Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1 555

AP0L06É1 [QUE XIX* SIÈCLE

vaut, cr qui nous empêche de louer ton œuvre comme elle le mérite ; un doit au It. I Monaabré ai en 1822 les Conft rencei de Saint-1 homas d’Aquin, lin-&. Parie, 1866, et 1rs Conférence » de Notre-Dame, 18 lo 1873-1890, où ilacommen or la partie dogma tique de la Somme de saint Thomas. Aprëe lui, M " d Hulel 1841-1896) aborda le Décalogue, Conférence ! de NotreDame, 1 in-8°, Paris, 1891-1894, avec un esprit philosophique très pénétrant et une culture solide et variée. La chaire de Notre-Dame est demeurée la première chaire apologétique du monde chrétien ; elle resta fidèle

nés avec ! ' I'. Olivier, qui traita de L'Église (1897el le I'. Étourneau qui s’est attaché à mettre en lumière le dogme fondamental de la providence(1899-190l).

III. Apologétique doctrinale.

Il nous faut maintenant revenir en arrière, jusqu'à l’oratorien Hérault (1744-1835) qui fortifiait les arguments favorables au christianisme par les aveux mêmes de ses adversaires. Les apologistes involontaires, 1806, est un livre clair et qui fut utile à son heure. Il en faut dire autant de L'école d’A thènes, Paris, 1830, et de l’ouvrage intitulé : Du rationalisme et de la tradition, 1834-, dus à Claude Riarnbourg (17713-1836). Le jésuite Rozaven, théologien de premier ordre (1772-1851), dirigea contre les incrédules La vérité défendue et prouvée, 1817 ; Avignon, 1825. Contre les attaques des schismatiques il écrivit L’Eglise catholique justifiée, Paris, 1822. Le gallicanisme d’Eugène de Genoude 1 1802-1819) ne doit pas nous empêcher de reconnaître et de louer les services rendus par ses ouvrages : la Divinité de Jésus-Christ, 2 in-12, Paris, 1842. et la liaison du christianisme, 6 in-12, Paris, 1841, où il publia des fragments apologétiques empruntés aux théologiens et aux philosophes et les fit précéder de notices qui en font connaître les auteurs. Le discernement n’est pas toujours heureux, mais l’intention est excellente et on peut glaner de très bonnes pages en faveur de la religion.

Parmi les polémistes de la première moitié du siècle, citons le P. Chastel (1801-1861), dont les ouvrages : De l’origine des connaissances humaines, 1852 ; De la valeur de la raison humaine, 1851, sont une réfutation du traditionalisme et méritent de survivre au débat qui en fut l’occasion. Ils étaient dirigés contre les doctrines de E. Bautain( 1735-1867), qui a laissé d’excellents ouvrages : La philosophie du christianisme, Paris, 1835, La morale de l'Évangile, 1855 ; La religion et la liberté, 1818, et bien d’autres où il réfute le rationalisme, le maté rialisme et l’athéisme. C’est un laïque, un magistrat, A. Nicolas (1807-1888), dont les Etudes philosophiques sur le christianisme, 4 in-8°, Paris, 1812 ; L’art de croire, 2 in-12, 1866 ; Du protestantisme et de toutes les hérésies dans leur rapport avec le socialisme, 1852, sont une très estimable contribution à l’apologétique, et obtinrent, malgré des rapprochements forcés et des inexactitudes, un légitime succès. Il s'était beaucoup inspiré des travaux de E. Chassay († 1866), auquel on doit une copieuse Conclusion îles démonstrations évangéliques, Paris, 1853, et Le Christ et l’Evangile, histoire critique des systèmes rationalistes contemporains sur les origines de la révélation chrétienne, Paris, 1817 ; troisième édition augmentée, 1851. Il eut pour éditeur l’abbé Aligne (1800-1875) auquel les catholiques sont redevables pour ses innombrables publications et qui nous donna.

en dix huit volumes, les ouvrages traduits en français, de 117 apologistes, depuis Tertullien jusqu’au milieu du

XIXe siècle, dans ses I)i ninustrations ciawji liques, 1853 sq. Le cheux n’est pas toujours heureux, mais l’entreprise était considérable, et cette collection est précieuse pour les théologiens. (ligne a aussi édité un Dictionnaire d’apologétique catholique, par Jehan, S m-1. 1855, Le même loge convient à Bonnette 1 1798 1879. en dépit de ses erreurs traditionalistes, car les Annales de philosophie chrétienne, 95 in-8°, Paris. 1830 sq., renfer ment d’innombrables et riches documents sur l’histoire

ligions. Plus prêt de nous, |e jt p. ;, ), fait connaître et apprécier par La ut, , ,

humain dans la foi Catholique, Pans. 1884, et La question du surnaturel, 1863. »n remarque de menu œuvres du P. Causeette (+ 1880) : Le bon sens de la foi, Puis, 2 in-8°, 1871, et Ananie le de l’ho

ton retour à Dieu, S in-8°, 1870. L’auteur y fait preuve, avec talent, de psychologie p<. vacte

connaissance des besoins de son temps. L - P. P. Lescoeur

a publié La tCÛ naturels

raine, Paris, 19uu. Le dictionnaire apologétique de la

foi catholique, I -.1. publié- sous la direction de

l’abbé Jauge] f 1894), contient les preuves princi ; de la vérité de la religion et les réponses aux objections tirées des sciences humaines. Il complète les trai ! théologie fondamentale par lesquels les théologien ! cents commencent leurs Institutiones theologicm. Citons parmi les plus connus ceux de M « * Bouvier MM. Lebrethon, Leboucher, Martinet, Bonal. Vincent, etc. Ces deux derniers sont des prêtres de Saint-Sulpice, ainsi que M. Brugère qui mérite une mention spéciale pour les vues nouvelles et intéressantes de ses trait vera religions et De Ecclesia Christi, Pjii-. 1873 U autres ont suivi, avec plus ou moins de fidélité, en les corrigeant, les fortifiant et les perfectionnant, les thodes de Bailly et de Thomas de Chai in

IV. Apologétique philosophique.

Les préambules de la foi, indispensables à établir dans un siècle où la raison est en péril, étaient étudiés par des philosophes qui travaillèrent à préparer les âmes à la croyance. Des ouvrages tels que Le matérialisme et la science, Paris, 1868, et L’idée de Dieu dans la critique contemporaine, ibid., 1872, bien qu’ils n’aient pas directement en vue la foi chrétienne, rangent leur auteur. Eline Caro 1887), parmi les plus éloquents apologistes. Mieux que lui, Alphonse Gratry (1805-1872 mérite notre admiration et notre gratitude. Parmi ses nombreux ouvrages, nous devons citer : De la connaissance de Dieu, 2 in-8°. 1853 : De la connaissance de l'âme, 2 in-8. le.". I. ;  ; e, i in-8°, 1858 ; Etude sur la sophistique contemporaine, 1863 ; Lettres sur la religion, 1869. où sont émises quelques idées contestables, mais qui demeurent le témoignage d’une âme noble, ouverte, ardente et profonde.

L’abbé de Broglie (1834-1895), avec une persévérante activité et une culture très étendue, poursuit l’incrédulité sur tous les terrains où elle se réfugie. On lui doit : Le positivisme et la science expérimentale. 2 in-8', Paris, 1881 ; Problèmes et conclusions de l’histoire des retij ibid., 1885 ; La morale sans Dieu, ibid., 1886 : La réaction contre le positivisme, ibid., 1891 : Le présent et l’avenir du catholicisme en France, ibid., 1898 ; Religion et critique, ouv. posthume. Paris. 181'~. Sa pens e maîtresse est que le christianisme est une forme religieuse absolument irréductible aux autres et transcendante. On peut trouver encore une introduction a la théologie surnaturelle dans la.. 3 in- 12. Paris.

1865, de M. de Margerie, et dans Ks Harnumt dentielles, Paris, 1871. de Ch. Levèque ꝟ. 1900). Le premier étudie les questions sur Dieu, sa nature. I.i tion et la providence ; l’autre rajeunit et rend la preuve de l’existence de Dieu tirée de l’ordre du monde. En de nombreux et remarquables articles publies dans les | le lv. P. de BoMÙOt

(1831-1889) traita avec clarté, précision, esprit, div questions de psychologie cow., - en prit au mo nisme matérialiste. On lui doit en outre plusieurs ouvrages de controverse : Les malheurs de la philosophie contemporaine. Paris, IS79 : Le mi

médicales, ibid., 1879 : Histoire merveilleuse des animaux, ibid., 1890, mais surtout deux livres de doctrine et de forte discussion : Le mira, .tre façotu, ibid., tSffl, e Le problème du mal, 1 ; >88.