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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/366

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A "" n K Ulemands et en

partisan de Bi ronger d’Ivrée.

Dupln, Nouv auteur* eei !

1097, i. mu. p. 25-21

1742, t. vi, p. 28 généraled

’i iT.", ’t. t. i. p. 601-612 ;

f’'’« ""V, ’t. iii, p. 3’J7 -J’J « ;

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ATTRIBUTS DIVINS -
I. Existence.
II. Nature.
III. Méthodes de développement.
IV. Principales divisions. . Ordre de succession, attribut primaire.
VI. Distinction d’avec l’essence divine.
VII. Rapports mutuels.
VIII. Règles d’emploi.
IX. Préjugés modernes.

I. Existence.

Deux principes, d égale évidence, doivenl servir de base rationnelle à la théorie des attributs de Dieu. ho premier, c’est l’imperfection native de l’intelligence humaine assujettie, dans tous ses mouvements, à nu mécanisme d’abstraction. Le second, l’éminente perfection de Dieu, nous condamnant, par son trop d’excellence, à n’avoir d’elle que des idées luit imparfaites, calquées sur les créatures sensibles.1 après les règles de l’analogie.

Connaissances abstraites.

L’abstraction est. en cette vie, lu loi caractéristique de notre activité mentale, et le corollaire naturel de son infériorité hiérarchique. Elle découle directement de notre constitution psvchologique, obligée, pour élaborer ses pensées, de recourir à l’élément sensible.

En effet, les objets représentés dans les images des sens ne peuvent agir sur l’intelligence sans élimination préalable de leurs caractères matériels d’individualité : la matière n’a point de prise directe sur l’esprit. Or. le rôle de l’abstraction est précisément d’opérer cette épuration préliminaire. Il en ré-sulte aussitôt, dans nos concepts, une certaine forme d’universalité qui les rend applicables à un nombre illimité de sujets. Une perfection dégagée de ses traits individuels n’est plus évidemment la possession exclusive d’un seul ; c’est une propriété commune à plusieurs. L’idée abstraite est nécessairement une idée générale. C’est aussi, par contre, une connaissance partielle des choses, telles du moins qu’on les rencontre dans la nature, où rien n’existe qu’à l’étal concret et individuel, lue seule et première démarche vers une réalité quelconque nesuflit donc pas a l’esprit pour en pénétrer le secret et s’en faire une idée complète ; il doit auparavant détacher une à une les perfections fondues dans l’unité de ce tout concret, el se livrer à l’élude de chacun des fragments qu’il vient d’isoler. Ce travail d’analyse achevé, il devient nécessaire, pour saisir l’objet dans sa vérité- intégrale, de rapprocher les unes des autres ces connaissances fragmentaires, et, après avoir reconnu leur communauté d’origine, à leurs traits de ressemblance, de les replacer Gnalement dans leur Centre d’unité. Or, c’est le jugement qui realise cette œuvre de synthèse mentale, de composition intellectuelle, le mot est d, - saint Thomas, intellectUS COmponenS. Cm, t. griil., . I, c. I.V1II. Juger n’est autre chose que réunir dans une seule idée des notes préalablement isolées ; c’est renouer un lien momentanément brisé par l’abstraction. Ce mécanisme de reconstruction interne se reflète au dehors ei se rend sensible, dans la proposition grammaticale. Là, soules noms île sujet et d’attribut, s établit la mise en rapport et l’association de deux que mitre esprit avait d’abord remues séparément. Le sujet Qgure ciii, uni’substitut de l’objet concret, et l’attribut coin représentant la fraction de réalité. t 1, 1 pei fection que notre esprit eu a extraite, et qu’il vienl maintenant lui restituer par voie d’affirmation, lai ré’'. toutes mConnaissances, ici-bas. sont le produit de deux fonctions corrélatives : abstraction et composi’ment, de. I.e r.i isi ai iiemeiit lui-même se résout, ell lin de compte, a un simple jugement ; en-elle.j u. I., ition doit être considérée comme le moule dans lequel se façonnent nos productions intellectuelles de tout genre et de toute prov, tunce, !.. formule définitif* dois I..quelle s’incarne notre savoir. « !.. dit raine, ne-ont que des amas de propositions, et toute proposition ne i. n t que lier ou séparer un nijetet un attribut C’est-à-dire un nom et un autre nom. une qua une substance. » Le positivisme anglais, ris, 1868, p. 18. On peut comprendre dans cette généralité nos connah la nature divine : elles sont même d autant plus soumis* de synthèse intellectuelle, qu’elles leur fournissent une base d’opération beaucoup plus riche et plus fécond

Connaissance analogique.

Le chroma tisme intellectuel qui morcelle, en une multitude de corn distincts, la très une et très simple perfection de Dieu, ne tient pas uniquement au caractère abstrait de nos more, pour une large part, à la ti cendance même de l’être divin. Il est manifeste, a première vue. que l’idée d’une intelligence ère., - ne peut circonscrire dans-es limites une perfection infime. I a tel objectif dépasse les intuitions angéliqui mené-, encore qu’i ii priment pas d conceptabstraite, i Si l’intelligence, dit saint Thon admiseà la vision de l’essence divin.-, voulait expie par un nom l’idée créée qu’elle se fait de la chose vue par elle, il lui faudrait user de plusieurs non qu’il est impossible que toute la perfection divine soit contenue ou représentée dans le concept d’une intelligence créée. » Jn/ Settf., 1. l.dist. ll.q.i, a. 3. Vraie dans une hypothèse d’intuition directe de la nature divine, cette conclusion le sera bien davantage encore dans l’ordre de connaissance inférieure qui est présentement h notre. Nous ne concevons pas Dieu en lui-même. .I.ms l’intime de son être ; son éclat excessif s’y oppose formellement. Tout ce qui nous est possible, de ce cé.te. c’est de chercher, dans les œuvres sorties d puissance créatrice, un reflet de sa beauté et de sa fection. Si imparfaites et si défectueuses qu’elles soient, les créatures ont avec Dieu des points de ressembl vu quClles imitent, par tous les côtés, 1e leui celui qui est à la fois leur premier principe et leur premier modèle. Car il n’est point de cause qui ne I.. dans son effet, une image de sa propre perfection ou un rayon de sa splendeur. Ainsi les perfections des créatureservent de miroir à notre intelligence pour se former, avec les correctifs nécessaires, une certaine représentation de la cause première. On ne peut. c. : espérer d’un tel intermédiaire pleine et claire vue de la divinité ; c’est beaucoup, selon l’apôtre, d’en tirer quelques conjectures, per spéculum ri m ssnigmate. I Cor., xtli. 12. La similitude entre une copie finie et un modèle infini ne saurait être, cela va de soi, que 1res imparfaite et mêlée, a forte dose, d’éléments dissemblable-. , (in ne doit donc l’interpréter que dans les proportions d’une analogie excessivement élastique. Il importe, , u plus haut degré, pour avoir une juste idée des attributs divins, de noter les points généraux sur lesquels porte cite dissemblance.

a. Nombre.

La perfection divine est numériquement une. tandis que les perfections des créatures sont aussi nombreuses que l.-s êtres incalculables qui peuplent le monde et les espaces.

b. Diversité.

Dieu est éminemment simple, et. si l’on peut s’exprimer ainsi, essentiellement uniforme. Les créatures, au contraire, présentent autant de chos diverses qu’il a de genres, d’espèces et d’indivi Par conséquent, aucune d’elles ne représente intégralement l’essence divme.de manière a nous.n donner, toute seule, une idée adéquate. Chaque être de la nature ne porte avec soi qu’une image partielle du créateur, image proportionnée à son rang hiérarchique dans l’uuiv