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AUGUSTIN SAINT

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nplètemi ni de Il glise et li - h< iLi déclaréi i n lonl plus.

0) Quand il restreinl l’Église aui seuls prédestinés ou aux justes, ce u’est poinl contradiction, mais variété de point de nie : a. Il considère ise de l’avenir,

de l’éternité, qui Bera délivrée de tout mélange de méchants, ht il nous en avertit « | <>' : Ecce manifestai

  • est quod </ distinguenda i

posa Lia 1 1 -i e… : nunc malos habere permixtos, omnmo non habiturom. Post coll., n. ii, P. /… i. xliii, col. 659. Cf. Serm., ccxxui, n. 2. P. L-, t. xxxviii, col. 1092 ; Serin., xi.vii, c. v. n. <>. ibid., col, 298. I □ particulier il songe souvent à l’Eglise, telle qu’elli dans la prescience divine, qui déjà sépare les boucs des brebis. Ci’. De doct. christ., 1. III, c. xxxii, n.’15, P. P., t. xxxiv, col. 82 ; De bapt., 1. V, c. xxvii, n.’.iS, P. L., t. mu, col. 196 ; I. IV. n. i, col. 156. — b. Ou encore dans l’Église militante elle-même il distingue deux marnera de lui appartenir : les pécheurs lui sont unis presque matériellement, sans participer à sa vie intime ; les justes sont vivifiés en elle par le Saint-Esprit. Or, en comparaison de ceux-ci, les premiers, les morts, ceux qu’il appelle paire membrum, In Joa., r. XXVI, n. 13, hitmoees mati, lu 1 Joa., tr. III, n. 4, ne sont vraiment pas de l’Eglise, on dirait aujourd’hui de l’âme île l’Église. l.)e même, en comparaison des prédestinés, les futurs réprouvés, aujourd’hui dans l’Église, ne sont du corps du Christ que bien imparfaitement, surtout s’ils sont actuellement pécheurs, comme il les envisage dans ki règle fameuse (et ohscuivi, de corpore vero et perniixlo. De ioct. christ., 1. 111, c. xxxii, .n. 44, P. L., t. xxxiv, col. 82.. C’est le sens de cette formule qui donne toute sa pensée sur les pécheurs : ucc cimm.no ad illam Ecciesiam pertinere iudicandi sunt. De bapt., 1. IV, c. il, n. 4, P. L., t. xuii, col. 155.

c) La sainteté de l’Église ne sera donc parfaite et absolue que dans le ciel. Ici-bas elle est une sainteté de droit, de principe et d’efficacité, une sainteté de lait en un grand nombre : mais elle souffre le mélange de l’ivraie jusqu’au jour de la moisson. Qu’il suffise de citer Retract., 1. II, c. xviii, P. L., t. xxxii, col. G37 ; 1. I, c. vii, n. 5, col. 593 ; De civit., 1. XVIII, c. xlviii, P. L., t. xii, col. Gll.

3° Constitution divine de l’Église : origine, caractère sacre, organisation de la hiérarchie. — Augustin est loin d’avoir conçu l’Église comme un collège de memhr< s

_ ix qui un jour, pour conserver l’ordre, se donnerait lois et des administrateurs. C’est Jésus-Christ qui a imposé à l’Église sa constitution et Augustin nous en tracé les grandes lignes.

1. L’origine divine du triple pouvoir ecclésiastique est le fond sur lequel tout repose. Elle découle pour ILglise de sa mission de mère des âmes : pour agir sur ces âmes, elle a besoin d’une véritable autorité-. Aussi tout le pouvoir du Christ a été donné par lui à l’Égl BOC est tenu’/n : e tencl et possidel nmnein sut s/mnsi et

Domini potestateni, paroles de saint Cyprien qu’Augustin Eut siennes. De bapt., 1. IV. c. l. n. I, /’. L., t. xi.lll, col. l.V). Cette autorité surnaturelle a une triple fonction : enseigner, gouverner, sanctifier, ou pouvoir doctrinal. législatif, sacramentel. Les pasteurs, dit Augustin, ont reçu du Christ <ives pascendas hoc est docendas regeuftakflie. Voilà, avec le droit d’instruire, celui de gouverner ; et voici le pouvoir sacramentel : minuter, id est dispensator vertu et sacrumenti. Cont. litt. Pet., 1. III. c. i.v, n. 07, ibid., col. 38’t.

2. Théorie augustinienne du sacerdoce chrétien. — C’est un fait certain que le grand docteur, en mettant en

lumière le sacrement de l’ordre, a montré aus>i la barrière infranchissable qui sépare le prêtre du laïque : el celle affirmation, selon le mol de Loofs, forme le pivot

de la doctrine romaine de la hiérarchie. Les meilleurs < rtliques protestants, Bôhringer, Aureliut Augustinus,

t. i. p. 17s. Harnack, etc., sont obligés de reconnaître que 1 1 plion d Augustin détruit leur chimèn

univ< m l et d.- i égalité de pom oir dani I les fidèles. — a) C’est Jésus-Christ lui-même qui a institué un -’i. n. I. /’. /.., I. xxxill.’Il’ment tiint du peuple, d.

dnt Augustin, la i’lai.

jpouvoirs Bacrés d’enseigner, d’- pardonner, etc.,

n’onl pas été- donnée à lacommuna ulemenl

la communauté aux ap i leurs su.

Beurs. A eux seuls est confiée l’autorité, la præpot,

lu Joa., tr. XLI. n. 10.

/- Les pouvoirs hiérarchiques sont conférés, non la volonté- de la multitude, mais par l’ordination, qui

re li ministie el ! - paie " Augustin le premier, a dit Harnack, Dogn t. iii, p. 150, nous donne une doctrine du sacrement de l’ordre, mais il ne lait que réunir l< - éléments eon’. d.ms la pratique ancienne. Et Iiorner. August p. 288, reconnaît qu’Optai de Milève avait déjà > xprimé les mêmes pensées. Voici les affirmations principal

0. L’ordre est un vrai sacrement.

b. Il consacre le prêtre comme le baptême consacre le chrétien : ut, que (le baptême et l’ordination) tacranientum ctt el quadam ce ne uvrumque homini datur : Ulud cnm baptizatur, illum cuni ordinatur : -, catholica uiru mijue min licet iterari. Cont. épis t. Pa

1. 11. c. xin. n. 28, P. L., t. XLIII, col. 71. — c. Il ; quihprêtre d’un caractère indélébile : le clerc st-rait-il déposé, le sacrement le suit partout : … manel in illis ordinatis sacranientum ordinationis, et si aligna < quisquam et officiis removeatur, sacramento Domini semel imposito non carebit, quamvis adjudiciuni manente, De b. c. xxiv. n. 32. P. L.. t. i. col. 391. — d. Seul le prêtre peut offrir le sacrifice, etc. : nos offerimus $acriftcium, vobisnon licet. Serin., cxxwu, n. 8, P. L., t. xxxviii. col. 759.

c) Vainement on a essayé, ici encore, de trouver iLs contradictions chez le grand d S ns doute il re connaît dans tous les fidèles un sacerd. il, et

leur applique le regale sacerdolium de saint l’i 1 Pet., n. 9, et le mot de l’Apocalypse, x. té -Dei et Christi, dans le 1. XX De civit., c.. /’. L., t. xi. i. col. G76, mais, comme Harnack le reconnai : cil., p. 139, il a bien soin d’expliquer que le vrai sacerdoce est réservé aux évêques et aux prêtres [qui l’ROPRIE iam in Ecclesia vocantur sacerdotes) : les fidèles sont appelés prêtres uniquement parce que le baptême et la confirmation les ont faits - luChristve pontife de

la loi nouvelle. Allicuzzi, Summa august., t. il, p 216.

3. Organisation de la hiérarchie.

a) Saint Augustin nale les degii-s variés du ministère sacré. Lu diurs endroits de ses œuvres il énumère les divers ordrporlier. Serm., xi. vi. n. 31, lecteur. Serm., xvii. n. I, acolythe, Epis t., cxciv, n. 1. sous-diacre. Serm., a n. 8 : les trois grands ordres qu’Optai de Milève appelait les trois sacerdoces, diaconat, prcsbxtérat et épiscop. d. sont souvent mentionnés : il parle aussi des métropolitains. De gestis cum Emerito, n. t. et de primat. primas, primas sedis episcopus, senex. Epist., nx. n. I. etc.

b) La supériorité essentielle de l’épiscopat sur le presbytérat a été reconnue par Augustin. Dans livre des hérésies, Ha ? » , ini.il signale celle d’Aériua qui l’avait niée..". /… t. xi u. col. M). Ce passage doit

ner la lettre i xxxii à saint Jérôme, où une pi d’humilité pourrait être mal comprise.

c) Enfin au sommet de la hiérarchie, il a proclamé la primauté de l’évêque de Home, et reconnu li monarchique du gouvernement établi par Jésus-Christ dans son Eglise. On a otilu essayer de faire de lui un