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A.UTHENTICI1 Ê
du Péri de l I -lie. de l’écrivain, quel qu’il soit, A qui il i -i attribué, ou si l auti m onnu, qu’il ~’bien de l poque à laquelle on le rapporte. La vali ur du témoignage invoqué dépend de l’authenticité du livre
dont il est tiré. C’est i rquoi l’authenticité des écrite
Pères et des Il on, discutée
dans les articli - de ce Dictionnaire. On indique, du moins, le triage que les critiques ont opéré entre les œuvres authentiques et les écrits apocryphes des écrivains ecclésiastiques. Voir les règles pratiques ti
par le P. de S It, Principi ritique hi
que, Liège, 1883, p. 83-98.
Mais c’est surtout à l’authenticité des Livres saint-.
- i insi entendue et aujourd’hui niée ou mise en doute
par les critiques rationalistes, que le théologien catholique doil faire attention.
I" Importance Je l’authenticité des Livres saints. -La démonstration de cette authenticité est spécialement l’œuvre de l’apologiste chrétien. Elle est, en effet, une des bases de la théologie et elle serl à démontrer I tence de la révélation. Voir cul. 1526, 1527. C’est pourquoi, dans l’encyclique Providenlissitnus Deus, Léon XIII recommandait aux théologiens de prouver et de justifier la fui. au moins humaine, de la sainte Écriture, « afin que les livres bibliques, considérés comme témoins absolument sûrs « le l’antiquité, mettent à leur tour en sûreté el en lumière la divinité et la mission du Christ Notre-Seigneur, l’institution d’une Église hiérarchique, la primauté conférée à Pierre et a ses successeurs. » Cf. L. Méchineau, L’autorité humaine des I. ares saints, Paris, 1900, p. 34-51. L’authenticité des Livres saints doit aussi être prise en considération par ceux qui veulent s’occuper sérieusement de théologie biblique. Cette branche particulière de la théologie dogmatique étudie séparément la doctrine de chacun des écrits inspirés et se propose de faire ressortir les diverses é-ta-pes de la révélation divine qui a été successive et progressive dans l’ancienne alliance et qui, pour avoir été très parfaite dans la connaissance des apôtres, voir col. 1657, 1658, ne s’est manifestée au dehors que fragmentairement, à l’occasion de leurs discours et de leurs écrits. L’authenticité des Livres saints a aussi de l’importance relativement à leur interprétation. Comment fixer exactement le sens d’un écrivain sari.-. si on ne le replace pas dans le milieu où il a vécu’.' Pour ces diverses raisons, on consacrera dans ce Dictionnaire a chacun des livres bibliques un article distinct, dans lequel on prouvera le plus solidement possible son authenticité.
2° Nature de celle authenticité.
Au sens rigoureux
du mot, l’authenticité d’un livre consiste dans son attribution exacte à un auteur déterminé. Ainsi entendue, l’authenticité de tous les Livres saints, notamment de l’Ancien Testament, même de ions les livres historiques, n’est pas démontrée. On ne connaît pas les auteurs ni la date précise des livres de Josué, des Juges, des Rois et des Paralipomènes. Certains ouvrages didactiques n < sont pas attribués à des écrivains déterminés. Les écrits du Nouveau Testament ont une authenticité’plus précise et Léon XIII, encyclique Providentissimus, a rangé parmi les portenta errorum des rationalistes modernes l’attribution des Evangiles et des écrits apostoliqui « I nilies auteurs qu’à ceux que leur assigne la tradition.
D’ailleurs, l’authenticité générale des Livres saintest garantie historique ni par la tradition juive et chrétienne. Elle résulte indirectement aussi de leur inspiration el de l’existence d’une religion révélée. Si donc un livre authentique est un livre, quel qu’en soit l’auteur,
"iiuii ou inconnu, dont l’autorité ne peut être Contestée, tous les Livres saintsont authentiques et ont de la sorte une véritable autorité.
> Arguments éi invoquer eu preuve de cette authenticité. — L’authenticité d’un Lue étant un fait bisto riqu p ir des moyi us humain
di si ii nc< t de i
monstration est l’a
cipali-ment a recueillir I,
rédaction du livri par un auteur déterminé
peut apprendre quel écrivain a com|
ou à quelle.’poque un écrit a été publié*. Le t de I histoire et de la tradition, quand il. -t
oie ut principal de la critique historique. thenticité se d.-muntre donc par ce qu on appel ! preuves extrinsèques. Les arguments ditii. et tirés du contenu ou du stvle delivre*, n’ont « I naire qu’une valeur secondaire. Ils, , - sont, le plus vent, que négatifs et prouvent que dans le livre lui-i rien ne s’oppose a son authenticité-. Ilservent, . rôler la tradition, quand elle est fondée, ou a : n impossibilité, quand el
incertaine. Vigouroux, Lu Ilible et la 1883, p. I 1-15 ; Id.. La Ilible et dernes, 6e édit., Pan-, IMh ;. t. i. p. 50. Léon XIII. clique Providi i. rappelle aux II
que il l’on a mis’, | ;, mode. s (, us le nom de critique rieure, un artifice consistant à juger de l’origine, de l’intégrité et de l’autorité d’un livre quelconqu seub ternes, comme on les appelle » . Le souve rain pontife blâme l’abus de cette critique et recommande
ir surtout aux témoignages de l’histoire, i sa Lettre au clergé de France, du S septembre 189 condamne 1’< étrange et périlleuse tactique laquelle, « sous le spécieux prétexte d’enlever aux ai
s de la parole révélée l’usage d’arguments qui semblaient irréfutables contre l’authenticité- et la cité des Livres saints, des écrivains catholiques ont cru très habile de prendre ces arguments à leur compl Ils ont ainsi travaillé, de leurs propres mains. ;, fjjre des brèches dans les murailles de la cite qu’ils avjient mission de défendre.
4° L’authenticité des Livres saints a-t-elle, par le concile de Trente : ’— Des Actes du conci ressort clairement que les Pères ont voulu, en nommant les auteurs des Livres saints dans le d. cret De Scripturis, affirmer l’authenticité ils
pensaient connaître la provenance avec certitude. Parce qu’ils savaient que David n’est pas l’auteur de tous les Psaumes, ils ont substitué à la première formule : Psalmi David, celle de : Psalteritim davi tum
quinquaginta psalmoruni. Sans rapport, lails de leurs délibérations, disons seulement q remit aux Pères des questions qui devaiei hies
à la congrégation générale du I" avril 1516. La 12’rédigée en ces termes : An libri approbandi tint cum suis auctoribus, an prout in décréta scrii 40 membres sur 53 répondirent affirmativement, et les votes les plus précis signalaient notamment 1 K’pllre aux Hébreux. A. Theiner, Acta genuina, t. t. p. 71 Cf. Didiot, Commentaire historique de la /i lu concile de Trente, dans la llevu
iiasliques, 1889. t. nx. p. 192-493. En réalité, la détermination des livres canoniques dans le décret, publié’le 8 avril, d’api-. - i de
huis auteurs, quand la Bible elle-même ou la tradj
les indiquent.
Toutefois, le concile de Trente n’a pas délini comme une vérité de foi catholique l’authenticiti - bi bliques, dont il a nommé les auteurs. Il a dé-t. ment la canonicité de tous les livres et parties de h de la Bible. L’anathème n’est pas porté- contre nieraient l’authenticité des livres ou li tionnés, quoique Renan, Souvenirs d’enfance et de nesse, Pan-. 1883, p. 293-291, ait pr< tendu est certain cependant que les Pires ont voulu affil l’authenticité des livres dont les, nr
noms n’ont. : dans le décret que di