Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

IG59

APÔTR1 S - 4P0TRES LE SYMBOLE DES

« i les circonstances humaines’question » délicates et difficiles,

plus historiques d’ailleurs que n. Mais, malgré les obscurités de détail, les grandes ! risibli i apôtr. làoo ils f laient des églises, établissaient des évéques pour les gouverner en leur absence et après eux. L’épltre de Bain ! Clément, avanl la fin du i" Biècle, en lé igné comme d un fait notoire. Déjà nous rayons la chose dans les Epltres pastorales, el l’Apocalypse noue montre l’épiscopat monarchique établi en Asie avant la mort de Baint Jean. Dès les débuts du iie siècle, les épîtresde saint lj nous présentent l’Église catholique comme une été, composée de sociétés locales, lesquelles ont cune à leur tête an évéque, vicaire et représentant de Jésus-Christ. Un peu plus tard Hégésippe, Irénée, Tertullien font entendre en termes très clairs que 1rs églises possèdent des documents certains, souvent des listes authentiques, indiquant la suite de leurs évi depuis les apôtres. Voir, entre autres, Pesch, n. 344 sq. Il faut donc dire que les évéques, sans avoir tou privilèges des apôtres, sont cependant les successeurs des apôtres. Ce qui s’explique par la distinction indiquée. Il y a, en effet, dans les apôtres une doul.le fonction, l’une ordinaire, et l’autre extraordinaire : ils sont l’autorité dans l’Église, et ils sont les fondateurs de l’Église. Comme autorité dans l’Église, ils ont eu pour successeurs les évéques, auxquels ils ont transmis avec l’ordination et la mission, leur pouvoir ordinaire ; comme fondateurs, ils ont une place et des prérogatives à part. Les prérogatives se retrouvent en partie dans le pape ou dans le corps des évéques (infaillibilité, juridiction universelle’, ce n’est plus au même titre. A cette distinction s’en rattache une autre. On se demande parlois si l’apostolat est un charisme (don gratuit) ou une fonction. Il esta la fois l’un et l’autre. C’est un charisme ; mais il esta vie, il emporte une autorité, une fonction ordinaire : ce qui le distingue des autres charismes. C’est une fonction, mais confiée immédiatement par Jésus-Christ, mais emportant avec elle certains charismes (l’infaillibilité par exemple) : ce qui la dislingue des autres fonctions.

Et de là la solution d’une autre question : on demande si l’apostolat devait durer. L’apostolat, comme tel, non. C’était une mission de fondateur ; l’œuvre fondée, la mission cessait. Mais, dans l’apostolat, il y avait une autorité hiérarchique, celle-ci devait se transmettre aux évéques. Qu’il v ait, dans cette succession des évéques aux apôtres, dans cette transmission limitée des pouvoirs apostoliques, dans l’établissement de l’épiscopat monarchique ei dans l’attribution d’une enlise à un évêque, certains points obscurs, on l’accorde sans peine. Mais ces obscurités ne sonl pas telles qu’elles autorisent l’historien n regarder « comme un mythe » la succession apostolique.

La bibliographie est n peu près la mfme que pour l’article Apostolicité. Il faut signaler dans Franzelin, De Ecclei thèses sur l’Institution de l’Église dans et par les apôtr. itadiiione. les thèses sur L’établisse ai « lu magistère, el i ment la thèse v. n. is. p. 86 sq., sur la distinction, dai apôtr( rsonnelles et de circonstance d’avec ordinaire destinée à passer aux évéques ; dans la sert, i, ! >’institutions Eccteste, sur le earacb ni propre do , ., , , , , , i les intentions de Jésus eu les en, int, prop. 24-81 ; et sect ii, De natura et proprietatibus I aie, la prop. 88, sur la bii rai apport des évéques , ’L, i, étudi de m. Batlflbl sur/ 1 tante la troisième, intitulée : Les InslUutioni hiérarchiq /, :.,, ., biblique, it » , t. iv. p. » 78sq. ; cf.p. IM _, i Du Eccletia ChrUti, Rails ! I. iii, i vui-xxjx, ample développements sur la ml lespréroga.. lasuccess/ Église naissante et ta eatftoJicisme, Paris. I »

Etude spéciales : Eric Haupt, Zum Ver » Uln*itos des lin Neuen Testament, Halle. 1896 ; analyse et crltlq n Monnler danla Retme de l’histoire des religion » , Parla, i, U|,, . et Theologischer Jahresberient do 19 ; - V. 1 .s Pai sus sur le nom Epistle to the Philippian » , 9e édit. Londres, isn8. ; but l’épiscopat H. Mono (ar, Pans, 1903.

Pour les n aselgnementl fournis par la A’.îi/t, : Funk, Doetrlna i] ostolorum sntalre (riebe bibliographie, p. mm t j’a au c. xv. p. 42. il est questli n d’évi ojuea et de dlai r en vue du

Parmi les articles de Dictionnaires nalei : l’art i ur M. Le Cam ta Bible, de Vig. ur ux, t. i. Paris, I (avec indications bibliographiqu l’article Évéque, par M. Vig..ur..u.. ibid., t. ii, I 121-2126 (avec bonne bibliographie) ; — dans 1< lexikon, 2- éd t.. I -Brisgau, 1882. t. i, col. 1108-4110, l’article Apottct, par Polzl ; et surtout l’article Avostotat und pat, par Scheeben, col. 1118-1121 ; — dans la fiealencyklopàdie fur protest. Théologie, à’éd I W88, t. i. -701, l’article Apostet, par K. Scbmidt (ne fait guère que recueillir les di anéee bibliqu ""y uf the de Hastings, Ëdimbônri p. 126 et Bishop, p. 801-802, par Gwatkln’I ar s. i.. Gayford, p. 431-430 ; l’article Church Government in iht apostoUe âge, par Gwatltin, p. 439-441 (ai graphiques i : — dans YEncyclop&ttm biblica de Cheyne, L I. Londres, 181)9, les articles Aposlle, cl. 2 Iiishop, col. 578-584 ; Church, col. 820-827, Pus p.ar J. Arri Robinson ; — Dictionnaire apologétique. I909, t.i, col.201

L’abbé Batiffol, à la fin des articles cités, indique les | rinripaux ouvrages allemands et anglais ayant trait à lu q ir ta France, il v a les écrits sur les origines clin tiennes : Fouard, Le Camus, Lesètre, etc. et, d’un autre Coté. Pressensé, Itenan. A. Réville. Mais ce n’est pas le lieu de les indiquer en détail, non plus que les nombreux travaux sur les. ligines de ou sur le caractère hiérarchique de l’Église. Enfin on trouvera dans le Theologischer Jahresbericht, de H ltzmann, au Apôtres ou Temps apostoliques, l’indication des princ. études sur la question.

J. BaINYEL.

2. APÔTRES (Canons des). Voir Canons DES APÔTRES.

3. APÔTRES (Constitutions des). Voir CoNSTITV-TIONS APOSTOLKjlES.

4. APÔTRES (Didascalie des). Voir Didascalie DES APÔTRES.

5. APÔTRES (Le Symbole des). Nous étudierons d’abord son histoire, puis son origine et son autorité.

I. APÔTRES (Le Symbole des). Son histoire.
I. L’emploi du mot « Symbole » .
II. Les deux textes du Symbole.
III. Le texte revu ou gallican.
IV. Le texte ancien ou romain au IVe et au IIIe siècle.
V. Le Symbole romain et symboles orientaux.
VI. Le Symbole romain avant l’an 200.

I. L’emploi du mot « Symbole » .

Le mot Symbole, qui n’appartient pas à la langue du Nouveau Testament, ni i celle des Pères apOStotiqueS, peut être dérivé d, mots grecs différents, de iriuiSoAOV qui veut dire I ou (le trupgoATJ (lui veut dire contrat ou contnb, mais il afin ! par prendre dans la langue ecclésiastique un sens historique tardif et qui lia pas grand lien l’étymologie. Il but venir, en effet, au iv siècle pour trouver le mot tymOOfam pris absolument et dans le sens historique que nous i m conn une fois acquis, pour constater les efforts que font les écrivains ecclésiastiques latins qui veulent l’accorder , , vee L’étymologie. Fauste de Riea, se rappelant que le moi symbole désignait la cotisation que les membres d’un même collège donnaient pour couvrir les frais d, - repas du collège [apud vei’"' wr