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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/94

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ATÔTRES (LA DOCTRINE DES DOUZE)

sant et en’! "’** » spécîflqiiement juif.

V. Auteur, date et lieu de composition de la Didaché Le nom de l’auteur est inconnu ; c’était a rtainement un chrétien, converti du judaïsme ; tout le , rou nnaissance de i Ancien Testament et des procéda de raisonnement des rabbins, ses fréqui allusions aux usages juift ntion ll lû ""’P° lé " mique contre les Juifs. En outre, c’était un compagnon des apôtres, un de leurs auditeurs ; il vivait dans l’entourage ou mé l’intimité de saint Jacques le Mineur ; car. soit par le choix des matériaux, soit par l’esprit qui l’anime, son travail rappelle en plus d’un endroit ll’.piire de cet apôtre. Pour lui. le christianisme est une doctrine surtout morale, toute de charité et de fraternité. Il a du exercer des fonctions sacrées, car il connaît bien 1 » formules liturgiques et les règlements de discipline. Enfin, l’esprit de conciliation, la prudence et la sérénité qui régnent dans l’œuvre entière font penser à un vieillard, ou tout au moins à un homme instruit par une longue expérience. L’époque de composition ne peut être fixée qu’approximativement. A s’en rapporter à la majorité des critiques, la Didaché aurait été écrite entre 80 et 120 après Jésus-Christ. Cependant, si l’on tient compte des enseignements, qui y sont contenus, par exemple sur les derniers jours, sur les observances légales et surtout de l’organisation du ministère sacré, qui tient le milieu « nlre celui du Nouveau Testament et celui des écrits post-apostoliques, il semble qu’on peut placer la composition de la Didaché- vers "0-80. — Sa patrie d’origine serait probablement la Palestine et peutètre Jérusalem. D’autres pays ont été indiqués, surtout la Syrie et Antiorhe, l’Egypte, etc.

VI. Analyse de la Didaché.

Les enseignements et les prescriptions sont arrangés d’après un plan très simple et très logique : 1° préceptes moraux, i-vi ; 2° règlements liturgiques, vu-x ; 3° ordonnances disciplinaires, xi-xv ; i « Qns dernières, xvi. — 1° La catéchèse morale, l-vi. est divisée en deux parties, l’une traitant de la voie de la vie. et l’autre de la voie de la mort, I, 1. L’auteur décrit d’abord la voie de la vie, i-iv ; il émet les deux principes fondamentaux de cette voie, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, dont il donne la règle générale : « Tout ce que tu ne voudrais pas que l’on te fit. ne le fais pas à autrui, » I, 2. De cette règle il donne deux développements : l’un fondé sur le principe positif, émis par Notre-Seigneur dans l’Évangile de saint Matthieu, vu, 12 : Tout ce que vous voudriez que vous fissent les hommes, faites-le leur aussi, i, 3-6 ; et l’autre sur le précepte négatif qu’il vient d’énoncer, ii-in. 7. Dans le premier développement, i, 3-6, les préceptes, mélangés aux conseils, règlent ce que l’on doit faire à l’égard du prochain, et en particulier à l’égard des ennemis ; presque tous positifs, ils rappellent de très près les prél et les conseils évangéliques. Un seul précepte, le dernier, paraîtra, à première vue, peu en harmonie avec le reste, i, 6. Dans le second développement, ii-ni, 7. les préceptes sont négatifs. L’auteur défend d’ahord en gé.1 tout ce qui peut porter préjudice au prochain, il. 2-3 ; puis il revient sur ces défenses, d’ahord en les détaillant, en les précisant par des exemples, ii, 3-7. puis en défendant les causes de ces péchés, ni. 1-7. La forme. ici, on l’a déjà remarqué, est toute particulière et offre plusieurs exemples de parallélisme hébraïque. Une première cause de péché est d’ahord émise, puis on m relève encore deux, trois ou quatre. Des | envers hprochain et aussi envers soi-même, ui l’auteur passe aux devoirs envers soi-même, m. 7-10, envers nos supérieurs et nos frères, iv, 1-4, envers les pauvres, iv, 5-8, envers la famille, enfants et serviteurs, iv. ; i-ll, aux devoirs des serviteurs envers leurs maîtres, iv, ll, enfin il fut quel. pieexhortations générales, iv, 15-14, L-’exposée ensuite la voie de la nuit par deux l une de ;

dont hauteur i.

souhait.’l.tre délivn qui viennent de lui être donn do >.-ign.iir, autant du il hpoir s’abstenir des viandes immolées aux idole la cal’ur’giques, vii-x ; il décrit les cérémonies du baptême, vu. 2-3. et en donne la matière et la form. ibid. : il fixi jours de jeûne, VIII, 1, et ordonne de réciter tro jour l’oraison dominicale, vin. 2-3. II parle de l’eucharistie, dont il donne les prii’la communion. IX. pour la coup.-, ix.’2. et pour la fraction du pain. IX. 3 hprières d’après la communion, x. 1-6. — sième partie, xi-xv, sontcodifiées les ordonnances disciplinaires sur le principe général d’après lequel on jugera ceux qui viennent enseigner, xi. 1-’2. sur i et la conduite qu’ils doivent tenir. XI, 3-6. sur les règles pour éprouver les prophètes, xi, 7-12. sur 1 hospitalité envers les frères, xii. 1-5, sur l’entretien des ministres sacrés, xin. 1-7. sur la clébration du dimanche, xiv. sur le choix des h, correction fraternelle, xv, 3 -’r hntin ri . qui donne leiu - tous ces ts, xvi ; hauteur avertit le fidèle de se tenir prêt pour le dernier jour, il décrit’curseurs, le règne de l’Antéchrist, les signes de la vérité, et enfin la venue du Seigneur, xvi. 1-8.

VII. Enseignements doctrinaux. —

Enseignements dogmatiques.

Fn voici un résumé. Dieu un en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, vu. 2 ; créateur, i. 2, et tout-puissant, il gouverne tout, x, 3. Il est notre Père céleste, viii. 2. notre bienfaiteur, I, ’5, qui nous donne les biens spirituels et les biens temporels, x. 3. qu’il faut craindre. iv, 9, et honorer, iv, 1. Il est saint, x, 1. l’ennemi du mal et de l’hypocrisie, iv, 12. le fondement de notre espérance, iv. 10. l’auteur de notre salut et l’objet de nos prières et de nos louanges, ix. x. Rien n’arrive dans le monde sans lui, m, 10. et à lui appartient la gloire éternelle par Notre-Seigneur Jésus-Christ. TOI, 4 ; ix. 4 ; x, 4 Jesus-Christ est notre Seigneur et notre Sauveur. X. 2, l’enfant de Dieu, ix. 2. le Dieu de David, x. 6. Il estspirit ut dans son Eglise, et reviendra visiblement au jour du jugement. XVI, 1. 7. S. C’est lui qui nous parle dans l’Évangile, viii, 2 ; xv. 4 : c’est par lui que nous connaissons la vérité et la vie éternelle, la foi etl’imm lité. îx. 3 ; x. 2. La divinité de.h sus-Christ est clairement enseignée. Jésus-Christ est appelé Kvs gneur. Dans les prières eucharistiques. IX. x, la puissance et la gloire dans tous les siècles sont d’abord l’apanage du l’ère ; puis, vers la tin. elles sont l’attribut du Seigneur, c’est-à-dire de Jésus-Christ, dont on souhaite la venue, et que l’on salue comme le Dieu de David. Au chapitre xiv. 3. les paroles que Malachie attribue à Jéhovah sont mises dans la bouche du Seigneur qui. d’après le contexte, c- !.1, sus-Christ. 1 nettement appelé Dieu dans l’acclamation qui terl’action de grâces après la communion arrive, et que ce monde passe ! Hosanna au Dieu de l, aN, (., i s ni s]’est Dieu avec le Pi i le Fils, vii, 2. 3 ; il prépare l’homme a l’appel de I IV. 10. et parle par la bouche des prophètes. Le p contre le Saint-Esprit ne Bera pas pardonne, xi. 7. 1. I glise de Dieu est universelle et tout homme est appelé a en faire partie, x. ô ;.’lie a éti par Dieu, délivrée de tout mal. rendue parfaite dans l’amour divin et préparée pour le royaume éternel, iv. <. I.e baptême et l’eucharistie ont été instit Christ, vu. i.. 3 ; t.". 1. catéchumène recevra h terne après avoir et.- Instruit de la doctrine, ra, 1. « .t