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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.djvu/14

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vii
PRÉFACE

II

PREUVES DES DOCTRINES

Les sources auxquelles les théologiens puisent les preuves de leurs doctrines sont : 1o l’Écriture sainte ; 2o la tradition ; 3o la raison. Des articles spéciaux établiront la valeur doctrinale de ces sources théologiques. L’autorité des diverses formes de la tradition et les rapports de la raison avec la foi sont examinés en particulier. On expose aussi les preuves que les théologiens tirent de ces sources.

1o Écriture sainte. — Les passages scripturaires, qui ont le plus d’importance doctrinale, sont commentés chacun dans un article à part. Leur place alphabétique est celle du titre du livre qui les contient. Le sens littéral du passage est fixé d’après le contexte et à l’aide de tous les moyens que fournit l’herméneutique. Si le texte de la Vulgate est pris pour base de l’interprétation, cela n’empêche pas de recourir au texte original et aux versions anciennes. On s’inspire, le cas échéant, des jugements de l’Église et de l’accord des représentants de la tradition. Pour les prophéties, on a égard à la lumière projetée sur elles par l’ensemble de l’Ancien Testament et par la révélation chrétienne. Lorsque le passage est susceptible de plusieurs interprétations probables, on les fait connaître. On expose historiquement la manière dont le texte a été compris dans le passé en distinguant, au besoin, entre les Églises, particulièrement entre celles qui se servaient de textes différents. On ne s’arrête point aux interprétations accommodatices.

Chacune des doctrines, qui comportent cette preuve, est en outre établie par l’Écriture sainte. Dans cette démonstration, les divers passages sont présentés suivant l’ordre dans lequel ont été écrits les livres d’où ils sont extraits. On distingue, en particulier, entre les données de l’Ancien Testament et celles du Nouveau. On laisse voir de cette manière comment Dieu a développé sa révélation.

2o Tradition. — Les principaux documents dogmatiques (les documents antérieurs au XVIe siècle, qui ont été recueillis par Denzinger dans son Enchiridion symbolorum et definitionum et d’autres encore) font l’objet d’articles spéciaux. La place alphabétique de chaque article est déterminée par le nom qu’ils portent, pour les symboles ; par le mot du début, pour les bulles les plus connues ; par la matière traitée ou l’auteur condamné, pour les actes du saint-siège qui ont un objet très spécial, et pour les autres décisions, par le nom du pape ou du concile qui les a portées.

Une courte introduction fait connaître les circonstances qui éclairent le sens du document et en indique l’objet et le plan. Une édition critique du texte des documents anciens est donnée. La version latine qui a été en usage au moyen âge est publiée avec les textes grecs. Ces documents sont ordinairement traduits en français d’après le texte original. De brèves explications doctrinales et historiques sont placées à la suite du texte entier ou de ses parties distinctes, pour en expliquer le sens et déterminer ce qui y est défini ou décidé. On indique aussi les sources où les auteurs du document ont puisé et les développements qu’ils ont ajoutés aux enseignements antérieurs de l’Église.