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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.1.djvu/116

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21’MARTIN (GRÉGOIRE) — MARTINEZ DEL IMIADo

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Apres.sa mort : 3. A treatise of Christian pérégrination, in-16, Reims, 1583 ; 4. A treatise oj the love of the soûls, n>ith questions to the protestants, in-12, Saint-Onier. [603.

Pearsans-Chalmers, The gênerai biographical dictionary. t. xxi, Londres, 1815, p. 368-369 ; S. Lee, Diclionary 0/

national biograpliy, t. xxxi, Londres, 1893, p. 277-278 ; Gillow, Biograph. diclionary of the english cath., t. IV, col. 18 1-191 ; Ilurter, Nomencbttor, 3e édit., t. iii, col. 27K-28O ; voir aussi la bibliographie donnée à l’article Allen.

E. Vansteenberghe.

14. MARTIN Jacques, bénédictin de ta congrégation de Saint-Maur (168-1-1751). — Originaire du diocèse de Mirepoix (actuellement réuni à Carcassonne), il entra à vingt-quatre ans dans la congrégation de Saint-Maur, fit profession à La Daurade (Toulouse), le 13 mai 1709. Il enseigna quelque temps à Sorèzc, puis rentra à Toulouse où il conçut le plan d’un grand ouvrage sur les origines celtiques et la religion des Gaulois. Il le communiqua à Montfaucon, qui, dans cet ardent travailleur, pressentit un sujet de grande espérance et le fit venir à Saint-Germaindes-Prés. Ce fut une des figures les plus marquantes de l’Académie bernardine : hébraïsant distingué, il collabora au Lexicon hebraicon de dom Guarin, publia en deux volumes des Explications de plusieurs textes difficiles de l’Écriture, Paris, 1730, où malheureusement il donna libre cours à son imagination hardie et intempérante : il y avait des idées neuves, des explications ingénieuses et fort originales, mais à cause des planches peu convenables, le gouvernement fit arrêter la vente du livre. La préface contenait une vraie déclaration de guerre contre les appelants exprimée avec une âpre éloquence : aussi les jansénistes le poursuivirent-ils de leurs attaques. Il mourut à Saint-Germain le 5 septembre 1751.

Concernant la religion, son premier ouvrage qui a pour titre : La religion des Gaulois tirée des plus pures sources de l’antiquité, 2 in-4°, Paris, 1727, dénote un profond chercheur. Il fut l’occasion d’Éclaircissements historiques sur les origines celtiques et gauloises, avec les quatre premiers siècles des annales des Gaules, in-12, Paris, 1744, sorte de débat avec un professeur du collège des Quatre-Nations, qui prépara les voies à l’Histoire des Gaules et des conquêtes des Gaulois, depuis leur origine jusqu’à la fondation de la monarchie française, 2 in-4°, Paris, 1752-1754. (Dom de Brézillac publia ces deux volumes, après la mort de l’auteur.) La préface dénote un vrai savant. — Dom Jacques Martin ne se bornait pas à l’étude d’un seul peuple. Ainsi il donna : l’Explication de divers monuments singuliers qui ont rapport à la religion des plus anciens peuples… avec un examen de la dernière édition des ouvrages de saint Jérôme, Paris, 1739. Puis il s’intéressa aux écrits de saint Augustin, d’où la publication de deux lettres du saint docteur sous ce titre : S. Auguslini ep. Hipponensis cpistolee duæ, recens in Germania repertæ, notis criticis, hisl., chronol. illuslratœ…, Paris, 1731. La traduction de ces deux lettres en français, ayant été attaquée par des docteurs de Sorbonne, dom J. Martin répliqua dans une brochure qui a pour titre : Venerando seniori et omnibus ac singulis domus societalisque Sorbonicse doctoribus ac magistris, 1734 ? Il donna ensuite : Les Confessions de suint Augustin, traduites en français avec le latin, 2 in-8°, Paris, 1741. Le cardinal Quirini, évêque de Brescia, ayant soutenu l’opinion que Platon avait eu connaissance des idées juives sur le mystère de la sainte Trinité, en écrivit

i Montfaucon qui avait contredit ce sentiment dans sa

Hibliotheca bibliothecarum ; mais l’illustre bénédictin mourut avant de pouvoir donner la réponse : dom I. Martin prit cette tâche, d’où sa Lettre à M. le cardinal Quirini, évéque de Brescia et bibliothécaire du

Vatican, s. 1, 1742 ; il y satisfait aux objections du savant cardinal et apporte de nouvelles raisons.

E. de Broglie, Bernard de Montfaucon et les Bernardine (1715-1750), 2 in-8°, Paris, 1891, l. 1, p. 21-2X ; t. iii, p. 243, 277, 300 ; Ch. de Lama : Bibliothèque des écrivains de la. Congrégation de Saint-Maur, Paris, 1882 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit, t 11, col. 1368 ; dom Tassin. Histoire littérain de la Congrégation de Saint-Maur, Bruxelles, 1770, p. 498.

J. Baudot.

    1. MARTINEZ Grégoire##


1. MARTINEZ Grégoire, des frères prêcheurs (1575-1637). — Né à Ségovie, d’une famille noble, il avait d’abord été destiné â la profession des armes ; ses études de philosophie faites au couvent des frères prêcheurs déterminèrent son entrée dans Tordre où il fit ses vœux en 1591. Il prit au couvent même les grades de maître es arts et de lecteur en théologie, puis devint à son tour professeur, d’abord dans cette même maison de Ségovie, puis à Valladolid, au grand couvent de Saint-Paul. En même temps que bon professeur, il était aussi prédicateur goûté et confesseur recherché. Après avoir exercé les fonctions de prieur en diverses maisons (Vittoria, Médina del Campo), il se retira à Ségovie ; il mourut à Valladolid où il étail allé surveiller l’impression de son dernier ouvrage, le 15 mai 1637. — II reste de lui des Commentaria super /am_//se jj Thomæ, in-fol., en 3 vol. : t. 1, q. i-xxi, Valladolid, 1617 ; t. 11, q. xxii-lxxxix, Tolède, 1622 ; t. iii, q. xc-exiv, Valladolid, 1637.

Quétif-Ecliard, Scriplores ordinis prædicalorum, t. 11, p. 494 ; N. Antonio, Bibliotheea hispana nova, 2e édit., Madrid, 1783, t. 1, p. 546 ; Hurter, h’omenclalor, 3e édit.^ t. iii, col. 660.

É. Amann.

    1. MARTINEZ Jean##


2. MARTINEZ Jean, des frères prêcheurs (1590-1676). — Né à El Corral de Almaguer (diocèse de Tolède), il entra en 1606 au couvent.de Ségovie : après de brillantes études à Salamanque et à Àlcala, il professa en diverses maisons avec un très grand succès, notamment à Piacenza et à Pampelune où il fonda une nouvelle académie. Recteur du collège d’Alcala à l’époque brillante où Jean de Saint-Thomas y enseignait, il fut ensuite prieur de divers couvents à Madrid, Tolède, Ségovie, puis de nouveau à Madrid. C’est alors qu’il devint confesseur de divers membres de la famille royale et finalement, après la mort de Jean de Saint-Thomas, celui de Philippe IV lui-même. Après la mort de celui-ci, la régente lui offrit le siège de Compostelle, qu’il refusa. Son influence festa considérable à la cour ; il était d’ailleurs membre du Conseil suprême de l’inquisition espagnole. Il mourut à Madrid le 1 er janvier 1076. -L’ouvrage important qu’il a laissé est le reflet de ses préoccupations de directeur des affaires ecclésiastiques : Discursos theologicos y polilicos, Madrid, 1661, in-fol. ; on y traite des translations d’évêques, des choix épiscopaux (vaut-il mieux choisir des théologiens ou des canonistes, des séculiers ou des réguliers), du caractère des ordres militaires de Saint-Jacques, Alcantara, Calatrava ; mais il y a aussi une longue consultation sur la question des blés et farines.

Quétif-Echard, Scriplores ordinis preedicatorum, t. 11, p. 665 ; N. Antonio, Bibliotheea hispana nova, 2e édil, Madrid, 17.S3, t. 1, p. 735.

É. Amann.

    1. MARTINEZ DEL PRADO Jean##


3. MARTINEZ DEL PRADO Jean, des

frères prêcheurs, xviie siècle. — Né à Valladolid dans le premier quart du xvir siècle, il entra, jeune encore, au couvent des dominicains de Ségovie. Remarqué pour la vivacité de son esprit, il fut envoyé au collège Saint-Thomas d’Alcala, où il enseigna bientôt la théologie avec distinction. Élu provincial d’Espagne en 1662, il s’acquitta de ses fondions avec beaucoup de zèle, s’efforçant tout spécialement de donner une