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MISSIONS D’AFRIQUE


rieur, salésiens, P. A.. 192°> : H » 2(i. Basant/usa, miss. de Mill-Hill, P. A.. 1926.

Le Congo belge, (2 500 000 kmq., 11 000 000 d’habitants ) est peuplé de tribus bantoues, auxquelles se mêlent quelques négritos, tribus très variées de mœurs et de langues, généralement agrieoles, mais décimées elles aussi par la maladie du sommeil. Le personnel missionnaire est d’environ 400 prêtres. sans compter les frères et les religieuses. Il y a dans les 400 000 baptisés et 2 ou 300 000 catéchumènes. Des séminaires indigènes ont été fondés, et promettent pour un temps peu éloigné de bonnes recrues au sacerdoce. Mais la rivalité protestante est ardente ; 25 sociétés, de toutes nations, emploient plus de 000 missionnaires étrangers, aidés d’un personnel de I 500 auxiliaires. Ils ont plus de 2 500 écoles !

3° Congo portugais ou Angola. - La grande colonie portugaise avait au xvii « et au xviiie siècle de fortes Églises fondées par les jésuites et les capucins. Le philo sophisme et la révolution ont tout détruit. Il est impossible de savoir au juste en quoi consiste le diocèse de Santa-Cruz de Reino de Angola, autrement dit Saint-Paul-de-Loanda, fondé en 1596. L’Annuaire pontifical enregistre encore 1 million de catholiques sur 2 millions d’habitants (1928, p. 190) ; le P. Arens désespérant sans doute d’arriver à rien de précis, se contente de mettre un point d’interrogation. Les missions, confiées aux pères du Saint-Esprit, sont la préfecture de Landanà, au nord des bouches du Congo, la mission de I.ounda, la préfecture de Cubango (Angola ou Haute-Cimbébasie) et la mission de Counène. Environ 180 000 catholiques. Le Portugal, qui sembla longtemps se désintéresser de ses missions. recommence à les protéger, un peu pour résister à la propagande anglo-protestante.

IV. L’AFRIQUE AUSTRALE. - - L’Afrique australe, comprend, avec l’Union du Sud africain, un certain nombre de colonies et de protectorats anglais. L’élément européen est boër, c’est-à-dire hollandais, et anglais. Jusqu’au fleuve Orange et au Limpopo, se prolonge le pays bantou (Cafres, Zoulous, Basoutos, Bechuanas). Et dessous l’on trouve, mêlés aux Bantous, les restes des peuples autochtones, Hottentots et Bushmen.

Le protestantisme a ici une grande avance. Les Boers, des le xviie siècle, ont apporté le calvinisme mais ne semblent pas l’avoir beaucoup propagé chez, les indigènes. Ce sont les Anglais qui ont fourni aux noirs leurs premiers missionnaires. Cependant, dès le vr siècle, les jésuites et les dominicains avaient porté la loi sur le Zambèze (Monomolapa). Ces missions ont eu le sort de celles de l’Angola. I.a région est restée ou est redevenue païenne.

On porte à 9 millions le nombre des noirs, contre 1 million et demi de blancs, et plusieurs centaines de mille asiatiques. Lue véritable invasion musulmane arrive par Zanzibar et le Mozambique. Est-il vrai, qu’au Cap il y a jusqu’à 21 mosquées’?

lue des difficultés de l’apostolat, surtout dans l’Union sud-africaine, c’est le préjugé de race. Toute une législation, soi-disant pour défendre la race supérieure i, tend à parquer les ^ns de couleur, quelque intelligents et assimilés qu’ils soient, dans leur caste, dans les métiers inférieurs, et à contrecarrer leur élévation sociale et économique.

Le catholicisme n’a pu entrer au Cap qu’en 18157, et Jusqu’en 1872 une loi du Transvaal condamnait a mort lout prêtre catholique qui oserait pénétrer sur le sol de la République. L’Église d’Angleterre ne compte pas moins de 13 évéchés, et un clergé de tin i pasteurs. L’Église catholique tâche de regagner le terrain perdu en multipliant les circonscriptions ecclésiastiques, et en envoyant des missionnaires.

plus nombreux, spécialement des Allemands restés sans travail depuis la guerre.

Continuant à longer la côte occidentale, nous trouvons les anciennes possessions allemandes, Busse-Cimbëbasie et Grand Namaqualand, confiés aux oblats de Marie et de Saint-François de Sales. Puis dans la colonie du Cap. les oblats de Saint-François de Sales ont le vicariat du Fleuve Orange ; le clergé séculier est au vicariat du Cap occidental, les Pallottins au Cap central (P.) ; Gariep (P.), aux prêtres du Sacré-Cœur de Saint-Quentin (allemands). Au Cap oriental, avec le clergé séculier travaillent des jésuites et des missionnaires de Mariannhill.

Au Nord, l’ancien vicariat de Natal, aux pères oblats de Marie, a été successivement allégé du V. A. de Mariannhill, un de plus florissants de l’Afrique australe, du Swaziland (P.), donné aux servites, du Zoulouland (Y. A. d’Eshowe) aux bénédictins de Sainte-Odile.

A l’intérieur, les pères oblats de Marie ont été longtemps les seuls missionnaires. Ils gardent Kiniberley (V. A.) dans l’État libre d’Orange, le vicariat du Transvaal (Johannesburg), la belle mission du Busutoland (Y. A.). Mais la préfecture de Kroonsladt (République du Heine Orange) a été donnée aux pères du Saint-Esprit ; les bénédictins du Mont-Cassin sont au Transvaal nord (Pietersburg), les fils du Sacré-Cœur de Vérone (Allemands) au Transvaal est (Lyrfenburg). Plus au nord encore les jésuites sont dans la Rhodésie ; jésuites anglais dans la P. A. de Salis bury, et jésuites polonais dans celle de Broken—Ilill, limitrophe du Congo belge.

Il y a, dans toutes ces missions un peu plus de 200 000 catholiques) européens et indigènes.

V. L’AFRIQUE ORIENTALE. - Remontant vers le Nord, nous entrons dans la vaste colonie portugaise du Mozambique, où, avant la révolution de 1910. travaillaient quelques jésuites. Ils ont été remplacés par des pères du Verbe-Divin, chassés eux-mêmes parla guerre. Il n’y a plus dans la colonie qu’un clergé séculier absolument insuffisant, et quelques franciscains.

Le Zanzibar vient ensuite, lout anglais aujourd’hui, mais, avant la guerre, allemand dans la partie sud. Ici nous commençons à retrouver l’Islam.. L’île de Zanzibar est toute musulmane. Depuis 1863, les pères du Saint-Esprit travaillent dans cette région : mais d’autres missionnaires ont été appelés. A la préfecture de Lindi sont les bénédictins de Sainte-Odile depuis 1913. Au Dahr-es-Salam leur ont succédé. à la guerre, les capucins suisses. Dans la préfecture d’Iringa, depuis 1922. sont les missionnaires de la Consolata, de Turin. Les trois vicariats qui suivent. Bagamoyo, Kilimanjaro, Zanzibar, restent aux pères du Saint-Esprit. Enfin Kenia ou S’yersi (Y. A.i est aux missionnaires de la Consolata. ainsi que la préfecture de Méru. La région dans son ensemble a environ 90 000 catholiques.

VI. LA RÉGION DES LACS. - Vers l’intérieur, et parallèlement à ces Églises, se développent les belles missions des Grands Lacs fondées par les pères blancs et où ils sont encore la majorité des missionnaires. Leur histoire est une des belles pages de l’apostolat moderne ; ni les martyrs, ni les béatifications ne leur ont manqué. En 1880 furent créés les vicariats du Tanganika et de Victoria-Nianza. Il y en a dix aujourd’hui qui se développent eu chapelet, le long des lacs et des llcuves qui constituent ce qu’en peut appeler les sources du Nil.

Tout au Sud. faisant coin dans l’Afrique portugaise, le vicariat du Shiré, aux pères de la société de Marie (Saint-l.aurenl-sur-Sèvre). Puis le Nyassa (Y. A.) qui est aux pères blancs comme tous ceux qui suivent.