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    1. NESTORIENNE (L’EGLISE)##


NESTORIENNE (L’EGLISE), THEOLOGIE

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Indice agiografico degli Acla marlyrum et sanctorum del P. Bedjan, dans Rendiconli délia R. Accademia dei Lincei, t. xxviii, 1919, p. 207-229 ; nous indiquerons ici les vies et passions se rapportant à l'Église de Perse : t. i, Mari, p. 4594 ; Jean bar Malke, p. 344-365, Zia, p. 398-423 ; Salitâ, p. 424-465 ; Jonas d’Anbar, p. 466-525 ; t. ii, Sultan Mahduk, Adorparwâ et Mihrnarsaï.p. 1-39 ; Zbinâ, Lazare, etc., p. 3951 ; Sapor, év. de Beit Xiqalor, Isaac, év, de Karkâ d’Beit Slok, etc., p. 51-56 ; nouvelle édition, améliorée, des actes publiés par Assémani, p. 57-396 ; Behnam, p. 497-441 Qardagh, p. 441-506 ; histoire de Karkâ d’Beit Slok, p. 507, "> ; iô ; Mihr^abur, p. 535-539 ; Jacques Tinteras, p. 539-559 ; Pcthion, Adorhormizd. Anahid, p. 559-631 ; Baboï, p. 631634 ; Saba l’ascète, p. 635-680 ; t. IV, Jean, év. d’Arbèles et Jacques prêtre, p. 128-130 ; Abraham, év. d’Arbèles, p. 130 sq. ; Ananie, p. 131 sq. ; Aytallâhâ et Hafsaï, p.133-137 ; Jacques prêtre et Azad, diacre, p. 137-141 ; Gubarlâhâ et Oazo, sa sœur, p. 141-163 ; Badas, piètre, p. 163-165 ; Gelâyâ le Perse, p. 166-170 ; les 20 martyrs de Beit Garmaï, p. 184188 ; Jacques le notaire, p. 189-200 ; Christine et Yazdaï, p. 201-207 ; Phinées, p.208-218 ; Dadou, p. 218-221 ; Pirgousnap, p. 222-249 ; Abdâ, p. 250-253 ; Piruz, p. 253-262 ; Bassu «  et Suzanne, p. 471-505 ; t. vi, Julien Saba, p. 380-104 ; Abraham Qidunâyâ, p. 465-499. Dans la deuxième édition de l’Histoire de Mar Jabalaha…, Paris et Leipzig, 1895, on trouve aussi, en plus des vies devbâ I", Sabriso’V et Denhâ, les actes de Grégoire Pirangusnap, p. 347-394, de Yazdpanah, p. 394-415, de Georges, martyr en 615, p. 416-571.

6° Histoire — Les éditions des ouvrages historiques ont été citées dans les premières parties de cet article. L’histoire des principaux événements de l’histoire du monde de Jean bar Penkaye a été éditée par A. Mingana, Sources syriaques, l>. 1-171, trad., p. 172-197. M. Scott-Moncrietï, The book o/ consolations or the pastoral epistles of Màr Isho’yahb of Kûphlânû in Adiabene, dans Luzac’s semiiic lext and translation séries, t. xvi, Londres, 1904 ; J.-B. Chabot, La lettre du catholicos Mar-Aba II aux membres de l'école patriarcale de Séleucie, dans Arles du onzième congrès international des orientalistes, Paris 1897, quatrième section, Paris, 1898, p. 296-335 ; Id., La légendede Mar Bassus, martyr persan, suivie de la fondation de son couvent à Apamée, Paris, 1893 ; B. Vandenhoff, Ein Bricf des Elias bar oinûjâ iiber die Wahl des Katholikos Iso’jahb IV, dans Oriens christianus, sér. II, t. iii, p. 59-81, 236-262 ; E. A. W. Budge, The book o/ the Bec (Salomon de Bassorah), dans Anecdota Oxoniensia, semitic séries, 1. 1, fasc. 2, Oxford, 1886.

Droit.

Le Synodicon orientale contient les synodes

suivants : Isaac (an. 410), Yahballâhâ I"(an. 420), Dadiso' (an. 424), Acace (an. 486), Babaï (an. 497), Abâ I" (an. 544), Joseph (an. 554), Ézéchiel (an. 576), Isoy’ahb Ie ' (an. 585), Sabriso' I er (an. 596), Grégoire I" (an. 605), Georges I er (an. 676), Henaniso' II (an. 775). Le synode de Timothée I er (an. 790) est publié en appendice ainsi que divers documents ou lettres ayant rapport aux synodes cités. Traduction allemande des synodes par O. Braun, Das Buch der Synhados, Stuttgart et Vienne, 1900. E. Sachau, Syrische Reehtsbiichcr, t. liii, Berlin, 1907-1914, contient les écrits suivants : t. i, Leges Conslantini, Throdosii, Leonis ; t. ii, Richterliche Urteile des Putriarchen Chenànischû, p. 2-51 ; Geseizbuch des Patriarchen Timotheos, p. 54-117 ; Gesctzbuch des Patriarchen Jesubarnun, p. 120-177 ; t. iii, Corpus juris des persischen Erzbischofs Jesubocht, p. 1-201 ; Erbrecht oder Canones des persischen Erzbichofs Simeon, p. 203-253 ; Erbrecht des Patriarchen Abhâ, p. 235-285.

Philologie.

Les glosses de Bar 'Ali ont été éditées,

d’aleph à mim par G. Hoffmann, Syrisch-arabische Glossen, Kiel, 1874, celles de nun à tau par B. Gottheil, Bar 'Ali (Isho') The syriac-arabie glosses, dans Memorie délia R. Accademia Nazionale dei Lincei, classe di scienze morali sloriche e fdologiche, sér. V, t. xiii, part. 2, Borne, 1910-1928 ; B. Duval, Lexicon syriacum auctore Bar Bahlul, Paris, 1886-1903, 3 vol. ; F. Bæthgen, Syrische Grammatik des Mar Elias von Tirlian, Leipzig, 1880 ; Elie de Nisibe, dictionnaire dans Thomas de Novare, Thésaurus urnbico-syro-lutinus, Borne, 1636, et dans P. de Lagarde, Pra-termissorum libri duo, Gœttingue, 1879, p. 1-89 ; B..1. II. Gottheil, A treatise on syriac grammar by Mar(j) Elia o/ Sôbhâ, Berlin, 1887 ; P. Martin, Traité sur l’accentuation chez les Syriens orientaux, Paris, 1877 ; G. Hoffmann, Opuscula nestoriana, Kiel et Paris, 1880, contient : 'NantsÔnis Hdhaijabheni et Hunaini Hêrheni liber cunonum de eequilitleris, 'Abdhiso’nis Gàzartenitcarmen heptasyllubum de asquilitteris, Anonymi inlerpretatiovocumdifjicilium biblicarum, Anonymi scholia biblica.

Poésie.

G. Cardahi, Liber thesauri de arte poctica

Syrorum neenon de eorum poctarumvitis et car minibus. Borne, 1875 ; IL Hilgenfeld, Ausgeu>dhlte Gesdnge des Giwargis Warda von Arbel, Leipzig, 1904 ; Slibâ sur Nestorius, éd. F. Nau dans Patrologia orientalis, t. xiii, p. 287-316 ; poésie d’Abdiso' bar Yohannan sur le pape dans P. Bedjan, Manuel de piété, 2e éd., Paris et Leipzig, 1886, p. 481 sq.

E. Tisserant.


XI. La théologie de l'Église nestorienne.

L'Église dont les chapitres précédents ont décrit l’activité extérieure n’a pas été moins remarquable dans son activité théologique. On voudrait montrer ici, très brièvement, ce que fut celle-ci, tout particulièrement aux belles époques. Comme de juste, c’est la christologie de l'Église nestorienne qui retiendra l’attention ; les autres questions théologiques seront seulement indiquées quand les solutions, données par les docteurs orientaux, s'écartent de celles de l'Église romaine. Ces points sont d’ailleurs peu nombreux. Quelques observations préliminaires s’imposent auparavant sur les sources de nos renseignements et sur les caractères généraux de la théologie nestorienne.

I. OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES. —

1° Sources de nos renseignements. —

Elles sont constituées par deux ordres de documents : d’une part, les textes officiels de l'Église nestorienne, d’autre part, les commentaires qu’en donnent les théologiens.

1. Textes officiels : symboles et livres liturgiques. — Comme toutes les Églises, celle-ci a été amenée, en diverses circonstances, à exposer sa foi soit pour couper court à certaines innovations qui en menaçaient la pureté, soit pour préciser sa position par rapport à d’autres groupements.

A ce point de vue, le Synodicon orientale, ou Recueil des synodes nestoriens, publié par J.-B. Chabot en 1902, dans la collection Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. xxxvii, constitue un recueil infiniment précieux. Compilé vers la fin du viiie siècle, sous le pontificat de Henaniso' II voir col. 278, il contient en une rédaction plus ou moins détaillée les actes d’une douzaine de conciles, voir col. 287, où l'épiscopat nestorien, groupé autour du catholicos prend, pour la défense de la foi, des mœurs et de la discipline, les mesures qui lui paraissent indispensables. — Nous ne possédons aucun document de cette valeur pour les périodes qui suivent. Quelques lettres, émanant de divers catholicos se sont conservées, dont les plus importantes sont celles de Timothée I er. Enfin, depuis le moment où des relations se sont nouées avec Rome, c’està-dire depuis le xme siècle, les autorités de l'Église nestorienne ont été amenées à expliciter leur enseignement pour le comparer à celui de l'Église catholique ; elles ont été amenées aussi à souscrire des professions de foi imposées par Rome. Tous ces textes jettent un jour plus ou moins vif sur les doctrines propres des nestoriens. On en trouvera un certain nombre dans S. Giamil, Genuince relationes inter Sedem Apostolicam et Assyriorum orientalium seu Chaldxorum Ecclesiam, Rome, 1902.

Les livres liturgiques d’une Église expriment aussi, à leur manière, les croyances officielles ; le recensement des textes liturgiques nestoriens sera fait plus loin. Au tome n de son ouvrage déjà cité, The neslorians and their rituals, Londres, 1852, G. P. Badger a fait, avec beaucoup de soin, le dépouillement de ces livres, des prières et surtout des homélies qu’ils contiennent, en vue d’en tirer un exposé complet des doctrines nestoriennes. H faut regretter que cet ecclésiastique anglican ait cru devoir choisir comme cadre de son exposé les Trente-neuf articles de son Église, auxquels il compare successivement les données extraites par lui des livres liturgiques. Cela donne aux chapitres qui traitent des points doctrinaux contestés à l'époque de la Reforme