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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.1.djvu/446

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OCCA.M. ŒUVRES


Il faut citer d’abord un De motu, loco, tempore, relatione, prædestinaiione et priescienlia Dei, UeberwegGeycr, Die patristische und scholastiche Philosophie, 11° éd., 1928, p. 573, dont les trois premières parties forment un tractalus de successivis et les deux dernières un tractalus de prædestinaiione et prsescientia Dei, imprimé dans V Hxpositio aurea. Hochstetter, Studien zur Metaphysik und Erkennlnislehre Wilhelrm von Okham, Berlin, 1927, p. 3.

Aux œuvres logiques, il faut joindre un commentaire sur le traité Elenchorum. Michalski, Les courants critiques et sceptiques dans la philosophie du XI Ve siècle, Cracovle, 1927, p. 6.

Aux œuvres physiques, des Quæstiones super physicam. Sur les manuscrits physiques on consultera A. G. Little, The grey (riars in Ox/ord, Oxford, 1892, p. 225 sq. ; L. Baur, Die philosophischen Werke des Robert Grosse/este, dans les Beilriige zur Geschichle der Philosophie des M. A., t. xi, p. 124*, n. 1, et Michalski, Les courants, etc. p. 6 sq., et Le criticisme et le scepticisme dans la philosophie du XIV siècle, Cracovie, 1920, p. 4-5.

D’après Michalski, Les courants, etc., p. 6, Occam ayant annoncé la publication de commentaires sur le De anima et sur la Métaphysique ne les a probablement jamais écrits.

3. Questions d’authenticité.

Sur l’authenticité des œuvres imprimées, voici les données principales que nous possédons : Pour le commentaire des Sentences, Michalski a montré que le texte du premier livre est une ordinatio, revue par l’auteur ; les livres II, III, et IV ne sont que des reportationes. Le criticisme et le scepticisme, etc., p. 2 sq. « En ce qui concerne le premier livre, les éditions imprimées ne diffèrent en rien du texte des manuscrits ». Michalski, Les courants, etc. p. 8.

Hochstetter note des différences importantes entre les deux éditions des Quodlibet et tient celle de Paris pour la meilleure, loc. cit., p. 2.

D’après Frantl, ni VExpositio aurea, ni la Summa totius logicæ ne remonteraient à Occam lui-même dans tout leur texte. Geschichte der Logik im Abendlande, t. iii, p. 329, note 739 et 740. Michalski admet au contraire l’authenticité des deux logiques. Les courants philosophiques à Oxford et à Paris pendant le xi Ye siècle, Cracovie, 1921, p. 7. Hochstetter fait encore des réserves pour VExpositio aurea, loc. cit., p. 11.

4. Questions de chronologie.

Nous n’entrerons pas dans les discussions encore confuses sur la chronologie des œuvres. Notons seulement que Hochstetter propose l’ordre suivant : le Commentaire, le De sacramento altaris, les Quodlibet, la Summa totius logicæ, loc. cit., p. 11.

Michalski qui soutient l’authenticité de VExpositio aurea la considère comme antérieure au commentaire. Les sources du criticisme et du scepticisme dans la philosophie du xive siècle, Cracovie, 1924, p. 20.

Ouvrages relatifs à la politique ecclésiastique.


Nous avons indiqué dans la biographie d’Occam, col. 869 sq., les dates de composition des principaux ouvrages et les circonstances qui les ont fait naître. La majeure partie de ces traités a été imprimée (ou réimprimée) par Melchior Goldast dans la Monarchia romani imperii (3 in-fol., éd. d’Amsterdam, 1631 ; reproduite à Francfort, 1668). A l’ordre arbitraire de Goldast il convient de sutttituer l’ordre chronologique ; nous insérerons à leur place les ouvrages publiés ailleurs ou demeurés inédits. Nous nous appuierons sur l’art de P>. L. Pool dans le Diction, of national biography, t. xli, 1895, p. 357 sq., et sur le travail de S. Riezler, Die literarischen W idersacher der Pâpste zur Zeit Ludwlg des Balers, Leipzig, 1874, surtout p. 243-278, dont Pool s’est lui-même inspiré. Nous tiendrons

compte aussi des travaux plus récents de H. Scholz, Unbekannte kirchenpolitische Streitschriften, 2 vol.,

Home, 19Il et 1914, et de YY. liildcr, dans Arch. franc, hist.. t. xvi. 1923, p. 469 sq.

1. Opus nonaginta dierum, Goldast, t. ii, p. 9931236, écrit en réfutation de la bulle de Jean XXII, Quia vir reprobus, qui condamnait Michel de Césène. Pour défendre le général, Occam discute point par point les trois constitutions, ou comme il les appelle ironiquement, les trois destitutiones du pape : Ad conditorem canonum, Cum inler et Quia quorumdarn, toute l’affaire en somme du débat sur la pauvreté. Badius a donné de cet ouvrage très volumineux un sommaire qui permet de s’y orienter. Ibid., p. 977-992.

2. De dogmatibus papæ Johannis XXII, Goldast, t. ii, p. 740-770, écrit après qu’Occam eut été informé (janvier 1333) des opinions exprimées par le pape sur le délai de la vision béatifique : divisé en deux traités, le premier exposant les erreurs du pape, le second réfutant les preuves alléguées par les « johannites » pour montrer que les âmes purifiées de leurs péchés ne voient pas Dieu face à face dans le ciel. Cet ouvrage assez court est devenu ultérieurement la seconde partie du Dialogue (voir ci-dessous).

3. Contra Johannem XXII, Scholz, t. ii, p. 396-408 (extraits reliés par des analyses), rédige au lendemain de la mort de Jean XXII (4 décembre 1334) : la rétractaction faite par le pape à son lit de mort de ses erreurs relatives au délai de la vision béatifique a été insuflisante et, dès lors, inopérante.

4. Compendium errorum papæ, Goldast, t. ii, p. 957976, a été certainement rédigé après la mort de Jean XXII (4 décembre 1334) et probablement avant 1338 : Jean XXII a commis deux erreurs essentielles, il a tenté de se soumettre l’empire romain et il a déclaré erronée et illicite la profession que font de la pauvreté les frères mineurs.

|4' De/ensorium contra Johannem papam, publié par Brown, dans Fasciculus rerum expetendarum et fugiendarum, Londres, 1690, t. ii, p. 439-465, et déjà auparavant, en 1512 et 1513, puis repris dans Baluze-Mansi, Misccllanea, t. iii, p. 341-345. C’est un appel adressé par les franciscains à l’ensemble du peuple chrétien et reprenant contre Jean XXII les griefs ressassés par VOpus XC dierum. L. Oliger a démontré que ce traité ne provenait ni d’Occam, ni de son entourage, mais des milieux fraticelles italiens de la seconde moitié du xive siècle. Arch. franc, hist., t. iv, 1911, p. 16-23 ; t. vi, 1913, p. 742-745.|

5. Tractalus ostendens quod Benedictus papa XII nonnullas Johannis XXII hæreses amplexus est et défendit, en 6 livres, contenu dans le Paris, lat. 3387, fol. 214 v-262 r°, où il figure avec d’autres œuvres d’Occam de même inspiration ; extraits et analyse dans Scholz, t. ii, p. 403-417.

6. Allegationes de potestate impcriali, contenu dans le Vatic. palat. lat. 679, pars I, fol. 177 v°-156 v°, pulilio de la même manière dans Scholz, t. ii, p. 417-432..)u>ti fixation des décisions prises à Rensc et à Francfort (ci-dessus, col. 870-1). Occam, qui jusque-là, s'était cantonné dans les récriminations contre les erreurs de Jean XXII, s’attaque maintenant au problème plus général des rapports entre l’Eglise et l’Empire, et tout spécialement à l’origine de la juridiction impériale. ("est la question qu’il va étudier dans les ouvrages suivants.

l.Octo quæstiones super potestate ac dignitate papali, Goldast, t. ii, p. 314-391, qui date de 1339-1312. Tout en se défendant de prendre position et en faisant valoir avec une grande virtuosité dialectique le pour et le contre de chaque opinion, l’auteur u’arrive pas à dissimuler son attachement à la thèse impérialiste. S. Riezler, loc. cit., p. 250, a attiré l’attention sur le fait que le