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PALAMAS. ŒUVRES ASCETIQUES


Disliypatos, 'EtcigtoXy) irpèç tôv vau'18 p.ovayov xôv AiaÔTiaxov xoû 0£aaa7, ov£xYjç, oxe éâXco. La première a été publiée par K. J. D. dans le Néoç 'EXXï)vo|i.v7j[i.cùv, t. xvi, 1922, p. 7-21, d’après le Ccd. 1379 de l’université d’Athènes. Elle se trouve dans plusieurs autres manuscrits du xve siècle et, fait suggestif, Pliilothée l’a insérée tout entière dans son Panégyrique de Palamas. Dans P. G., t. ci., col. 626 B, elle est simplement indiquée, sans que le texte ait été reproduit. M. Treu a édité la seconde, d’après le eod. 28 d’Upsal, dans le AéXxtov xrjç laxopixYJç xal èOvtxr ( £ ; iaxoplaç, t. iii, p. 229-234. Palamas y fait le récit de sa captivité chez les Turcs, parle des mauvais traitements dent il a été l’objet, insiste sui les mœurs dépravées des infidèles, signalant en particulier leur àvSpou.avla, ce qui semble confirmer ce que raconte Grégoras, loc. cit., col. 200, s'étend complaisamment sur les consolations qu’il a prodiguées aux chrétiens captifs avec lui, développe enfin assez longuement les entietiens apologétiques sur la religion chrétienne qu’il a eus avec les musulmans, et notamment avec le neveu d’Amurat. La lecture de ces pièces produit sur le lecteur une impression plutôt fâcheuse. On les trouve peu dignes d’un pontife écrivant à ses ouailles, et l’on y sent percer l’intention d’apologie personnelle dénoncée par Grégoras. Il est vraisemblable que le tout a été écrit

près le retour d’Asie, et peut-être pas par Grégoire

Palamas.

Aux deux lettres précédentes il faut joindre un autre morceau trahissant la même préoccupation de réhabiliter le captif, en rapportant la discussion sur les mystères de la Trinité et de l’Incarnation qu’il eut avec les Khiones, oi Xtévat. Le titre est le suivant : Toù aùxoo rpr.yopiou ©saco’XovîxrjÇ nçbç xoùç àôéouç Xiôvaç SiâXeïiç Goyypacpstaa Trapà laxpoù toù Taptovîxou Tcapcvxoç xal aùxYjxôou ysyovôxoç. La pièce se trouve mélangée aux œuvres de Palamas dans plusieurs manuscrits, notamment dans le Paris. 1230, fol. 295-297 v°. Elle est datée du mois de juillet 1355, et a été publiée dans la revue grecque, Stox^p, t. xv, 1892, p. 240-246. Qu'étaient les Xiovai ? Il n’est pas facile de le dire. Ducange, Glossarium mediæ et infimæ grweitatis, Lyon, 1688, col. 1752, en fait le synonyme de XiovàSr, !  ;, qu’il traduit par legis dodor apud Persas. En fait, d’après le récit du Taronite, il s’agirait d’anciens Juifs convertis à l’islamisme. Turcs et Khiones n'écoutèrent que de fort mauvaise grâce Palamas essayant de résoudre leurs objections sur la Trinité et l’Incarnation, et à la fin un Khione le frappa à l'œil.

II. ŒUVRES MORALES ET ASl l TIQl ES. — 1° Homélies. — Grégoire Palamas fut un prédicateur remarquable. Ses homélies, au nombre de soixante-trois, forment un cycle presque complet pour les dimanches et les principales fêtes de l’année, et constituent son plus beau titre de gloire devant la postérité. La plupart furent prononcées devant les fidèles de Thessalonique, quelques autres à l’Athos.

La première de toutes en date fut débitée à la laure Saint-Athanase, vraisemblablement le 21 novembre 1333. C’est la 54e de la série, seconde pour la fête de l’entrée de Marie au temple. Cf. Pliilothée. P. G., t. cli, col. 581C. Celle qui vient la première dans les recueils manuscrits fut prononcée le troisième jour de l’arrivée de Palamas à Thessalonique, en 1350. Écrites en un style clairet simple, sans prétention littéraire, « lies sont riches de contenu dogmatique, moral et ascétique, nourries de textes de l'Écriture. Si l’on excepte les deux homélies pour la fête de la Transfiguration, où l’auteur a cru bon de développer sa théorie sur la lumière thaborique incréée, elles se déroulent en dehors de toute controverse. Les cinq homélies mariales (deux pour l’entrée de Marie an temple, une pour cha cune des fêtes de la Nativité, de l’Annonciation et de 'Assomption) comptent parmi les plus importantes et les plus originales. Toutes ces homélies sont éditées. Quarante et une parurent à Jérusalem, en 1857. par les soins du patriarche Cyrille sous le titre : Toù èv àytotç ixarpôç r)u.âv rpYjyoplo'.) àpyts-ioy.ÔTroo ©eaaaXovîxt ; ç toù IIaXau.5 ôtuXlat xeaaapâxovxa xal tûa. Quatre ans après, K. Sophoclès Œconomos donnait les vingt-deux autres : Toû èv àyîoiç 7xaxpt ; ç ïJ^ûv, xtX… toû riaXa[iâ ôjjuXlai xê', Athènes, 1861. Les dix homélies publiées par C. F. Matthæi : Gregorii Thessalonicensis X orationes ex quinque codicibus manu scriptis. Moscou, 1776 : l’homélie LTspl utarewç. publiée par C. Simonidès, à Londres, en 1858 ; les deux qu’a cru découvrir le russe Arsenii et qui ont paru à Novgorod, en 1895, se retrouvent dans la collection des soixante-trois. Le Paris. 1239, fol. 1-248V, du xv c siècle, les contient toutes à la file. La P. G., t. cli, col. 10-550, n’en donne que quarante-trois, soit es quarante et une de l'édition hiérosolymitaine et la première et la quatrième des dix publiées par Matthæi. Le véritable numéro d’ordre de ces deux dernières n’est pas 42 et 43, mais 46 et 49. Les dix de l'édition de Matthæi sont les homélies 6, 11, 12, 14, 15, 20, 26. 28, 46 et 49 de la série. L’homélie ITspl moxetoç est la huitième. Les deux d’Arsenii sont la quarantehuitième et la cinquantième. Une traduction serbe de l’homélie sur l’Assomption, remontant au xiv c xve siècle, a été publiée dans la revue russe Pravoslavnyi Sobiésiednik, 1905, t. ii, p. 1-18, avec la traduction russe en regard.

2° L’opuscule intitulé AexâXoyoç -rrjç xaxà Xpiaxôv NO^oOsaïaç, publié dans la Philocalie, p. 929 sq. et inséré dans la P. G., t. cl, col. 1089-1102, est une brève explication du Décalogue éclairé par les lumières du Nouveau Testament.

3° ripèç rJ)V aefxvoxâxyjv èv jJ.ova^oûaaiç Eévrjv Trspi 7ra6<ùv xal àpexcov xal rcepl xâ>v xixxo|i.èvcov èx vfc, xaxà voùv axoXîjç, petit traité d’ascétique, qui ne présente rien de bien original ; publié par Nicodème, dans la Philocalie, et reproduit par P. G., t. cl, col. 1043-1088.

4° LTepl 7îpoaEU'/7Îç xal xa6apôx-/)xoç xapSlaç xeçàXaiaxpla, P. G., ibid., col. 1117-1122, également tirés de la Philocalie et signalés dans le Paris, grsec. 1239, fol. 305 v°. Palamas y recommande le recueillement intérieur.

5° Aôyoç £711axoXi(xatoç 7rpôç 'Icoàvvyjv xal 0ecôSopov toùç çiXoaocpooç, publié par C. Sophoclès dans son édition des vingt-deux homélies, p. 298-308. Le morceau est de même contenu que la lettre à la moniale Xéné, dont il reproduit textuellement plusieurs passages.

/II. ŒUVRES HAGIOGRAPHIQUES ET LITURGIQUES. — 1° Les ouvres hagiographiques se réduisent à la courte biographie d’un saint hésychasle du i.v siècle, Pierre l’Athonite, Aôyoç elç xov 6au|i.aoxôv xal laâyyeXov [îtov xoû ôatou xal 6eocp6pou roxxpôç yj(xcôv Ilsxpou xoû èv tô àylto opsi T<î> "A6co àaxrjaavxoç, où les données historiques n’abondent pas. C’est le premier écrit composé par Grégoire, au témoignage de Pliilothée, P. G., t. cli, col. 581 B ; il doit dater de 1333-1334. Publié d’abord parles bollandistes, Acta sanctorum, jiiin t. ii, ac ! diem 12. il est reproduit dans P. G.. t. cl, col. 995-1040.

2° Œuvres liturgiques. — Nous rangeons sous cette rubrique les quatre courtes prières que donnent plusieurs manuscrits sous le nom de Palamas, et que C. Sophoclès a jointes à son édition des homélies, p. 308-316. En voici les titres :

1. EÙ-/7) 7rpôç xov ©eov, vjv 7xpô xtjç 7rûXY]ç x% itôXeco ; ypEaxo auvTjOcoç, oxe ttjv àp/"/)v sp-eXXev etæXŒïv. Après avoir rappelé le plan divin du salut du monde,