qu’il attaqua dans de nombreux écrits. Sous la Régence, il vint en France, mais fut bientôt exilé à Issoudun. Il signa un nouvel appel et se réfugia en Hollande, d’où il ne revint qu’en 1734. C’est lui qui composa les mandements de plusieurs évêques opposants, en particulier ceux de M. de Lorraine, évêque de Bayeux et ceux de M. Bossuet, évêque de Troyes. Il mourut à Paris, le 7 janvier 1747. — Petitpied a composé un très grand nombre d’écrits, tous en faveur du jansénisme, dont il fut, peut-être, le plus grand défenseur au xviir 3 siècle, mais, toujours, il garda des idées personnelles ; aussi, à maintes reprises, le journal officiel des jansénistes, les Nouvelles ecclésiastiques, lui reproche d’abandonner la vraie doctrine d’Arnauld et de Port-Royal, de semer la division parmi les jansénistes, et de lancer contre eux des traits piquants. On ne trouvera ici que les ouvrages théologiques les plus importants de cet esprit extraordinairement fécond.
Refus de signer le formulaire, pour servir de réponse à un écrit qui a pour titre : Second préservatif, in-12, 1709. — Réflexions sur le Mémoire, attribué à Mgr le dauphin, in-12, 1712 ; dans ce Mémoire, le dauphin, pour se défendre contre certaines calomnies, avait exposé ses sentiments personnels contre le jansénisme. L’ouvrage de Petitpied fut condamné à être lacéré et brûlé, par un arrêt du Parlement du 17 juin 1712. — Histoire du « Cas de conscience », signé par quarante docteurs de Sorbonne, contenant les brefs du pape, les ordonnances épiscopales, censures, lettres et autres pièces pour et contre, avec des réflexions sur plusieurs de ces pièces, 8 vol. in-12, Nevers, 1705-1711, par Louai], Mlle de Joncoux, Petitpied et autres. — Varia religio obedicntiic credulæ, seu silenlium religiosum in causa Jansenii explication, et salva [ide ac auctoritate Ecclesiss vindicatum adversus Lovanienses theologos aliosque obedientia : ereduliv de/ensorcs, 2 vol., in-12, s. 1., 1708. — Règles de l’équité naturelle et du bon sens pour l’examen de lu Constitution et des propositions qui y sont condamnées comme extraites du livre des Réflexions morales sur le Nouveau’testament », in-12, 1714. — Examen théologique de l’instruction pastorale, approuvée dans l’assemblée du clergé de France et proposée à tous les prélats du royaume pour l’acceptation et la publication de la bulle île notre Saint-Père le pape Clément XI, du 8 septembre 17 13, 3 vol. in-12, 1715-1716. Le P. Honoré de Sainte-Marie, carme déchaussé, répondit a cet écrit, et le P. Colonia dit de l’écrit de Petitpied que c’est un dictionnaire d’injures ci de calomnies > (Dictionnaire des livres jansénistes, I. ii, p. 100). L’injuste accusation de jansénisme, in-12, 1712. Éclaircissement sur l’autorité des conciles généraux et des papes, ouvrage posthume d’Arnauld, édité par Petitpied, avec un Avertissement, ln-8°, Hollande, 171 1. Justification
du droit et de la catholicité île l’appel interjeté au concile général de la huile Unigenttus. in-12, 1717 ; d’après l’auteur, la bulle est un monstre d’erreurs et de relâchement, œuvre du diable. Mémoires sur les
appels des jugements ecclésiastiques, in-12, 1717. - -Réponse aux Avertissements de M. V évêque de Soistons (Languel de Gergy), ."> vol. in 12, 1719-1724. D’autres écrits ont de composés par Petitpied, en
collaboration avec des Jansénistes. On peut citer :
De l’injuste accusation de jansénisme ; plainte à
M. Habert, docteur en théologie de la maison de Sorbonne. a l’occasion des défenses de l’auteur de la théologie’lu séminaire de Châlons, contre un libelle intitulé : Dénonciation de la théologie de M. Hubert. in-12, 1712. Justification du silence respectueux, ou Réponse aux instructions pastorales et autres écrits de m. l’archevêque de Cambrai, .’! vol. in 12. I7u7 (avec Fouilloux). Lettres théologiquet contre le
mandement et instruction pastorale de M. de Bissy, évêque de Meaux, portant condamnation des « Institutions théologiques » de Juénin, in-12, 1712 (avec d’Étemare). — Représentations justes et respectueuses ù Messeigneurs les archevêques et évêques, assemblés à Paris, pour donner leur avis sur la Constitution…, au sujet du jugement rendu à Embrun contre l’évêque de Senez, in-4°, 1728. — Lettre ù l’auteur des « Mémoires » sur les projets des jansénistes, dans laquelle il établit des règles sur les soupçons, sur les ignorances, sur la calomnie, et celles qu’on doit suivre dans les disputes, pour éclairer la vérité, in-4°, 1729. — Recueil de pièces, touchant l’histoire de la Compagnie de Jésus, composé par le P. Joseph Jouvency, jésuite, et supprimé par arrêt du Parlement du 24 mars 1713, in-12, Liège, 1710. — Lettre à M. P. du 27 décembre 1733, au sujet des « convulsions », in-4°, 1733, et au sujet d’une lettre de lui imprimée, concernant les convulsions, in-4°. 1735.
Petitpied aborda aussi la question du prêt à intérêt, dans deux écrits ; Dogma Ecclesiæ circa usuram seu de reditibus utrinque redimilibus, in-4°, 1730 (avec-Nicolas Le Gros). Il exposa sa thèse dans les Lettres louchant la matière de l’usure, par rapport aux contrats de rente rachetables des deux côtés, in-4°, Utrecht, 1731 ; ce sont quatre Lettres dont les trois dernières servent a défendre la première (Mémoires de Trévoux d’octobre 1732, p. 1798-1800).
Petitpied fut également mêlé à une question curieuse, qui provoqua, en 1734, des polémiques assez vives : Lettres sur la crainte et la confiance, in-4°, 1731. Ces Lettres, au nombre de neuf, furent toutes écrites en 1731. Les jansénistes accusèrent Petitpied d’avoir, sur ce point, complètement abandonné leurs thèses fondamentales. Pour répondre à ces critiques, Petitpied publia des Nouveaux éclaircissements sur la confiance cl la crainte, pour servir de réponse à l’écrit intitulé : État de la dispute sur la crainte ri la confiance, in-4°, 1735. (Voir bibliothèque de l’Arsenal, ms. // (>'>’, . fol. 534, pour la bibliographie de cette question.)
Après la mort de Petitpied, quelques-uns de ces manuscrits furent imprimés par ses amis, et ils provoquèrent des polémiques parmi les jansénistes. Il faut citer surtout l’Examen pacifique de l’acceptation et du fond de la bulle « Unigenitus », édité par Nivelle. 3 vol. in-12, Genève, 1751, et Cologne, 1751. Dans la première édition, les Nouvelles ecclésiastiques sont mal menées (Nouvelles ecclésiastiques du 31 juillet 1751 p. 121). — Traité de la liberté, 2 vol. in-12, Ulrcchl. 1753. Les Nouvelles ecclésiastiques du 30 octobre 1751. p. 170, discutent vivement certaines idées de Petitpied et prennent à partie l’auteur de la préface. - Lettres d’un théologien à l’éditeur des ouvres posthumes de M. Petitpied, 2 vol. in-12. 1755 ; il y a quatre lettres relatives a la grâce I Nouvelles ecclésiastiques du 14 août
1755, p. 129-130), et une cinquième paru ! quelque temps après (ibid., do 13 février l7.">o. p. 31-32). Ces lettres sont l’œuvre de (loin lin. - Lettre à un ami du théologien, réfutateur de M. Petitpied, dans ses cinq lettres a l’éditeur des ouvrages posthumes « le ce doc leur, in-12. 1750 (Nouvelles ecclésiastiques du 21 mai
1756, p. 87 88). Cette réponse est plutôl i<- et les Nouvelles souhaitent que les polémiques s’arrêtent.
Beaucoup d’écrits « le Petitpied sont restes manus « rits. et la Bibliothèque nationale de Paris en possède un certain nombre qui, presque tous, se rapportent aux thèses jansénistes. Voici les principaux : fonds fr.. n. 20 113, ms. en partie autographe : Tractalus de sacramentis ; n. -/ 114 : pièces recueillies par Petil pied ; n. Ju 116 : lettres et mémoires relatifs aux œuvres posthumes de Petitpied, et catalogues « le ses manuscrits ; n. to tlO : résolution « le cas « h conscience : réponse à <i « s questions, théologiques « i