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    1. PRÉDESTINATION##


PRÉDESTINATION. LE CONCILE DE VALENCE

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rito original] vel etiam actuali permanserunt.

3. Fîdenter fatemur pnedestinationem cleetorum ad vitam, et prcedestinationem Impiomm ad mortem ; in electione tamen salvandorum misericordiam Dei pra>ccdere meritum Lonum. in damnatione autem perituiorum meritum malum proecedere justum Dei judirium. Pra ?destinatione autem Deum ea tantum statuisse, qua> vel gratuita mUericordia, vel justo judicio facturus erat… In malis vero ipsorum malitiam pra-scisse quia ex ipsis est, non prédestinasse, quia ex illo non est. Pœnam sane, malum meritum eorum sequentem, uti Deum qui omnia prospicit, prœscivisse et prædestinasse quia justus est… Verum aliquos ad malum prædestinatos esse divina potestate, videlicet, ut quasi aliud esse non possint (possent), non solum non credimus, sed etiam, si sunt qui tantum mali ciedere velint, cura omni detestatione sicut Arausica synodus, illis anatliema dicimus.

4. Item de redemptione sanguinis Christi propter nimium errorem qui de hac causa exortus est, ita ut quidam, sicut eorum scripta indicant etiam pro illis impiis qui a mundi exordio usque ad passionem Domini in sua impietate mortui, a-terna damnatione puniti sunt, effusum cum definiant. .. illud nobis simpliciter et fideliter tenendum ac docendum placet… quod pro illis hoc datum pretium teneamus, de quibus ipse Dominus noster dicit : « ut omnis qui crédit in eum, non pereat, sed habeat vitam a>temam >, et Apostolus : « Christus, inquit. semel oblatus est ad multorum exhaurlenda peccata. I’orro capitula quatuor, quæ a concilia fralrurnnoslroruni minus prospecte suscepta sont, propter inutililatem vel etiam noxietatem et errorem conirarium veritati, sed et alia lit syllogismis ineptissime conclusa, et, licet jactetur, nulla sneculari litteratura nitentia, in quibus commentum diaboli, potius quam argumentum aliquod Bdei deprehenditur, a pio auditu Rdelium penitus explodimus. ..

parce ipi*ils n’ont pas voulu l’être et qu’ils sont, par leur faute, demeurés dans la masse de damnation par démérite originel ou même actuel.

3. Nous confessons fidèlement la prédestination des élus a la vie et la prédestination des impies à la mort. Cependant [nous croyons que ] dans l’élection de ceux qui doivent être sauvés, la miséricorde de Dieu précède le mérite, tandis que, dans la damnation de ceux qui doivent périr, le démérite [prévu ] précède le juste jugement de Dieu. Par la prédestination, Dieu a seulement déterminé ce que lui-même devait faire par miséricorde gratuite ou par juste jugement. Dans les mauvais, il a seulement prévu leur malice parce qu’elle vient d’eux ; il ne l’a pas prédestinée, parce qu’elle n’est pas de lui. Quant à la peine qui suit leur démérite, Dieu qui voit tout, l’a prévue et prédestinée, car il est juste… Mais que certains aient été prédestinés au mal par la puissance divine de telle sorte qu’ils ne puissent pas être autre chose [que méchants ], non seulement nous ne le croyons pas, mais, comme le concile d’Orange, nous anathématisons avec horreur ceux — si toutefois il en est — qui croient cette monstruosité.

4. Au sujet de la rédemption par le sang du Christ, à cause de la trop grave erreur qui s’est élevée, au point que certains, leurs écrits l’indiquent, définissent qu’il a été versé, même pour ces impies qui, morts dans leur impiété, du commencement du monde à la passion du Seigneur, ont été punis de la damnation éternelle, il nous plaît de tenir et d’enseigner, absolument et fidèlement, que ce prix a été donné pour ceux dont le Seigneur lui-même a dit que « quiconque croit en lui ne périt pas, mais a la vie éternelle » ; et l’Apôtre : « I.e Christ s’est offert une seule fois pour ôter les péchés de beaucoup. Quant aux quatre chapitres (de Quierzy) imprudemment acceptés par un concile de nos frères, parce qu’ils sont inutiles ou même nuisibles el [contiennent une erreur contraire à la vérité [catholique |, et aux autres contenus en 19 syllogismes absolument ineptes, qui ne sont, quoiqu’on s’en flatte, appuyés sur aucun écrit des anciens, et où l’on trouve plutôt un commentaire du diable qu’un enseignement de foi. nous les éloignons absolument de l’ouïe pieuse des fidèles…

5. Item firmissime tenendum credimus, quod omnis multitudo Qdelium ex aqua et Spiritu sancto regenerala, ac per hoc veraciter Ecclesioe incorporata, et juxta doctrinam apostolicam in morte Christi baptizata, in ejus sanguine sit a peccatis suis abluta ; quia nec in eis potuit esse vera regeneratio, nisi fieret et vera redemptio, cum in Ecclesia » sacramentis nihil sit cassum, nihil ludificatorium, sed prorsus totum verum et ipsa sua veritate ac sinceritate subnixum. Ex ipsa tamen multitudine fidelium et redemptorum alios salvari a>terna sainte, quia per gratiam Dei in redemptione sua fideliter permanent, … alios, quia noluerunt permanere in salute fidei quam initio acceperunt, redemptionisque gratiam potius irritam facere prava doctrina vel vita. quam servare elegerunt, ad plenitudinem salutis et ad perceptionem alternabeatiludinis nullo modo pervenire.

6. Item de gratia, per quam salvantur credentes, et sine qua rationalis creatura nunquam béate vixit, et de libero arbitrio per peccatum in primo homine infirmato, sed per gratiam Domini Jesu frdelibus ejus redintegrato et sanàto, idipsum constantissimi et fide plena fatemur, quod sanctissimi Patres auctoritate Sacrarum Scripturarum nobis tenendum reliquerunt, quod Africana, quod Arausica synodus professa est, quod biatissimi pontifices apostolica ? Sadis catholica fide tenuerunt ; sed et de natura et gratia in aliam partem nullo modo declinare prsesumentes. Ineptas autem quaîstiunculas et aniles pêne fabulas, Scotorumque pultes puritati fidei nauseam inferentes quæ periculosissimis et gravissimis temporibus, ad cumulum laborum nostrorum, usque ad scissionem caritatis miserabiliter et lacrimabiliter succreverunt. ne mentes Christian » inde corrumpantur et exeidant a castitate fidei. qua> est in Jesu Christo (IICor., xi, 3)penitUS respuimus, et ut fraterna caritas cavendo a talibus auditum castiget, Domini Christi amore tnonemus. Recordetur fraternitas malis mundi gravissimis se urgeri, messe nimia iniquorum et paleis leviurn hominum se durissime suffocari. Ha-c vineere ferveat, hæc corrigere labo 5. De même, nous croyons qu’il faut tenir très fermement que toute la multitude des fidèles, régénérée de l’eau et de l’Esprit saint, par la vraiment incorporée à l’Église et, selon la doctrine apostolique, baptisée dans la mort du Christ a été lavée de ses péchés dans son sang [à lui], car il ne peut pas y avoir en eux une vraie régénération, s’il n’y eut aussi une vraie rédemption, n’y ayant rien de vain, rien qui soit fait par jeu dans les sacrements de l’Église ; au contraire, tout y étant vrai et soutenu par sa vérité et sa sincérité !

Toutefois, dans la multitude même des fidèles et des rachetés, [nous croyons que] les uns sont éternellement sauvés, parce qu’ils demeurent fidèlement, par la grâce de Dieu, dans la rédemption, tandis que d’autres, parce qu’ils n’ont pas voulu demeurer dans le salut que procure la foi qu’ils reçurent au début, et parce qu’ils ont préféré annuler par leur doctrine et leur vie dépravées la grâce de leur rédemption plutôt que de la conserver, n’arrivent pas à recevoir la béatitude éternelle.

6. De même, au sujet de la grâce par laquelle sont sauvés ceux qui croient et sans laquelle la créature raisonnable n’a jamais vécu bienheureusement, et au sujet du libre arbitre blessé (infirmato ) par le péché dans le premier homme, mais réintégré et guéri par la grâce du Seigneur Jésus dans ses fidèles, nous confessons, dans une foi pleine et très constante, ce que les saints Pères, sur l’autorité des saintes Écritures, nous ont laissé à croire, ce que le concile d’Afrique et celui d’Orange professent, ce que les bienheureux pontifes du Siège apostolique ont tenu par la foi catholique. Et quant à la nature et à la grâce, nous ne voulons nous écarter d’eux en aucune manière. Quant aux questions ineptes et pour ainsi dire aux fables séniles et aux bouillies des Scots, répugnant jusqu’à la nausée à la pure foi, qui se sont, en ces temps dangereux et graves, et pour augmenter nos labeurs, misérablement et déplorablement accrues jusqu’à rompre la charité, nous les rejetons absolument afin que les âmes chrétiennes n’en soient pas contaminées et ne déchoient pas de la simplicité et de la chasteté de la foi qui est dans

le Christ Jésus, et nous avertirons votre charité, pour l’amour (In Seigneur, de vous garder de telles choses. Que