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- PROBABILISME##
PROBABILISME. L’AFFAIRE GONZALEZ
li : i negligentiores fuerint, severe puniat. Institution Soc.) '., I. i, ] 'iïijj.uc, 17.">7, p. 655 sq.
La même pensée, on le voit, que dans le décrel de 1661, et la même réserve. Sous le nouveau généralat, Gonzalez réitéra ses instances en faveur de l’approbation de son livre : en vain, apparemment.
2o L'élection de Gonzalez comme général des jésuites. Gonzalez en perso ne était envoyé par la province de Castille à la X 1 1 Ie congrégation générale, chargée de donner un successeur au P. de Novclle. moit le 12 décembre 1686. Sur le désir exprimé par Innocent XI. il devait être élu général de la Compagnie le 6 juin 1687, mais au troisième lour de scrutin seulement et par
quarante-huit voix sur quatre-vingt-six (son prédécesseur avait été élu au premier lour et a l’unanimité).
(ion/aie/, a témoigné que le pape, lors de la première
audience qui SUH il I : I -etioii, lui du 1 ir i qu il i ni il :
i.ni général afin de retirer la Compagnie de l’abîme ou
elle semblait se précipiter en embrassant coi < sienne
la sentence plus large sur l’usage des opinions probables.
Libellas supplex…, lue. cit., p. 2X ; cf. Dôllinger l'.cusch. ii/i. cit., I. i. p. 132, note 2. 1 tans ce sens, et sur le désir formel que lui en exprima aussi le pape, le nouveau ; rai nomma professeur de théologie au Collège romain un défenseur de l’opinion plus sévère, le I'. Joseph d( Vlfaro, Jusqu’alors professeur a Salamanque, de qui l’on sait qu’il lit soutenir en effet, en 1689, « les thèses antiprobabilistes ; mais il ne publia pas d’ouvrage Im portant. Sur le désir du secret aire d'Étal d’Innocent l.
le même cardinal Cibo avec qui il était en rapport depuis longtemps, (ion/aie/, pria en outre la COngréga
lion générale, qui siégeait encore, d'émettre un décret
qui séparât la cause de la Compagnie d’avec le probabil i sme. Non sans efforts, il obi in t d’elle le texte sui vanl (décrel 18o) :
(.uni rclaium fuisset ad congregationeni aliquoi In ea esse I xi su : isione, quod Sociétés communlbus quasi studlia tuen dam siiii siiinpsisseï connu doctorura sententiam, qui ccnsciit in agendo licitum esse Bequl opinionem minus pro babllem (aventem libertati, relicta probabiliorl ttante pro præcepto, declarandum censuil congregatlo Socletatem nec prohibuisse nec prohiberequo minus contrariant lententiam tueri possent quibus ea magis probaretur. Institution Sur..L, éd cit., t. i, p. <ii'>7.
Plus Ici nie que celui de 1682, ce décrel ne satisfaisait
pas encore eut ièrement Innocent l. coin me en témol gne Gonzalez. Libellas supplex… loc. cit., p. 31. Ici qu’il est, il devait attirer au général de la part des siens
des reproches, assez notables pour qu’il voulut s’en jusl Hier. Il l’a lait dans l’une des dissi-i | at ions qui corn posaient son ï'ræltilus SUCcinclliS… (voir col. 538), H que nous a conservée Patuzzi. Osservazioni…, t. il. p. lvh sq. Il agit dans le cas, dit ii, et nous reconnais sons là l’inspiration fondamentale de son labeur et de
sa vie, dans la crainte que beaucoup ne confondissent
le probabilisme avec l’enseignement spécifique de la Compagnie : autant il accepte que la science moyenne
le soit, autant il le refuse du probabilisme. Qu’il faille a tout prix éviter celle confusion. (, ou/alc/ en donne plusieurs raisons, qui forment la substance de sa disse i lat ion. L’une d’elles est cuire I oui es remarquable, 00 il dénonce la dépendance du laxisme au probabilisme ; en quoi il n’est pas d’un autre avis qu’Innocent XI lui même, qui, au témoignage de Gonzalez en un autre endroit, voyait dans le probabilisme la source don
étaient sorties les cent dix propositions condamnées par lui et son prédécesseur. Texte dans Dôllinger Reusch, op. cit., I. i, p. 132, note '2. Il est impossible. explique t-il, que les papes a tout instant prohibent les
opinions trop indulgentes qui se font jour ; il faut aller jusqu'à l’origine du mal et rendre impossible l’effet mauvais de ces opinions, c’est à-dire exiger de l’opi nion moins sûre qu’elle soit plus probable ou. en tout
cas. aussi probable lune concession que Gonzalez ne maintiendra pas) que sa contraire. Car les opinions relâchées ne sont pas nuisibles par elles-mêmes ; « Iles ne le deviennent qu'à la faveur du principe affirmant licite de suivre même le moins probable, pourvu qu’il soit probable, l’atuzzi. ibiiL. p. rxm-lxvi.
Innocent X I mourut le 12 août 1689. Son suça -scur, Alexandre VIII, condamnait le 21 août de l’année Niiivante deux propos it ions relâchées, l’une sur l’amour de Dieu, auquel on n’esl Obligé ni au principe ni au cours
de la vie morale, l’antre sur le péché philosophique (voir art. Péché, col. 256 sq.) ; quelques mois plus tard, il proscrivait une série de propositions, d’origine contraire, dont nous reparlerons ci-dessous, col. 547. Innocent xil lui succédait le 12 juillet 1691. Depuis la congrégation générale de 1687 el maigri la liberté qu’elle avait proclamée, aucun auteur jésuite n’avait encore écrit en faveur de la sentenceplus sévère ; Gonzalez décida d’intervenir en personne et il faisait imprimer en 1691 à Dillingen, dans des conditions plus ou moins régulières, un Tractaliu succincttu d* ri 'in usu opinionum probabilium… Cette Initiative lut pour
le général la cause des plus pénibles difficultés. I. litre
lui et ses cinq assistants, le différend éclata -.ms retard. Le P. Paul Segneri, appi lé à Rome en 1692 i ommi dlcateur du pape-, el qui jouissait d’un crédit considé rable auprès d’Innocent XII. Intervint très active ment dans l’affaire contre son supérieur. Il écrivait A ce dernier le 8 juin de la mêmeannée une lettre d’une énergie surprenante pour le dissuader de laisser paraître son livre, t ne décision poniiiic.de. prescri vanl qu’on différât cettepublication jusqu'à la pro chaîne congrégation des procureurs de la Compagnie, convoquée à Rome pour le mois de novembre équivalut bientôt i la suppression de l’ouvrage, dont un exemplaire a été retrouvé depuis peu pai le P Vs
train a Saint Isidore de Madrid i in connaissait
jusqu’alors que le chapitre sauvé par Patuzzi, ou, i dessus). Mais rien n’empêchait Gonzalez d( poursuivre
sous une autre forme son pie mie i dessein. Les années
qui suivent sont remplies des tractations les plus actives, au cours desquelles l’affaire s c tend et se coin plique. Segneri écrit en 1693 deux lettres sur leproba bilisme et contre Gonzalez qui ne sont pas aussitôt Im primées mais dont on répand les copies Le conflit du général et des assistant. s’envenimi. Il pro
vincesel prend les proportions d’une véritable c i isc au sein de la Compagnie, I es mémoires abondent, cents
pour l’un et l’autre pai 1 1. Le cardinal d tout
dévoué au général, adresse une lett re au roi d'1 sp pour le prier d’agir dans un sens favorabli a ( ionzalez, ce qu’il lit en effet par un décret eiu 8 juin 1693 I >< son e-ciic-, l’empereui d’Autriche tentede peser dans la balance, l n moment Innocent X 1 1 aurait pensé éloigni r (on/aie/ de Rome, comme le général avait lui même éloigné l’un de se s adversaires, le jésuite i Caneda.
Lu publication du Itère, ie Gonza Mais le
pape confiait bientôt à trois censeurs dela < ompagnie le nouveau manuscrit de Gonzalez, sur ce-, entrefaites et a l’occasion de ces négociations, vers la tin de juillet, le cardinal Cibo mettait la main sur une lettre ancienne de Gonzalez, laquelle conduisit à découvrir dans les archives de l’Inquisition le décret du 26 juin 1680, tombe depuis dans un complet oubli, c'était un appoint important pour la causedu général. On ion nail le nom des trois censeurs désignés par le pape, mais on nepossède le rapport que d’un seul, le P. Christophe Zingnis, substitut de l’assistance d’Aile magne, dont le texte a été publie par Concina, />'/< p, 53 56, et par Patuzzi, Osservazioni…, t. ri, p. i i cxxix. il ((inclut a l’impression ehl’ouvrage, moyen
liant certainecorrections, dont bon nombre intc
ressent hmauvais effet ou le scandale que pourrait