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PROV I. Klil S LIVRI DES M III R

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dut être admise au grand recueil après l’autre : Voici

des maximes île Salonum… xxv, 1 Lo compl

r eut connaissance d’abord de la première, et

être l’a t il réunie lui-même, tandis que l.i se

eonde existait déjà dans va (orme et sa teneur actu

en attendant son tour de venir a la lumière, ou

bien déjà connue mais réservée pour compléter on

temps voulu la première et les petites m rus des

L’auteur ot préfacier du recueil entier des collections de pro ci bes ou maximes n’a pas été l’auteur U s proverbes eux-mêmes : il le marque clairement en indiquant, après l’introduction composée par lui, le ou les 1rs présumés ilos maximes de chaque collection : overbes de Salon* n ; xxii, 17 : Écoute les paroles de xxv, 1 : Encore des proverbes de

te. Il ne se donne même pas pour Salomoti lui-même : après avoir écrit le titre m long du il veut présenter au lecteur des Proverbes ilomoii, lils de David, roi d’Israël. 1. 1-7. l’auteur du li re se laisse aller a recommander plus longuement encore la sagesse qu’ils renferment concurremment ave* ceux des sages, 1, 5, et, ce long invitatoire enfin termine, il >e voit obligé d’écrire de nouveau, . l : Proverbes de Salomon : c’est doue qu’il distingue itiellement ces proverbes royaux de ceux qu’il a pu formuler pour sa part dans la préface qu’il s’esl complu longtemps a élaborer et à écrire ; autrement dit, qu’il n’est pas Salomon lui-même, auteur de ces proverbes. Bien qu’il manque dans les Septante et 1 syriaque, ce titre en reprise ne peut être traite de surérogatoire OU de supertl’.i. C.ornolv. Inlroductii. _ éd., 1. 11, p. 143. Par ailleurs, le style et nposition de l’introduction sont si différents de ceux des proverbes proprement dits, qu’ils trahissent versité d’auteur, et ils s’apparentent de si prés rôles des sages*, tout au moins dans leur première grande série intercalaire, xxil, 17-xxiv. 22. pie cet dernières pourraient être considérées sans trop de hardiesse comme un épilogue au livre des Proverbes domon d’abord restreint dans l’intention de l’éditeur a la première grande collection x-xxii. 1k encade la double parénèse t-ix et xxii. 17-xxiv, 22. >uet l’a l>ien compris : Commendatio sapientise his tribus versibus « xxii, 17-19) indicat epilogum pnreedentitim. .. l’nde stylus pusteu aliquanln diversus, supra, fenlrntiw singulis versibus prumebantur : hæ xrtnt, et ad lectorem quem filium vocal dirigitur ust/ue ad ix/r. 23 qui stylus propior priorum capitum. l.ibri Salomonis…, Paris,

risi, la crainte de Jahvé » fermait le

irs exhortateire, xxiv. 21. comme elle l’avait ouvert, 1, 7. Et la formule de la composition du livre Proverbes la plus proche de la vérité serait peutt suivante : un écrivain juif postsalomonien envee un groupe considérable de maximes proverbiales attribuées aii roi magnifique, x. 1-xxii, 16, dans un dont la racine est la crainte de

laine », 1 i et xxii. 17 xxiv. 22. éloge tiré comme 1 propre fonds et des dires des sages > ; puis, au non modifie dans son ordonnance première, ajoute nent d’autres Paroles des sages. xxiv, 23d’autres proverbes de Salomon. xxv-xxix, 1rs

ir. xxx, celles du roi Lcmuel »,

xxxi, 1-9, ! e poème de la Femme forte. xxxi. 10-31. indrine du livre (Septante) témoigne en quelque façon de ce processus ; car les transposiiu « m de groupes de proverbes qu’elle dans son texte hébreu ne dépassaient pas le ilditions faites au bloc principal et inixi. 22, celui-ci intangible parce qu’il avait té un temps bien ramasse sur lui même et pour lui

.’L’auteur du noyau central. La tradition scrlp turaire et patristique attribue a » « >n escient au roi Salomon tout au moins la composition des pn vei

l’es inclus dans les deux collections x xxii. 16, et xx xxix. I.i’s litres donnés a ces cil leel ions ne s., nt

pas en effet Indignes de créance, très anciens qu’ils sont ci apposes par l’auteur de tout le recueil avec autant

de clarté et de simplicité que les autres lities relatifs aux Sages, a Agur, à Lemuel : rien d’autre que la nécessité d’être sincère et véridique n’empêchait cet auteur d’attribuer aussi à Salomon les proverbes mis sous U’nom de ces divers personnages. L’abréviateur

des livres des Unis paraît connaître déjà des recueils

de maximes salomoniennes qu’il niellait au-dessus d’oeuvres similaires dues aux sages orientaux et particulièrement aux Égyptiens. 1Il Reg., . 10 1 1. Ces

derniers lisaient depuis des siècles des litres de maximes de caractère religieux, moral et soeial. composés par quelques uns de leurs rois ou de leurs princes. Salomon put les lire également à une époque où les relations extrêmement fréquentes depuis des millénaires de l’Egypte avec les côtes et même hhinterland palestiniens ne s’étaient pas encore ralenties. N’avait il pas épousé, du reste, une princesse égyptienne, tille du pharaon ? III Reg., III, 1 ; ix. 17, 21.

Que ses proverbes composés à l’exemple des princes égyptiens, aient été après lui groupés de laçons différentes et se soient même perdus pour le plus grand nombre ; « pie, dans chacun des groupes conservés à la postérité, quelques-uns de ces proverbes aient été omis, ou qu’il en ait été ajouté quelques-uns dans des recensions diverses et successives ; que leur texte, dans la suite des siècles postérieurs à leur composition première, ait subi quelques changements et se soit même plus ou moins imprégné d’araméismes, rien de toul cela ne sullil à faire douter de leur authenticité. C’est là une série de vicissitudes auxquelles ne pouvaient échapper des textes anciens, toul d’abord sans doute transmis oralement 1 Salomon prononça les trois mille maximes que lui attribue le livre des Mois, III 1 îc^.. v, 12) et consignés par écrit à un certain nombre d’années peut-être d’intervalle, comme il est arrivé, par exemple, des maximes de l’Égyptien Ptahhotep, vizir d’un des rois de la V « dynastie (antérieure à l’an 2000), dont les manuscrits portent des divergences assez considérables, sans que l’on puisse douter néanmoins de leur haute antiquité.

1 hommes d’Ézéchias », auxquels nous devons la deuxième collection des proverbes salomoniens. comprenaient el parlaient à l’occasion l’araméen, langue encore étrangère à la masse du peuple hébreu à cette époque, IV Reg., xviii, 26 : quelques mots ou expies sious de ce langage étranger, destiné à supplanter totalement l’hébreu, ont dit presque nécessairement prendre la place des vocables ou tournures propres à la langue originale au cours des transcriptions multiples effectuées depuis l’âge de Salomon.

Pour dénier a Salomon la composition de ses proverbes, on a cru pouvoir arguer de ce fait qu’en aucun endroit ils ne s’élèvent, à l’instar des discours des prophètes préexiliens, « outre le polythéisme à quoi se trouvèrent si enclins les Israélites sous les rois, ce qu’ils auraient d’i faire assurément s’ils avaient été écrits au temps des premiers prophètes tels que Nathan et Alna. III Reg., 1, 32, 38 ; si, 29-39 ; su, l"> ; xiv. 2. Or, il « ; st à remarquer que jamais peu ! être, saul dès après l’exil, les Israélites ne furent plus ardents monothéistes, plus exclusivement jahvisles quo sous les rois I >avid et Salomon. a l’exemple de ceux ci : le roi et tout Israël 1 s’unissaient alors pour honorer Jahvé. III Reg., iii, 7 ; viii, l-.’J : ix, 62, 65-66, à l’exclusion de toute autre divinité. Salomon ne Inti’ra qu au temps de sa vieillesse le culte des dieux