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PROVERBES LIVRE DES). ENSEIGNEMENTS

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tée l’Idéal de la rétribution terrestre cher aux cœur. »

ti’-.

Un autre passage, xv, 24, semble assurer le ciel au

l’enfer.1 qui ne l’est pas : sentier de vie en haut pour le >.ilh pour se détourner ilu Bcbéol en bas La Vulgate suppose le ménic lexte : semita oitse super crutiitum. ut décline ! de in/erno novissimo. V n’en est pas de même eh - Septante : Ô80I ^if ; Sucvo^uara auvrroû lva è> ocoOf}, voies de vie les pen lu sage, pour que, se détournant, il soit sauvé de l’hadès » ; le traducteiur a lu l’hébreu original : t t ma’anéh, « dans les vues. au lieu de l’ma’elâh, vers le liant, et nuittéh. ou plutôt yattéh, se sauvant. ou qu’il se tauve. au lieu de mattâh, c en bas. L’antithèse du

de l’enfer disparaît ainsi, et la vie n’est plus que la vie d’ici bas, quiprolonge la sagesse, retardant d’autant la descente obligée au schéol.

I nseiiinements moraux. — Us intéressent l’humanité tout entière intégrée dans l’individu, la famille, le pouvoir sous ses deux aspects : politique et judiciaire. l. Morale individuelle. — Celle-ci peut être considé orame règle de vie de l’homme dans --on comportement avec Dieu, avec les autre--, avec lui-même.

c « Avec Dieu. - I.e grand devoir de l’homme envers Pieu, ou plutôt le principe et le fondement de toute moralité dans les actions et réactions humaines, est la crainte de Pieu -. révérencielle et filiale tout à la fois, ni. 5-8 : Craindre Jahvé, se confier 1 n lui de tout son cceur. penser à lui dans toutes ses oics. De ce souci intérieur jaillit naturellement celui, commun à toute religion, de « faire honneur » à Dieu, extérieurement par le sacrifice, iii, ’.'. et la /Titre — celle-ci toutefois, pour le Juif, faite « dans l’observation de la Loi ». xxviii, 9.

b) Avec le prochain. — Est formellement réprouvé tout ce qui porte atteinte au droit d’autrui sous le double rapport de la justice et de la charité, l’exercice de celle-ci nécessitant d’autre part la pratique d’œuvres de miséricorde, discrètes toutefois et précautionneuses.

que à la justice quiconque lèse autrui dans sa ne, vi. 16-17, en faisant couler le sang innocent » ; dans son honneur et sa réputation, par le faux témoignage, xix. 5 et 9 ; xxi, 28 a, comparé à une arme meurtrière, xxv. IX ; même par le témoignage porté à la iv, 28, ou par la calomnie, x, 18 b ; Jahvé liait. a en horreur le faux témoin, vi. 19° ; dans ses biens, par l’usure, xxviii, 8, sans avoir pitié des pauvres, ou par la fraude, dans le commerce, usant de « balances brasses », xi. 1° ; xx. 23 b, de « faux poids 1 ou de « fausses mesures >, xx. 10*, 23°, ou par accaparement, xi. 10°, ou par déplacement des bornes antiques », mainmise sur le « champ des orphelins ?. xxii, 28 ; xxiii. 10 ; par le recel ou la coopération au vol et au larcin, xxix. 24 ; dans sa conduite secrète, par la médi. xi. 13 a. Manque à la charité quiconque a le mépris d’autrui. xi. 12° ; xiv. 21°, se moque du pauvre. xvii, 5°, ou se réjouit du malheur d’un ennemi, xxiv, 17, rend le mal pour le mal. xxiv. 29. las œuvres de ricorde sont l’aumône, œuvre qui honore, xiv, 31 b, table prêt fait à Dieu. xix. 17. dont il attire la bénédiction, xxii. 9, garantie contre la disette, xxmii. 27 : le bien rendu pour le mal, xxv. 21-22 ; la délivrance de la mort contre le bourreau ou les massacreurs, xxiv, U. la caution pour autrui, même ami, est pourtant fortement déconseillée, i. 1-") ; xi. 1°. : elle n’est pas oruvre de prudence.

c) Avec soi-même. — Qui voulait jouir de la faveur

e devait pratiquer la « crainte de Jahvé ». Oui

veu » ; i ; doit rechercher et pratiquer* la

sagesse >. i-i. Celle-ci recommande jusqu’à l’ascétisme intérieur.

est complète des fautes ou défauts cruellement punis en ce monde, ou sévèrement réprouvés par Dieu. L’orgueil si particulièrement 1 hai de Jahvé »,

DICT. Dl TMOI..

VI, 17° : il amèneavec lui l’Ignominie, XI, 2° ; Jahvé

renverse la maison des orgueilleux, x. 25° ; l’orgueil et la fierté précèdent la ruine et la chute. XVI, IS ; la superbe devanl le roi ou le prince tourne à confusion,

xw. 6-7 ; l’orgueil conduit l’homme a l’humiliation, xxix, 23° ; il ne produit souvent que des querelles. Kin,

10°. — L’avarice poursuit en vain une fortune qui a

mesure s’évanouit, xxiii, 1 5 ; trouble la maison, xv,

27° ; ne Bell de rien au joui’de la colère. XI, I’; peut engendrer le erinie. x. 2° J voit trompée sa Confiance en la richesse. XI, 28*. I.a luxure épuise le corps.,

11. conduit a une mort prématurée, 11. 18 ; ii, "> ; vii, 27 : fornication et adultère ne produisent finalement qu’amertume et ruine, v, l, m. déchéance et déception,

11. 16 sci. : vu. 21-27 : xxiii. 27-28, plaie. Ignominie, opprobre, vengeance, vi, 30-35. — L’envie mène à l’épuisement ; elle est la « carie des os. xiv, 30 b. — l.a gourmandise, chez les « buveurs de vin », les « mangeurs de Viande ». engendre pauvreté, somnolence el haillons. XXIII, 20-21 : XXI, 17° ; venimeuse comme dent de serpent ou de basilic, l’ivrognerie s’achève dans les disputes, les murmures, les blessures, les discours pervers, les convoitises de la chair, le lourd sommeil, et, au réveil, la soif de nouveau inextinguible, xxiii, 29-35, — La colère amène naturellement les querelles et les discussions, xv, 18° ; xxx, 33 ; xxix, 22 a, et beaucoup de fautes. Ibid., 22 1’. — La paresse est source de pauvreté, de dénuement, vi. 1 1 ; x, 4°, 5 b ; xxiv, 34. l.a nonchalance amène la faim, xix, 15. le manque de ressources, xx. I : xxviii, 19 b ; le paresseux se consume en vains désirs, reste sans volonté agissante, se targue d’une fausse sagesse, xiii, 4° ; xxi, 25-26 ; xix, 24 ; xxiii, 13-11

L’ascétisme commence à la sobriété, la tempérance, surtout à la table des grands, xxiii, 1-3. La retenue clans les paroles est ensuite marque de prudence spirituelle. Ibid.. H. 19 ; xiii, 3 ; xxi, 23. L’obéissance au commandement en est une autre, xix, 16. Humilité et détachement achèvent de caractériser le sage, l’homme vertueux, iii, 5-7 ; xxvii, 2 ; x, 2 ; xi, 4 ; xxiii, 4-5.

2. Morale domestique.

La « maison » comprend non seulement les personnes composant la famille proprement dite, mais elle englobe aussi les serviteurs, qui en sont les auxiliaires, et les amis, qui en forment comme le complément ou le prolongement. Dans le groupe familial lui-même se distinguent, du point de vue moral autant que du naturel, parents et enfants et, chez les premiers, mari et femme. Les aïeux se détachent également dans le groupe : leurs « cheveux blancs » leur sont « couronne d’honneur », xvi, 31 a ; xx, 29°, autant que leurs petits-enfants, xvii, 6.

Les époux recueillent charme, joie, ivresse de leur fidélité et amour réciproques, v. 15-21, voire profit et honneur, particulièrement le mari, xxxi, 11, 23. La femme de son côté, lorsqu’elle est bonne et vertueuse, intelligente et sage, fait le bonheur de son mari, XVIII, 22 ; elle est sa couronne, xii.’t a, bâtit sa maison, xiv, l a ; elle est un « don de Jahvé », xix.ll ; cf. xxxi, 10-31. Mais, lorsqu’elle est sans honneur, elle est comme la « carie dans les os » de son mari, xii, 4 b ; dépourvue de jugement, elle renverse la maison qu’il a bâtie, xiv, l b ; querelleuse, elle est pour lui « gouttière sans fin un jour de pluie. xix. 13 ; xxvii, 15-16, et lui fait le sort d’un habitanl du désert, xxi, 19, ou de l’angle d’un toit, xxi, 9 ; xxv, 24.

Les parents, le père principalement, doivent à leurs enfants l’instruet ion et l’éducation nécessaires à la rectitude de la vie morale, xxii. 0, et pour cela user, à l’occasion, desévérité, employer la « verge de la correction », xiii. 24* ; xxii, 15 ; xxiii, 13-14 ; xxix, 15°, sans toutefois en rendre l’application excessive, xix, 18 1’. Les enfant’., de leur côté, doivent « écouter leur père, honorer leur mère », même dans la vieillesse,

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