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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/504

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PROVIDENCl rHÉOLOGIE, LES DONN] ES SCRIPT1 RAIRES 994

les deux de nuages, qui prépare la pluie poui la terre, qui fait croître l’herbe sur les montagnes, qui donne la nourriture aux troupeaux, aux petits du corbeau, qui orient vers lui. Ps., cxlvi, 7 ; cf. Job, xxxviii, II.

Insensés sont les hommes nui ont Ignoré Dieu, qui n’ont pas su, par les biens visibles, s’élever a la con

nue « U » celui qui est ; ni par la considération de

uvres, reconnaître l’ouvrier. Us sont Inexcusables,

car s’ils ont acquis assez de science pour chercher a

connaître les lois du monde, comment n’en ont-ils pas

connu plus facilement le Seigneur ? iSap., xiii, t et s.

La providence n’est pas moins manifeste dans l’histoire « lu peuple élu, comme le rappelle en particulier le psaume cxiii, In exitu Israël de JSgypto : Quand Israël sortit de l’Egypte…, la mer le it et s’enfuit… Tremble, ô terre ! devant la face du Seigneur, devant la f.ne du Dieu de Jacob, qui change le rocher en étang et le roc en source d’eau vive….’aine s’est SOUV6DU de nous : il bénira la maison d’Israël… il bénira ceux qui la craignent, les pthts et les grands… »

Dans l’ensemble de la ie des justes, la providence se montre aussi par la récompense souvent visible qu’elle leur accorde : Heureux l’homme qui craint le ur. qui met toute sa joie a obserer ses précep-Sa postérité sera puissante sur la terre, la race des justes sera bénie.. I.a lumière se lève dans Us ténèbres pour celui qui est miséricordieux et juste… Son (dur erme, confiant dan-- le Seigneur, son cœur est inébranlable ; il ne craint pas ce que ses ennemis peuvent lui faire : il seine l’aumône, il donne à l’indigent ; sa Justice subsistera à jamais… Ps., cxi.

Le Seigneur apparaît même dans le-- Psaumes comme la providence de-- malheureux : Il relève le malheureux de la poussière ; il retire le pauvre du fumier pour le faire asseoir avec les princes, avec les princes do son peuple. l’s.. c.xii. 7.

Par contre, la malice des impies reçoit déjà son (bâtiment, et souvent même un châtiment visible : « La voie des méchants est comme les ténèbres, ils n’aperçoivent pas ce qui va les faire tomber. Ps.. iv. 14.

I Se.neur se rit du méchant, car il voit que son jour arrive. > Ps„ xxxvi. 12. Le mal tue le méchant, et les ennemis du juste sont châtiés. : Ps.. xxxiii, 32. Dieu retire aux impies sa bénédiction, tandis qu’il vient au secours de ses serviteurs. | arfois mime de façon extraordinaire, comme il dit à Élie : - Dirige-toi

l’Orient et cache-toi au torrent de Carith…. j’ai commande aux corbeaux de te nourrir là… » III Reg., xvii, 3.

Si la providence tst ainsi manifeste dans ce qui constitue l’ensemble de la vie des justes et de celle des impies, elle reste ((-pendant insondable en plusieurs de ses voies, surtout en certaines voies très supérieures comme celles dont parle Paie en annonçant les souffrances du Sauveur ou du serviteur de Jal vé. Is.. lui. La même prophète dit aussi :. Invoquez Dieu | endant qu’il en est temps encore… Car, dit le Seigneur, n es pen^ | pas vos pensées, et vos voies ne sont

pas mes voies. Autant les cieux sont élevés au dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au dessus de vos voies, et i ^ au-dessus de vos | ensces. i

xxv, 7. dit de mine : la justiie. comme les montacnes inaccessibles, tes ents comme le vaste abîme. »

Ce qui [ ar.tit le plus dé< on< citant. (e sont les -ouf i | m. m-) ourlant est doi nce : tribulations atteignent le juste, n aïs le Seiir l’en délivre toujours. Ps., xxxiii, : Si pères, dit Judith, vin. 21. ont dé éprouvés al n que l’on connût s’ils servaient véritablement leui I eu.

diam fut éprouvé i ar d( nombreuses ii In. et ii est devenu l’ami de Dieu. Ie nin.e Itaac, de mime Jacob, de mime Moïse et tous (eux qui ont plu

Drcr. nr. tihol. cathol.

a Dieu ont pass, - par beaucoup d’afflictions en domeu

rarit fidèles… Ne nous laissons donc pas aller a l’inip.i LieilCfl a cause des maux que nous souillons. Mais ostl

mous que ces tourments, moindres que uns péchés, sont les vorges dont le Seigneur nous châtie pour nous amender, et croyons que ce n’est pas pour noire perte

qu’ils nous sont envoyés, il v a dans ce beau texte deux choses assez différentes : au début, il est question des tribulations envoyées aux justes eux mêmes, et

aux meilleurs d’entre eux. à tous ceux qui plaisent a Dieu. pour les éprouver et les faire grandir dans l’amour de Dieu, connue il arriva pour Abraham s’ap

prêtant a immoler son liis. a la tin de ce même texte, il s’agit des souffrances qui sont un châtiment. Tobie dit de même : l.e Seigneur nous a (Inities a cause de nos iniquités, el il nous sauvera a cause de sa miséricorde. I ob., mu. I.

l.e problème des souffrances des justes fait parti

entièrement l’objel du livre de.lob. OÙ est considère le mystère de la répartition du bonheur et du malheur en celle vie : Lorsque / « ’malheur /nippe l’homme sur aile terre, est-ce toujours ii cause île ses péchés ? I.es amis de lob l’affirment, Job le nie. Comme h ; remarque saint Thomas dans son commentaire sur ce livre de

l’Ancien testament, les amis de.lob ne pensent pas à

la vie future, ils cioient que, dès maintenant, avant la mort, le juste doit être récompensé, el leméchanl puni. Job. au contraire, figure du Christ, est comme élevé

par une inspiration supérieure vers le mystère de l’audelà, que nous a fait entrevoir le prologue du livre. Il répond, xix, t> : Sachez en lin quc c’est Dieu qui m’opprime. .. Avez, avez pitié de moi, car la main de Dieu m’a trappél… Ohl qui me donnera que mes paroles soient écrites…. gravées pour toujours dans le roc ! .le sais que mon vengeur est vivant et qu’il se lèvera le dernier sur la poussière. Alors, de ce squelette revêtu de ma peau, de ma chair, je verrai Dieu. Moimême, je le verrai. Mes yeux le verront, et non un autre ; mes reins se consument d’attente au dedans de moi. Vous direz alors : « Pourquoi le poursuivions-nous ? » et la justice de, ma cause sera reconnue. »

Après ce sublime cri d’espérance, Job maintient, xxv m-xxxi, que le malheur ici-bas n’est pas toujours le châtiment d’une vie criminelle. Il ignore, dit-il, la raison de ses souffrances ; mais cette raison, Dieu la connaît dans sa sagesse, qui reste insondable pour l’homme. Il finit ainsi par réduire au silence ses interlocuteurs, sans cependant trouver lui-même le mot de l’énigme. Dict. de la liible, art. Job, col. 1560. A la fin du livre, le Seigneur lui-même, sans discuter, répond en taisant passer sous les veux de Job un tableau magnifique des œuvres de la création, depuis les étoiles du ciel jusqu’aux effets les plus admirables de l’instinct des animaux, xxxviii-xxxix. On a dit que cette réponse divine ne touche, pas au côté philosophique delà ipi est ion agitée. En réalité, elle montre que I Heu ne fait rien que pour le bien et que, s’il y a un ordre si admirable dans les choses sensibles, à plus forte raison il doit v avoir un ordre bien supérieur dans les choses spirituelles it morales, quoiqu’il reste parfois bien obscur pour nous, a cause de son élévation même. Pet à fortiori se retrouvera dans l’Évangile, dans le sermon sur la montagne : Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèn. ent ni ne moisson nent… Le Père céleste les nourrit. Ne valez vous pas beaucoup plus qu’eux ? » Matth., vi, 26. Ie moi de l’énigme se trouve dans le prologue du livre de Job, dans ce que le Seigneur a dit a Satan : « Il n’y a pas d’homme comme.lob sur la terre, Intègre et droit, craignant Dieu et éloigné du mal. » i. 8. A quoi Satan répond : Est-ce gratuitement que.lob craint Dieu’.'… Il a lou’en abondance… mais étends la main, touche a ses b.ens.el l’on verra s’il ne le maudit pas en

la’ « . 1 1, il. Le Seigneur dit alors a Satan : -.le te livre

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