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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/546

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Quicumque Christum tntmritis, a la Transfiguration t ) ; o aoUi magnarum urbiiun, à l’Epiphanie (xii) ; Audit tyrannus anxius et Soloete, flores martyrum (xii) I la rot i do— —.lints Innocents. D’autres passages ont encore figuré à certaines époques dans les bréviaires locaux, spécialement dans le bréviaire mozarabe ; ci. S Walpole, Early latin hymnes, Cambridge, 1922,

p. 1 ! ’J° Péristtphanon. Nous avons 1.1 une série de quatorze poèmes destinés à chanter les couronnes des martyrs, La seconde moitié du i siècle avait été arquée a Rome, en particulier, par un renouveau de Serveur envers les anciens martyrs. Le pape Damase a ut recherché leurs tombes et les axait fait orner de vrfv.le sa composition : il en était résulté un grand clan de piété pour ces premiers témoins du Christ. Prudence s’associa a cet clan, et le Péristéphanon est destiné a raconter la mort glorieuse d’un certain ombre île martyrs. Le patriotisme espagnol du poète l’amène à chanter plusieurs île ses compatriotes : Êméritus et Célidonius, Kulalic de Mérida, les dix-huit m.irtrs de Saragosse, le diacre Vincent de Saragosse, l’évêque Fructuosus de Tarragone, les martyrs de Calahorra.et aussi des saints particulièrement bonorés en Espagne : Ouirinnus de Siscia, Romain de Césarée, Cyprien de Carthage. Les autres pièces du recueil sont écrites a la gloire de martyrs romains et ont ete inspirées à l’auteur par un voyage qu’il lit vers’_' dans la capitale du monde chrétien : saint Laurent, saint Camers, saint Hlppolyte, saint Lierre et saint Paul, sainte Aunes.

Il ne faut pas chercher, dans ces poèmes, des renseignements historiques. Prudence ne sait, sur les martyrs, que ce que lui apprennent les traditions populaires, et ces traditions, il ne fait aucun effort pour K > vérifier. Bien au contraire, il les amplifie, car il manifeste un goût prononcé pour le tragique, pour l’effrayant : aucun genre de supplice n’est trop douloureux ou trop atroce, et ses descriptions affichent un réalisme qui fait reculer nos sensibilités délicates.

nterminables discours qu’il place dans la bouche

oartyrs ne sont que des déclamations oratoires.

s au mépris le plus entier de la vraisemblance. lorsqu’on a fait ces réserves, il faut ajouter que le poète manifeste un merveilleux talent littéraire ; il déploie une extraordinaire virtuosité dans l’emploi des rythmes les plus variés et les plus compliqués ; il est, dans l’histoire de la littérature latine, un des derniers .1 savoir correctement utiliser les mètres les plus

its de la poésie lyrique. Ajoutons que les hymnes

du Péristéphanon sont un important témoignage du

culte rendu aux martyrs et qu’a ce titre ils ne sont

intérêt pour le théologien.

Apothéosis.

Précédée d’une double préface,

i>, dirigée contre les hérétiques et les juifs,

bal en mille quatre-vingt-quatre hexamètres an

lin 1. ombre d’erreurs opposées à la Trinité et à la

divinité du Christ. Prudence commence par combattre

les patripassiens (1-177) et les sabelliens (178-320)

puis il s’attaque mx juifs, négateurs de la Trinité

. aux ébionites, qui rejettent la divinité du

veur (551-781) ; aux manichéens, qui nient la

humanité (952-1061). Les vers 782 951

Il nt une digression sur la nature de l’âme. On s’est étonné parfois de voir Prudence s’attaquer, dan

anciennes, et l’on a supposé qu’il voulait en réalité’atteindre le priscillianisme. hypothèse est p. u vraisemblable, et les allusions ru découvrir à l’enseignement de PriscUlien sont tmp vagues pour la fortifier. En réalité. Prudence versifier des écrits antérieurs, en particulier VAdoersus Praxean et le Dt carne Chrùti de

illien. Il se soucie peu d’avoir affaire a des héré tiques actuellement dangereux ; il lui suiiit d’exposer

sa foi, qui est celle de l’Église, en Vers sonores et

d’illustrer, par des images souvent ires heureuses, des niées abstraites.

i (’."iitra Symmachum. Les deux livres Contre Symmaque, écrits en 102 ou 103, ne sont pasdavantage

des écrits de circonstance : a cette date, eu effet, il y

avait une vingtaine d’années qu’était définitivement réglée l’affaire de l’autel de la Ictoire, et l’on n’a pas de raison décisive pour supposer que Sj mimique eût essayé de l’ouvrir de nouveau. Ici encore Prudence a vu, dans eet incident, matière à de beaux dévelop

peinent s poétiques. Le pie mie r li le. après une préface

de quatn vingt neuf asciépiades, condamne en sixcent cinquante huit hexamètres le paganisme roui. 1111 et, en particulier, le culte de Mithra ; le second livre, précède d’une préface en soixante six vers glyconiqu —s.

réfute, en 011/e cent trente-ct un hexaiuèt res. la relation de Symmaque : Ici Prudence suit de très près

saint Amhroisc. et il n’est pas sans intérêt de Comparer

l’œuvre de l’évêque et celle du poète. Disons seulement que celui-ci a été rarement mieux inspiré que dans cette œuvre, OÙ il trouve des accents d’une vraie

éloquence pour chauler la gloire immortelle de Rome, la mission pro identielle de rempire. le renouvellement du monde par le christianisme. Le patriotisme le plus ardent a servi merveilleusement Prudence.

5° Psychomachia. Le poète décrit ici en neul cent-quinze hexamètres que précèdent, en nuise d’introduction, soixante-huit trimètres iambiques, la lutte qui met aux prises, dans les âmes, les vertus chrétiennes et les vices païens. Tour a lour. nous voyons combattre la Foi et l’Idolâtrie, la Pudeur et l’Impureté, la Patience et la Colère, l’Humilité et la

Jactance, la Sobriété et la Luxure, la.Miséricorde et l’Avarice, la Concorde et la Discorde ou Hérésie. Finalement la Foi triomphe de ce dernier ennemi, et toutes les vertus sont invitées à élever au Christ un temple magnifique. Malgré la virtuosité déployée par Prudence, le poème reste souvent froid et languissant. Les allégories des vertus et des vices n’ont rien de vivant, et le dénouement est trop prévu, malgré les incidents qui le retardent, pour attiser la curiosité. Nous sommes aujourd’hui tentés de nous montrer sévères pour la Psychomachie. Nous ne devons pas oublier, avant de porter sur elle un jugement définitif, que le Moyen Age l’a beaucoup lue et beaucoup goûtée ; elle a été. pendant des siècles, une des sources où allèrent puiser à l’envi moralistes, lettrés et artistes, et les cathédrales gardent encore les marques de l’influence exercée par Prudence sur leurs sculpteurs.

il Hamartigénia, en neuf cent soixante-six hexamètres que précèdent soixante-trois trimètres iambiques Prudence examine ici. contre Marcion. le problème de l’origine du mal. Au dualisme de son adversaire, il Oppose la réponse chrétienne : le père du mal est Satan, qui a entraîné’l’homme au péché et Dieu a permis la faute pour apprendre a l’homme à se gouverner lui-même. Ici encore le poète s’inspire de Tertullien, dont VAdoersus Marcionem est souvent mis a contribution. Mais, comme le problème moral ne cesse jamais d’être actuel, il multiplie les allu

aux Vices de son temps, qu’il fustige avec VÎgUi les descriptions du ciel et de l’enfer qui terminent le poème sont parmi les plus détaillées que nous p dions.

7° Dittochœon. Ce titre, un peu mystérieux, dé signe un recueil de quarante neuf quatrains eu li.x.i mètres destinés, sembli t— ii, à être inscrits sous detableaux représentant d< de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les vers sont médiocres ; mus le recueil est Intéressant, car il Jette un jour assez n. m sur l’ornementation des églises chrétiennes à la fin