Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/590

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I’I RG ITOIRE. L’ANCIEN II STAM] NT

i n.i.

une vague indiration que, même dansl’au delà, le juste aur.i besoin ilr la miséricorde divine.

1 iv livres prophétiques ne [ont que développer ces données. Peu ! être la différenc* de l’étal des Justes et

lui des pu heur, s’ufllrme ! elle.iivplus de pré cision : 1> > espérances messianiques, en particulier,

présentées avec plus de force et de relief, et parfois en relation avec la résurrection de la chair. Os., Is., xxvi, 19-21 ; I L. xxxvii, 1 il ; Dan., xii, la mort et le srîuol demeurent toujours el pour tous. Justes et impies, un double objet d’effroi. Faut il voir dans cette crainte nue les prophètes ms pirent à tous sans exception une Indication positive de peines et d’expiations. Mitur dans l’au delà avant la complète purification des anus et la réalisation pour elles (Us promesses messianiques ? Certains auteurs

eut qu’on peu ! le supposer. L. Atzberger, Dit dwistliehe Eschatologie in den Stadien ihrtr Oflenbarung, Fribourg-en-B., 1890, p. 93.

Lee deutérocanoniques mettent en bien meilleur relief le sort îles justes par rapport au sort îles pécheurs. moins, sauf dans le 11’livre des Machabées, on n’rencontrt encore aucun texte explicitement révéla tnir du purgatoire.

. Les textes discutables. Il faut doue savoir se

tenter d’indications imprécises et confuses qui, par Iles-mêmes, iu sauraient fournir une base sérieuse au dogme des expiations futures. C’a été peut être le tort, en fæe de l’assertion luthérienne, des apologistes catholiques de vouloir a tout prix trouver dans Il toiture de m mbreux textes à l’appui de la croyance au purgatoire. Ces apologistes ne se sont pas aperçus qu’ils affaiblissaient ainsi Car miment scripturaire. Des théologiens de la valeur d’Eck et de Bel lai min n’ont pas su résister à cet entraînement. Plusieurs textes ont ainsi été invoques, qui sont à coup sur tout au moins fort discutables. Tel ist le texte de Tobie, iv, 18, recommandant « de plæer du pain et du vin sur le sépulcre du juste, ce qui. déclare Bellarmin, ne peut s’entendre que d’un offert aux pauvres afin qu’en retour ils prient pour l’âme du défunt. Il s’apit bien plutôt de repas funèbres en usage pour célébrer la mémoire des morts. Cf. Jcr., xvi, 7.

Tels Us exemples de sacrifices et de jeûnes offerts par les justes de l’ancienne Loi à la nouvelle de la mort de leurs amis. Cf. I Hep., vvxi, 13 ; II Reg., i. 12 ; ni..’Sa. Bellaimin reconnaît que ce sont là simples signes de deuil et de tristesse >. tout en insinuant qu’on peut croire qu’il s’auit d’aider les âmes des défunts ».

Telle encore la prière du psalmiste demandant à Dieu île ne pas l’examiner dans s a colère ni le reprendre dans sa fureur. Ps., xxxvii, 2 : cf. vi. 2. ou le’riant d’avoir introduit son peuple dans un lieu de rafraîchissement, après qu’il a passe par le feu et l’eau. IV. iv. 7. Il n’< 5l question, là, que des taules

nnelles de David : ici, que fies tribulations et de la délivrance du peuple juif.

Telles encore li s descriptions des prophète s ou Dieu

rait purifiant les souillures des filles de Si"ii.

v. 1 ; brûlant l’impiété comme un grand feu.

x. 18 ; amenant l’âme juste à la lumière après qu’elle aura suppi rté la i olère.iix ine, Mit h., v n délivrant Us captifs du lac desséché, Zach., ix. Il ; purifiant comme au feu et affinant les enfants de I.évi, Mal., iii, 2-’A. Le sens littéral de t"us ces textes ne saurait être rapporte au purgatoire. Bellarmin le reconnaît lui-même. he purgalorio, I. I. c iii, el est obligé

ippuyer sur des interprétations patristiques pour en Un me. Mais i< i les l’en s ne saluaient faire

autorité comme en matière doctrinale, car le sens qu’ils attribuer.’5, en les rapportant au purga toire, est nettement accommodât ice. Cf. Atzberger, op. eit., p. 93, note.

Le texte de II Mac, VI, ’' 18. Le smi texte de l’Ancien lesi.uueiii qm implique réellement l’idéi d’un étal intermédiaire, apanage dans l’autre vie de ! Ames justi s non encore ent lèrement purifié’s. est celui de U Mac, xii. Il 16. Au lendemain de sa victoiri sur Gorgias, Judas Machabéc découvrit sous la tuni

que de ses soldats tombes sur le champ de bataille des objets idolâtriques provenant du pillage de l.unnia. Ces objets étant essentiellement impurs au regard de la Loi, il v avait eu faute a les garder. Judas Vit, dans la mort de ses soldats, un châtiment de Dieu ;

I’est pourquoi tous bénirent le juste Jugement du Sel gneur, qui avait rendu manifestes les choses cachées. 1 1 ainsi, s’étanl mis en prière, ils demandèrent (au Seigneur ! que l’offense qui avait été commise fut livrée a l’oubli. Mais le très vaillant Judas exhortait le peuplée se cotisera er sans pèche, voyant sous leurs yeux ce qui était arrivé a cause des pèches de ceux qui avalent été lues.

Et, une collecte ayant été faite, il envoya a Jérusalem 12Ui drachmes d’argent, afin qu’un sacrifice lut offert pour

les pèches des uioils, pensant bien et religieusement ton

chant la résurrection [car s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient succombé devaient ressusciter, il (lut) aurait

semblé Superflu et vain de prier pour les morts I ; niais c’est

parce qu’il considérait que ceux qui s’étaient endormis dans la piété recevraient une très grande grâce la eux) réservéi

I II. est donc sainte et salutaire, la pensée de prier pour les

morts, afin qu’ils soient délivres de leurs pèches.

Le texte prec est quelque peu différent de laVulgatc, sur laquelle est laite notre traduction : Il considérait en outre qu’une très belle récompense est réservée a ceux qui S’endorment dans la piélé, el c’est là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il lit ce Sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur pèche. Dans le fond, l’idée est identique, sauf que l’auteur inspire n’a en vue ici que le péché commis par les soldais morts.

L’authenticité du texte est indiscutable. Dans sa traduction latine de l’Ancien Testament, Sébastien Munster soupçonne ce passage († 43-46) d’avoir été ajouté en cet endroit. Or, fous les exemplaires precs, latins et syriaques, tant imprimés que manuscrits, le port ent uniformément, comme la Nul pâte, et les ancien s Pères l’ont cité et connu, sans aucune variété ni aucun doute. Cf. Dom de Hruv ne. Le texte grée des deux premiers livres des Machabées, dans Rev. biblique, 1932, p. II.

Le sens du texte est démonstratif en faveur de l’existence du purgatoire. Sans doute. Judas Machabée a

en vue. avant tout, la résurrection de ses soldais pécheurs. Mais il subordonne cette résurrection a l’cx

piation, dans l’autre vie. du péché commis dans le pillage de Jamnia. (les soldats devaient ressusciter un jour ; autrement la prière pour les morts sérail vaiia.

Ressuscites, ils auraient part à la récompense réservée .i et u qui s’endorment dans le Seigneur. Mais aupa lavant, ils devaient être libérés de leur péché’; c’est ce résultai que procurait le sacrifice expiatoire offert a

Jérusalem. Cf. Hugo Bévenot, t ». S. B., Die beiden Makkabàerbùcher, Bonn, 1931, p. 39-40.

II faut donc admettre que ces finies n’étaient pas i n enfer : ou leur taule n’était pas mortelle, on elles avaient eu le lemps de s’en repentir avant la mort.

comme l’avaient fait jadis beaucoup de ceux qui

avaient péri dans le déluge ». Cf. I Pet., m. 19-20. Mais ces finies n’étaient pas encore au del et elles ne

pouvaient v entrer, non seulement parce que le ciel était encore fermé aux justes, mais parce que leui péché les empêchait d’v être reçues. Leur étal se trou

vait donc èlre cet état intermédiaire que nous app<

Ions le purgatoire, étal où les âmes sont pui

l’expiation et aidées a cet effet par 1rs Suffrages dis v ivants.

i auteur inspiré raconle < Fait a> ec in >isl