Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/656

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

r I RG T « >I RE. I I I DES VMES

298

l’Ile prend les conditions normales il<’l’activité propre .ui esprits, activité Indépendante « le toute opération sensible et procédanl par vonnon d’abstraction, m ds d’intuition. Ainsi les fsi » i i i -. ne connaissent pas le bien i/i abs s ne s’attachent pas au bien suprême à

travers les biens périssables et changeants d’Ici bas ; iK tu’choisissent pas leur fin dernière sous l’influence des passions ou des habitudes ; d’un seul acte d’intelllet de volonté, « ]iii épuise du premier coup leur puissance d’activité quant a la On dernière, Ils t’arrêtent au bien qu’ils conçoivent comme cette fin et s’y fixent s. mis changement ultérieur possible bien est un bien concret, el l’amour par lequel ils s’j attachent devient Immédiatement le principe premier île tous leurs désirs, de tous leurs vouloirs. Telle lut la psychologie du premier acte délibéré par lequel les s. au commencement du monde, s’attachèrent comme I leur Un dernière, les uns a Dieu, 1rs autres à l’excellence de leur propre moi. Cel acte les tu entrer tl.ms l’état « If terme, et leur gloire, comme leur déchéance, fui acquise définitivement II en est do même de l’Ame après la mort. Dans l’au-delà cesse pour r.’uiii’toute variabilité relativement à l’objet

qu’elle aura placé BU sommet de ses affections et aime

par-dessus tout. Alors, l’amour de cet objet devient l’Immuable pivot de sou libre arbitre, et cet objet lui-même le pèle fixe ers lequel restent désormais tendues toutes les puissances de son vouloir. De la le principe énoncé par saint Jean Damascène et passe depuis axiome de la théologie : Que la mort est pour l’homme ee que le premier acte délibère a été pour les ailles. Billot, L" providence de Dieu et le nombre infini d’hommes en dehors de la voie normale du salut. dans Études, 1923, p. 102. Que survienne donc la mort, il en resuite. ipso facto, pour les uns. mie définitive obstination dans le mal ou desordre moral et, pour les autres, une confirmation, définitive aussi. dans le bien, dans la beauté de l’ordre, .née l’heureuse

Impossibilité de s’en Jamais sortir. Ibid., p. 397. Tous les théologiens enseignent bien que lame au purgatoire est Incapable de perdre la grâce, puisqu’elle n’est plus dans l’état de voie ; mais aueun n’a donné la raison psychologique profonde qu’apporte le cardinal Billot et dont nous nous sommes inspires nous-même dans Lesfins dernières, Paris. [927, p 11 13.

J. Ensuite, et précisément parce qu’elles sont confirmées en 1.. grâce qu’elles possédaient, les âmes du purgatoire ne peuvent ni perdre cette grâce par le démérite, ni l’accrottre par le mente. L’état de voie. condition indispensable au mérite ou au démérite, est pané. C’est encore ici la raison fondamentale qu’apportent tous les théologiens. "ir Condion’o uni. t. m. col 1148 cite raison fondamentale. Suarez ajoute trois raisons accessoires : le jugement particulier qui a ! ie a tout jamais le sort des âmes ; la convenance du mérite acquis pendant l’union de l’âme au corps ; enfin les absurdités qui résulteraient, eu 1 aux bus de la Providence, d’un renversement possible des merit. 1 purgatoire. Op. < il., disp. XL 1 1.

usonnements on peut objecter « pie

unes, dans l’au-delà, ne sont pas dans un état

gourdissement et de sommeil (cf. prop. 23 de Rosmini, condamnée par le Saint-Office, il déc. 1887, I » < nL-l î.miiw.. n. 1913) et par conséquent peuvent agir r librement. Pourquoi donc possédant la charité-. ne mériteraient-elles pas ? C’est, dit Suarez, parce que leur _ itteint s.. omplel d’intensité.

raison, y I. et passant. n. 5, est 1

coup plus profonde qui Suarez lui mémene

Elle répond pleinement a la doctrine tho miste de l’impossibilité d’accroître en notre âme la

tiliante perantis, sinon par des

larité plus intenses. Cf. Grâce, t. vi, col. 1628.

Toutefois Impossibilité de mériter ne signifie pas nécessairement Impossibilité de corriger les habitudes défectueuses et d’acquérir des dispositions plus par

laites.

Les habitudes délictueuses, acquises sur terre, dis ]). naissent par la mort dans leur chinent seusilil ; eu tant qu’elles sont dispositions mail aises de la Volonté, elles seraient appelées a disparaître par le seul fait

qu’en purgatoire elles ne peuvent plus trouver l’occa

sion de s’exercer ; mais, tout connue les pèches véniels,

elles disparaissent vraisemblablement par un acte de vertu contraire assez, intense pour les supprimer. Cf. Palmier !, op. cit., § 23, n. 3 ; MgrChollet, Vos morts mi purgatoire, au ciel, Paris. 1908, p. 135,

Palmier ! va plus loin et estime que, nonobstant l’étal de t cru le. les à mes du pu ruai o ire peuvent, dés le

purgatoire, acquérir les dispositions vertueuses qui

pourraient leur manquer pour être proportionnées a leur futur étal de gloire. L’» '. cit., n. 2 3. Et, a ce sujet, il cite le texte suivant de Lessius :

1 es aines détenues au purgatoire peuvent v corriger facilement et en peu de temps toutes leurs affections, et par conséquent > acquérir les habttus de tentes les vertus. « c qui ne simili lie pas qu’il y ait Ici lieu a mérite : pour qu’un Imhitiis soit infuse a l’aine, point n’est requise l’existence

d’un acte méritoire de cet habîtus ; il suffit d’une disposition ultime correspondant aux exigences de la nature ou de Dieu. Ainsi un pécheur peut croître en foi. en espérance, en tempérance, bien qu’il ne mérite pas. De summo bono,

t. ii, e. x x 1.

i. Enfin, les âmes du purgatoire, en raison même

de leur attachement au bien suprême, n’éprouvent aucun de ces sentiments d’angoisse ou d’horreur que

leur prête Luther, et qui seraient, en elles, une faute eritable.

Leur souffrance, dit Bellarmin, ne les absorbe pas au point qu’elles en perdraient la véritable notion de leur étal ou qu’elles se laisseraient aller au trouble el au désespoir comme si elles étaient en enfer. La parabole du mauvais riche ne montre-t-elle pas qu’un damné lui-même peut parfaitement se rendre compte de son supplice et de ses causes’.' L’Église d’ailleurs prie a la messe pour ces âmes qui dorment du sommeil de la paix. Or ces âmes endormies du sommeil de la paix ne sont pas des âmes anxieuses, des âmes

désespérées ; mais plutôt une incroyable consolation se mêle a leurs souffrances, à cause de la certitude où

elles sont de leur salut. Op. cit., I. IL c. IV, ]>. L08.

C’est la le théine que les théologiens reprennent a

l’envi. en exposant le ride de la volonté’des âmes souffrantes par rapport à leur expiation. Les peines

du purgatoire sont dites volontaires, c’est a dire

acceptées par la volonté de l’âme, en ce sens que ces âmes, parfaitement soumises à la volonté divine et sachant que la souffrance est pour elles le moyen de

parvenir au bonheur, acceptent avec reconnaissance et amour leur expiation. Ce qui n’empêche pas leur

douleur d’être contraire aux aspirations de leur volonté el par conséquent de lui infliger une véritabl

tristesse prél ente. Su a nv. op. Cit., disp. LY I, sec t. i. n. I. De la. il tant conclure que la souffrance ainsi

acceptée par les âmes du purgatoire, quelle que soit

la trislesse qu’elles en éprouvent, ne saurait produire en elles, ni désespoir, ni trouble, ni angoisse. /PLL. disp xi.vi l. seci. 111. n :  ; l. Si sur terre les âmes justes se soumettent avec amour a la divine Providenci

leurs tribulations, a plus forte raison les aines

du purgatoire, qui Boni confirmées en grâce et savent

que leurs peines sont très justes et leur sont inll

par une disposition divine. Elles ne se troublent donc

lies n’éprouvent même pas d’impatience, elles

se conforment pleinement a la’divine volonté ; aussi

au canon de la messe. l’Église affirme t elle qu’elles