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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/708

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l’l SÉYISME. L’ANGl O-CATHOLICISME, DOCTRINES

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antipapistes ; ille seront même plus que lei ritua ii>tc> <tf l.i tin du iv siècle, s.ius doute par réaction contre les proromains do leur parti. Un fait marque nettement la gra Ité de cette opposition : la démission, au 1933, de Lord Halifax de la présidence de l’Englisb Church l nion, qu’il exerçait depuis 1868. Une des deux raisons de cette démission, donnée par une lettre publiée dans le runes du 19 novembre 1933, est la publication dans l’organe officiel de l’Englisb Cburch Union d’un article du Rév. W, R. Gordon raylor, l’mtf catholique ou protestante ? r.e rapport, écrit le préaident démissionnaire de l’Engllsh Churcfa

UnlOU parle de la Inerareliie romaine en Angleterre

eomnie n’ayant pas de Juridiction et étant schisma tiquo, et déclare qu’il y a quelque chose de vrai à dire que - évéque de Rome est un superbe protestant en

habit de chanoine ».

2° Lu réserve eucharistique. La doctrine des

tractartens sur la présence réelle devait avoir des M quenees pratiques, notamment la conservation

des espèces consacrées pour la communion on dehors

de la messe et pour celle (Us malades, ainsi que pour diverses manifestations de culte envers Notre Soi gneur présent dans l’eucharistie. Cependant ni les trætariens ni les premiers ritualistes n’acceptèrent inclusions. Ce n’est guère qu’au x siècle que se répandent l’usage de la réserve eucharistique et la pratique de dévotions envers le saint sacrement.

Pusey écrivait en 1882 : Il n’y a absolument aucune autorite dans l’Eglise primitive en faveur de la réserve, sauf pour les malades, ni en faveur de l’expo sition du sali t sacrement dans une monstrance et de l’encensement, encore moins en faveur de la bénédiction des lidèlos avec le saint sacrement. Cet usage de la présence qu’il nous accorde est tout à fait impossible à Justifier. Il nous donne sa présence pour une lin déterminée… Il a institué le sacrement pour nous donner son corps et son sang et pour que nous puissions commémorer son sacrifice. L’adoration est la conséquence naturelle de cette présence, mais elle n’est pas l’objet de l’institution. » Simpson, op. cit., p. 253-251. Le chanoine Uright reconnaissait que, bien qu’elle ne fût pas permise par les rubriques, la réserve pour la communion des malades pouvait être acceptée, mais il rejetait toutes 1rs pratiques de dévotion envers elle : adoration, bénédiction, etc. Le chanoine Liddon, la même année 1882, écrivait : « Rien dans le langage et les autorités de notre Église n’autorise l’office de la bénédiction. Cela s’explique puisqu’il n’existait pas avant la Réforme et qu’il est d’origine récente… L’adoration est la conséquence nécessaire ou l’accompagnement de la présence réelle plutôt que le but pour lequel cette présence a été léguée à l’Église. Simpson, <>[>. dt., >. 254.

La réserve des cléments consacrés, si elle était en dehors de l’horizon tractarien et ne fut, pendant longtemps, considérée que d’un point de vue théorique, t être imposée par le développement de la doctrine sur la réalité de la présence de Notre Seigneur dans l’eucharistie. Elle devint une nécessité dans bien des cas, pour répondre au désir de communier de ceux à qui leurs occupations ne laissaient pas le loisir d’attendre l’heure de la célébration de l’office, une nécessité aussi pour la communion des malades. Le Prayer bntik envisageait la célébration à domicile de la cène pour la communion des malades. L’habitude de célébrer quotidiennement à l’église rendait Impossible célébration à domicile. La réserve se pratiqua d’abord uniquement en vue de la communion. Mais, comme l’effet de la consécration est permanent, quelà où sont les éléments consacrés là aussi est le Christ, il en résultait naturellement un culte rendu a la présence du Christ. Les fidèles se rendirent flans les

églises a l’endroit ou était conservée la icscrve. La dévotion privée fut oncoui.mcc par les piètres, dirigée par eUX. I>es dévotions publiques ext ra liturgiques lurent lieu au cours île l’office du soir, exposition.

bénédiction, procession. Le développement de ces

usages nouveaux dans l’Église anglicane lut rapide. Les autorites s’en émurent : les uns se demandaient si la présence réelle autorisait celle extension do

l’usage du sacrement pour une autre im que celle

pour laquelle Notre Seigneur l’avait institué ; d’autres remettaient en question toute la doctrine de la pré

sence réelle et.suggéraient de soumettre les éléments consacrés a une analyse scientifique 1… Simpson, op. cit.. p. 256.

La question fut nettement posée par le chanoine

Lacev dans une lettre adressée à l’archevêque de

Cantorbéry, en 1899, ^n vue de soumettre les arguments en faveur de la présence réelle à la conférence de Lambeth. Lace} ne cherche pas à prouver que la nouvelle pratique est légale, mais utilise en sa faveur cet argument : ce qui n’est pas défendu peut être permis. Il réfute les objections que l’on pourrait tirer de l’art. 28, de la rubrique de 1662 sur la consommation après la cène de ce qui reste des espèces consacrées et du service de la communion pour les malades : « la pratique de la réserve n’est défendue ni expressément

ni implicitement… Elle ne rentre pas par le fait dans la catégorie des choses illégales. Elle est donc laissée à la discrétion de l’autorité. Mais quelle autorité’.' Le prêtre dans sa paroisse ? L’évêque pour tout le diocèse ? Le prêtre doit avoir toute autorité pour juger de l’opportunité de conserver les saintes espèces pour la communion des malades. Mais, pourtout autre usage tel que l’exposition du saint sacrement, le prêtre n’a plus autorité pour l’introduire, car son pouvoir est restreint à l’administration du sacrement, et, ici, c’est un usage étranger à l’institution de l’eucharistie. Aussi doit-on laisser ce cas particulier à la discrétion de l’évêque qui a pouvoir de « régler la pratique et même de la défendre en certains endroits…, mais il ne doit pas la défendre sans cause grave, sérieusement examinée et exposée dans chaque cas ». Simpson, op. cit., p. 259.

L’archevêque Temple lui répondit l’année suivante : « Je suis obligé de décider que l’Église d’Angleterre ne reconnaît actuellement la réserve sous aucune forme ; ceux qui pensent qu’elle peut être permise, bien qu’ils soient pleinement justifiés à essayer d’obtenir des autorités une modification de la loi. n’ont pas le droit de pratiquer la réserve tant que la loi n’aura pas été modifiée. » Simpson, op. cit., p. 259.

L’absence de loi autorisant la réserve n’entrava nullement son développement. On s’en tint à la remarque de Lacev que ce qui n’est pas défendu peut être autorisé. Quinze ans après, la pratique devenait générale.

Les ritualistes se trouvaient cette fois appuyés par certains membres de l’épiscopat, au moins en ce qui concerne la réserve pour la communion des malades. L’évêque Gore, en 1917, dit sa satisfaction de voir cette coutume se répandre et être acceptée par tous les évêques de la province du Sud ; mais s’il la croit très justifiée pour cette lin. il la repousse pour tout autre but quel qu’il soit, car il v voit un usage incon nu dans l’Église pendant mille ans, inconnu dans l’Église orientale actuelle, sans aucun point d’appui dans le Nouv eau’I est allient.

La question fut de nouveau agitée quand fut pic parée la revision du Prayer book, l ne conférence fut

réunie a larnham Casl le par l’évêque de W’meliesl ci

pour étudier spécialement ce point de pratique. L’évêque dore maintint son ancien point de vue autoriser la réserve pour la communion, a l’exclusion