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QUADRATUS — QUAGLIA (JEAN-GENÈS)

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tratius. Ibid., col. 489 sq. La preuve reste à faire de ces hypothèses brillantes, dont E. Seeberg et J. Armitage Robinson ont montré la fragilité. Jusqu’à plus ample informé, il convient de ne porter au compte de Quadratus que la demi-douzaine de lignes sauvées par Eusèbe. Elles ont d’ailleurs leur intérêt. On les rapprochera d’un fragment de Papias, emprunté au 1. II des Explications des discours du Seigneur, suivant lequel « des personnes ressuscitées par Jésus vécurent jusqu’au règne d’Hadrien ». Voir le texte dans Funk-Bihlmcyer, Die apostolischen Vàter, fasc. 1, Tubingue, 1924, p. 139. On se trouve en présence d’un argument apologétique qui se transmettrait dans les milieux asiates en relations plus ou moins étroites avec l’entourage de l’apôtre Jean. La preuve de la divinité du Christ et de sa religion par les miracles — preuve qui est le leitmotiv de l’évangile johannique — était dès ce moment au premier plan.

Pour la littérature ancienne se reporter aux manuels et aux traités de patrologie : O. B.jrdenhewer, Allkircliliche Lileratur, 2° éd., t. i, p. 183-187 ; A. Harnæk. Allchristliche Literatur, t. i, p. 95 ; t. n (Chronologie), p. 209 sq. ; Zahn, Forschungen zur Gescli. des N. T. Kanons, t. VI, 1900, p. 41 sq. (plaide encore l’identification de l’apologiste et du « prophète » ).

Sur l’hypothèse de J. Rendel Harris voir les articles de celui-ci dans The Bxposilor, 1921, p. 147 sq., et dans Bulletin o/ John Bylands librarg, 1924, p. 384-397. En sens contraire : Kriiger, dans Theol. LileraturZeilung, 1923, col. 431 ; 1924, col. 544 ; E. Klostermann et E. Seeberg, Die Apologie der heil. Kalhurina, Berlin, 1924 ( = Schriften der Kônigsbcrger Gelelvlen Gesellschajt, geisleswissensch. Klasse, i. Jahrg., 2. Heft) ; J.-A. Robinson, dans Journal o/ theological studies, t. xxv, 1923-1924, p. 246-253.

É. Amann.
    1. QUADROS (Diego de)##


QUADROS (Diego de), jésuite espagnol. Né à Madrid en 1677, entra dans la Compagnie de Jésus en 1698, enseigna avec grand succès d’abord la philosophie et la théologie scolastique, puis, à Alcala et à Madrid, l’Écriture sainte et l’hébreu. Il mourut à Madrid le 1 er avril 1746.

Ouvrages théologiques. — Palœslra scholastica, Madrid, 1722, in-4°, manuel pour les disputât ions publiques. — Palœslra biblica, Madrid, 1723-1731, 4 vol. in-fol., traite diverses questions d’introduction biblique et surtout d’exégèse. — De incarnatione Verbi Divini, t. i, Madrid, 1734, in-fol. — Caduceus theologicus et crisis pacifica de examine thomistico, in ires partes divisa, Madrid, 1733, in-fol ; publié sous le pseudonyme de Martin Ortiz, cet ouvrage est destiné à réfuter divers thomistes, en particulier Martin de Hoz, auteur de l’Examen tlwmisticum et scrutinium Iheologicum, Massoulié, Gravcron, Benitez, etc. ; l’ouvrage fut mis à l’Index en 1739 ; cependant la prohibition ne fut pas étendue à l’Espagne, et l’auteur publia même en 1741 à Madrid un second volume, dirigé surtout contre Benitez, mort deux ans auparavant comme évêque de Zamora.

Ilurter, Nornenclalor, 3e éd., t. iv, col. 1436-1438 ; Sommorvo ^ol, Biblioth. de lu Compagnie de Jésus, t. VI, col. 13281330 ; 11. Reusch, Der Index der verbolenen Bûcher, I. n o, p. 682.

J.-P. Grausem.

    1. QUAGLIA Jean-Genès##


QUAGLIA Jean-Genès, frère mineur du XIVe sic de, que l’on confond bien souvent soit avec Jean Buralli de Parme († 1289), ministre général de l’ordre des mineurs et inscrit au rang des bienheureux (voir i. viii, col. 791-796, où il est dit à tort être mort en 1279), soit avec le dominicain Jean de Parme, qui fut lecteur à Bologne en 1313. Malgré des recherches assidues, nous ne sommes parvenus qu’à rassembler un nombre très restreint de renseignements biographiques sur Jean Quaglia, dénommé encore Quaya, Quaia, Qualia ou tout simplement Jean de Parme.

Nous savons qu’il fut promu docteur et maître en théologie à l’université de Bologne. L’année exacte ne peut être déterminée avec précision. La date de 1385, assignée par Mazzetti, Memorie storiche sulla uniuersilà di Bologna, Bologne, 1840, p. 297, doit être rejetée. D’une bulle de Grégoire XI il résulte en effet que le 7 mars 1373 ce pape ordonna à l’évêque de Bologne ut Joanni de l’arma, ord. min… honorem magisterii et docendi licentiam largiatur. Voir Bull, francise, t. vi, n. 1253. De plus, si, dans un document bolonais de 1372, il est question du même Jean de Parme (et il n’existe aucune raison plausible d’en douter) et si le titre de maître ne lui est donné à tort, il faudrait encore avancer la date de 1373 puisque, le 3 janvier 1372, magister Joannes de Parma, ord. min., figure parmi les examinateurs du mineur Jacques Cortese de Plaisance. Voir L. Frati, Charlutarium studii Bononiensis, t. iv, Bologne, 1919, n. 1087. Ensuite Jean Quaglia examina à Bologne, le 3 février 1375, le dominicain Odoric de Forli, et, le 8 juin 1383, le mineur François de Bardis de Florence reçut à Bologne les insignes du doctorat de consilio et assensu magistrorum Joannis de Parma ordinis minorum et Johannis de Allamania ordinis carmelitarum, dictæ facultalis projessorum ibidem præscnlium. Voir Chart. studii Bonon., t. iv, n. 1144 ; B. Bughetti, O. F. M., Documenta quædam speclanlia ad sacram inquisitionem et ad schisma ordinis præserlim Tusciie circa fincm sœculi XIV., dans Arch. franc, hist., t. ix, 1916, p. 377 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, t. ii, p. 80.

De son côté, N. Papini, O. M. Conv., écrit que, vers 1380, Jean Quaglia enseignait à Pise, où il compta parmi ses élèves les fils de Pierre Gambacorta, duc et gouverneur de cette ville. Voir Miscellanea jrancescana, t. xxxii, 1932, p. 34. B. Pergamo, O. F. M., / francescani alla jacollà leologica di Bjlogna ( 1364-1500), dans Arch. franc, hist., t. xxvii, 1934, p. 16, tient ce séjour à Pise pour très probable, non seulement parce que le Chartularium de Bologne ne donne aucune notice de Jean Quaglia entre 1375 et 1383, mais aussi parce que Jean Quaglia a dédié serenissimo milili magnific.ngue domino domino Benedicto de Gambacurlis de Pisis, son ouvrage De civitate Christi et qu’il a composé un recueil de sentences morales en vers latins et italiens amore nobilis Andrée nati celsi domini Pétri Gambacurle. A la suite d’I. Alîô, O. F. M., Memorie degli scritlorie letlerati parmigiani, t. ii, Parme, 1789, p. 97-103, les auteurs tiennent généralement que Jean Quaglia mourut vers 1398.

Le fait d’avoir confondu au cours des siècles le bienheureux Jean de Parme avec Jean Quaglia et le dominicain Jean de Parme a entraîné nécessairement une confusion dans l’attribution des ouvrages composés par l’un ou l’autre de ces auteurs. Pour distinguer le certain de l’incertain, nous diviserons les ouvrages de Jean Quaglia en ouvrages certainement authentiques, douteux et apocryphes.

1° Parmi les ouvrages certainement authentiques, il faut ranger les suivants : 1. Rosarium, inédit, conservé dans le ms. 105, fol. 3 r°-43 v°, de la bibl. universitaire de Gratz (cf. B. Pergamo, art. cité, p. 16) ; le ms. 21 826, fol. 1 r°-48 r°, de la bibl. royale de Bruxelles (cf. J. Van den Gneyn, Calai, des mss. de la bibliothèque royale de Belgique, t. iii, p. 292, n. 2101 ; Ubald d’Alençon, Description d’un ms. inédit de Jean Quaglia de Parme. dans Éludes franciscaines, t. xi, 1901, p. 565-567) ; ms. plut. XIX, 20, de la bibl. Laurentienne, de Florence (cf. A.-M. Bandini, Catal. rod. latin, bibliolhecx Laurenlianie, t. i, p. 568) ; le ms. D. 44, sup., de la bibl. Ambrosienne de Milan (cf. I’». Pergamo, art. cit., p. 16) ; le ms. A. 042 de la bibl. communale de l’archigymnase de Bologne (cf. (.. Mazzatinti, Inventarî dei manoscritti délie biblioteche d’Italia, t. xxxii, p. 103) ; le ms. 2391 de la bibl. universitaire de Bologne (cf. L. Frati,