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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.1.djvu/110

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RUPERT DE DEUTZ — RUSSEL (PIKH RKi


auteurs ecclés., 1758, t. XXII, p. 111-133 ; Gerberon, Apologia pro Puperto, dans P. L., t. clxvii, col. 23-186 ; Hist. litl. de la France, édit. 1759, t. XI, p. 422-587, et P. 7,., t. clxx, col. 703-804 ; Manitius, Chronicon S. Laurentii Lcodiensis, dans Neues Archiv, t. XIII, 1888, p. 639-0 12 ; Mgr I.aminne, L’orthodoxie de Rupert de Deulz en matière eucliarislique, dans Leodium, 1923, p. 16 sq.

P. SÉJOURNÉ.

    1. RUPP Jean##


RUPP Jean, jésuite allemand, théologien. — — Il naquit à Niederglein en Hesse le 2 septembre 1700, entra dans la Compagnie en 1721, enseigna la philosophie et la théologie à Molsheim (1735-1746), puis, pendant près de trente ans, la théologie à Heidelberg, où il mourut le 5 juin 1776. Il publia un cours complet de théologie dogmatique pour l’usage scolaire : Prælecliones theologicæ, Heidelberg, 1764-1768, 8 vol. in-8°. Nous avons en outre de lui une série de courtes disserlations inaugurales sur divers sujets théologiques : De satisfaclione et indulgentiis, Heidelberg, 1747 ; De peccato veniali, ibid., 1752 ; De sacerdolio Christi, 1757 ; De necessitate credendi et credendorum, 1758 ; De adoratione Christi lalreulica in eucharistia, 1759 ; De infallibilitale Romani pontifias extra concilium générale, 1763 ; Exegesis axiomalis : facicnli quod in se est, Deus non denegat graliam, 1765 ; Utrum in sua quisque fide salvari possil ? 1766.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 320329 ; Hurter, NomenclaUir, 3o éd., t. v, col. 20.

J.-P. Grausem.

RURIC, évêque de Limoges de 485 environ à 510 ( ?) environ. — Ruricius appartenait à une famille distinguée, et lorsqu’il épousa la fille d’un riche patricien, Ibéria, Sidoine Apollinaire composa son épithalame, Carmen xi, Epithalamium liuricio et Iberiæ diclum, édit. Luetjohann, p. 227-230. De ce mariage, il eut au moins deux fils, dont l’un devint prêtre. Vers 477, après dix années peut-être de vie commune, les deux époux se séparèrent, sous l’influence de Fauste de Riez, pour se consacrer à Dieu et mener une vie parfaite. Aux environs de 485, à la mort du roi wisigoth Euric, le siège épiscopal de Limoges qui était vacant depuis un certain nombre d’années put recevoir un nouveau titulaire, et Ruric fut choisi pour occuper ce poste. Mais nous ne savons à peu près rien de son administration, sur laquelle les documents sont presque muets. En 506, Ruric était fort âgé ; il fut cette année-là empêché par la maladie de se rendre au concile d’Agde ; il en fut de même l’année suivante pour le concile de Toulouse. Après 507, nous perdons sa trace. Il eut pour successeur un de ses petits-fils, Rutic II, qui assista en 505 au concile d’Auvergne, en 541 au IV 1’concile d’Orléans et se fit représenter en 549 au Ve concile d’Orléans. Venance Fortunat a composé l’épitaphe commune des deux Ruric, Carmen, iv, 5.

De Ruric, nous possédons des lettres conservées dans un manuscrit de Saint-Gall du ixe siècle, P. L., t. lviii, col. 67-124 ; ces lettres ont été rééditées par Br. Krusch en appendice à l’édition de Sidoine Apollinaire par Luetjohann, Mon. Germ. hist., Auctor. antiquiss., t. viii, Rerlin, 1887, p. 299-350 ; cf. Præfat., p. lxiilxxiv ; et par A. Engelbrecht, dans son édition de Fauste de Riez, Corpus scriptor. ecclesiasl. latin., t. xxi, Vienne, 1891, p. 351-442 ; cf. Prolegom., p. lxivlxxiv. Ces lettres, au nombre de quatre-vingt deux, sont réparties en deux livres, dont l’un renferme dix-huit morceaux, et l’autre soixante-quatre ; mais elles sont fort loin d’être rangées dans l’ordre chronologique. Le manuscrit de Saint-Gall contient également les lettres de Fauste de Riez, au nombre de dix, dont cinq adressées à Ruric et huit autres lettres de différents personnages, qui ont Ruric pour destinataire : parmi ces dernières, trois sont l’œuvre de Sédatus de Nimes.

Les lettres de Ruric sont de jolis morceaux de rhé torique, sans grand intérêt historique ou théologique. On y trouve parfois cependant des sentiments de vraie et sincère piété. Une lettre adressée à Namatius e1 Céraunia à l’occasion de la mort de leur fille, Epist., ii 4, est particulièrement émouvante. Une autre lettre, postérieure à celle-ci, est écrite à Céraunia, Epist., n. 15, qui est devenue veuve et donne de beaux conseils de perfection chrétienne. Plusieurs lettres ne sont que des billets de remerciements ou de recommandation, écrits avec une élégance qui n’exclut pas la sincérité. Ruric ne dédaigne même pas l’emploi de la versification : une de ses lettres à Sédatus de Nimes, Epist., ii, 19 est composée en hendéeasyllabiques. Il semble que l’exemple de Sidoine Apollinaire n’ait pas été sans exercer son influence sur le talent de l’évêque de Limoges.

La vie et les lettres de Ruric ont été l’objet d’une consciencieuse étude dans les Aeta sanctorum, octobr. t. viii. Bruxelles, 1853, p. 59-76 ; Hist. litt. de la France, t. iii, Paris, 1753, p. 49-56 ; (). Bardenhewer, Gesch. der altkirchlichen Literatur, t. iv, Fri bourg, 1924, p. 589-591 ; A. Engelbrecht, Palrislische Analecten, Vienne, 1892, p. 2083 (Engelbrecht reproduit, p. 20-17, des extraits des notes critiques et exégétiques d’un savant français duxvme siècle, J. Danton, qui avait préface l’édition des lettres de Ruric ; et il donne, p. 48-83, des indications sur les titnl dures employées par Ruric) ; du même, Dos Titelwesen bei den spaitateinischen Epistolographen, Vienne, 1893 ; M.-B. O’Brien, Titles of address in Christian latin epistol. t<> S43 A. I)., Washington, 1930.

G. Rardy.

    1. RUSCA Antoine##


RUSCA Antoine, né à.Milan, mort dans la même ville en 1655, docteur en théologie, membre du collège ambrosien, théologal, puis prévôt de l’église métropolitaine. Il a publié : De inferno et statu dœmonum ante mundi exilium libri V. Milan, 1621.

Axgelati, Bibliotheca scriptorum Mediolanensium, t. ii, 1715, p. 1263.

É. Amann.
    1. RUSSEL Jean##


RUSSEL Jean, frère mineur anglais de la lin du xni c siècle, qu’il faut très probablement identifier avec le vingt-deuxième maître régent du Sludium franciscain à Cambridge et qui, en 1293, fut chapelain d’Edmond, comte de Cornouailles. A. —G. Little lui attribue une Postilla in Canlica canticorum, conservée dans le ms. 180 de Lambeth Palace à Londres, et débutant : Cogitanti mihi canticum ; une Lectura super Apocalypsim, qui commence : Slatuit septem pirumides. .. Accedens ad exp’ositionem, et est conservée dans le ms. 172 de la bibliothèque de Merton Collège à Oxford ; un Traclalus de potestate imperatoris et papee, qui d’après J. Baie (Scriptorum illustrium Majoris Brilanniæ calalogus, Bâle, 1557), se lirait dans le ms. Seld. 64, fol. 163, du British Muséum à Londres, mais qui, d’autre part, n’est pas mentionné par D. Casley, dans son Catalogue of the manuscripts in the King’s Library, Londres, 1734.

Thomas de Eccleston, f)c adveniu /r. minorum in An(jliam, dans Analecta franc, t. i, 1885, p. 272, et éd. A. —G. Little, dans Coll. d’études et de documents sur l’hist. relig. et litt. du M. A., t. vii, Paris, 1909, p. 72 ; A.-G. Little, The greij friars in Oxford, Oxford. 1892, p. 218.

A. Teetaf.ht.

    1. RUSSEL Pierre##


RUSSEL Pierre, frère mineur anglais (fin du xive —début du xv c siècle). — Il fit ses études à l’université d’Oxford, où il acquit le grade de docteur en théologie. Le 25 novembre 1399, il obtint du roi d’Aragon, Martin, la faculté legendi, docendi et dogmalizandi dans tout le royaume, l’Ars generalis et tous les ouvrages de Raymond Lulle, comme cela ressort delà Disserlatio de B. Lulli orthodoxia du P. Jean-Baptiste Sollerius, S. J., dans Aeta sanctorum, au 3 juin. En 1420, il se démit de la charge de provincial d’Angleterre, qu’il exerçait depuis quelques années. Voir Analeela franciscana, t. i, 1885, p. 264, 275. Il mourut