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    1. RUSSIE##


RUSSIE. LE DÉBAT SUR LA FORME DE L’EUCHARISTIE 304

torsbourg, 1861 ;.la. Barskov, Monuments des premières années du mouvement vieux-croyant en Russie ( Pamjatniki…),

191 : 2 ; A. BoroSdin, Sources pour la première époque de l’htst. du raskol (Istorniki), dans Khr. Cten., 1888, n.1, 2, i’t 1889) n. 1 ; V. Driiz.inin, Écrits des starovières russes ; catalogue îles manuscrits établi d’après 1rs catal. imprimes îles collections de manuscrits (Pisantja russkikh), dans Lêt. tan., t. xv, 1912 ; 1*. Liubopytnyj, Calai, ou biblioth. de l’Église starovière, dans Ctenija, 1863, n. 1 ; P.-Th, Nikolavskij, Matériaux pour l’hist. du raskol (Malerialy…), dans Khr. Cten., 189°), n. 2 ; E.-V. Barsov a publié beaucoup de documents sur le raskol au xvir siècle dans les Ctenija de Moscou, surtout de 1889 a 1886.

Les manuels d’histoire du raskol.


Ils sont très nombreux. Nommons surtout I. Ivanovskij, .Manuel pour l’hist. et la réfutation du raskol des vieux croyants (Rukooodstvo. ..), 2e éd., Kazan, 1887 ; Mgr Macaire, Ifist. du schisme russe eonnii sous le nom de vieille foi ( Istorija russkago. ..), Moscou, 1855 (2° éd., 1858), souvent cité, mais vieilli ; [.-Th. Nil’ski.j, Leçons d’hist. sur le raskol russe (Lektsii…), Pétersbourg, 1886 ; K. Plotnikov, llist. du raskol russe île la vieille foi, 1° éd., ihiil., 191 I ; P. -S. Smirnov, llist. du raskol russe de la vieille foi (Istorija…), ildd., 189.") (c’est de beaucoup le meilleur manuel que nous connaissions).

En français, il faut avoir encore recours à A. LeroyBeaulieu, L’empire des tsars et les Musses, I. iii, Paris, 1889. En anglais, la monographie bien médiocre de F. Conybearc, Russian dissenters, Cambridge, 1921. Ne savant orientaliste a démontré encore une lois qu’on peut se permettre bien des négligences en parlant de la liussie, sans qu’on s’en aperçoive beaucoup dans le monde lettré en Occident.

.’i° Recueils bibliographiques. —

Nous n’en connaissons que deux : A. -S. l’rugavin. Le raskol et 1rs sectes : 1. BibliOQT. <le la vieille foi ri île ses dérivations (Raskol sektantstvo, I. Bibliogr…), Moscou, 1887 ; Th. Sakharov, Bibliogr. île l’hist. et de lu réfutation du raskol russe ( l.ilrralura islorii…), t. i, Tainbov, 1887 ; t. m et iii, Pétersbourg, 1892, 1900.

Questions particulières.


Les premiers docteurs du raskol : le protopope Awacum. Son autobiographie a été souvent publiée ; la meilleure édition es ! Bars ko V, Monuments. .., Leningrad, 1927, voir ci-dessus ; A. Borozdin, Le protopope Ai’næum (Prolopop A.), 2° éd., Pétersbourg, 1990 ; V.-A. Mjakotin, Le protopope Awacum, sa vie et son activité (Prolopop A.), ibid., 189 1 ; A. Spakovskij, Le docteur schismatique Awacum et ses ouvrages (Raskolniiilik. ..), Kisinev, 1870 ; Rud. Jagoditsch, Dus Lehen des Profopopen Avvakum, Berlin, 1930.

.Sur Néronov : Ph. -Grégoire Klipunovskij, Jean Neronov, dans ïzvestija de l’univ. de Kiev, 1886, n. 7.

Sur ikit i 1 ustosviat Supplique du docteur schismatique Nikita de Suidai (Celobitnaja), dans Ctenija, 1992, n. 2 ; N.-A. Dobrotvorskij, Le lieu de la sépulture de Nikita Pustosuiat, dans Ist. Vêst., janv. 1887 ; I. Rumjantsev, Nikita Kons. Dobrynin Puslosviat, Sergiev Posad, 1917, p. 658-385.

Sur Daniel : A. Yedenski.j, Daniel, protopope de KOStroma ( Kostromskij), dans Bog. Vêst., 1913, p. 811-8.") !.

Sur les moines de Solovki et leur révolte : les documents principaux ont été publiés, pour la première époque de la révolte, dans Subbotin, Matériaux, ci-dessus, et dans E.-V.

BarSOV, Documents ai/an.’Ira il a la révolte de Solovki (. kty…), dans Ctenija, 18811, n. I ; ceux-ci ont trait a la dernière période du siège ; Siméon Denisov, Lu vigne russe fVinograd. ..), Moscou, 1906 ; André Denisov, Histoire des Pères et <les martyrs de Solovki (Istorija…), Moscou, 1913. Comme élude, voir les grandes histoires de Soloviev ou de Mgr Macaire ; voir aussi la monographie de M. -.la. Syrtsov, La révolte des moines starovières de Solovki au XVIIe siècle (Vozmusrrnir…), l’ouvrage a paru dans le PraD. Sob., de Kazan, 1889-1881, et fut critiqué très sévèrement dans Khr. Cten., L883, n. 1, p. 7.". I sq.

5° Le suicide il lu première époque ilu raskol. E.-V.

Barsov, Rapport du vorvodr luri Solivanov d’Ustiug sur les suicides des raskolniks dans diverses localités du territoire

d’Vstiug (Donesenie…), dans Ctenija. 1882, n. : t ; Khr.

Loparev, le moine Euplwosyne : réfutation de la voie nouvellement trouvée du suicide ( Dlritsalrl’noe), dans Pamjatniki

drevnej pis’mennosti, t. cviii, 1895, recension de KliucevskiJ

dans Bog, Vêst., mars 1896. p. 190-199 ; I. Nil’ski.j, Quelques mots sur le suicide des raskolniks par le jeu (Néskol’ko slovo), dans Khr. Cten., 186’, n. : i ; D. I. SapoLnikov,

Le suicide par le jeu dans le raskol russe (Samosozzenic…), dans Ctenija, 1891, n..’i ; P. -S. Smirnov, L’origine du suicide par le feu dons le raskol russe ( Proiskhoïdenie…), dans Khr. Cten., 1895, n. 1, 2, cette étude entra plus tard dans le travail du même auteur. Dis< lissions intérieures dans le raskol au xvw siècle (Vnutrennye voprosg…), 1898 ; I.-Ja. Syrtsov, Le suicide par le jeu des starovières sibériens aux X VII’cl A" vil Ie siècles (Samosoïïigatel’stvo…), Tobolsk, 1889 ; Iv.FUipov, llist.de l’ermitage de Vygovsk (Istorija…), Pétersbourg, 1862.

La théologie primitive du raskol.


Voir surtout les articles de P. -S. Smirnov parus d’abord dans Khr. Cten., 1895-1897, puis repris dans l’ouvrage capital. Discussions intérieures dans le raskol au XVII’siècle.

Divers sur le raskol au XVli’siècle.


D.-S. Varakin, La correction des livres un XVIIe siècle sous l’ex-palriarche Nikon ( lspravlenie…), Moscou, 1910, ouvrage starovière ; V. Veriuzskij, Alhanase, archevêque de Kholmogorg (Athanasij. ..), Pétersbourg, 1908, le chapitre de cet ouvrage ayant trait au raskol se Irouve aussi dans Khr. Cten., 1900, n. 2 ; Gr. lleiden, De l’origine du raskol sous le patriarcal de Nikon ( 1 : istorii), Pétersbourg, 1886 ; E. Golubinskij, A propos de notre polémique avec les starovières (K naSej…), 2° éd., Moscou, 1905, dans Ctenija ; V.-G. Druzinin, Le raskol sur le Don « la fin du XVII’siècle (Raskol au Donu…), Pétersbourg, 1889 ; S. Kniazkov, Comment commença le schisme de l’Église russe (Kak nacalsja…), ibid., 1911 ; A.-N. Pypin, Le sgnodik des starovières (Staraobrjadreskij ), dans Sborn., f. XXI, 1881 ; V. Dmitrevskij, Le raskol de la vieille foi dans le pags de Rostov et Jaroslav avant l’i/mque île l’évêque Dimitri, métropolite de Roslov (Raskol staroobrjadëestvo…), .laroslavl, 1909. — Voir encore la bibliographie donnée à la fin de notre article spécial sur le patriarche Nikon, t. xi, col. 655.

XVI. Les théologiens kiéviens en Moscovie et LE DÉBAT SUR LA FORME DE L’EUCHARISTIE.

Durant la première partie du règne d’Alexis Mikhailovic, les influences grecques se font vivement sentir en Moscovie. Les prélats grecs — patriarches, métropolites, archevêques, moines de toute provenance — y viennent en véritable procession et y reçoivent, en échange de reliques plus ou moins authentiques, de substantielles aumônes. Sous leur influence, d’accord avec son patriarche Nikon, le tsar inaugure une correction des usages liturgiques et des livres sacrés qui, conduite maladroitement, donne origine au raslwl. Il permet aux prélats grecs de s’immiscer à leur guise dans les affaires de l’Église russe. Jamais l’Église de Moscou ne mont ratant d’humble soumission vis-à-vis de Constantinople que durant le règne d’Alexis. Mais, vers la fin de sa vie, tombé sous d’autres influences, celle de la famille de sa seconde femme surtout, Alexis, quelque peu désenchanté des Grecs, favorise tellement les idées occidentales que le bruit se répand en Occident que le tsar était prêt à travailler à l’union religieuse de l’Église russe avec l’Église catholique. Le 20 septembre 1682, l’envoyé de Pologne, rappelant sa mort survenue quelques années auparavant (1676), écrivait : « Au lit de mort, il se repentit que l’union avec l’Église romaine n’ait pas été consommée durant sa vie ; mais les prêtres schismatiques couvrirent de leurs murmures désapprobateurs ces désirs exprimés par l’agonisant. » Nous parlerons, dans ce paragraphe, de quelques mus de ces influencer théologiques occidentales.

Parmi les voyageurs étrangers qui exercèrent quelque influence catholique et occidentale sous Alexis .Mikhailovic. nommons d’abord Païse Ligaridès et.luri Kri/aniè. Païse Ligaridès (voir son article, t. ix, col. 7 l9-7.">7 1 lut pendant quelque temps l’ecclésiastique le plus en vue a Moscou et Alexis Mikhailovic se ser il de lui pour faire déposer le patriarche Nikon, En dehors de cet épisode qui contribua beaucoup à conso lider le césaropapisme en Moscovie, l’influence intellectuelle de Païse semble avoii été à peu près nulle. Il étaii d’ailleurs un sujel peu recommandable ; changeant « le religion suivant les pays et les circonstances,