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RUSSIE. LES ACADÉMIES ECCLÉSIASTIQUES

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Saint-Pétersbourg, 1X13, p. 103 : A. Jablonovski, op. cit., p. 206 sq. Auparavant, on trouve déjà ce titre appliqué parfois à l’école de Kiev, comme dans l’oukase de l’an 1058-1659, lequel accordait à l’académie de Kiev les mêmes privilèges dont jouissait l’académie de Cracovie ; mais c’est à partir de 1701 que le collège moghilien commença à s’appeler officiellement académie. Sur cette période, cf. S. -M. Golubev, Kievskaia akademija v kontsè xvii i v nacalê xviii stol. ; dans Trudij. 1001, t. iii, p. 269-305 ; 1902, t. i, p. 17-60, 315-458 ; "t. ii, p. 96-133 ; N.-I. l’ctrov, Kievskaja akademija v tsarstvovanie imperatriisi Eka-Icnni II, dans Trudij. 1906, t. ii, 453-494, 582-609 ; t. m. p. 245-297 ; Y. Serebrennikov, Kievskaja akademija s polovini xviii v. do preobrazovania eja v 1819 g., Kiev, 1897 ; et aussi dans Trudij, 1896, t. ii, m ; 1897, t. i, ii, ni ; Th.-I. Titov, Kievskaja dukhovnaja akademija v epokhu reform, dans Trudij. 19101915 : D. Visnevskij, Kievskaja akademija v pervoi polovini xviii stol., Kiev, 1903, et aussi dans Trudij. 1902. t. m ; 1903, t. ii, m. Toute cette période, qui embrasse le xviii’siècle, est d’une grande splendeur. A la charge de recteur s’unissait celle de professeur de théologie ; à celle de préfet celle de professeur de philosophie. Les plus illustres professeurs occupèrent d’abord la chaire de philosophie et ensuite celle de théologie, tels par exemple Innocent Popovskij (17001705 : 1705-1706), Théophane Prokopovic (17081711 ; 1711-1715). Joseph Yolcanskij (1721-1727), Silvestre Kuljabka (1738-1740 ; 1740-1745) ; Georges Konisskij (1747-1751 ; 1751-1775), etc. Cette époque est caractérisée par les nombreuses tentatives de réforme, dont nous parlerons plus tard, et par l’augmentation du nombre d’élèves, qui en 1804 était de 1 158, et en 1808 de 1438. Th.-I. Titov. dans Trudꝟ. 1910, t. ii, p. 304.

La réforme de 1819 apporta de grands changements dans l’académie de Kiev. Après une interruption de deux ans, l’académie se rouvrit, le 28 septembre 1819, dans le monastère Bratskij. Se limitant à la formation supérieure des élèves qui avaient terminé leurs études dans les séminaires, elle établit un cours de quatre ans avec des classes de théologie, de philosophie, de sciences et de mathématiques, d’histoire ecclésiastique et de langues. V. Askoncenskij, Istorija Kievskoi dukhovnoi akademii pro preobrazovanii eja v 1X19 yodu, Saint-Pétersbourg, 1863, p. 37-39. 39 élèves terminèrent le premier cours (1819-1823) ; en 1851, des 61 inscrits, 45 furent approuvés. Plus tard, en 1859, au lieu de commencer le cours chaque deux ans, on fit les quatre années de théologie simultanément : le nombre des élèves augmenta ; ils étaient 204 en 1913 (57 en première année, 43 en seconde, 57 en troisième et 47 en quatrième) ; et en 1914 ils étaient 200 (dont 49 en première, 53 en seconde, 42 en troisième et 56 en quatrième). Le nombre de professeurs, pendant cette dernière période de l’académie, augmenta notablement ; les chaires se multiplièrent et, avec elles, les professeurs, qui en 1915 étaient 37, dont 9 surnuméraires, 3 ordinaires, 9 extraordinaires, 14 « enseignants » et 2 lecteurs (cf. les Actes de. l’académie, publiés comme appendice des Trudij, 1914, t. ii, p. 21 ; 1916, t. ii, p. 13-17). À partir de 1860 les professeurs de Kiev publiaient leur propre revue : Trudy Kievskoi dukhovnoi akademii, (citée ici simplement Trudy) qui a cessé d’exister, en même temps que l’académie kiévienne elle-même, après la révolution soviétique.

L’académie de Moscou.

Le germe de la future académie de Moscou fut l’école gréco-latine, fondée par le moine Arsène, sous le patriarcat de Philarète (1619). Quand Arsène fut exilé à Solovki, en 1649, Théodore Mikhailoviè RtiScev. le favori du tsar Alexis Mikhailoviè (1645-1676), fit venir au monastère d’Andreevskij quelques professeurs de Kiev : Épiphane Slavinetskij, Arsène Stanovskij et Damascène Ptutskij. Peu de temps après, le patriarche Nikon réunit dans son école patriarcale, qui se trouvait dans le monastère de Coudov, Épiphane Slavinetskij. qui fut nommé recteur. Arsène Stanovskij et le moine Arsène qu’il fit venir de Solovki ; ceux-ci, plus qu’à l’enseignement, s’appliquèrent à la traduction de livres et à la revision des anciennes versions slaves des ouvrages grecs. L’école de Coudov existait déjà en 1666. Peu après, le tsar Théodore Aleksieviô fonda une école grecque qui mérita, en 1679, une lettre pleine d’éloges de Dosithée, patriarche de Jérusalem. Mais Moscou désirait avoir sa propre académie et, déjà en 1681, par ordre du tsar. Jean Bêlobodskyn, calviniste converti, Gabriel Dometskij et Paul Negrebetskij mirent sur pied le projet de la future académie, comprenant l’étude de la grammaire, de la rhétorique, de la dialectique, de la philosophie et de la théologie. S.-K. Smirnov, Istorija Moskovskoi slavjano-yreco-lalinskoi akademii, Moscou, 1855, p. 4-15.

L’académie, sous le nom d’académie gréco-slave, fut enfin inaugurée, au printemps de l’année 1685, dans le monastère de l’Epiphanie, sous la direction des frères Likhoudi. Voir l’art. Likhoudi, t. ix. col. 757 sq., et ci-dessus, col. 316 sq. (1685-1700). C’est sous le rectorat de Pallady Rogovsky (1700-1703) que commence une nouvelle période dans l’enseignement de l’académie, qui prit le nom d’académie latine ou slavo-latine, et garda son caractère foncièrement latin jusqu’au métropolite Platon (1775), lequel fit prévaloir la culture slave dans l’académie. A. -A. Bèliæv, Mitropolit Platon kak stroitel nacionalnoi dukhovnoi skoli, dans Boy. Vêst., 1912, t. iii, p. 668-681. Celle-ci prend alors le titre d’académie slavo-gréco-latine. Cette troisième période s’étend jusqu’à l’an 1815, époque de la réforme du métropolite Philarète ; c’est alors quecomnicnccl’acm/cmie ecclésiastique de Moscou, laquelle se maintint jusqu’à la chute de l’empire en 1917. L’académie changea de siège plusieurs fois. Du monastère de l’Epiphanie, Platon la transporta au monastère de Nikolskij ; de là elle passa à la lame de Saint-Serge. Le nombre des élèves, très réduit au temps des frères Likhoudi, varia dans la seconde période entre 629 i I 725) et 200 (1750) ; et, pendant la troisième, on compte un minimum de 1 19 ( 1785) et un maximum de 1559 (1807). Mais la plupart des élèves fréquentaient les liasses de grammaire et de rhétorique : la théologie comptait seulement 3 élèves en 1717, Il en 1738 et arrivait à son maximum de 155 en 1805, S.-K. Smirnov, op. cit., p. 181, 341.

Au xix 1’siècle, lorsque L’académie fut entièrement adonnée aux études supérieures de philosophie et de théologie, le nombre total des élèves est plus réduit ; dans les derniers cours on compte 241 étudiants ( 1910191 11, 243(1912-1913). Le nombre des professeurs était de 31 dont 8 ordinaires, 8 extraordinaires, 12 « enseignants « et 3 lecteurs. Otëct o sostojanii Moskovskoi dukhovnoi akademii, 1910-1911, p. 13 sq. ; 1911-1912, p. 14 sq. ; 1912-1913, p. 12 sq. L’académie de Moscou édita, à partir de 1843 jusqu’à 1886, la publication périodique Pribavlenija k isdaniju tvorenij sviatikh Otsev v russkom perevodè (Supplément à l’édition des œuvres des saints Pères en russe) ; en 1892, commença la revue llogoslovskij Véstnik (Le messager théoligique).

L’académie de Saint-Pétersbourg.

Théodose. archevêque de Novgorod et archimandrite du monastère d’Alexandre Nevskij, érigea, le Il juillet 1721, dans ce célèbre monastère une école slave pour des enfants de cinq à treize ans ; ce tut le commencement de l’Académie de Saint-Pétersbourg. I. Cistovic, Istorija S. Peterburyskoi dukhovnoi akademii, Saint-Pétersbourg, 1857, p. 7-11. L’impératrice Catherine I re, le 10 novembre 1725, ordonna d’y introduire l’ensei-