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S E N A

I.T.1.-1

SENDIN CALDERON

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celle, augmentée de beaucoup, composée en 1670 par le P. Talon, lui aussi de l’Oratoire. La vie du Révérendissime Jean-Baptiste Gault de la congrégation de l’Oratoire de X.-S. J. -Civique de Marseille. Paris. 16 18, in-18, plus intéressante et plus simplement écrite qus la précédente, - La vie de Madame Catherine de Monllwlon… fondatrice des ursulines de Dijon. Paris, 1653, in 1.

% Panégyriques et autres publications. Prédi cateur en renom, le I'. Senault a prononcé d’assez nombreuses oraisons funèbres : Harangues funèbres de Louis le Juste, roi de France et de Navarre, et de la reine sa mère Marie de Mèdieis, prononcées dans l'église cathédrale de Sainte-Croix d’Orléans. Paris, loi t. ml' : la première est une histoire des événements du règne : celle « le Marie de Médicis est plus simple et ne vaut pas l’autre. — L’oraison funèbre de CharlotteMarguerite de Gondy, marquise de Maignelay, Paris. 1650. in- 1°. a été prononcée dans l'église des prêtres de l’Oratoire, à Paris : la défunte était proprement la mère de la congrégation et la principale fondatrice de la maison de Paris. Senault prononça encore et publia les oraisons funèbres d’Anne d’Autriche, 1666 ; de Loménie de Brienne, 1667 ; de MarieFrançoise Lescuyer, abbesse du Lys, 1669 ; de Henriette-Marie de France, reine de Grande-Bretagne, 25 novembre 1670, à Notre-Dame : de Madeleine de I.a Porte, abbesse de ('.belles, 1671.

Le P. Senault ne lit imprimer aucun de ses sermons de morale, mais publia : 1. Panégyriques des saints. Paris. 1656-1658, 3 vol. in-4°. Il y en a quatre-vingts ; il n’ignore pas que les faits racontés de saint Denis, saint Alexis, sainte Ursule, etc. sont assez légendaires ; il s’en sert cependant parce cpie, parlant au peuple. il n’a pas cru devoir les critiquer car ils entretiennent sa dévotion. Il les a publiés pour servir de modèle aux jeunes prédicateurs qu’il avait auprès de lui à Saint-Magloire et qui sont devenus célèbres, comme les PP. Leboux. Mascaron. Hubert, La Roche, de La Tour. On y voudrait plus de mouvement, d'élévation ; mais pour les juger sainement, il faut les comparer à ceux qui ont été prononcés avant lui et l’on reconnaîtra qu’il a réalisé un très grand progrès dans l'éloquence de la chaire. — 2. Discours de la paix. prononcé dans l'église de Saint-Paul le il mars 1660, Paris. 1661, in-4'. Mazarin, a qui il avait dédié ce discours lui demanda ce qu’il pouvait désirer, la reine mère lui offrit l'évêché de I.aon. il refusa toute faveur. 3. Le monarque ou les devoirs du souverain. Paris. 1661, in- 1°. rappelle ce que les rois de France ont fait pour l’Eglise, dit ce qu’ils doivent continuer de faire, les met en garde contre la chasse, le jeu, leur interdit la danse : la guerre n’est juste que si elle est nécessaire. — L L’horoscope île Mgr le dauphin, discours prononcé dan* l'église des prêtres de l’Oratoire. Paris. 1661, in- 1°. Le dauphin était né le 1° novembre 1661 ; axant la lin de l’année, le P. Senault avait composé, prononcé, publié ce discours pour marquer la part que l’Oratoire prenait à la joie publique.

IL Le général at. — Le P. Bourgoing étant mort au mois d’octobre 1662. le P. Senault, qui exerçait déjà les fonctions depuis la maladiedu supérieur général, fut élu à l’assemblée suivante, 17 avril 1663. Non seulement il fit signer aussitôt, pour barrer la porte au jansénisme, le formulaire clressé pour ce sujet par l’assemblée du clergé de France. mais il rédigea un acte par lequel les députés déclarent d’un commun consentement et au nom du corps qu’ils représentent. qu toute la congrégation de l’Oratoire se soumet sincèrement et de cœur aux constitutions de nos SS. PP. les papes Innocent N et Alexandre Nil. et a tout ce qu’elles contiennent… Il défendit ensuite essément a tous ceux dela congrégation de dire,

écrire, prêcher ou enseigner aucune chose contraire aux dites constitutions, sous peine d’exclusion… Il ordonna cpie tous ceux qui seraient convaincus de jansénisme, ainsi cpie ceux cpii en auraient accusé faussement quelqu’un, seraient exclus de la congre gation ». Dans l’assemblée suivante, 1666, il lit ordonner cpie les professeurs en théologie… eiisei gneraient la doctrine de saint Augustin touchant les questions de la grâce… mais conformément à celle de saint Thomas, du concile de 'Trente et des constitutions des papes ». Cloyseault, Vies de quelques Pères, t. ii, p. 185-186. A peine élu. il commença la visitede toutes les maisons : son caractère conciliant et son talent véritable pour l’administration Tirent de son généralat une des périodes les plus florissantes de l’histoire de l’Oratoire : il fonda quatre maisons nouvelles : le collège de Provins, les séminaires de Montpellier. Avignon, Pézenas, transféré bientôt à Agde. Il mourut à Paris le 3 août 1672. L’abbé de Fromentières, son disciple, a pu le louer dans son panégyrique « de n’avoir jamais rien entrepris qui n’eût réussi ». « Il fut, écrit Batterel, les délices de la congrégation. »

Batterel, Mémoires domestiques, t. iii, p. 1 ; Cloyseault,

Vies île quelques l'ères. t. ii, p. 172 sc[. ; Dumont, L’Oratoire et le cartésianisme en Anjou, p. 50 ; DupiD, Table des auteurs ecïïzci’jstiqucs du ai//-e siècle, iil" 2 : 18 ! rappel, 30ssuet et l'éloquence sacrée au XVIIe siècle, t. I, Paris, 1893, 2 vol. in-8°, ]>. 257-258 ; Fromentières, Oraison funèbre de Senault : A. George, L’Oratoire, Paris, 1928, in-12 ; [ngold, Essai de bibliographie oratorienne ; Jacquinet, Des prédicateurs du XVIIe siècle avant Bossuet, Paris, 1863, p. 183-200 ; Joly Romain, Histoire de la prédication, 1767, Amsterdam, in-8°, p. 168 ; Leherpeur, L’Oratoire de France, Paris, 1926, p. 60-7.8 ; Lelong, Bibliothèque sacrée ; Adolphe Penaud, L’Oratoire de France au XVIIe et au XIXe siècle, p. 213 ; Charles Perrault, Hommes illustres, 1. 1, p. 13-14 ; Tabaraud, Histoire du cardinal de llérullc, t. ii, p. 216 ; Dictionnaire pratique des prédicateurs français, Lyon, 17."7, in-8°, p. 241.

A. MOLIEN.

    1. SENDIN CALDERON Jean##


SENDIN CALDERON Jean, frère mineur observant espagnol (xvji° siècle). — Né vers 1629, à Yepes, dans l’archidiocèse de Tolède, il fut, après ses premières études, envoyé à l’université d’Alcala de Hénares, où il entra, en 1644, dans l’ordre des frères mineurs de l’Observance de la province de Castille, au célèbre couvent de Saint-Jacques de cette ville. Ayant fait profession en 1645, il étudia la philosophie aux couvents de Ocafia et de Ciudad Real, et la théologie au couvent d’Alcala à partir de 1648. Il fut désigné, vers 1651, pour enseigner les arts pendant trois ans aux couvents de Torrijos et de Pastrana. Il passa ensuite au couvent de Saint-Diégo à Alcala comme lecteur de théologie. Après avoir exercé cette charge pendant douze ans. il reçut le titre de lecteur jubilaire en 1667 et fut nommé, le 30 octobre 1671, gardien du collège majeur de Saint-Pierre et SaintPaul à Alcala. Pendant son gardiénat, il rédigea de nouvelles constitutions pour le collège mentionné. Élu provincial en 1673, il se distingua par son ardeur pour l’observance, ce qui lui attira nombre de difficultés non seulement de la part de ses sujets, mais aussi de ses supérieurs. Il mourut le 3 janvier 1676 au couvent de Madrid.

Le Père Jean Sendin est l’auteur de quelques ouvrages, dont le principal est Opus posthumum, aliquot tractatus théologiens in via Doctoris sublilis Scoti publicam lucem diu et merito flagitantes exhibens, préparé déjà pour l’impression par le P. Sendin lui même, avant de mourir, mais édité par son disciple, le P. Jean Bernique, <u même ordre, a Alcala, en 1699, 2 vol. in-l", 156 et 187 p. Les traités théologiques publiés dans ce volume sont : i. Apologeticus el Scoti docirina vindex ; 2. De prædicatis quidditativis

Dei ; '.', . De sanrt 'ilale ilii’inn et l’irluliblls ninraliblls.