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1859 SENDIN CALDERON — SENTENCES [COMMENTAIRES DES) 1860

l>rout ad Deum pertinentibm ; 1. De libero arbitrio et >lr scienlia média ; ">. De gratia actuali ; 6. Quodlibelicus de ollissimo incarnationis mysterio ; 7. De j’aie divina actuali. Le ms. / '<> « de la bibliothèque nationale de Madrid contient quelques fragments de ces traités : Disputatio de causa flnali seu mot i vu incarnalionis (fol. 1 r°-36 v"). qui correspond à la première controverse du traité VI « le l’ouvrage imprimé (p. 354387) ; Tractalus de salisfactione Christi (fol. -10 r°-’.’I r°), correspondant à la deuxième controverse du même traité (p. 388-402) : Tractatus theologicus de fide divina actuali (fol. 131 r"-371 r°), qui constitue le traité VII mentionné ci-dessus. Ce sont des copies faites par des élèves du père Sendin.

Il publia encore Epitome sacro. Explicaciôn del brève, que a instancias del rey nuestro Senor expedio N. S. Padre Alexandro Vil en rclaciôn del cullo eon que la lytesia universal célébra la preservaciôn de X. Senora, su conccpcion inmuculada effet primer istante…, Madrid, 1663. où il prend position dans la fameuse controverse agitée à cette époque entre les franciscains et les dominicains, au sujet de l’obligation, imposée à tous les prédicateurs par le roi d’Espagne, Philippe IN’, le 10 avril 1662, de commencer leurs sermons par l’invocation à Marie immaculée : Alabado et santissimo Sacramento y la Virgen concebida sin pecado original, effet primer istante de su ser, à la suite de la bulle Sulliciludo d’Alexandre VII du 8 décembre 1661. Comme Jean Martinez del Prado, alors provincial des dominicains d’Espagne, s’appuyant sur la bulle d’Alexandre VII déclarant qu’il est licite de défendre l’opinion contraire à l’immaculée conception, ainsi que sur la déclaration de Grénoire XV donnant la permission de tenir et d’enseigner en privé la thèse opposée, enfin sur le serment fait par les dominicains de suivre en tout la doctrine de saint Thomas, qui niait l’immaculée conception, avait défendu dans un Mémorial, présenté au roi, que les dominicains n’étaient point liés par le décret royal, plusieurs franciscains répondirent à ce Mémorial et s’efforcèrent de prouver que les dominicains, aussi bien que n’importe qui, étaient tenus de faire l’invocation mentionnée avant leurs sermons. Entre les mineurs, qui attaquèrent le Mémorial cité, se distingua le I’. Jean Sendin. qui, dans son Epitome særo, tâcha de prouver, par la bulle Sollicituded’Alexandre VII, que les dominicains étaient liés par le décret royal et étaient obligés de l’observer. Il y défend énergiquement le privilège de l’immaculée conception et soutient que, si la négation de l’immaculée conception n’implique pas une hérésie, du moins elle doit être taxée de téméraire et de proche de l’erreur.

Outre quelques sermons : Sermon del mandata, publié dans Laurea Complulense, Alcala, 1666. p. 32°>l ; Sermon de S. Clara, Alcala, 1667 : Sermon de n. p. s. Francisco, ibid., 1667, le P. Sendin aurait encore composé quelques traités sur l’immaculée conception, restes inédits. Après la promotion de Joseph Jiménez Samaniego à la dignité de commissaire général, le P. Sendin fut chargé de continuel’l’annotation du texte de la Mislica ciiulad de DiOS de la

Clarisse Marie d’Agréda. Il en pourvut donc la pre

mière et la deuxième partie de notes et de comme !)

t aires que l’on retrouve dans de nombreuses éditions de cet ouvrage, par exemple dans celle de Lisbonne, 1684. Voir ici l’article Samaniego.

i ne biographie de Jean Sendin a été publiée par t. Bernique, dans le Prologus de l’édition qu’il ni des yiiquol trachiios theologici, Ucala, 1690 ; i’.. Gonzalez de Torres, Chronlca seraflea, Madrid, 172°>, |>. r.17 ; ». Vlvarez, Mémorial llustre de loi famosos hijos del real, grave u religioso convento deS. farta de Jésus (vulgo S. Diego de Alcala), Ucala, 1753, p. 507-520 ; V v. Ucolea, Semtnarto île nobles, l’aller de

vénérables y tluctos, el Collegio muytir de S. Pedro y S. l’a blo Madrid, 1777, p. 303 ; J.-H. Sbaralea-E. Hinaldi, Seriptorcs inum ordlnwn s. Francise ! zontuiuali dans I -II. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. iii, Rome, 1936, p. 2.">8 ; H. Hurter, Nomenclator, 3’éd., t. iv, col. Il ; A. Lôpez, Apunles bibliogrâflcos para et estudio de la tipografta Complulense, dans Arch. ib.-amer., t. viii, 1917, p. 107 ; L.-M. Farré, P. Jutai Sendln-Calderôn leologo franclscano del stylo XVII, même revue, t. XXXIII, 1930, p. 291-303.

A. Teetært.

    1. SENFTLEBEN Jean##


SENFTLEBEN Jean, jésuite (xviie siècle). -Né à Grosglogau (Silésie) en 1648, entré dans la Compagnie en 1665. il fut professeur de philosophie et de théologie à Prague, et mourut à Glaz en 1693. II publia : Conversatio politico-christianu ad leges ethicapolitico-morales, Prague, 1681, in-12 ; Philosophia moralis ad polilico-christianc conversandum, Prague. 1683, in-12 ; 3e éd., 1700 (le P. J. Kampmiller en fit le sujet d’une soutenance à Gratz en 1726) ; Autumnus philosophicus, ibid., 2e éd., 1700 ; Philosophia aristotelica universel, Prague, 1685, in-12 : Summularia coruni nolitia qute ad exactam philosophiaarislotcticæ notitiam prwrequiruntur, ibid. Le P. Senftleben lit défendre a Prague en 1687 par ses élèves des thèses sur l’ensemble de. la théologie.

Hurter, Nomenclator, 3° éd., t. iv, col. 330 ; Sommervogel,

Bibl. de la Comp. de Jésus, t. VII, col. 1 122-1 123.

. Rayez.

    1. SENTENCES (commentaires sur LES)##


SENTENCES (commentaires sur LES).

— Dans la production théologique du Moyen Age. les commentaires sur les Sentences tiennent incontes tablement une place de premier plan. Par leur nombre : on les compte par centaines : par leur durée : ils s’échelonnent sur près de cinq siècles, du début du xiu c’jusqu’au xvii n siècle ; par leurs dimensions : chacun d’entre eux fournit facilement matière à un ou deux gros volumes : par leur importance enfin, car ils abordent tous les plus graves sujets de la théologie. Ils sont la source presque inépuisable de toute étude un peu sérieuse sur le progrès de la pensée et de la doctrine pendant cette longue période. Pour bien comprendre cependant leur sens, leur portée, comme aussi leur évolution, il importe de ne jamais perdre de vue le caractère d’exercice scolaire qu’ils ont revêtu dès le début et gardé toujours ; l’institution et son but rendent compte des œuvres elles-mêmes. I le la la division de cette étude : I. La lecture des Sentants IL Les commentaires sur les Sentences (col. 1868). III. Les formes dérivées (col. 1881).

I. La lecture dis Sentences. - La lecture des Sentences, pour employer la formule en usage, est

essentiellement un exercice scolaire, dûment réglementé, dont la portée est parfaitement déterminée. H s’agit avant tout de le bien comprendre.

I. VEXBRCICE SCOLAIRE.

La faculté de théologie. Comme toutes les facultés voisines, a son livre de texte. Ailleurs on s’attache à Priscien, Aristote, Justinien, Gratien, Galien, Hippocrate (l’énumération

est de Hubert de Sorbon, De conscicnlia. i, 19) ; on les lit et les commente, lui théologie à la base de l’enseignement, c’est le livre par excellence, le texte sacré, la sacra pagina comme l’on dit encore. C’est sur lui que renseignement du maille doit porter ; c’est a le

connaître que les années d’études doivent préparer. D’où, tout naturellement, la double façon de lire » et de commenter l’Kciiturc : celle du débutant qui en prendra une connaissance rapide, qui la lira cursorie, ou biblice ou textualiter ; s’habituanl à la manier, à en comprendre le sens littéral, à en résoudre les difficultés exégétiques et textuelles, à savoir indiquer les interprétations revues qu’en donnent les glossateUTS et les Pères. Le bachelier biblique s’entraîne à ce travail d’exposi ; personnel pendant un OU deux ans. après avoir tout d’abord siiii les leçons < I : 1 1 1 1 1 il i pendant