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SERGE III

SERGENT DO Ml M » )l l

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t. cxxxv, col. 831 : Auxilius, In difensionem sacraordinationis papaFormosi, édité par K. DUiumler, Auxilius und YuUjariiis. Leipzig, 1866, p. 58-94 ; du même Auxilius, In de/ensionetn Stephani episcopi, ibid., p. 96-105 ; du même. De ordinationibus a Formoso papa fuctis, dans P. L., t. cxxix, col. 1059-1074 !.iviv la anale dan- ; Dummler, i'<>i<L, p. 107116 ; du même, le dialogue Infensor et Defensor, dans P. L., ibid., col. 1073-1102 ; Engine Vulgarius, De causa formosiana liber, dans Pommier, ibid.) p. 117-13 ; *-, du même, le dialogue bisùnulator et Actor, dans P. L., ibid., col. 11031 1 12 (OÙ il est mis à tort sous lo nom d’Auxiliusi ; un auteur anonyme, Invectiva in Homam, dans P. L., ibid., col. 823838, et aussi dans Dummler, Gesta Berengarii ; Sigebert de ("embloux, Chronica. ann. 000-007, dans P. L., t. clx, col. 173-176.

Travaux. — Ceux qui ont été cités aux art. Formose, Jean I. etc., ajouter D. Pop, La défense du pape Formose (thèse de Strasbourg), Taris, 1033 ; É. Amann, dans FlicheMartin, Histoire de l'Église, t. vii, c. I, § 1 et 2.

É. Amann.
    1. SERGE IV##


4. SERGE IV. pape du 31 juillet 1009 au 12 mai 1012. — Serge. Bis de Pierre, surnommé assez malencontreusement Buccaporci, était Romain de naissance. Il occupait depuis cinq ans le siège épiscopal d’Albano quand il fut porté à la chaire de saint Pierre. Rome se trouvait alors, depuis la mort d’Otton 111 (1002), sous la coupe de Jean Crescentius, le fils du héros de l’indépendance romaine exécuté en 908. C’est celui-ci qui avait désigné les deux papes Jean XVII et Jean XV III. Ce dernier semble s'être retiré vers la fin de ses jours, comme moine à Saint-Paul-hors-les-Murs, spontanément ou contraint par le dictateur, on ne saurait le dire, car l’historiographie pontificale de cette époque fournit peu de documents. Elle ignore de même dans quelles conditions Serge fut désigné. S’il faut en croire l'épitaphe louangeuse de ce pape, qu’on peut lire encore aujourd’hui dans la basilique du Latran, Serge comme son prédécesseur, fut un pontife bon, zélé, charitable, faisant respecter les droits de l'Église. Sur son administration, nous savons fort peu de choses. Les privilèges accordés à l'Église de Bamberg, une nouvelle fondation du roi de Germanie Henri II, montrent que la Curie gardait le contact avec l’Allemagne. JalTé. n. 3980. De même le légat Pierre de Pipemo, qui était déjà allé en France sous le pontificat précédent, retourna-t-il au delà des monts pour assurer les droits du Saint-Siège sur l’abbaye de Beaulieu, fondée en 1010 par Foulque Xerra, comte d’Anjou. Jalïé, n. 3986. Ces actes et diverses autres concessions de privilèges montrent le fonctionnement régulier de la chancellerie de Serge IV. Mais tout cela ne nous renseigne pas sur ce qui se passait à Rome et sur le gros changement d’influence qui s’y faisait sentir. Le pouvoir, en effet, était en train de glisser des mains de Crescentius à celles d’une autre famille, la maison des comtes de Tusculum, qui, pendant près de quarante ans. devait donner des papes à l'Église. On a pensé que Serge avait eu partie liée avec elle, ce qu’on a conclu d’un mot de Thietmar de Mersebourg, écrivant : lluic (Joanni XVIII) succedebant Sergius qui vocabatur Buccaporci ulque Benedic.tus ambo præclari <l consolidatora nostri, Chronicon, t. VI, c. lvi, P. L., t. c.xxxix, col. 1360, où l’on comprenait consolidatores nostli, comme s’il s’agissait de papes favorables à l’Empire germanique des Tusculans étaient impérialistes). Ces mots pourtant, se rapportent exclusivement aux actes pontificaux en faveur de Mersebourg. D’ailleurs Crescentius mourait au début de l’an 1012 ; ses neveux n'étaient pas de taille à recueillir sa lourde succession. La mort de Serge IV, 12 mai de cette même année, allait laisser le champ libre aux revendications des Tusculans. — Sur la foi d’un texte publié dés 1857 (Biblioth. de l'École des Charles, IV » sér., t. m. ]). 249), Jaflé, n. 3972, on a prêté a Serge IV l’idée d’une croisade en Orient contre les

infidèles. Cf. C. Erdmann, Die Entstehung des Kreuzzu.gsgedan.kens, Stuttgart, 1935, p. 102 sq. Mais celle pièce nous paraît anticiper sur les événements qui se sont déroulés au cours du xi° siècle, et le caractère apocryphe de ce document saute aux yeux.

Liber pontiflcalis, t. ii, p, 266 (on y trouvera le texte de l'épitaphe du Latran) ; Jaflé, Regesta, t. i, p. 501-505 ; Watterich, Pontiftcam romanorum vitm, t. i, p. 80 (texte de l'épitaphe mais incomplet) ; Gregorovius, Geschichle der Stadt Rom un Mittelalter, 5e éd., t. iii, p. 12 ; L. Duchesne, Les premiers temps de l'État pontifical, 2e édit., p.366 ; É. Amann, dans Fliche-Martin, Histoire de l'Église, t. vii, c. ii, § 2.

É. Amann.
    1. SERGEANT John##


SERGEANT John, théologien et controversiste anglais (xvii* s.). — Né en 1 623 à Barrow-sur-I lumber, dans le Lincolnshire, au sein d’une famille protestante, après d’excellentes études à Saint-John Collège de Cambridge, Sergeant devint secrétaire de Morton, évêque anglican de Durham, et fut employé par celui-ci à des recherches de théologie patristique et historique ; ces travaux amenèrent la conversion au catholicisme du jeune secrétaire. Sergeant se rendit alors au Collège anglais de Lisbonne, où il fit ses études théologiques et fut ordonné prêtre le 24 février 1650 ; cf. Croft, Kirk’s historical account o Lisbon Collège, Londres, 1902. D’abord procureur et préfet des études du Collège anglais, Sergeant quitta Lisbonne en 1653 pour retourner dans sa patrie comme missionnaire. Une bonne partie de son apostolat s’exerça par la plume ; Sergeant fut ainsi engagé dans plusieurs controverses avec Stillingfleet, évêque anglican de Worcester, Tillotson, Hammond et d’autres protestants notoires, et aussi avec l’archevêque catholique de Dublin, Talbot. II mourut en 1710.

Œuvres. — Les écrits de Sergeant peuvent être rangés en quatre catégories : écrits apologétiques, controverses avec les protestants, controverse avec Talbot, écrits sur le cartésianisme. Voici la liste de ses principaux ouvrages. Schism disarm’d, Paris, 1655 ; — Schism Dispatch, Paris, 1657 ; — Y indication of lienedict XI l' s bail, Paris, 1659 ; — Refleclions upon the Oath of supremacy and allegiance, 1661 ; — Statera appensa, Londres, 1661, mis à l’Index par décret du Saint-Office du 17 novembre 1661 ; — Tradidi vobis, Londres, 1662 ; — Sure footing in christianity, Londres, 1665 ; — - Solid grounds of the roman catholic failli, Londres, 1666 ; — Faith uindicaled, Louvain, 1667 ; — Reason against raillerꝟ. 1667 ; — Krror non plust, 1673 ; — Methodus compendiosa, Paris, 1674, dédié à Bossuet ; — Clypeus seplemplex, Paris, 1677 ; — Catholic letter, Londres, 1687-1688 ; — Méthode to science, Londres, 1696 ; — Ideee carlesianw, Londres, 1698 ; — Non ultra, Londres, 1698 ; — Raillery defeated by calm reason, Londres, 1699 ; — Abstract of the transactions relaling lo the English secular clergy, Londres, 1706.

The catholic encyclopedia, t. xiii, New-York, 1012, p. 727 (bonne bibliographie du sujet) ; Dictionary of national t>i<>graphy, t. xvii, Londres, îooo, p. 1189-1191, article très documenté ; Hurler, Womenclator, 3e éd., t. IV, col. 698 ; Michaud, Biographie universelle, nouvelle éd., t. i, p. 95 ; Feller, Biographie universelle, t. xi, Paris, 1834, p. lu'. » ; Fteusch, Der Index der verbotenen Bûcher, t. ii, Bonn, 188 : >, p. 114.

J. Mercii II.

    1. SERGENT Dominique##


SERGENT Dominique, religieux dominicain, né à Laval, mort en 1584. Prédicateur d’Elisabeth d’Autriche, femme de Charles IX, il combattit surtoui contre le calvinisme. C’est à ce propos qu’il écrivit son Traité du baptême dis hérétiques, montrant si <> » le doit réitérer, pourquoi et comment : avec un indice des questions de Pierre. Viril ris, , lues et un traité des cérémonies du baptême, Avignon, 1566, in-8°.