Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.2.djvu/36

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D. Jucobi Magnai Britannite régis oppositus, in quo disputatur de amplitudine potestatis et jurisdictionis ecclesiasliar lam in temporalibus quam in spiritualibus, de regum et prineipum ehristianorum erga Ecelesiam ejusque antistiles seu prselatos officio, etc. Cet ouvrage où l’on rencontre d’excellentes choses sur la question des rapports du pouvoir civil et du pouvoir ecclésiastique valut à son auteur bien des déboires ; le volume fut brûlé publiquement par la main du bourreau lant à Londres qu’à Paris : Schopp lui-même à ce qu’il raconte, mais il est souvent sujet à caution — fut fouetté à Madrid eu 161 I à l’instigation de lord Digby, ambassadeur de Jacques I er auprès du Roi Catholique. — 18. Ratio reddendi satisfactionem fidei ac spei quas est relut totius religionis catechismus, Vienne (’?). 1611, in-12. en allemand. 19. Scorpiactim. hoc est novvan ac pressens adversus protestantium hareses remédia m ab ipsismel protestantibus scorpionibus petitum. Quo adversus Ser. D. Jacobum, Magnas Britonniæ regem, reeitatis Magdeburgensium centuriatorum testinwniis, lueulentissime demonstratur, etc., Mayence, 1612, in-4°. — 20. Repetitio doctrines catholicorum prescipueque jesuilaruni. de puce religionis el ulrum data hærelicis /ides seroari debeat, Ingolstadt, 1616, in— 1°, en allemand. — 21. Hssreticus elenchomenos. hoc est elenchi sine syllogismi quibus catholiese Romanæ Ecclesim /ides aperitur et hæreticorum ab ea dissidentium conscientia evincitur, Cologne, 1(>19, in-8°. — 22. Casparis Scio/>i>ii Macchiavellica, seu Apologia duplex, quorum priore. sucra’Romanas Ecclesiæ de Nieolai Macchiavelli libris décréta défendant ur ; posteriore ejusdem Macchiavelli innocenlia adversus caloinislas, prsecipue italici nominis hostes, propugnatur ; in utraque vero pseudopoliticorum Macchiavelli doclrina ad proprium ulilitalem nullo honesti turpisque discrimine conficiendam abutentium improbilas ipsius Macchiavelli prasceptis confutatur. Anna M. DC. XIX, ms. 164 de la bibliothèque d’Arias. petit in-fol., inconnu à Nicéron et probablement Inédit. — 23. Consullalio de cousis et modis componendi in S. R. Imperio religionis dissidii, 1631. — 24. Casparis Scioppii Aslrologia ecclesiastica, hoc est dispulatio de claritate ac multiplia virtute slellarum in Ecclesiæ firmamenlo fulgentium, id est ordinum monasticorum, etc. Venise, 1634, in-4° ; cet écrit est dirigé contre les jésuites, niais on y trouve de bonnes pages sur les relisions monastiques. — 2â. llrevis reUdio ad imperatorem, reges, principes et populos catholicos de statu controversiæ circo immaculatam li. M. V. conceplionem, Padoue(’?), 1640, favorable à l’immaculée conception. Certains des ouvrages’le Schopp, en particulier contre la Compagnie de Jésus, ont été mis à l’Index : décrets des 18 juillet 1634, 23 août 1634, 20 mai 1645, 22 juin 106Ô et 27 mai 1687.

II. Kowallek, Ueber G. Scioppius, dans Forschungen —or deatsehen Geschichte, I. sci, 1871, p. loi sq.j Allgemeine deutsehe Biographie, t. xxxiii, Leipzig, 1891, p. 179-484 ; Die Religion in Geschichte und Gegenwart, t., Tubingue, 1931, p. 357-358 ; O. RJtschl, Dogmengeschichte des ProtesUuitismus, t. iv, n127, p. 248 sq. ; Nisard, Les gladiateurs <L la république des lettres, t. ii, 1860, p. 1-206 ; limier, Nomenclator, : v éd., t. iii, col. 1020-1022 ; Realencyclopûdie fur protestantisehe Théologie und Kirche, ’'> éd., I. iii, p. 1 i :  ;  ; Reusch, l>ir Index der oerbotenen Bûcher, t. ii, Bonn, lxx :, , p. 288-289 el passim ; Roskovâny, Romanas pontifex Primas, t. il Nitra, 1867, p. 513, « >2.s, 529,. » > : ’.2, : > :  ; 7, 542, 10051010, ior, ; i. ix, Mii ;, , 1873, p. ii< ;  : > ; le même, II. Mari, , r. in suo conceptu immaculata ex monumentis omnium saxulorum demonslrata, t. m. Budapest, 1873, p. 163 ; Dictionn. , 1c théologie catholique (Wetzerel Welte), i. xxi, p.328 ; Michaud, Biographie universelle, 2’éd., t. xxviii, p. 509 « >1 1 ; Feller, Biographie universelle, t. i, Paris, 1834, p. 366367 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, i. xliii, col. », s1584 ; Bayle, Dictionnaire, I. iv, 1730, p. 17’2-I.sn ; Moréii, !.<’iriu, i dictionnaire historique, édil.de l 759, i. ut, p. 289 ;

.1. Brucker, Historia critica pkilosophue, Leipzig, 1. 1, I71>7. p. 218 et 199 ; t. i. p. 763-764 ;.1. Janssen, Geschichte des deatsehen Volkes seit dem Ausgang des Mittelalters, t., Fribourg, 1886, passim ; Marie Paul-Tannery, Correspondance, ln I’. Marin Mersenne, Paris, I. i, 1933, p. 137-138 ; I. n. 1936, passim.

J. Mercier. SCHORRER Christophe, naquit à Rottenburg en 1603. Entré dans la Compagnie de Jésus à vingt ans, il enseigna la philosophie et le droit canon à Dillingen ; devint recteur à Lucerne en 1643, puis à Dillingen, provincial de Haute-Allemagne en 1650, assistant du général de l’ordre pour la Germanie en 1652. Après être resté vingt ans à Rome dans ces fonctions, il fut de nouveau recteur à Munich eu 1665-1668 et 1671-1674. C’est là qu’il mourut en 1678.

De son activité littéraire il y a surtout lieu de retenir, outre un manuel scolaire de droit canonique, trois ouvrages de spiritualité : Theologia ascetica sire Doctrina spiritualis universa, Rome, 1658, in-4° ; 2e édit. en 2 vol., Gratz, 1720 ; Synopsis seu textus theologiæ asceticæ, Dillingen, 1662, in-16° ; Summa perfectionis christianæ, Prague, 1663 ; 4e édit., Munich, 1668. in-4°. La Synopsis et la Summa résument la Theologia ascetica qui est utilisée ici d’après l’édition de 1720 en 2 volumes. Dans celle-ci, Schorrer se donne pour but d’exposer l’ensemble de la doctrine spirituelle qu’il est un des premiers à nommer « théologie ascétique ». Cf. J. de Guibert, Theologia spiritualis ascetica et mystica, Rome, 1937, n. 3, 7. Il y explore tout le domaine qu’on distingue aujourd’hui en ascèse et en mystique, regarde vers l’illumination, la passivité, t. i, p. 236-238, la contemplation infuse, p. 259, et parcourt successivement les trois voies (comparées aux trois degrés d’humilité de saint Ignace), qui conduisent jusqu’à l’union divine, au suprême motif de toutes les vertus, le bon plaisir de Dieu, tout comme aux visions, révélations, etc. Les moyens qu’il propose pour y parvenir, c’est que la volonté s’exerce à la « destination « (droiture d’intention), à la « simplification » (unique désir du bon plaisir divin), à la « dénudation » des créatures et de soi-même (même des grâces datis datæ), à la conformation, à la transformation, à l’union, etc. cf. t. ii, p. 179 sq. Longuement, avec clarté et en psychologue, il traite de la tentation, du discernement des esprits, de la consolation et de la désolation. Ibid., p. 71-121. Il insiste pour que la mortification soit modérée et sanctionnée par l’obéissance. P. 161. L’homme — et c’est capital pour lui — doit se guider en tout d’après une conscience droite, qu’il appelle velut vicaria Dei in terris, p. 122-123.

La psychologie et la fermeté du bon sens de Schorrer ne dédommagent pas néanmoins de l’absence d’un exposé sur la grâce habituelle et sacramentelle. Il serait inconcevable aujourd’hui de renvoyer le lecteur en une page, p. 157, aux ailleurs qui traitent de la messe et de l’eucharistie.

Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 313 ; Sommervogel, Bibl. de la Comp.. de Jésus, t. vii, col. 864-865 ; t. ix, col. 1791 ; Sotwell, Bibl. scriptorum Soc. Jesu, p. 145 ; B. Dühr, Geschichte, der Jesuiten, t. ii, iii, passim.

A. Rayez.

1. SCHOTT André, jésuite belge (1552-1629). Né a Anvers, il lit ses éludes, d’abord dans sa ville lia taie, puis a I.ouvain, où il se lia avec les grands nul nistes belges d’alors, en particulier avec Juste Lipse. Il enseignait déjà la rhétorique dans un des collèges de la’élèbre I Iniversité, lorsqu’en i "> 7’les troubles poli tico-religieux qui secouèrent si forl les Pays-Bas lui firent quitter sa pairie. Il s’arrêta quelques mois a Douai, séjourna pies de deux ans a Paris, se plaisant dans la société des savants philolo

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