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SCHULTE (J.-F. VON) — SCHWALM SALVADOR

Pieux catholicisme. 1887. Sun Histoire des sources et

</< la littérature canonique (3 vol., 1875-1878) lui assure une place d’honneur parmi les historiens du droit ecclé siastique. Ses mémoires, Lebensarinnerungen, 3 vol., 1908-1909, ne sont pas sans intérêt pour l’histoire religieuse et profane de la seconde moitié du iv siècle.

I.ixikon fur Théologie und Kirche, t. i. col. 353 ; Marie von Schulte. />. von Schulte Lebinsabend.

G. Fritz.

SCHULTIIMG Corneille, liturgiste et controver sjvte hollandais, né vers 1540 à Ztcinwyk, chanoine de Saint-André à Cologne, doyen de la faculté de théolo gie, mort à Cologne le 24 avril 1604.

pRmaPA. ! ouvrages : 1. Confessio Hieronymiana ex omnibus germants II. Hieronymi operibus, Cologne, 1 585, 1 vol. in-fol. — 2. Ecclesiastiea disciplinalibri VI monica et monastica disciplina collapsa restauranda pristinoque nitori restituenda, Cologne, 1598, 3. Bibliotheca ecclesiastiea, seu commentaria sucra de e.vpositione et illustrationc missalis et breviarii. Cologne, 1599-1602, 1 vol. in-fol. Cet ouvrage est un essai de bibliothèque liturgique auquel il a manqué d’être mieux composé et plus ordonné pour mériter de prendre place à côté îles grandes collections de Melehior Ilittorp. de Pamélius. etc. Néanmoins on y trouve des documents qui ne sont pas dépourvus de valeur, particulièrement au t. iv. consacré aux liturgies protestantes. — — I. Bibliotheca catholica et orthodoxie contra summum totius theologiæ calvinianista in Instiliilionibas Joannis Calvini et Locis commiinibus Pétri Marlyris, breriter comi>rchens(i : vel polius variarum lectionum et contra I (II) librum Institutionum Joannis Calvini tomus i tu), Cologne, 1602, 2 vol. in-4°. — 5. Thésaurus antiquitatum ecclesiaslicarume VII prioribus Annalium Baronii (omis contra centuriatores Magdeburgenses ac caluinistas, Cologne, sq., 7 vol. in-12 (le titre varie d’un tome à l’autre). — 6. Hierarchicn anacrisis animadversionum et variarum lectionum libri II, quibus varii de politia ecclesiastiea cah’inistarum libri… convelluntur, Cologne 1604, in-fol., liste raisonnée des colloques des différentes sectes protestantes ; l’intention de Schulting est de montrer combien ces colloques sont différents des synodes catholiques. — 7. De horis ofllcii 11. M… 1607.

Allijemeine deatsehe Biographie, t. xxxii, Leipzig, 1891,

p. 70l ; Xotwelle bibliothèque germanique (protestante), Amsterdam, 1716-1760, t. xxii, p. 19 t ; Bayle, Dictionnaire historique et critique, t. iv, 17 : 50, p. 170-172 ; Moréii, Grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. VI, p. 283 ; I’amiot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire îles Pays-Bas, t. xviii, Couvain, 1770 ; R. Simon, Bibliothèque critique, t. II, p. 263-283 ; les biographies de Feller, Michaud, Hoefer, au mi t Sehulling ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 598Hoskovàny, Romanus pontifex Primas, Nitra, t. ii, 1867, p. 508-511 ; t. vi, 1873, p. 551 ; le même, /(. Maria oirgo in suo conceptu immaculata ex rnonumentis omnium tteadorum demonsirata, Budapest, 1873, t. i, p. 382-383 ; t. iii, p. 15 ; le même, Cœlibatus et Breviariam, t. v, Budapest, 1861, p. 1118.

J. Mercier.

SCHUNCK Ignace, jésuite bavarois. — Né en 1719, entré dans la Compagnie en 1737, il professa l’exégèse, la théologie dogmatique et polémique au collège d’Amberg et mourut en 1795. Il écrivit De religione legis naturæ et positivæ divinæ, Litteris Salemitanis, 1766 ; Notio dogmalica S. Scripturæ, Landshut, 1772, comprenant, pour les deux Testaments, l’étude dis auteurs, des sujets, du canon, des idiomes, des versions, de la vérité, de la divinité, de l’authenticité, de l’interprétation, du sens et de la lecture.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 936 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. v, col. 87.

A. Rayez.

SCHWAAN Pierre, jésuite rhénan. — Né en 1728, il entra au noviciat en 1744, enseigna la philosophie à Wurtzbourg et le droit canonique à Bamberg ; il devint curé après la suppression de la Compagnie. Il publia Ethica stylo scholastico concinnata et notis variis illustrata, Wurtzbourg, 1755 ; 4e édit., révisée et augmentée, Francfort, 1771 ; manuel destiné à de jeunes élèves de philosophie à qui les grandes lignes suffisent, dit Schwaan dans ses prænotiones, parce que l’usage de la vie complétera heureusement ces premières notions. L’allure générale et l’exposé ne sont point sensiblement différents des manuels modernes ; écrit avec clarté, l’auteur donne une grande place à la casuistique et cite abondamment les écrivains ecclésiastiques et hétérodoxes. Schwaan édita encore en 1773 une Dissertatio de bonæ fidei possessore.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 938 ; t. ix, col. 817 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. v, col. 210.

A. Rayez.

SCHWALM Salvador, né à Nancy le 15 octobre 1860, mort à Pass-Prest, près de Nice, le 7 novembre 1908. — Il avait fait profession dans l’ordre des frères prêcheurs le 15 septembre 1879, sous le nom de frère Marie-Benoît. Sa santé ne lui permit pas de produire une œuvre théologique considérable par l’étendue : il laissa à sa mort, publiés ou prêts à l’impression, la matière de plusieurs volumes et de nombreux articles.

I.e F. Schwalm est surtout connu pour avoir apporté la philosophie morale de saint Thomas à la Science so ciule de Le Play. Il s’était lié avec l’abbé de Tourville. Plus tard, sans jamais se séparer de ses amis de la Science sociale, il suivit une voie personnelle plus théologique. I.e fond de sa pensée se trouve dans les deux volumes intitulés : Leçons de philosophie sociale (t. i : Lu philosophie sociale : la famille ; t. n : Le patronat et les associations. La société politique), Paris, 191 1, in-12, réédition partielle en 1938 sous le titre L’Église et l’Étal. Des études approfondies ont été données icimême par le P. Schwalm : Communisme, t. iii, col. 574595 ; Corporations, col. 1867-1879, et surtout Démocratie, t. iv, col. 271-321.

Il semble que la pensée du P. Schwalm ait été plus vigoureuse encore lorsqu’il s’est donné pour lâche, spécialement en divers articles de la Revue thomiste, de préciser les bases métaphysiques d’une théologie qui veut être rigoureusement orthodoxe. Son étude L’acte de foi est-il raisonnable ? parue dans la Revue thomiste en 1890. rééditée en brochure en 1911, mérite de devenir classique. Non seulement elle a eu un rôle historique pour accentuer la réprobation des théologiens contre certains modernismes, mais elle rendrait les plus grands services à qui voudrait utiliser les textes de saint Thomas pour situer dans les cadres du plus solide intellectualisme les remarquables intuitions du cardinal Newman concernant 1’» assentiment ».

De même, dans un autre article intitulé Les illusions <le l’idéalisme et leurs dangers pour la foi, dans Revue thomiste, 1896, le P. Schwalm signalait, par une ana lyse irréfutable, le caractère imparfait de la philosophie blondélienne. I.e P. Schwalm renonça plus tard à la polémique qu’il axait engagée. Il n’avait pas changé d’opinion, mais il voulait ménager des espiiis sincère et qu’il espérait capables de revenir a l’orthodoxie

thomiste. Il est probable qu’il demeurerait dans les mêmes dispositions s’il assistait aux controverses de l’heure présente.

Le P. Schwalm a laissé aussi divers ouvrages de ul garisation élevée : L" vie privée des juifs a l’époque île Jésus Christ, 1910 ; Le Christ d’après saint Thomas , r Vquin, 1910, etc.

ii dell, Le Pi n Si hwalm, Pai s, 1911.

l. l. : > I.