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SOZOMfiNK — SPALATIN


.I.-V. Sarrazin, De Sozomeni historia num intégra si'/, dans Commentationes philologæ Ienenses, i, Leipzig, 1881, p. 165168 ; L. Jeep, Quellenuntersuchungen tu den griechischen Kirehenhistorikern, dans Jahrbuch. fur klass. l’hilul., Supplementband xxv, Leipzig, 1885, p. 137-154 ; P. Bat iffol, Suzumène et Sabinos, dans llyzantin. Zeitsckr., t. vii, îsus, p. 265-284 ; G. Schood, Die Quellen <tes Kirchenhistorikert Sozowenos, dans Neue Studien : nr Geschichle iUr Theol. und der Kirehe, f. mi, Berlin, 1911 ; I Bidez, dans Siizungsberichle de l’Académie de Berlin, 1935, n. 18.

G. Bakdy.

    1. SPADA Laurent##


SPADA Laurent, frère mineur conventuel italien. Originaire « le Bologne, il y enseigna, après son entrée dans l’ordre, la métaphysique à l’université. Élu général au chapitre de Rome de 1537, il gouverna l’ordre pendant six ans et aurait été promu ensuite évoque de Cava. Il mourut à Naples en 151 1. à l'âge de cinquante et un ans. Il est l’auteur d’Elucidaliones in primum Sententiarum Scoti.

Petrus Rodulphus Tossianensis, Historia seraphiese rellgionis, I. II, Venise, 1586, toi. 196 v° ; L. Wadding, Scriptores on/, « lin., 3° éd., Rome, 1906, p. 159 ;.1.-11. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. ii, Rome, 1921, p. 108 ; 11. Holzaptel, llantlbiicli ihr Geschichte des Franziskanerordens, Fribourgen-B., 1909, p. 699.

A. Teetært.

    1. SPADER Octave##


SPADER Octave, frère mineur de l’Observance. — Originaire de Zaræn Oalmatie, il enseigna la théologie au couvent d’Araceli à Home. Nommé évêque d’Arbe, en Dalmatie, en 1695 ou 1696, il fut transféré au siège épiscopa] d’Assise, le ld décembre 1698, et y mourut le 2 1 mars 171°). Il prit une part très active aux nombreuses et acres polémiques, entre les dix erses familles franciscaines. Aussi la plupart de ses écrits se rapportent-ils à saint François et à l’histoire de l’ordre, principalement à celle du couvent de Saiute-Marie-desvnges et de l’indulgence de la Portioncule. Parmi ses ouvrages théologiques citons : Synopsis argumenti Iheologi chronici de die morlis Christi, Foligno, 1715, in-8°, 80 p. ; Lumi sera/ici di Portivw.cu.la… Riflessioni hislorichee teologiche, Venise, 1700, in-16, 199 p., qui paraît avoir été mis à. l’Index des livres défendus (cf. Bibliografia francescana, dans Miscellanea franc., t. x, 190(5, p. 135-13(i) : Esposizione intorno alla Mislien leologia sopru il divin libro di S. Dionisio Areopagita seconda lu dollrina positivae scolastica del dollar soltile Giovanni Scoto, inédit, conservé dans le ms. A. VI. 8 de la bibl. coin, de Foligno ; Docloris subtilis Joannis Duns Scoti vita… Accedit de Alexandre Alensi, duorum doclorum præceptore Thonuc angelici et Bonaventurse seraphici, Inédit, conservé dans le ms. A. III. 16 de la bibl. coin, de Foligno ; Computorum ecclesiasticorum iractatus integer, inédit, conservé dans les archives du couvent Sainte-Marie-desvnges à Assise ; Corona slellaruin duodecim. Axiomala Incis alque corollaria de immaculata conceptione virginis Marin-, inédit, conservé dans le même fonds que l’ouvrage précédent ; Introductio ad lecturæ theologicæ et prædicationis evangelicx offlcium, Inédit : Traclatus elemenlarius (ripartilus, polemicus, biblicus et hierorhetoricus, Inédit. Parmi ses ouvrages se rapportant à Sainte-Marie desvnges ci a l’indulgence de la Portioncule, le principal est sans doute.1 reliiviiim l’orliiinciilir, itl est Patriarctur pauperum seraph. Francisa Portiuncula, édité par E. M. Giusto, Sainte Marie des Anges (Assise), 1916, m l". 389 p.

.I.-ll. Sbaralea-E. Rinaldi, Scriptores Irium ordinum s. Francisci conltnuatl, dans Supplementum </'/ scriptores onL min, , 2° éd., t. iii, Rome, 1936, p. 282 ; M. Falocl Pullgnani, Bibliografia Irancescana, dans Miscellanea franc., i., 1906, p. 136-140 ; le même, Archtvlum Portlunculee dello Spader, dans la même revue, t. xi, 1909, p. 13-21, 54-60 ; le même, Manoscritli dello Spader, dans la même revue, t. iii, i'.H2, p. 189-190 ; A. DI Costanzo, Dlsamtna degli icrlttorie del monumenli rlguardanti S. Ru/lno, vescovoe

martire di Assisi, Assise, 1797, p. 317-348 ; D. Farianich, 7/ convenlo più antico dei Irati minuri in Dalniazia, Prato, 1882, p. 76-7'J ; l'.-B. Gams, Séries episcoporum, 2° éd., Leipzig, 1931, p. 3'J : > et 66’J.

A. Teetai i ; i.

    1. SPALATIN##


SPALATIN, lieutenant de Luther et zélé promoteur de sa doctrine (1484-1545). — Georges Spalatin s’appelait en réalité Burkhardt. Il était né le 17 janvier 1484, à Spalt, non loin de Nuremberg. Son surnom de Spalatin lui vint du lieu de sa naissance. Après des éludes à Nuremberg, à l'école de SaintSebald, il fut immatriculé, dès 1498, à l’université d’Erfurt. Il existait là un groupe néo-humaniste très actif. Spalatin en lit partie de bonne heure, fut secrétaire de Nicolas Marschalk, passa avec lui, en 15(12, à l’université de Wittenberg, qui venait d'être créée, mais revint, en 1505, à Erfurt, comme étudiant en droit et précepteur dans une famille riche. Il devint intime ami du chanoine Mutian, le chef du groupe des « poètes i, à Erfurt, en compagnie de Eoban Hessus, Crotus Rubianus, etc. En la même année 1505. il trouva un poste de professeur au couvent de Georgenthal, où il ne réussit guère. Ordonné prêtre, en 1508, par le même prélat qui ordonna Luther, il fut, sur la recommandation de.Mutian, agréé, en 1509, à la cour de l'électeur de Saxe, en qualité de précepteur de JeanFrédéric et de quelques autres jeunes nobles. Il passa, en 1511, à Wittenberg, en qualité de mentor ou répétiteur de deux princes de Brunswiek-Lunebourg, neveux de l'électeur de Saxe, qui étudiaient à l’université, où, depuis plusieurs années déjà professait Luther. Spalatin se faisait dès lors remarquer comme traducteur en langue vulgaire de documents latins et inversement. Il avait des qualités de bon courtisan, de la courtoisie, du charme dans les manières, une culture étendue en latin et en grec. L'électeur lui accorda sa faveur et, à l’automne de 1512, le nomma Son bibliothécaire. Il se montra très actif et très entendu dans ses fonctions et entra toujours plus avant dans la confiance du prince, devint chapelain, prédicateur de la cour, secrétaire et, en somme, conseiller très écouté de son maître. Son influence, à demi occulte, fut considérable. Tout passait par ses mains. Chargé de la correspondance ducale, il était, en quelque sorte, le « bureau de renseignements » de l'électeur dans tous les domaines, religieux, politique, intellectuel.

C’est pour cela que le rôle joué par lui, dans l'évolution de Luther et du luthéranisme peut difficilement être exagéré. Sans doute, rien ne prouve que ces deux hommes se soient connus à Erfurt. Mais, lors du séjour de Spalatin à Wittenberg, en 151 1, il est vraisemblable que des relations s'étaient établies entre eux, car Spalatin compte, dès le principe, parmi les correspondants les plus assidus de Luther. La première lettre que Luther lui adresse — an Georg Spalatin Kursâchsischen Hofkaplan — n’est pas datée, mais elle est antérieure à mars 1514. Enders, Luther' s Briefwecnsel, t. i, p. 1110. Elle est une réponse à une question posée par Spalatin à Luther, par l’intermédiaire de Jean Lang,

sur la i Querelle de Kcuchlin i. Le seul t. 1 er de la Correspondance de Luther qusqu'à mars 1519) contient plus de 40 lettres de Luther à Spalatin. Le t. Il (15191521) en compte 51, et ainsi de suite. Ces chiffres suffisent à donner une idée précise de l’intimité des relations entre les deux hommes. Spalatin fut l’intermédiaire bénévole entre Luther et Frédéric le Sage. L’est lui qui inclina prudemment mais inlassablement le cœur du prince en faveur du réformateur révolutionnaire, lui lit croire que Luther défendait uniquement la cause de la vérité et de l'Évangile, spalatin n'était pas lui même un théologien. U fui entièrement conquis par le renom, le prestige, la puissance de persua

sion et pour toul dire, par le dynamisme de Luther. Il