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SYRIGOS (MÉLÈCE) — SZCZANIECKI (ÉTIENNE)

doctrine du théologien n’y est pas examinée. Parmi les notices antérieures il faut signaler celle de Dosithée en tête de l’édition de l’Ἀντίρρησις, fol. 7, qu’a reproduite E. Legrand, dans sa description de l’édition, Bibliographie hellénique, XVIIe siècle, t. ii, Paris, 1894, p. sq. Voir aussi Nicolas Commène Papadopouli, Historia gymnasii patavini, Venise, 1726, t. ii, p. 309 ; N. Zaviras, ; Νέα Ἑλλάς, éd. G. Kremos, Athènes, 1872, p. 443-448 ; C. Sathas, Νεοελληνικὴ φιλολογία, Athènes, 1868, p. 255-260 ; Papadopoulos-Kérameus, Σημειώσεις περὶ τῶν ὁμιλιῶν Μελετίου τοῦ Συρίγου, dans le Δελτίον τῆς ἐθνολογικῆς καὶ ἱστορικῆς ἑταιρείας τῆς Ἑλλάδος, t. i, 1885, p. 440-447.

M. Jugie.

SYRRECT Antoine, frère mineur conventuel français du xve siècle, appelé aussi Sirrect, Syrretus, Sirectus, Syretus. Appartenant à la province monastique de Tours, il enseigna à Paris en 1504. Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé soit Hebdomades formalitatum recentiores secundum Doctorem subtilem ad usum Parisiensem, soit Formalitates moderniores de mente clarissimi Doctoris subtilis Scoti, qui débute : Circa formalitates Doctoris subtilis Scoti, s. l., 1484 ; s. l. n. d., mais vers 1485 (cf. L. Hain, Repertorium bibliographicum, t. ii, 2e partie, Berlin, 1925, p. 328, n. 14 793) ; Venise, 1489, avec la Logica de Nicolas d’Orbelles ; ibid., 1493 et 1518, avec le Tractatus formalitatum in Sirecti Formalitates d’Antoine Trombetta ; ibid., 1501, avec les Epitomates d’Étienne Brûlefer et les additions et concordances de Maurice d’Irlande ; ibid., 15Il et 1525, avec les ouvrages cités ci-dessus d’É. Brûlefer, A. Trombetta et Maurice d’Irlande, ainsi que les gloses d’Antoine de Fantis, Paris, 1605. Sur ces Formalitates furent composées des Isagogicæ expositiones par Laurent de Brescia, en 1537 ; par François de Pitigianis, en 1606 ; par Jérôme de Pistoie, en 1570. Jean Valloni de Jovenatio, frère mineur observant et lecteur général au couvent S. Maria Nova de Naples, édita Lectura super Formalitates Scoti compilatas per Antonium Syreti, Naples, 1533 (cf. Revue d’hist. francisc., t. vi, 1929, p. 444-445). Les Formalitates, qui furent imprimées à Ferrare, en 1490, avec les Quæstiones de tribus principiis rerum naturalium d’Antoine André, et qui débutent : Sotent doctores investigare utrum illa quæ distinguuntur formaliter distinguantur realiter, ne sont point celles d’Antoine Syrrect, mais de quelque auteur anonyme, qui les a empruntées à Duns Scot et à François de Meyronnes. Antoine Syrrect édita aussi sous le nom de saint Bonaventure une collection de Sermones de sanctis, qui sont en fait du franciscain Conrad de Saxe et qu’Étienne d’Arras avait rassemblés, Paris, 1501.

L. Wadding, Scriptores ord. min., 3e éd., Rome, 1906, p. 30 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores ord. min., 2e éd., t. i, Rome, 1908, p. 97 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. ii, col. 995.

A. Teetært.

SZANTO Étienne, appelé aussi Arator, jésuite hongrois (1541-1612). — Originaire du diocèse de Raab, il entra dans la Compagnie de Jésus en 1560, fut professeur de rhétorique dans différents collèges, professeur de philosophie à Gratz, pénitencier à Rome, où il contribua à la fondation du Collège hongrois annexé au Collège germanique, enfin recteur du collège de Varadin (Varazd en Croatie). Il mourut à Olmütz. Le P. Szanto prit part aux controverses religieuses de son temps et s’attira les attaques des fauteurs de nouveautés par un écrit où il démasquait les menées des hérétiques en Hongrie. Deux ministres protestants de Varadin, Pierre Berexasius et Mathias Thoraconymo essayèrent de défendre leurs coreligionnaires en répondant au jésuite. On n’est pas autrement renseigné sur ces polémiques.

La plupart des œuvres du P. Szanto sont restées manuscrites (en hongrois). On en trouvera le détail dans Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. i, col. 506-507, supplément, t. viii, col. 1682.

M. Thomas.

SZCZANIECKI Étienne, jésuite polonais (1658-1737). — Entré au noviciat en 1658, il fut tour à tour professeur de grammaire, de lettres, de mathématiques, de philosophie et de théologie. Après avoir occupé les charges de recteur, de provincial de Pologne et de député de sa province à Rome, il mourut à Poznan. Recteur du collège de Kalisz pendant l’invasion des Suédois en 1704, le P. Szezaniecki avait eu à traiter personnellement avec Charles XII et il avait su obtenir que les soldats de ce prince hérétique ne molestassent pas les habitants. Les historiens relatent encore qu’il travailla en 1715 à l’établissement d’une mission à Stamboul.

Une vingtaine d’ouvrages, la plupart en polonais, nous restent de lui. Dans le nombre, signalons des sermons, deux cours de logique et de physique, un livre de conseils pédagogiques, fruit de la longue expérience de l’auteur, et deux traités de controverses avec les luthériens : l’un relatif à l’incarnation (1710), l’autre réfutant un libelle où l’on prétendait démontrer que le pape Benoît XIII approuvait le protestantisme (1727).

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. viii, col. 1743 sq. ; Stanislaws Zaleski, Jesuici w Polsce, t. iii, Lwow, 1902.

M. Thomas.

Imprimé en France. — Letouzey et Ané, 87, Boulevard Raspail, Paris-VI. — 1941.