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SCOI.AI KM I.KCISI. AÏION

SCOL ASTIQUE

1692

.1. S. S., t. x, p. 593 (Lettres apost., t. ii, p. I721 ; Bncycl. Exeuntt jam anno, 25 décembre 1888 (Lettres « /><).>L, t. ii, p. 226) ; Encycl. Sapientiæ ehristianee, 10 janvier 1890, .1. S. S., t. xxii, p. : ss."> (Lettres apost., t. a, p. 202° ; Encycl. Rerum noiNiruin, 16 mal 1891,.1. S. S., t. xxiii, p. 641

I L. llr, > apusl.. I. iii, ]). 18).

3 Actes di l’ir.x. Encycl. Acerbo nimis, 15 avril 1905, .1. S. n., t. xxxvii, p. 613 (Actes de S. S. Pie X, « lit. Bonne Presse, t. ii, p. 65).

4 « Actes ttt Pie XI. Encycl. Rappresenlanti in terra, 31 décembre 1929, Aeta sanctæ Sedis (A. S. S.), 31 décembre, p. 723 (texte latin, Divini illius Magistri, A. S. S., 22 février 1930, p. 49).

V Documents conciliaires. — 1. De nombreux conciles provinciaux, auxquels Léon XIII se réfère dans la constitution Romanos pontiftces, se sont tenus sons le pontificat de l’ie IX et ont Irai te de la question scolaire. On consultera la

Collectio Lacensis, t. iii, au mot Educatio ; t. iv, au mot Schola ; t. vi, au mol Educatio.

2. Sons le pontifical de Léon XIII : Concile plénier de l’Amérique latine (1899), approuvé in forma speciali par Léon XIII. le 1° janvier 1900, tit. ix, lucatholica institutione juventutis, Home, typographie Vaticane, 1902.

iv Congrégations romaines. — 1. Saint-Office : Instruction aux évfiques des États-Unis de l’Amérique du Nord, 21 novembre 187.">, dans Collectanea S. Cong. de Propagande 1 i./<. Rome, 1893, n. 481, p. 204 ; Instruction aux évêques de Suisse, 21) mars 18t>(>, ibiil., n. 177, p. 197. — 2. Propagande :

Circulaire aux évêques d’Orient, 20 mars 1865, ibid., n. 476,

l>. i'. ni : aux évêques d’Angleterre, <> avril 18H7, ibid., a. 178, p. 199 ; Instruction du 2."> avril 1868, ibid., n. 479, p. 200 ; Circulaire aux évêques d’Irlande, 18 septembre 1819, ibid., n. 169, p. 192, aux archevêques d’Irlande (1841-1857), citée dans la circulaire du 7 août 1860, ibid ; n. 172, p. 193 ; Lettre au cardinal Taschereau, 14 mais 1895, A. S. S., t. xxmii. p. 381. ' ! S. Cong. du Concile, 12 janviei 1935, A. A. S., 1935, p. 145.

'"Itttrecolleclivedel'épiscopat français, 18 septembre 1908.

Cet article, étant st.ictement un comment ; ire du Code ne comporte pas de bibliographie spéciale. Il est le résumé de la seconde partie de notre livre La question scoluire et les principes théologiques. Aux études indiquées dans l’art. École, t. iv, col. 2091, on ajoutera le volume récent de S. Km. le cardinal Yenlier, Lfl question scalaire, Paris, 1934.

A. Michel.

    1. SCOLASTIQUE##


SCOLASTIQUE. La sco las tique n’est pas

qu’une simple méthode : c’est la philosophie même qu’on enseignait dans les écoles chrétiennes du Moyen Age. Dictionnaire pratique des connaissances religieuses, t. vi, eol. 251. Cette affirmation, exacte en ce qui concerne la philosophie d’une époque déterminée, est nécessairement trop exclusive des qu’il s’agit d’envisager la philosophie comme (incilla theologise, telle qu’elle s’est manifestée bien longtemps avant le Moyen ^ge. I esprit humain, en effet, ne s’est pas contenté de recevoir de l'Église les vérités révélées, il a voulu en pénétrer le sens et en fournir des exposés qui, s’ils ne dissipent pas l’obscurité essentielle au mystère, du moins en éliminent la contradiction. On doit donc dire que la scolastique est essentiellement une méthode de spéculation théologique et philosophique visant à la pénétration rationnelle et a la systématisation des vérités révélées, a l’aide des concepts philosophiques. C’est la /L/es quærens intellect um de saint Anselme, il oui il msei ail pas difficile de trouver des antécédents chez saint Augustin. Cf. É. < iilson, Introduction à l'étude de suint Augustin, Paris, 1929, p. 37.

Cette méthode de spéculation ne date pas du xiir

siècle. OH la trouve déjà a l'époque pat ris tique et elle se

prolonge après le Moyen ^ge dans les temps modernes, poui refleurir, avec plus de vigueur que jamais, aux xrx 1 el xv siècles. i. La scolastique à l'époque patri tique. II. L'époque médiévale (col. Il lit. les temps i lernes (col. 1715). IV. La tiéo

tique (col. 1725). Dans noire expose, de loule

évidence, il ne s’agil « pie de tracer les lignes d’un cadre très général, dont la généralité même nous in terdil de descendre dans les particularités.

I. La prescolastique uk l'époque patriotique.

— La méthode de pénétration rationnelle et de systématisation des vérités révélées est, avons-nous dit, aussi ancienne que la réflexion dans l'Église. Il faut l’envisager : 1° En Orient. 2° En Occident.

En Orient.

Les apologistes, particulièrement

saint Justin, saint Irénée, les Cappadoeiens et saint Cyrille d’Alexandrie ont donné des essais de pénétration rationnelle des vérités révélées à l’aide des concepts de la philosophie grecque, d’allure platonisante, vulgarisée à cette époque. Voir ici Platonisme des PERES, t. xii, col. 2302 sq.

Le Ilepi àp/côv d’Origène est le premier essai de systématisation des vérités révélées. Dans l’introduction, il distingue nettement les vérités elles-mêmes transmises par l’autorité de l'Église et la ratio asserlionis, la pénétration rationnelle qui est l'œuvre des théologiens. P. G., t. xi, col. 116 sq. Les catéchèses de Cyrille de Jérusalem constituent, elles aussi, une présentation systématique de la doctrine révélée. Il en est de même de la ©eîcov Soyo-dcTcov êmTOuj] de Théodoret, laquelle se trouve au 1. Y de la oclpsTi'/ôjç y.axoii.uOîaç è7n.TO(i.7), /'. G., t. i.xxxiii, col. 439 sq. Enfin les écrits del’Aréopagite, De hierarchia cœlesti, De ecclesiastica hierarrhia, De divinis nominibus. De myslica theologia, sont des fragments d’une dogmatique systématisée, à base de’philosophie néoplatonicien ne.

Toutefois, à tous ces essais manquait un élément caractéristique de la scolastique médiévale, l’utilisation systématique de la dialectique aristotélicienne. Sans doute, on peut relever quelques traces aristotéliciennes chez Clément d’Alexandrie, dans les écrivains de l'école d’Alexandrie et chez saint Basile, mais l’abus que Théodote le monarchien et les anoméens Aétius et Eunomius avaient fait de la dialectique aristotélicienne avait jeté le discrédit sur l'œuvre du Stagirite. Les tendances de l'école théologique d’Antioche avaient une certaine affinité d'élection avec l’aristotélisme. C’est ainsi que les opuscules longtemps attribués à saint Justin, QuBsstiones et responsiones ad orthodoxos, Qusssliones gentilium <nl christianos, et Confutatio dogmatum Aristotelis emploient la dialectique aristotélicienne de telle façon qu’on croirait lire un scolastique du xic siècle. Voir M. Grabmann, Geschichteder scholastischen Méthode, Fribourg-en-B., 1. 1, 1909. p. 94.

Les controverses christologiques exigeaient la précision des concepts de nature et de personne ; elles eurent pour effet de ramener les théologiens à Aristotc cpii avait au moins ébauché la dé fin il ion et les rapports de ces concepts. On constate ce fait dans les quatre opuscules pseudo-jusliniens déjà cités et qui sont œuvre du v siècle ; voir également Hypostase, t. vii, col. 385-393 et HYPOSTATIQUE ( Union), col. 462-478. Ibas, qui traduisit Théodore de Mopsucste en syriaque, traduisit aussi des écrits d’Aristote. Cf. A. Haumstark, Aristoteles bei den Syrern, t. i, p. 1 lo sep Philopon dans le IIsdî év<.')o-£<oç établit le trithéisme trinitaire et le monophv sisme christologique en se servant des concepts aristotéliciens de nature et d’individuation. Sur le AiaiTTjTÎjç r, rcepl ivc&oecùç, voir Ici t. viii, col. 835, où l’on trouvera d’autres indications utiles et le résumé de l’enseignement théologique de Philopon, col. 838. l’hiloxène de MabbOUg donne un traite complet de dogmatique spéculative dans son Tractatus de Trinitate et incarnatione, publié dans Corp. script, christ. orient., Script, syri, I h série. I. xxv n. Au point de vue christologique, il convient de rappeler également le /v um, ex Trinitate incarnato et passo, dans la lliblioIheca orientalis d’Assémani, l. ii, p. 27 sq., el différents ouvrages de polémiques antinestorlenne et antieuty chienne ; voir ici t.xii, col. 1 5 1 7 1519. Dans le De

Trinitate et incarnatione, on lit cette phrase qui traduit