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THÉOLOGIE

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dans Zeitsch. f. kathol. Theol., 1936, p. 241-244 ; J. Tennis, Dogmaiische Phqsik » in der Lelire vom Allarsakrament ? dans Stimmen der Zeit, juillet 1937, p. 220 sq. ; Fr. Unterkircher, Zu einigen Problemen der Eucliaristielehre, Inspruck, 1938. Le philosophe et apologiste catholique K. Isenkrahe († 1921) a donné le titre de Experimentelle Théologie à un ouvrage publié en 1919, oii il cherche, en usant des ressources des sciences exactes, à fournir des preuves mathématiques et scientifiques de l’existence de Dieu et à traiter des faits préternaturels.

Bibliographie générale. — La bibliographie, arrêtée en mars 1939, a été indiquée à mesure, selon les époques et les sujets. On se contente donc ici de quelques indications, par mode de rappel ou de complément. D’autre part, les histoires générales de la théologie, rares d’ailleurs, ne se placent guère au point de vue méthodologique. Hurter, Somencliitor literarius, est une histoire presque purement littéraire. Il y a à prendre dans les très érudits travaux de K. Wcmer, Geschichte der apologetischen und polemlschen Literatur der christlichen Théologie, 5 vol., Schaflouse, 18611867 ; Thomas von Aquin, 3 vol., Ratisbonne, 1838 ; Die Scholaslik des spdleren Mitlelalters, 5 vol., Vienne, 18811887 ; Franz Suarez und die Scholaslik der Irtzten Jahrhunderte, Ratisbonne, 1861 ; Geschiciile der katholischen Théologie Deutschlan<ls seit dem Trienler Conzil, Munich, 1866. De même dans J. Kleutgen, Die Théologie der Vorzeit, t. iv, 2’éd., Munster, 1873, qui contient, plus encore qu’une histoire, une défense et illustration de la scolastique ; de même encore dans l’esquisse historique que donne Scheeben à la fin du t. i de sa Dogmatique. M. Grabmann, Geschichte der katholischen Théologie seil dem Ausgang der Vàlerzeit, Fribourg-en-B. , 1933, n’est guère qu’une nomenclature, dont les classements et les appréciations procèdent souvent de Scheeben ; mais la Geschiciile der scholastichen Méthode du même auteur, 2 vol., 1913, est une mine précieuse pour l’histoire de la notion et de la méthode de la théologie. — Les articles de M. R. Draguet, Méthodes théologiques d’hier et d’aujourd’hui, dans lieuue cathol. des idées et des faits, 10 janvier, 7 février et 14 février 1936, bien que dépouillés de toute référence documentaire, présentent une vue d’ensemble fort suggestive des phases historiques de la méthode théologique, surtout dans son rapport au donné.

Sur les rapports de la raison et de la foi au Moyen Age, question qui déborde celle de la théologie et lui est en somme préalable : G. Brunhes, La foi chrétienne et la philosophie au temps de la Renaissance carolingienne, l’aris, 1903 ; Th. HeitZ, Essai historique sur les rapports de lu philosophie il de lu loi de Bérenger de Tours à suint Thomas d’Aquin, Paris, 1909 ; J.-M, Verweycn, Philosophie und Théologie un MUtelalter, Bonn, 191 1 ; E. Baudin, Les rupporls de la raison elde la fol, du Moyen Age à nos jours, dan - Revue des sciences relig., t. iii, 1923, p. 233-255, 328-357, 508-537 ; M. Grabmann, De quæstione l : trum oliquid possit esse si/nul creditum et seiium inler scholas augustinismi ei aristotelico-thomismt Me, m h : » ! agilata, dans Acla hebdom. augustinianee-tliamlsticm, lui iii, 1931, ». 110-137 ; W. Betzendôrfer, Glauben umt Wlssen bei dm grossen Denkern des Mitlelalters, Gotha, 1931 ; A.-.I. Macdonald, Authority and Reason in the rarlq MlddU Ages (Hulsean Lectures 1931-1932), Oxford. 1933.

Études sur la notion de théologie n’ayant pas figuré dans les bibliographies ou ayant été peu citées au cours de l’article :

  • N.-.J. Laforêt, Disserlalto historico-dogmatica de methodo

theologlm, Louvain, 1819 ;

  • H. Kilber, Principia theologica

(Theologia Wirceburgensis, t. 1), l’aris, 1852 ;

  • Bourfpiard,
  • LN’.nt.sur la méthode dans les sciences théologiques,

. 1860 ;

  • .1. Kleutgen, Die Théologie der’orzeil, 2’éd.,

Munster, 5 vol., 1867-1874, el un vol. de Beilagen : défense de li scolastique conl ro l termes, Gunlher et Herscber ; les t. i-iii représentent une sorte de-cou ; - de théologie, 1rs 1. iv et v une histoire de la théologie et un expose <| (. | a notion de théologie h « le so méthode ; Cl. Schrader, /v theologia generatim, Poitiers, IS7I ; C. von Schazler, Inlroducllo In 1. Theologiam dogmaticam, éd. Th. lisser, 1882 ; ’.. Kiini, Eragklopiidie und w der Théologie,

1892. I lopûdie der theologischen Wissenschaf l’ii. 1899 ; 1. B. Ha mg, Einjùhrung in dus Studium der 1911 ; leme ne, l>u. Ishraml der katholischen 1926 ; li. Martin, Principes de lu théologie tt lieux théologiqui thomi te, 1912, p. l’i’i

K. Zn-.< hé, 1 h. r ;.., dei boi ii, 1919 ;

li, Avuiamrnto alla studio délie scieme Uni’.() ; St. Szydol 1-1. Prolegomena m theologlm crain, Léopol, 2 vol., 1920 sq. ; Einfùhrung in dus Studium

der katholischen Théologie, hrsg. von der Munchener theolog. Fakultât, 1921 ; M. d’Herbigny, La théologie du révélé, 1921 ; G. Rabeau, Introduction à l’élude de la théologie, Paris, 1926 ; J. Engert, Sludien zur theologischen Erkennlnislehre, Ratisbonne, 1926 ; B. Baur, Um Wesen und Weisen der Théologie, dans Benediktin. Monatschri/t, t. ix, 1927, p. 187-189 ; J.-Chr. Gspann, Einjùhrung in die katholische Dogmatik, Ratisbonne, 1928 ; A. -M. Pirotta, De mcihodologia théologie ? scholaslicæ, dans Ephem. theol. Lovan., t. vi, 1929, p. 405438 ; Humilis a Genua, De theologia : objecto scholastica disquisitio, dans Estudis Eranciscans, t. xli, 1929, p. 447-458 ; De sacræ theologiæ scienti/ica natura, ibid., t. XI.il, 1930, p. 165-180 ; Eslne sacra theologia speculativa an praclica ? ibid., t. xliii, 1931, p. 151-168 ; F. Brunstâd, Théologie als Problem, Rostok, 1930 ; F. Canetti, La propedeutica alla s. Teologia, Bologne, 1931 ; G. Sôhngen, Die katholische Théologie als Wissenschaft und Weisheit, dans Calholica, 1. 1, 1932, ]>. 49-69, 126-14.") ; A. Janssens, Inleiding lot de Théologie, Anvers, 1934 ; J. Bilz, Einjùhrung in die Théologie, Fribourg-en-B., 1935. — On ajoutera les articles Théologie dos différents dictionnaires : Kirchenle.xikon ; Realencyklopàdie f. protest. Theol. ; Dict. de théologie de Bergier, de Goschler ; Lexikon jùr Théologie und Kirche ; Die Religion in Geschiciile und Gegenwart (protestant, dans le t. v de la 2° éd., ce qui concerne la théologie catholique est rédigé, col. 1124-1128, par J. Koch), etc.

Les livres ou études les meilleurs sur l’objet et la méthode de la théologie restent, outre les grands classiques, de saint Thomas à Scheeben : C. von Schazler, Introductio in sacrant theologiam ; A. Gardeil, Le donné révélé et la théologie, Paris, 1910 ; M.-D. Chenu, Position de la théologie, dans Revue des sciences philos, et Ihéol., t. xxiv, 1935, p. 232-257 ; R. Gagnebet, La nature de la théologie spéculative, dans Revue thomiste, 1938, p. 1-39 et 213-255 ; P. Wyser, Théologie als Wissenschaft, Salzbourg et Leipzig, 1938.

M.-J. CONGAR.


THÉOLOGIE DITE DE CHALONS, œuvre du séculier Louis Habert, voir t. vi, col. 20132016, un des manuels les plus considérables que le commencement du xviiie siècle vit surgir, mais que ses tendances jansénistes firent beaucoup discuter. Il fut supplanté par Tournely.

A. Degert, Histoire des séminaires français jusqu’à la Révolution, l’aris, 1912, t. 11, p. 213-250.


THÉOLOGIE DITE DE CLERMONT, appellation d’origine sous laquelle fui bientôt et reste encore usuellement désigné un manuel qui tint une place impoit ante, pendant la seconde moitié du xixe siècle, dans l’enseignement des séminaires tant en France qu’à l’étranger.

Sous sa forme primitive, il est dû au sulpicien Arsène Vincent (1813-1809) — qui avait déjà publié un Tractalus de ocra reliyione, Paris, 1858, puis un Traclalus de veraEcclesia Christi, Paris, 1802 — et s’intitulait Compendium universte theologiæ, Lyon et Paris, 1807-1869, 6 vol. ln-12. Écrivant pro juiuoribus clcricis, l’auteur s’y préoccupe surtout de logique et de simplicité. Il avoue n’avoir pas craint de faire à ses devant lera des emprunts qui vont parfois Jusqu’à la transcription de verbo ad verbum, t. 1, p. vin ; mais il revendique le mérite de la nouveauté (ibid.. p. vi H) pour une notice relative aux opérations de Hourse et pour la création d’un Irait é spécial De beata Virgine.

Devenu la propriété du grand séminaire de Cler mont-Ferrand, ce premier Compendium allait être

isivement retouché par les professeurs tic la

maison, lue 2’édition en fui préparée (1875) par Auguste Thibaut (18 Ht 1895) pour le dogme, avec le

coin ours, pour la morale de Nicolas Déjardins (1806 1889). qui l’enrichit d’un Supplementum ad tractahu de habilibua, de pracceplis Decalogi ri de surmmento matrimonii. A partir de la.’S' (1882 1883), où l’ouvrage fut désormais Intitulé Theologia dogmalica et morallt, deux nouveaux collaborateurs prennent part à l’œuvre commune, le pu miet poui la têt le ! " mat Iqu second pour la partie morale, savoir les frères J