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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.1.djvu/36

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TARGNY (LOUIS DE ! — TARTARET (PIERRE 1


V. Grumel, Regestes des actes du patriarcat de Constantinople, fasc. 2, p. 12-22, n. 350-373.

R. Janin.

    1. TARGNY (Louis de)##


TARGNY (Louis de), ecclésiastique français († 1737). — Né à Noyon, il fit des études ecclésiastiques très sérieuses et acquit la réputation d’un savant théologien. Il fut très souvent consulté par les évêques opposés au jansénisme et rédigea de nombreux mémoires dont plusieurs furent publiés par des évêques, en particulier, par le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg. Il fut, avec Tournely, un des douze commissaires, nommés à la demande du syndic de Romigny, le 8 novembre 1729, pour examiner les moyens à prendre afin d’arriver à la paix par la soumission des opposants, après la mort du cardinal de Noailles, le 4 mai 1729. Targny mourut le 8 mai 1737.

Targny a publié un Mémoire sur l’état présent des réfugiés en Hollande, au sujet de la religion et un autre Mémoire sur les projets des jansénistes, en date du 19 janvier 1729. C’est contre ces deux Mémoires que Petitpied publia une lettre à un de ses amis : Lettre à l’auteur des Mémoires sur les projets des jansénistes, 1729. Lorsque Amelot fut envoyé à Rome, où il arriva le 9 février 1715, pour négocier la convocation d’un concile national au sujet de la bulle Unigenitus, l’abbé Targny alla lui aussi à Rome pour l’assister et il rédigea un Journal curieux, qui relate les événements du 15 janvier au 23 septembre 1715. Ce Journal forme le tome 555 des Archives des Affaires Étrangères, Correspondance politique. Targny rédigea, par ordre du clergé, les Acta cleri gallicani, t. vi et y ajouta des notes. C’est Targny qui composa probablement l’Instruction des quarante évêques pour l’acceptation de la nulle Unigenitus, après l’assemblée du clergé de 17141715. Sur tout ceci voir l’art. Unigenitus (Bulle).

La Bibliothèque nationale possède de nombreux manuscrits de Targny ; ce sont des copies, des notes, des remarques, qui, pour la plupart, se rapportent plus ou moins directement à la question janséniste et à la bulle Unigenitus. Ce sont : Mss fr. n. 7039-7042 : recueil de pièces sur le jansénisme ; le ms. 7041 renferme des explications sur la bulle Unigenitus ; ms. 7043 : Mémoire sur l’état présent de la religion et les projets des jansénistes (publié en partie) ; ms. 9591 : minutes de lettres écrites au cardinal de Fleury au sujet de V Explication littérale… des prières et des cérémonies de la sainte messe du P. Lebrun ; ms. 9594 : notes sur les Conciles du P. Hardouin, avec quelques lettres de celui-ci (1725) ; ms. 10 503 : notes sur l’appel au futur concile (1717) ; ms. 10504 : remarques sur un écril Intitulé : La paix de Clément IX, suivi d’un Mémoire du garde des sceaux, envoyé en 1725 à l’abbé de Targny : ms. 10 503 ; notes relatives aux jugements de la faculté de théologie de Paris aux xvii* et xviiie siècles, sur l’infaillibilité de l’Église, les droits du pouvoir temporel et la justice chrétienne (1663 I7.’il) : ms. 10 577 : pièces sur le jansénisme et divers mandements ri’évcques ; ms. 10 000, 10 601 et 10 003 : recueil de pièces relatives à la bulle Unigenitus (1720-1725) : ms. 10 005 ; remarques sur la lettre pastorale du cardinal tic Noailles du 31 octobre 1727 ;

m, ioooo. io oos io on : pièces relatives à la bulle Unigenitus ; ms. 10 830 : recueil de pièces sur l’autorité de l’Église ; 10 031 : mémoires et notes relatives m confesseur du roi : ms. 13 920 : recueil de pièces sur lratoire) à un de ses amis, en réponse aux

libelle’; qui ont puni contre le nouveau bréviaire de Paris (revu par l’abbé de Targny), Paris, ln-4°, 1736 et 1737.

i’lier, Biographie universelle, t. viii, p, 8t ; Glaire, Dictionnalre -ir* sciences rrrl., t. ii, p. 2231 ; Barrai, Dictionnaire historique et critique, t. iv, p, 104-405 ; Feret, La faculté

de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, t. vi, p. 75, 96-97 et t. vii, p. 242.

J. Carreyre.

    1. TARQUINI Camille##


TARQUINI Camille, jésuite italien et cardinal (1810-1874). — Né à Marta, diocèse de Montefiascone, il fut reçu dans la Compagnie en 1837, et enseigna pendant de longues années le droit canonique au Collège romain. Pour récompenser ses services, Pie IX l’éleva au cardinalat en décembre 1873, mais, moins de deux mois plus tard, le nouveau cardinal mourait, 15 février 1874. En marge de ses occupations professionnelles le P. Tarquini s’était vivement intéressé à l’archéologie. Un certain nombre de dissertations furent même consacrées par lui à l’étude de la civilisation et de la langue étrusque. Mais son œuvre principale est sans contredit le traité de droit ecclésiastique public qu’il fit paraître à Rome en 1862, Juris ecclesiastici publici instilutiones. Accueillies avec faveur et vite devenues classiques, ces Instilutiones parvenaient en 1892 à leur 14e édition. Dès la 8e édition, le P. Angelini y avait joint, par manière de supplément, une traduction latine de la dissertation sur le Placet royal, publiée en 1851 dans les Annali délia scienza religiosa. D’autre part, une traduction française donnée en 1868 par l’abbé Onclair, sous le titre Les principes du Droit public de l’Église, atteignait en 1891 sa 4e édition. Si depuis lors l’ouvrage a perdu de sa notoriété, distancé et quelque peu mis dans l’ombre par de nouvelles publications, il n’en reste pas moins représentatif rie l’enseignement romain du droit ecclésiastique public sous le pontificat de Pie IX.

La question des droits de l’Eglise par rapport à la société civile ou politique y occupe, on le pense bien, une place centrale. Elle est traitée avec beaucoup de fermeté, en déduction de cette thèse que la fin propre de l’Église est la plus éminente de toutes les fins que peut poursuivre une société parfaite. Or, à la hiérarchie des fins correspond de droit la subordination ries pouvoirs. Notons que l’auteur a surtout en vue d’exclure les prétentions régaliennes, et que l’État auquel il songe est l’État chrétien homogène (catholique ou hétérodoxe), non l’État divisé de croyances. Bien que l’ouvrage ait précédé de peu l’article où la Civillà callolica devait répondre au discours de Matines par la distinction de la thèse et de l’hypothèse, voir l’art. Libéralisme, t. ix. col. 584 sq., il n’y est pas fait appel à cette distinction. Tarquini est d’une autre trempe.

Sommcrvogel, Dibl. de la Camp, de Jésus, t. vii, col. 18781881 ; A. Angelini, Notice biographique, en tête des Instilutiones a partir de la 8° éd., 1882.

J. DE BlIC.

    1. TARTARET Pierre##


TARTARET Pierre, philosophe et théologien scotisle du x si ;  : le. 1 raii( us ri angine, d iluriii à l’université de Paris, dont il fut recteur eu 1 190. Il était de la famille franciscaine, mais seulement, parait-Il, comme membre du tiers-ordre séculier. Son œuvre théologique principale est un commentaire sur les Sentences, ad menlem Dortoris sublilis Sroli : le 1. IV publié à Paris. 1520. Venise, 1580 ; les quatre livres, à Venise, 1583, 2 vol. ln-fol., réédit. Naples, 1607 ; il a donné aussi un commentaire sur les Quodiibelti île Scut. Paris. 1519, in fol., réédit. Venise, 1580 el 1583 ;

et avec les commentaires sur les Sentences, ibid.. 1’» ( 17.

Mais Tartaret est surtout un logicien et un philosophe : Expositio in libros logiese Porphyrit et Arislotelis ad mentent Docioris subiilis, neenon expositio in totam philosophiam naturalem et metaphysicam Aristotelis

usque ad VI. Iibrurn iu.rla menlem Doctoris sublilis.

Venise, 1503 ; Paris, 1509 ; ouvrage complété en 1513,

ibid.. par une Expositio in scr prions Arislotelis libms Moraliuni. el publié aussi sous cette forme à Venise

la même année, souvent réimprimé. In libros totius logtem Arislotelis, Paris, 1494, (520, etc. In $um-