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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.2.djvu/582

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VERMEERSCH — VERMIGLI (PIERRE MARTYR)


1908. Le Belge et la personne civile, dans Mouvement sociologique international, organe de la Société belge de sociologie, t. ix, p. 127-215. — 1908. La personnalité morale et son avenir prochain en Belgique, dans Bévue catholique de droit, t. xi, p. 1-29. — 1910. Le problème de la natalité en Belgique (Science ei foi n° 12), Bruxelles. — 1929. Soziale Krisen und Reformentheorien, dans Theologisch-praktische Quarlalschrilt, t. lxxxii, p. 687-724 (trad. franc, dans Dossiers d’Action populaire, 10-25, p. 39 sq., Paris, 1930). — 1931. Litterie encyelicie « Quadragesimo anno adjectis notis marginalibus et commentariis, Rome.

4° Œuvres spirituelles. — 1. Livres. — 1899. La consécration au Sacré-Cœur de Jésus, moyen de perfection proposé aux prêtres, aux religieux et aux personnes de piété. Vingt-sept méditations sur les offices du Sacré-Cœur, exercices et prières avec l’Encyclique de S. S. Léon XIII, Tournai ; 2e éd. 1899 ; trad. néerl. — 1902. U m’a aimé. Méditations pour le mois du Sacré-Cœur et prières choisies, Tournai, 2e éd., 1905 ; trad. néerl. — 1903. La grande Promesse du Sacré-Cœur, autorité, signification, usage, Lierre-Paris ; trad. angl., ital., néerl. — 1905. Méditations sur la sainte Vierge à l’usage du clergé et des fidèles, 2 vol., Bruges ; 4° éd., 1930 ; trad. néerl., angl., ital., espagn., allem. — 1906. Pratique et doctrine de la dévotion au Sacré-Cœur à l’usage du clergé et des fidèles. Tournai, trad. néerl., angl., ital., allem., polon. — 1906. Les litanies du Sacré-Cœur de Jésus. Notes et commentaires. {Petite bibliolh. chrétienne, févr.-mars 1906), Bruxelles ; trad. allem. — 1906. Le temps de la Pentecôte. Méditations, messes, offices, prières, Encyclique de Léon XIII, Bruges, 3e éd., 1930. — 1914. Miles Christi Jesu. Le sommaire des Constitutions médité, Turnhout ; 2e éd., 1923 ; trad. ital. — 1918. La prière du prêtre. Simples conseils, Louvain ; trad. ital. et néerl. — 1919. Livre de prière national, Turnhout ; trad. néerl.

IL Travaux a consulter. — J. Creusen, S. J., In Memoriam, dans Nouv. rev. théol., 1936, p. 817-838 ; du même, Le B. P. A. Vermeersch S. J., collection du centenaire du Collège Saint-Servais, n° 2, Liège, 1938 ; du même, Le vœu d’abnégation du B. P. A. Vermeersch, dans Gregorianum, 1940, p. 607-627 ; du même, Le Père A. Vermeersch, S. J., l’homme et l’œuvre, dans Muséum l.essianum, sect. ascét et myst., n. 45, 1947 ; D. G. Ceriani, P. Arturo Vermeersch, teologo moralista, dans la Scuola cattolica, aoOt 1936, p. 402, sq. Elenco degli scrilti de ! P. A. Vermeersch, p. 371-403, du t. n des Miscellanea Vermeersch, Rome, 1936, dans Analecla gregoriana, t. IX et x ; A. Vermeersch, Pour la science, dans Nouv. rev. théol., 1907, p. 5-11 ; du même. Soixante ans de théologie morale, Ibid., p. 863-884 ; Article’ermeersch, dans The Catholic Encyclopedia and ils Makcrs, New-York, 1917, p. 178 (avec un portrait) ; Mgr.Jules De Bccker, In Memoriam, dans Ephem. theol. Lovan., t. xiii, 1936, p. 649-652 ; A. Zivkovic, Arthurus Vermeersch, S. J., dans Bogoslovska Smolra, Zagreb, t. xxiv, 1936, p. 411-413. J. DE Ghellinck et (1. Gilleman.


VERMIGLI Pierre. — Plus connu sous le nom de Pierre Martyr, l’un des personnages marquants de la Réforme protestante. I. Vie. II. Doctrine.

I. Vie.

Pierre Vermigli naquit à Florence, le 8 septembre 1500. Son surnom de Pierre Martyr lui vient de ce que ses parents l’avalent fait baptiser sous le nom de Pierre de Vérone, martyr en 1252. Il eut une enfance pieuse et entra, à l’âge de seize ans, chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin, à I-’iesole. Ses supérieurs l’envoyèrent, en 1519, à Padoue, pour y suivre les cours de l’université. Il y conquit le gracie de docteur en théologie et y poursuivi ! l’étude du grec et de l’hébreu. Dès 1526, il commençait à se faire connaître comme prédicateur. C’était l’époque où l’Église retentissait du tumulte révolutionnaire déchaîné par Luther en Allemagne et Zwingli en Suisse. Un mouvement réformiste s’était produit, des avant la rébellion de Luther, au sein de l’Église catholique : en Espagne, avec le grand Ximénès ; en France avec Paulin. Standnnck et un

peu plus tard, Lefèvre d’Étaples ; en Italie, avec

l’Oratoire du divin amour, la fondation des théatlns, celle des capucins qu’allai en 1 suivre de près les barnabites, les somasques. les insulines et les jésuites.

Pierre Martyr appartenait, lui aussi, à la phalange des apôtres de la réforme. Nommé abbé du grand couvent de Spolète, il s’efforça, de 1530 à 1533, de rétablir dans son monastère l’observance régulière. Il exerça d’autre part une bienfaisante influence dans la cité que déchiraient des querelles de familles. Sa renommée ne cessait de grandir. Il fut choisi, en

1533, pour devenir abbé du couvent de Saint-Pierread-Aram, à Naples. Le royaume de Naples était alors aux mains des Espagnols. Vermigli rencontra, dans cette ville, un humaniste très porté aux innovations étrangères, Juan Valdès. Autour de ce personnage se groupaient tous ceux qui, dans Naples, avaient le goût des études bibliques nouvelles, de la littérature patristique, des langues anciennes. Au premier rang de ceux-là se trouvait, à partir de 1536, un autre prédicateur de très grand renom et de zèle impétueux, le franciscain Bernardino Ochino, passé, en

1534, dans la branche des capucins. Voir son article, t. xi, col. 916. Ochino avait treize ans de plus que Vermigli. Il exerça, ainsi que Juan Valdès, une profonde influence sur lui. Dans le petit cercle formé autour d’eux, on lisait et commentait beaucoup les Écritures, mais on se délectait aussi dans les œuvres de Bucer et de Zwingli. Le problème de la réforme de l’Église était discuté avec passion. On concluait, semble-t-il, que, pour réformer, il ne faut pas d’abord s’exclure. Ainsi s’explique la conduite de Vermigli et d’Ochino, qui, tout en adhérant dès cette époque aux doctrines hétérodoxes, se bornaient à prêcher le renouvellement de la piété par une foi intense, par la pénitence et la sainte communion. Leur langage, toujours ardent et pressant, restait dans une imprécision volontaire ou une abstention calculée en ce qui concernait les controverses de leur temps. Même le dogme de la justification par la foi seule était en effet susceptible d’une interprétation catholique. Ochino, en dépit de ses idées déjà suspectes, n’en fut pas moins élu vicaire général de son ordre, en 1539. Vermigli était son émule en zèle et en réputation. Pourtant, du couvent fondé par les théatins et dirigé par saint Gaétan de Tienne, partaient des observations qui n’étaient que trop justifiées. À la suite d’un sermon de Vermigli, sur le passage I Cor., iii, 13, où il est question de l’épreuve du feu. de vives protestations s’élevèrent contre le prédicateur qui avait combattu avec force l’opinion qui voit dans ce passage une preuve de l’existence du purgatoire. Vermigli reçut l’ordre de ne plus prêcher. Mais il trouva aide et protection auprès des cardinaux réformistes de Rome, Contarini, Bembo, Reginald Pôle, Gonzaguc. La défense fut levée. Il dut cependant quitter Naples, après la mort de Valdès (1541), non pas du reste en disgrâce, mais bien parce qu’il avait été élu comme visiteur-général de son ordre, avec résidence a I. laques, en Toscane. Il y poursuivit ses prédications avec un succès grandissant, s’entoura de professeurs instruits pour la formation de ses novices, mais garda, en les accentuant de plus en plus, ses convictions favorables à l’hérésie. De leur côté, les réformistes catholiques ne perdaient pas de vue les prédicateurs suspects. Pierre Martyr et Bernardino Ochino furent cités à comparaître, au cours de 1542, devanl le tribunal de l’Inquisition. Ils jugèrent plus prudent de prendre le large et passèrent en Suisse, chacun de son côté. Pierre Martyr, accompagné de plusieurs disciples, dont le plus Adèle était.Iules

Santerenzlano, se réfugia d’abord à Zurich (octobre 1542), puis à Strasbourg, où on lui offrait une

chaire professorale sur l’Ancien Testament, Il v resta Cinq ans, très goûté el considéré comme un émule de Bucer. Ce fut là qu’il épousa une ancienne religieuse, originaire de MetI. Catherine Dampmartin.