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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.2.djvu/928

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VOLONTE HUMAINE

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En plus de Monothélisme, col. 2321-2322, voir Théandrique (Opération), t. xv, col. 205, mais surtout 208-212 ; Jésus-Christ, col. 1309.

2. Solution des difficultés. — Les textes de Marc, xiv, 36 et de Luc, xxii, 42, t. viii, col. 1310-1312.

II. Perfections de la volonté humaine.

Sainteté.

De la sainteté substantielle et accidentelle du Christ, t. viii, col. 1274-1289, cf. col. 1158, dérive, dans sa volonté humaine, l’impeccance, col. 1289-1290, bien plus, l’impeccabilité, col. 12901293, lesquelles libèrent la volonté humaine de Jésus de toute blessure de la concupiscence, col. 12931295. Voir aussi Impeccabilité, t. vii, col. 1278-1280.

Liberté.

1. Sainteté et impeccabilité ne suppriment pas dans la volonté du Christ la liberté, t. viii, col. 1295 sq. —
2. Toutefois — et c’est une perfection — le Christ ne jouissait pas de la liberté de faire le mal, par conséquent il n’était pas libre de désobéir à un précepte formel de Dieu : conciliation de la liberté du Christ avec le précepte de mourir imposé par Dieu, ibid., col. 1297-1308. — 3. Le mérite du Christ, col. 1325-1327.

Puissance.
1. Puissance propre, ibid., col. 13131314. —
2. Puissance instrumentale, col. 1314-1315. —
3. Objet de cette puissance : monde extérieur, miracles, grâce pour l’ensemble des hommes, col. 13151323.

III. Rôle de la volonté humaine du Christ dans l’économie de la rédemption.

Principes généraux.

Les défauts nécessaires à une rédemption par la souffrance et la mort sur la croix, t. viii, col. 1328. Cf. La sensibilité du Christ, ibid., col. 11551156.

La volonté du Christ et sa possibilité.

1. Le Christ a pris volontairement les défauts de la possibilité, col. 1328 ; cf. col. 1316, pouvoir de Jésus sur son propre corps. —
2. Il a librement voulu souffrir, col. 1332, encore que cette souffrance soit naturelle en un corps passible. —
3. Il a voulu subir en son âme les passions naturelles d’ordre sensible, col. 1329, en quoi il n’y a aucune contradiction avec les exigences de la vision béatifique, col. 1330-1332. Cf. Hi’demption, t. xiii, col. 1967-1975.

IV. Conclusion.

La volonté du Christ intervenant dans tous ses rapports soit avec le Père, soit avec l’humanité rachetée, on devra en étudier l’exercice dans : 1° la sujétion du Christ comme homme à son Père, col. 1332-1333 ; voir son humilité, col. 1139, son obéissance, col. 1159-1160 ; 2° la prière du Christ, col. 1333-1335 ; 3° le sacerdoce du Christ, col. 1335 ; 4° la médiation du Christ, col. 1341-1317, se continuant dans le corps mystique dont il est le chef, col. 1350, et dans l’humanité dont il est le roi, col. 1355.

A. Michel.


IV. APPENDICE : LA VOLONTÉ HUMAINE.
I. Notions générales.
II. Références.

I. Notions générales.

Existence.

Que l’homme soit doué d’une volonté et d’une volonté libre, ce sont là des vérités relevant de l’enseignement catholique à plusieurs titres. Tout d’abord on pourrait faire appel aux décisions concernant la volonté humaine et la liberté du Christ, à la fois Dieu et homme, voir ci-dessus : Volonté en.Jésus-Christ. De [tins, l’homme étant une créature composée de corps et d’ftme, XV* conc’le Tolède. Dcnz.-Mannw., n. 29."> ; |Y’concile du Latran, n. 128 ; conc du Vatl eau. n. 1783. son âme est rationnelle et Intellectuelle (spirituelle), conc. de Chalcédoine, n. 148 ; II’conc. de Constantin ople, can. i, n. 216 ; conc. du Latran de 649, can. 2. n. 2°>."> ; HT conc. « le Constantinople, n. 290 ; IV’( « nie. de (Constantinople. n. 338 ; Symbole de foi de Léon IX, n. 311 ; Décrétale d’Alexandre III, n. 393 ; Profession de foi imposée aux VBUdoil par Innocent III, n. 422 ; IVe conc. du Latran, n. 429 ; conc. de Vienne contre Olieu, n. 480 ; Ve conc. du Latran, n. 738. Toutes ces déclarations furent faites pour sauvegarder en Jésus-Christ la vérité de l’incarnation. Mais s’emparant de ces données relevant de la foi, la philosophie en tire cette conclusion que l’âme intellectuelle et raisonnable doit être douée de volonté et de liberté, la volonté libre étant dans la créature spirituelle la conséquence nécessaire de l’intelligence. Enfin, l’affirmation d’une volonté humaine est incluse dans les définitions ou déclarations concernant la liberté et la responsabilité de l’homme, malgré l’influence du péché originel ou encore sous l’impulsion de la grâce efficace. Voir ici Liberté, t. ix, col. 768 sq. ; Grâce, t. vi, col. 1662 sq.

Nature.

Il importe donc, au point de vue catholique, de sauvegarder, dans la volonté humaine, la nature spirituelle, sans laquelle il ne saurait être question de liberté et de responsabilité. Cette préoccupation s’impose d’autant plus au théologien catholique que la psychologie moderne et contemporaine s’est efforcée de ramener la volonté à une forme supérieure du désir (Condillac) ou des tendances affectives (Wundt, Rignano), ou à un résultat final de tout un complexe de réactions de l’organisme physiologique (Ribot, Bain, Spencer) ou même à une simple obéissance passive aux influences des impératifs collectifs (D r Blondel). On consultera sur ces divers systèmes les manuels de psychologie. Ni le désir, ni la tendance affective, ni les réactions de l’organisme, ni l’influence de la société, qui peuvent préparer, mais ne constituent pas l’acte volontaire, ne sauraient expliquer la volonté elle-même. Il n’est pas même exact de prétendre, comme Spinoza l’a fait, que, dans l’ordre spirituel, la volonté n’est que la force propre aux idées : le rôle qu’elle peut remplir dans l’affirmation de nos jugements, voir Croyance, t. iii, col. 2377 sq., et Volontarisme, col. 3321, loin de justifier son identification avec l’intelligence, l’en différencient au contraire expressément.

La volonté est une faculté sui generis, capable de se déterminer, par un choix libre, entre plusieurs décisions contradictoires ou contraires ou simplement divergentes. Elle renferme un facteur spécifiquement psychologique et spirituel, où la personnalité humaine s’affirme nettement. Les auteurs auxquels il a été fait allusion sont loin de nier ce facteur, mais ils tentent de l’expliquer sans tenir suffisamment compte du caractère spirituel et libre de la volonté humaine.

II. Références.

Ces références concernent les études parues dans le Dictionnaire sur la volonté humaine considérée : 1° en elle-même ; 2° dans ses rapports avec Dieu.

En elle-même.


1. Son pouvoir d’élection, quant aux moyens : voir Élection (Acte humain), t. iv, col. 2244. —
2. Sa liberté dans l’exercice de ce pouvoir : Liberté, t. ix, col. 655-669. — 3. Sa liberté et la responsabilité morale, ibid., col. 681-684 ; Péché, t.xii, col. 201-205 ; Acte humain, t. i, col. 342-345. Voir aussi : Moralité de l’acte humain, t. x, col. 2459 sq. ; Volontaire, t. xv, col. 3300-3309 ; Jansénisme, t. viii, col. 361 sq. ; 117 sq.

Dans ses rapports avec Dieu.

Il s’agit de la conciliatlon des déterminations libres de la volonté humaine avec : 1. La prescience divine : LIBERTÉ, col. 669 672 ; Providence, L xiii, col. 990-992 ; 1015-1016 ; Molinisme, t. x. col. 2116-2122 ; Science de Du i. t. xiv, col. Kioi sq. ; surtout à partir de 1607. — 2. Lu volonté divine : LIBERTÉ, col. 672 07 1 ; PROVI-DENCE, COl. 1010 1011 ; 1016-1017 ; MoLINISMB, col. 2120 ; Scu s’i m l » n o, loc. rit. 3. I.a prédestina lion : i.iF-.p un’, col. 674-678 ; Molinisme, col. 21222132 ; Prédestination (partie Bcolastlque), i. xii.