Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1537
1533
CANISIUS - CANO


avoir parlé i<’l’action du Bienheureui en Bavière, en Autriche et en Bohême, l’auteur de l’article Cani d.ms la Realencyklopûdie fur proteitantùche Théologie und Kirche, conclut : i Non seulement ila imposé à la marche en avant du protestantisme un arrêt définitif, mais il a en partie préparé, en partie achevé le plein triomphe du catholicisme en ces contrées. « De son côté, I’. Drews ne se contente pas de proclamer « que jamais l’Église catholique a a eu de champion plus infatigable ; il ajoute plus loin : « On « luit reconnaître que <lu point de vue romain, il mérite le nom d’apôtre de l’Allemagne, i Op. < it-, p. 80, 103.

Et tel est bien le glorieux titre dont la reconnaissance des catholiques a honoré le zèle apostolique de Canisius ; tilre qui domine parmi tant d’éloges, rapportés dans les Actes de sa béatification, loc cit. Titre officiellement consacré par l’Église dans les leçons de sa fête, et solennellement rappelé par Léon XI 11, dans l’encyclique du troisième centenaire : huminem sanctissimum, alterum post Bonifacium Germanise aposlolum.

Le caractère et le rôle de Pierre Canisius ont été appréciés dans la plupart des biographies citées précédemment ; il suffira d’ajouter quelques études d’ensemble ou articles de circonstance. A. Werler, Leben ausgezeichnete Katholiken, in-8°, Schaffhouse, 1852, t. h ; II B. Pietro Canisioe i tetnpi moderni, dans la Civiltn cattolica, 1864, 5- série, t. xii, p. 385 sq. ; card. 0. Rauscher, Der selirje Petrus Canisius, lettre pastorale, Vienne, 1865 ; V. Alet, S. J., Le B. Canisius et son œuvre, trois articles dans les Études religieuses, 3’série, Paris, 1805, t. VI, puis brochure déjà citée ; O. Baumgartner, S. J., art. Canisius, dans Kirchenlexikon, 2’édit., Fribourg-en-Brisgau, 1883, t. ii, col. 1796 sq. ; C. Germanus (IL Grisar, S. J.), Reformatorenbilder. Historische Vortràge, in-8’, Fribourg-en-Brisgsu, 1883, p. 1Il sq. ; O. Braansberger, S. J., Zum dritten Centenarium des sel. Petrus Canisius, dans Stimmen ans Maria-Laach, Fribourg-en-Brisgau, 1897, t. Lit, p. 1 sq. ; Id., Der selige Petrus Canisius und die deutsche Welt-und Ordensgeistlichkeit seiner Zeit, dans Theologisch-praktische Quurtalschrift, Linz, 1897, p. 509 sq. ; E. Portalié, Le troisième centenaire du BCanisius, dans les Études religieuses, Paris, 1897, t. i.xxiii. p.759sq. Desdiscours, où l’apôtre de l’Allemagne etdeFribourgest envisagé sous des points de vue multiples, ont été imprimés dans le Cauisius-bote, journal des fêtes du troisième centenaire, publié à Fribourg et contenant dix numéros, du 17 août au 23 septembre 1897.

X. Le Bachelet.


CANIVETZKY Épiphane, théologien russe, recteur de l’académie de Kazan en 1808, et en 1815 évêque de Voronèje, mort en 1825. On a de lui un traité apologétique intitulé ; L’influence bienfaisante de la foi sur l’homme (O blagtovomom sliianii sv. viery na liudei), Saint-Pétersbourg, 1807.

Philarète, Aperçu sur la littérature ecclésiastique russe, Saint-Pétersbourg, 1884, p. 431.

A. Palmieri.


CANO Melchior. —
I. Biographie.
II. Écrits.
III. Doctrines.

I. Biographie.

Cano est né en 1509, à Tarancon, dans la province de Cuenca, en Espagne. Il recul au baptême le nom de François. Son père, Fernand Cano, juriste distingué, s’établit, l’année d’après, à l’asti ana, où le jeune François reçut sa première éducation. Il fut envoyé de bonne heure pour ses études à l’université de Salamanque ; il y prit l’habit des frères prêcheurs, au mois d’août 1.">- : >. dans le couvent de Saint-Etienne, et Ml profession le 12 août de l’année suivante. Il continua ses études jusqu’en I.V27, OÙ il avait pour professeur de théologie, au COUVent de Salamanque, Diego de Astudlllo. Pendant les années scolaires 15271531, il fut disciple, a [université, de François de Victoria qui (levait occuper la première chaire de théologie

pendant vingt années (1526-1516). Le 3 octobre 1531, il e i admis au collège de Saint-Grégoire, à Valladolid, une école supérieure où les dominicains de Castille achevaient la formation scientifique de leurs meilleurs sujets. Il trouva Louis de Grenade comme condisciple,

et Barthélémy de Carranzn parmi les pro r fut

lui-mi a livement promu aui fonctions de pro urde philosophie, de maître des étudiai tembre 1534), de second professeur de théolo r et nommé, cette même année, bachelier par le chapitre

rai tenu i Rome. Cest de ce séjour à Saint-Grégoire

de Valladolid que date, entre Carran/a et I prit

de contention, plus encore que de rivalité-, <jui devait troubler leur vie et entraîner à leur suite un grand nombre de leurs disciples et de leurs confrères. Ils devinrent l’un et l’autre, par la dissemblance de leur caractère et de leurs aspirations, comme deux chefs d’école, bien que les doctrines théologiques proprement dites fussent pour peu de chose dans leurs dissentiments. En 1542, Cano se rendit au chapitre général de Rome comme électeur de sa province, et y reçut le titre de maître en théologie. Il obtint cette même année la première chaire de théologie à l’université d’Alcala, dont il prit possession au mois de mars l’année suivante. François de Victoria étant mort le 17 août 15U5. Cano concourt pour l’obtention de sa chaire à l’université de Salamanque et en demeure le titulaire jusqu’en 1552. Au commencement de 1551. il est envoyé par l’empereur au concile de Trente et quitte Salamanque le 1) février en compagnie de Dominique Soto. L’année d’après, Charles-Qulnt le présente pour I’évêché des Canaries. Cano est préconisé le 21 août. Il semble avoir été passif dans cette nomination ; aussi se démet-il de son évéché des le 21 septembre. Nous le retrouvons en Espagne en 1553, donnant de nombreuses consultations dans les plus graves affaires de l’Église et de l’État Il revient cette même année à Saint-Grégoire de Valladolid comme recteur du collège, sans être chargé de cours. La part principale prise par Cano dans les démêlés entre la cour d’Espagne et Paul IV lui vaut l’inimitié du pape. Nommé prieur de Saint-Ètienne de Salamanque au commencement de 1557, le chapitre provincial de Placencia le place à la tête de la province. Ses adversaires font opposition à son élection. Elle est renouvelée le 29 mai 1559 au chapitre de Ségovie. malgré l’opposition de Carranza devenu archevêque de Tolède et primat d’Espagne. Paul IV casse l’élection. Celte même année, Cano refuse le poste de confesseur de Philippe II dont il possédait toute la confiance. Paul IV étant mort, le 18 août, Cano se rend à Rome et obtient du nouveau pape, Pie IV, la confirmation de son élection. De retour en Espagne, au printemps de 1500, il se rend à Tolède, où se trouvait la cour, et y meurt le 30 septembre de la même année, âgé de inoins de 52 ans.

II. Ecrits.

1° Relectio de sacramentis in génère habita in Academia Salmanlicensi anno 10’tl ;
2° Eelectio de pmnilentia habita in Academia Salmanlicensi anno 1548, édité avec l’écrit précédent. in-i Salamanque, 1550 ; le second seul, in-4°, Salamanque, 1555 ; les deux. in-8°. Alcala. I558 ; in-fol.. 1563 ; Milan, 1580. Ces deux rélections ont été souvent rééditée* avec l’ouvrage suivant ;
3° De locis theologicu ld>n duodecim, in-fol., Salamanque. 1563 ; in-tf » . Louvaln, 1564 ; Venise, 1507 ; Louvain. 1569 ; Cologne, 1574, 1585. Depuis l’édition de Cologne, 1605, les trois ouvrages précédents ont été publiés sous le titre d’Opéra. in-8. Taris. 1663 ; Cologne. 1678 ; Lyon, 1704. En 1711. Hyacinthe S O. P.. donna une édition à Padoue, in-4°, précédée d’un Prologus galeahu, où il défend Cano conta critiques. (. Y-t aec cette introduction qu’ont été donn es les nombreuses éditions parues pendant le xviiie siècle, au nombre d’une vin-laine environ, dont on trouvera la liste, d’ailleurs incomplète, dans | ballero, Madrid. 1871, p. 375 ; 4° Tratado de la Victoria de si nusnio. traducido del toscano, in-16, Valladolid. 1550 ; in-8°, Tolède, 1553 ; Madrid, 1767, 1780, Cest une réfection de l’ouvrage de Baptiste de Ci