» Du mi.ni isiècle, les Orientaux flniasent par
adopter généralement les deutérocanoniques de l’An Testament, tandis que les Occidentaux continuent à snl.ir l’influence de saint Jérôme et i émettre des doutes sur leur ci icité.
Dans 1 Église grecque, Zonaras, Annal., iii, 11-11. P. G., t. cxxxiv, col. 260 sq., reproduit l’histoire de Judith , i de Tobie. En commentant les canons, il concilie le kv canon des apôtres, le » ">< > canon de Laodicée, le caiiuii de Carthage et la lettre festale de saint Athanase. I. c, ., t. cxx.wii, col. 216, 1420 ; t. cxxxviii, col. 121, 564. Aristène B’en tient au canon des apôtres et ne commente pas les autres décrets. /’. (’.. t. cxxxvii, col. 2I6, 211, 1422 ; t. cxxxviii, col. 121. iJalsamon est du rnérne sentiment. Ibid., col. 1-21, 21."., 560. Cf. Mathieu Blastarès, Syntagma alphabeticum, H. ii, P. G., t. cxliv, col. 1140 sq. I.a conciliation des décrets officiels finit par introduire dans l’usage universel des Grecs tous les livres mentionnés par le concile de Carthage.
II 1 1 Occident, Us témoignages continuent à être partagés. Tandis que la majorité’est nettement favorable aux deutérocanoniques, un nombre, moindre sans doute, mais encore relativement considérable, reproduit les doutes anciens. Ainsi Rupert de Deutz, lu lii’n., I’. L., t. ci. xvii, col. 318, nie la canonicité de la Sagesse. Il ne commente ni Baruch ni les fragments de Daniel. Il dit que Judith et Tobie, étrangers au canon hébreu, Xicænse synodi auctoritale, ad instructionem venerunt sanctx Ecclesiæ. De div. of fiais, xii, 26, P. L., t. clxx. col. 332. Il recevait les Machabées, De Victoria verbi 1>< î, 1. X. c. vin. P. L., t. CLX1X, col. 1428, quoiqu’il maintint le chiffre de 24 livres de l’Ancien Testament. Ibid., col.’JtiT. Hugues de Saint-Victor, De Script, ci scriptoribus sacrts, G, /’. L.. t. clxxv, col. 15, ne reçoit que 22 livres ; les autres sont lus, mais ne sont pas au canon ; ils servent de commentaire à l’Ancien Testament, comme les écrits des Pères au Nouveau. (T. Erudit. didasc, iv, 2, 7’. L., t. ci. xxvi, col. 779 ; Dr sacramento fidei, i, G, ibid., col. 186. Rodolphe de Flavigny, /// Lev., xiv, 1, ISiblioth. maxima Patrum, Lon, 1667, t. vii. p. 177. fait écho à Junilius et distingue des livres d’autorité diverse. Pierre le Vénérable, Cont. petrobrusianos, P. L., t. ci. xx xix, col. 751, compte 22 livres authentiques ; six autres, sans être parvenus à la sublime dignité des précédents, ont mérité cependant, à cause de leur doctrine louable et nécessaire, d’être reçus par l’Église. Pour Pierre le Mangeur, Hist. scolast., P. L., . cxcviii, col. 1260, 1431, 1475, les deutérocanoniques sont apocryphes, parce qu’on n’en connaît pas les auteurs ; mais ils sont reçus par l’Église, parce qu’il n’y a pas de doute sur leur : rail. Jean de " ih hui v suit - mit Jer me Epis t., cxi. ni. ivl Henric. com. Campan., P. L., t. cxcix, col. 125, 129. Pierre de Celles, Liber de pani bits, 2, /’. L., I. CCII, col. 936, n’admet que 24 livres. .h. ni Beleth, Rationale div. offic., 59, /’. L., ibid., col. 66-67, n’en compte que 22 ; l’Église approuve les autres, selon lui. à cause de leur ressemblance avec les livres de Salomon. Hugues de Saint Cher n’accepte que h’canon juil et il appelle les deutérocanoniques i apocryphes » . Opéra, t. i. p. 178, 217, 218, 308, : 171 ; t. n. p. 2 ; t. III. p. 171 ; t. v. p. I i, ">. Saint Thomas. In Dion.
de div. nom., c. iv, lect. ix, dit que la s.i_e-.~ t - n’était
jias canonique au temps du pseudo-l lelivs. Il laisse in d vise la question de la canonicité. de l’Ecclésiastique. Sum. theol., 1’. q. i. xxxix. a. 8, ad 2o ™. Guillaume Ockam, Dial., III.tr. [, 6, prétend que l’Église, tout en lisant les deutérocanoniques, ne les rei <>it pas au nombre de ses Écritures canoniques. Jean Horne, cité par Hody, De Bibliorum textibus originalibus, col. 93, affirme que ces livres manquent d’autorité divine et ne sont pas n < n-, dans le canon. Nicolas de Lue suit le Canon
hébreu, Libelluscont.Judseos, ei dans plusi
Anglais, lu Mo
Opéra de ni Thomas, Parme, 1852, t. xxiii, p. 196,
n aduet que 22 on’J.Î l l’Ancien Testament.
Saint Antonio. Chron., -’-', . l Sum. titrai., III. xviii, 6, Vérone 1740, t. m. p. : n lime : les deutérocanoniques que pour la lectui non pour la confirmation des dogrm - I opi nions in s flottantes sur i
rés aux livres authentiques et aux livres apocryi Opéra, t. i, p. 26 ( J, etc. I Chartreux
m Ecrit., prol., Opéra, Montreuil, 1899, t. vin. p. 1. dit que ce livre n’est pas au canon, m Kcrilure canon quoiqu’il n’j ait pas de doute sur sa véracité. La pr de la Bibl I iroduit les jugements de
saint Jérôme. Le cardinal Cajétan. lu Eslher, Lyon, 1639, t. ii, p. 400, rejette les deutérocanoniques ; il sa range, d’ailleurs, à l’avis du même saint docteur.
Parallèlement à cette liste de doutes et d’incertitudes nous pouvons dresser une autre liste d’affirmations fermes et explicites en faveur de la canonicité de ces livres. Udalric, Contuetudines cluniacences, i, 1.7’. L., t. c.xi.ix, col. 613 ; I^anfranc, De corpore ri sanguine Domini, c. viii, P. L., t. cl. col. il’. » ; Gislebert, Disp. judsei cum christ., P. L., t. eux, col. 1026-1027 (en faveur de Baruclij ; S. Brunon d’Asti. Exposit. in t. /’. L., t. clxiv. col. 32’» ; anonyme du xile siècle, 7. ad Hugon., P. L., t. ccxin. col. 711 : <.i iv, 61, 7’. L., t. ci. xi. col. 276 ; Honorius d’Autan, Gemma animée, iv, Ils. /’. L., t. clxxii, c <ra nient., 100, ibid., col. 801 ; Pierre de Riga, /’. 1 col. 23 ; Gilles de Pari-. Ile numéro lit. utriusjue Test., ibid., co. 53 ; Pierre deBlois, De dnis. et script, sac. lib., P. L., t. ccvii, col. 1052 ; Albert hGrand, In lt. prol., Opéra, 1893, t. xviii. p. : ! Ô7 : S. Lonaventure, Breviloquium, 1, 2, Opéra, Quaraccbi, 1891, t. v, je 2U2-2U3 ; ht S, , ,, ., pral.. ibid., 18 « J3, t. VI, p.. Vincent de Béarnais. Spéculum doctrines, xvii. 33 ; it Holkot, Postilla super hb. Sa/a, i. Tous les manuscrits du m contiennent les deutérocanoniques. Malgré les doutes émis par quelques-uns d. docteurs, l’Église continuait à les lire. Aus~i aboutit-elle à les déclarer divins et canoniques au concile de Florence en liil et au concile de Treutj eu 1540. Voir col. lô’J3 sq.
II. Corr, i ; iung der Geschichte des jùdischen und
ehristlichen I. vers,
juidam historue canonis Y. T. illustrati, in-8 Brcslau, 1842 ; Vincenzl, Sessio quarta concilii Tridentini vindien : introductio m Scripturaa ât uterocanonicas Y. T.. 3 lt me, 1842-1844 ; M. Smart. Crilical history and défi Ci. T. ciii, , , it. in-12, Andover, lt*4ô : Édiml H. Welle, Bemerkungen nier die Enstehung tmsnt lichen Kanons, dans Theol. Tubinpue,
1855, p. j^Oâ ; A. DUlmann, Ueber die Bilduna der Sammltmg il.1. T.. dans Jahrbucher fur deutsche Théotogie, 1858, t. ni. p. 419-491 ; J. Fiirst, Der Kanon des A. T. nach ttrii Ueberlieferungen in Tatmud und Midrach, in-8o, B ; Bloch, Studien zur >~, imn, lung
der aUhebraischen Literatu
nihi veterima de librorum Y. ï tiiu strata, Leipzig, 1884 ; A. 1. isy, Histoire tiu, .
189 I ; (". WHdeb er, // B mon
./es O. Y.. 188’.), tr..|. ail. par Risch, 18~.’1 : trad. angl par Bacon. Londres, 1896 ; trad fr.mç., Lausanne. 1901 ; Ryle, The ec oftheO. /’. 1892 ; Magnier, Étude sur la canot t saintes
Écritures, in-12, P Mullan, 7o/ir canon of the O. T..
Dagajev, Historia canonis V. Fi c. Jnlius.
Diegrieschischen Danit husàtzeund ihi ung,
V.’'1 ; A. Dombrovskl, /.i doctriie : le canatx
de FA. T., dans la Rt - " Jugie.Htà
i/k fiitiun lie l’A. T. dans
DenneTeld, Der altest. Kanon der antischenischt n schule. :
IV. Canon du Nouveau Testament. —
L’histoire du canon du Nouveau Testament peut se dviser en trois périodes ; la première, de formation, ou de concentra-