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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/138

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CANON DES LIVRES SAINTS


p. Iss, 190, 194, 196, cite dei ir, 1 1

l’une d’elles comme provenanl de l Évangile, parole* qui oe Be trouvent pas d ngilea canoniques. Sont elles extraites d’Évangiles apocryphes ? Pas nécessairement, puisque les deux premières paraissent empruntées à l.i tradition orale, appelée autrefois Évangile. La troisième, il est vrai, se trouvait dans l’Évangile des Égyptiens, mais avec d’autres détails. Cf. Clément d’Alexandrie, m., iii, 6, P.’-'., t. viii, col. 1149. L’emprunt pas direct et les deux documents dépendent d’une tradition plutôt que d’un écrit plus ancien. Saint Ignace, Ad Smyrn., iii, 2, Funk, t. i, p. 276, cite une parole de Ji -h-, i|ui ne se 1 i i pas dans les Évangiles canonique-, Eusèbe, II. A’., iii, 3(>, P. C, t. xx, col. 292, avoue en ignorer la provenance. Saint Jérôme, De viris, 16, P. /.., I. xxiii, col. 033, y reconnaît une citation de l’Évangile îles Hébreux ; mais Origène la reproduit partiellement comme venant de la Prédication de Pierre. De princ, protr-m., 8, P. G., t. XI, col. 119. Saint Ignace ne l’a peut-être pas empruntée à une source écrite. En tout cas, on a remarqué que c’est la seule parole de Jésus qui soit mentionnée comme telle par cet écrivain avec indication de circonstances historiques, et on s’est demandé s’il n’agit pas ainsi parce qu’elle était peu connue et étrangère aux Evangiles canoniques. Certaines ressemblances de ces écrits, Ajml.. I, 16, 61 ; Dial. cwm. Tryph., il, P. G., t. vi, col. 353, 420, 421, 561, avec la Didachè.I, 2 ; vu ; XIV, Eunk, t. I, p. 2, 16-18, 32, ont fait penser qu’il connaissait cet ouvrage et qu’il regardait son contenu comme apostolique. Tandis que les hérétiques attribuaient à dessein aux apocrv plies une origine apostolique, alin délayer sur eux leurs erreurs, on ne peut affirmer avec une pleine certitude que les écrivains ortbodoxes qui les employaient les mettaient sur le même rang que les livres du Nouveau Testament. Du reste, ces écrits apocrypbes n’étaient pas reçus dans l’usage public et officiel des Églises. I » e leur emploi par quelques Pères on ne peut donc conclure que l’Église ne possédait pas alors une collection canonique du Nouveau Testament. Cette collection existait certainement quoiqu’elle n’eût pas partout la même étendue. D’ailleurs, les divergences ne concernaient que quelques écrits apostoliques et elles provenaient non pas de la confusion de ces écrits avec les apocrypbes, mais bien de leur dilfusion moins rapide dans certains milieux chrétiens. Partout donc on recevait alors les Evangiles et les Épitres de sain ! Paul ; les autres livres du Nouveau Testament étaient isolément connus déjà, sinon partout, du moins dans diverses Eglises, et certains apocryphes n’excitaient pas encore une défiance suffisante chez quelques écrivains ortbodoxes, ou même peut-être dans quelques communautés. Cf. llarnack, Das K. T. um das Jahr 200, Fribourgen-Brisgau, 1889 ; Dogmengeschiclite, t. i, p. 337-363 ; V. Pose, Etudes sur les Évangiles, 2e édit., Paris, 1902, p. 1-38.

3° De 110 ii 220. — - Durant cette période, le recueil du Nouveau Testament est, de l’aveu de tous, mis sur le même rang que celui de l’Ancien, les apôtres sont assimilés aux prophètes, s. Irénée, Cont. hesr., Il, 37, 2 ; 35, 4, P. G., t. vii, col. 803, Ml ; s. Hippolyte, De Christo et Antichristo, 58, /’. G., t. x, col. 777 ; Clément d’Alexandrie, CoA. ait Grsceos, i, P. G., t. vin. col. 57. On dresse pour la première fois des listes ou catalogues des livres îles apôtres ; mais ces catalogues lie sont pas identiques et ils montrent par leur contenu que des

écrits apostoliques, reçus officiellement dan- il, s Églises, ne le sont pas encore dans d’autres. Enfin, il s’élève des doutes au sujet de livres apostoliques, sur lesquels auparavant aucune hésitation ne s’était produite. Ainsi en es) il de l’Apocalypse. Voir t. i. col. 1464 1465 Caius, opposé à l’Apocalypse, oe comptait pas l’Épltre aux Hébreux au nombre îles Épitres de saint Paul, Eusèbe,

II. K., vi. 20, P. G., t. xx, col. 573. Saint Hippolyte, son adversaire, était -nr ce point du même avis que lui. Photius, Biblioth., 121. 232, /’. G., t. ciii, col. I 1103, 1106. Le canon de Mur.it. ri. qu’on a attril’Mus, ruais qui est plutôt d’Hippohte. voir col.) mentionne les quatre Évangiles, les : lires

de s. uni Paul, l’Épltre de.Inde, les Épitres de Jean et l’Apocalypse. Il ne parle i aux

Hébreux, ni de l’Épltre de saint Jacques, ni de c de saint Pierre (au moins de la seconde. il reçoit I I calypse, bien qu’il connaisse les doutes prodl sujet. Il exclut le Pasteur d Herrnas et il condamne les apocryphes hérétiques. Preuscben, Analecla, p. 1°J’.' (Le P..1. Cbapman, L’auteur du i

dans la Revue bénédictine, juillet 1904, p. émis l’hypothèse que ce fragment était une partie du I er livre des llypotyposes de Clément d’Alexandrie, traduite en latin par un disciple de (

ment nous ferait donc connaître, non pa> le senti de l’Église romaine sur le canon du Nouveau T mais celui de l’Église d’Alexandrie. La lettre d de Vienne et de Lyon aux Eglises d’Asie (177), Eu-II. E., v, 1 4 P. G., t. xx, col. 416 sq.. contient des emprunts ou des allusions au plus grand nombre livres du Nouveau Testament. Saint Irénée, Cont. Itxr., m, 11. P. G., t. vil, col. 885 sq., n’a reçu de la tradition que quatre Évangiles et il expose le symbolisme du nombre de cet Évangile tétramorphe, seul inspiré, non sans doute en vue de prouver la canonicité (i quatre récits, canonicité qui n’avait plus besoin de preuve, mais afin de mieux affirmer la foi de l’Eglise. Il recueille cependant les traditions orales qui concernent .lésus-Cbrist. et il rapporte quelques paroles du Seigneur qui ne sont pas dans les Évangiles canoniques, i, 20 ; il, 34 ; v. 33. col. 656, 836. 1213..Mais il méprise les livres apocrypbes et les traditions suspectes. Il emploie les Actes, œuvre de saint Luc. iii, 1 1. col. 913 ; les Epitres de saint Paul, sauf celle à Philénion qu’il n’a pas eu l’occasion de citer, la I" de saint Pierre, les deux premières de saint Jean et l’Apocalypse. Il connaissait l’Épltre aux Hébreux, mais pas comme de saint Paul. Photius. Biblioth., 232, P. G., t. ciii, col. 1 104. Il n’a pas fait usage des autres Épitres apostoliques. A. Camerlynck, Sai’. Irénée et le canon du N. T., Louvain, 1896. Pour Tertullien. « l’instrum. nt évangélique » n’est formé que des quatre Evangiles canoniques, possédés par l’Eglise depu : lique. Adv. Marcion., îv. 2 ; v, ." P. L., t. ii, col. ; ’j'^. 366 ; De prsescript., 38, col. 51-02. Cet écrivain admet les Actes, treize Épitres de saint Paul, la I" de saint Jean, celle de Jude et l’Apocalypse. H cite l’Épltre aux Hébreux comme étant de saint Barnabe mais il ne semble pas admettre sa canonicité. De pud ibid., col. 1021. Clément d’Alexandrie, S Iront., m P. G., t. viii, col. 1 193, affirme que l’Évangile des ! tiens n’est pas un des quatre qui ont été transmis la tradition. Il vénère les Actes écrits par saint I comme Ecriture divine. P.nl.. II, I. ibid., col. Stroni., v. 12. /’. G., t. ix. col. 124. Il cite même l’tpiire aux Hébreux avec les autres lettres de saint Paul. 1 usèbe, II. E., vi. 14, P. G. t. xx. col. 549. nous apprend que Chinent, dans ses Ui)>< typi ses qui sont perdues. avait brièvement expliqué les deux Testament*, même hs antilégomènes tels que l’Épltre de Jude et les autres Épitres catholiques, celle de Barnabe et l’Apocalypaa attribuée a saint Pierre. Clément cite aussi beaucoup d’écrits apocryphes. Voir col. 1587. Dausch, Der n tamentliclie Sclinftcunon uud Clemens von Adrien, Fribourg-en-Brisgau, 1894 ; Kutter, Clemens Alexandrinus und das.Y. 7’., Giessen, 1898 Saint Théophile d’Antioche se servait des quatre Évai des Epitres de saint Paul, même de celle aux Hébl des deux de saint Parie et de lvpocalvpse.