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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/140

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CANON DES LIVRES SAINTS

elle est citée comme Écriture avec le Pasti ur. ! > pi 11, I ; iii, I, ibid., col. 186, 380. Origène lienl écrits ponr Écritures divines ; mail il uil qu’ils sont contestés et i ! en parle comme n étanl pas reçus partout, lu Num., tit.mil. in. /’.’.'., t, Mi, col. 022 ; Tri Matth., t. iii,-il, /’. (-, t. xiii, < ; ol. 1240. Il cit.- quelques apocryphes, par exemple l’Évar ili di - Hébreux, /// Jer., homil. xv, i, ii’i’i-, col. 183, et les Actes de Paul, h> Joa., i., l-i. /’. <’-. i. mv, col. 600, mais avec restriction. A propos de la Doctrine de Pierre, il observe que cet écril ne rentre pas dans la catégorie des livres ecclésiastiques, émanant d’apôtres ou d’hommes inspirés. De princ., præf., 8, P. G., t. xi, cul. 119-120. Il distinguait trois sortes d’Écritures : les authentiques, les apocryphes et les mixtes, In Jim., t. un, 17, P. <-, t. xiv, col. 124-425. Les mixtes sont des livres inspirés dont le texte a été corrompu. Pour lui, les deutérocanoniques sont au nombre des Écritures authentiques. Cf. In Jesuni Nava, homil. vii, 1, P. G., t. xii, col. 857. A. Zollig, Die Inspiratianslehre des Origenes, Fribourgen-lirisgau, 1902, p. 88-90. Denys d’Alexandrie, disciple d’Origène, est d’accord avec son maître, sauf en deux points. Il accentue les doutes relatifs à l’authenticité des deux dernières Epitres de saint Jean, Eusébe, // E., vu, 25, P. G., t. xx, col. 697, 700, et il prétendait que l’Apocalypse était d’un autre auteur que le quatrième Évangile. Voir t. i, col. 1465. Saint Pamphile, Apol. pro Origene, 7, P. G., t. xvii, col. 596, cite l’Apocalypse sous le nom de saint Jean, ainsi que saint Méthode de Tyr, Conviv., i, 5 ; viii, 4, P. G., t. xviii, col. 45, 144. Les Constitutions apostoliques, H, 57, P. G., t. I, col. 728729, ne mentionnent ni les Epitres catholiques, ni l’Apocalypse, pas plus que la Doctrine d’Addaï. The Doctrine of AddaÂ, édit. Phillips, 1876. p. 46.

Eusèbe a recueilli avec soin tous les témoignages traditionnels concernant le Nouveau Testament et il a résumé le résultat de ses recherches dans un catalogue comprenant trois catégories de livres : les à>.oloyo^u.i-/’j.. qui étaient revus universellement, les àvTiXeyo(jivo ou controversés, mais qui étaient regardés comme authentiques par la plupart, enfin les vo’ja ou apocryphes. Quelques livres flottent entre l’une ou l’autre de ces trois catégories. Sont universellement reçus les quatre Évangiles, les Actes des apôtres, les Epitres de saint Paul, la I" de saint Pierre et. si l’on veut, l’Apocalypse. Les livres contestés, mais connus du plus grand nombre, sont les Epitres de saint Jacques et de saint Jude, la IIe de saint Pierre, la IIe et la III" de saint Jean. Les apocryphes sont de deux sortes : les uns, tels que les Actes de Paul, le Pasteur, l’Apocalypse de Pierre, l’Épitre de Barnabe, les ^côa/a ; des apôtres et, si l’on veut, l’Apocalypse de saint Jean, que quelques-uns rejettent, et encore l’Évangile des Hébreux, sont contestés ; les autres, tels que les Évangiles de Pierre, de Thomas, de.Matthias, etc., et les Actes d’André, de Jean et des autres apôtres, sont hérétiques et doivent être rejetés comme absurdes et impies. II. E., ni, 25, P. G., t. XX, col. 228. Il connaît aussi les doutes relatifs à l’Épitre aux Hébreux, rejetée par quelques-uns comme n’étant pas de saint Paul. II. /.’., III, 3, col. 217. Ailleurs, il place l’Épitre de saint Clément au nombre des écrits communément reçus. H. E., iii, 16, 38, col. 249, 293.

Les divergences qu’Eusèbe avait constatées dans les traditions et les usages des Églises, surtout de l’Orient, persévérèrent au cours du iv siècle. Saint Athanase, Epiât, fes/.. xxix, P. G., t. xxvi, col. 117b, comprend au canon du Nouveau Testament tons les livres protocanoniques et deutérocanoniques. Il ajoute que la Di dachè et le Pasteur ne sont pas canonisés, mais avec les

deutérocanoniques de l’Ancien Testament ont été destinés par les Pères à l’enseignement des catéchumènes. 11 ne mentionne aucun doute relativement aux deutéroca noniques du Nouveau Testament, et il est à noter que

aliment de saint Denys d’Alexandrie sur l’Api lypse n’a pas prévalu contre la tradition et la pratique de son Église, favorabb - à ce livre. Didyme d’Alexandrie, Com. cathol., P.’ « ., t. xxi,

col. 1771. sait que la II" Kpllre de saint I cryphe >t n’est pas au canon, bien qu’elle soit lui public. Il cite l’Apocalypse, De Trinit., m col. 8’10, ainsi que saint Cyrille d’Alexandrie, De adorat, in tpiritu et veritale, vi, /’. G., t. i.xviii, col. I L’Apocalypse, qui prévalait à Alexandrie, était n discutée en Orient. Le concile de Laodicée, M Concil., t. ii, col. 571, le 85e canon apostoliqui, P G, t. cxxxvii, col. 211, le canon grec des soixante h. Preuschen, Analecta, p. 159, celui de saint Grégoire de Nazianze, Carm., I, i, 12. P. G., t. xxxvii. col. contiennent tous les deutérocanoniques. sauf l’Ap lypse seule. Saint Amphiloque, Jamb., ibid., col. I ! place ce dernier livre parmi les antib _ Saint

Cyrille de Jérusalem, Cal., IV, 22. /’. G., t. XXXIII, col. 500, passe sous silence l’Apocalypse. Saint ; phane, qui l’admet, Hier., i.xxvi. P. G., t. xlii. col connaît les objections des aloges. Voir col. 1585. G pi ndant, saint Cyrille de Jérusalem, C’a/., x. 3, P. G., t. xxxiii, col. 664, et saint Grégoire de Nazianze, Orat., xxix, 17 ; Serrn., xi.n, 9, /’.’.'., t. xxxvi, col. 97, citent l’Apocalypse. Dans leurs commentaires de ce livre, P. G., t.’cvi, col. 220, 493, André et Ardas, ques de Césarée en Cappadoce, affirment qu’ils ont utilisé des explications de saint Grégoire de Nazianze. Saint Basile, Adv. Eunom., iv, 2, P. G., t. x.xix. col. 677, et saint Grégoire de Nysse, Adv. Eunom., Il ; Adv. Apoll., 37, P. G., t. XLV, col. 501, 1208, emploient aussi l’Apocalypse. Seule, l’Église d’Antioche semble rejeter complètement ce livre ainsi que les quatre petites Epitres catholiques. Saint Jérôme, Tract, de Pt. l, dans Morin, Anecdota Maredsolana, Maredsous, 1897, t. m b, p. 5-6, connaît l’exclusion de l’Apocalypse dans les Eglises orientales, et il lui oppose la pratique et la tradition antérieures. Léonce de Dyzance, (’.ont. Sest. il Eutyeh., vi, P. G., t. i.xxxvi, col. 1366. reproche à Théodore de Mopsueste d’avoir rejeté toutes les Epitres catholiques. Junilius, qui est l’écho de Théodore, relate les doutes des Orientaux touchant l’Apocalypse et il en fait lui-même un livre d’autorité moyenne, parce qu’il est accepté d’un grand nombre surtout en Occident. Instit. regul. div. Irgis, i. 4, P. L., t. lxviii, col. 19 Kihn, op. (il., p. 475. Les œuvres de saint Chrysostome et de Théodore ! ne contiennent aucune citation de l’Apocalypse et des quatre petites Epitres catholiques. La Synopse, attribuée à saint Chrysostome. P. G., t. lvi, col. 308, 124, omet ces mêmes livres, l’ne homélie qui se trouve parmi les ouvres de saint Chrysostome et <jui est vraisemblablement d’un contemporain, dit de la I re Epitre de saint Jean qu’elle n’est pas apocryphe, mais que la 1P et la IIP sont mises hors du Canoi les Pères. P. G., t. LVI, col. 124. Théodoret. In / pioani.. /’. G., t. 1 XXXII, col. 671. suppose que Ce sont les ariens qui ont discuté l’Épitre aux Hébreux ; pour lui. il croit qu’elle est de saint Paul et il assure qu anciens l’ont reçue comme telle. La Pesehito n’avait ni l’Apocalypse ni les 1 pitrecatholiques, et Aphraate ne les cite pas ; mais saint l’phrem les a connues et citées. Elles ne sont pas non plus mentionnées dans le canon syriaque, des environs de itHb publié- par M mf I. Studio Sinailica, Londres, 1894, t. i. p, IIII. Le total des stiques montre que leur absence n’est pas fortuite. 2 En Oocident. — L’Église occidentale conservait fidèlement les livres qu’elle avait toujours reçus comme apostoliques ; elle mit du temps à recevoir ceux qu n’avait pas d’abord reconnus. In Afrique, saint Cypricil ne connaissait ni l’Epitre aux Hébreux ni les quatre I pitres catholiques. Cependant au concile de Carthage