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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/247

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1803
1804
CARPOCRATE — CARRIÈRE


sources historiques. Bio-bibliographie, col. 396.

G. Bareille.

    1. CARRANZA (Barthélémy de)##


CARRANZA (Barthélémy de). Voir MlRANDA.

    1. CARRARA Barthélémy##


CARRARA Barthélémy, théatin italien, né à Bergame en 1707, prononça ses vœux en 1724, et après avoir prêché et enseigné dans plusieurs villes d’Italie, il fut nommé en 1759’supérieur général de son ordre : il mourut en 1778. On a de lui plusieurs ouvrages de controverse théologique, notamment : 1° Del rispetto alla santissima communione, opeivtta che ha tratto da vaiii insigni aulori Carlo Bromato di Erano (pseudonyme), Venise, 1743 ; 2° Dell’arnica preminenza del cardinalato, Ravenne, 1756 ; 3° Il primato del romano potilrfice difeso conlro il libro intitolato délia potestà del vescovi circa le dispense composta dal P. Antonino Pereire, e tradotto in italianonel il 61, Ravenne, 1769 ; 4° Dell’autorità délia Chiesa, discorsi nove che suprema la dimoslrano ai catlolici ed agli eretici, Ravenne, 1773 ; Rome, 1776.

Vezzosi, / scrittori dei chicrici regolari detti teatini, Rome, 1780, p. 219-232 ; Hurter, Nomenclator, t. iii, col. 58.

A. Palmieri.

    1. CARRARIA Paul##


CARRARIA Paul, dominicain lombard, né à Casale, régent des études à Bologne, maître en théologie en 1605, mort vers 1620. Canonica et moralis theologia, in qua exacte regularum juris veritas juxta triplicem sensum aperititr, et multarum theologicarum legalium difficultatum clara resolulio traditur, 2 in-fol., Bologne, 1619.

Quétif-Echard, Scriptores ordinis prxdicatorum, t. ii, p. 414 P. MANDONNET.

    1. CARRETTO (Emmanuel Pignone del)##


CARRETTO (Emmanuel Pignone del), théologien italien né à Orioli dans le royaume de Naples en 1721. Il embrassa la vie monastique dans l’ordre de Saint-Augustin, dont il fut élu secrétaire général en 1765. En 1792, Pie VI le promut à l’évêché de Suesse (Campanie), où il se distingua par son zèle apostolique et son ardeur à défendre la doctrine de l’Eglise contre le jansénisme et les erreurs du synode de Pistoie (1786). Il mourut le 27 septembre 1796. On a de lui : 1° Augustiniis sui interpres in explicanda gratia naturse innocenli necessaria ad bene agendum, Naples, 1780 ; 2° Janseniani erroris calumnia a V. episcopo de Palafox sublata. Ce dernier ouvrage a paru sous le voile de l’anonymat.

Minieri Riccio, Memorie storiche degli scrittori nati nel regno di Napoli, Naples, 1844, p. 272 ; Lanteri, Postrema sœcula sex religionis augustinianm, t. iii, p. 239 ; Id., Eremi sacrse augustinianæ, pars prima, Rome, 1874, p. 168-169 ; Hurter, Nomenclator literarius, t. iii, col. 294.

A. Palmieri.

    1. CARRIÈRE François##


1. CARRIÈRE François, mineur conventuel, était d’Apt, et il mourut en 1005. Tout ce que nous savons de lui nous est fourni par les titres de ses ouvrages et leurs approbations ; on y lit qu’il (’tait docteur en théologie, définileur perpétuel de son ordre, pénitencier apostolique et prédicateur du roi. Il publia : Fidei ratholicx digestum, singula ejus dogmata et ritus Ecclesiæ

ta SS. Palrum et conciliorum doctrinam exacte declarala, 1 in-fol., Lyon, 1657. L’éditeur, ayant arbitrairement supprimé la dernière partie de cet ouvrage, consacrée à l’histoire des papes, il la publia à part avec le titre de Digestion chronologiæ papalis, in-fol., ibid., et la réédita sous ce nouveau titre : Historia chronolo i ponti/icum romanorum, cum præsignatione futurorum ex s. Malachia, in-12, Lyon, 1663 ; 3e édit., auctore religioso ejusdem ordinis… Inné accessit con* tinuatio ejusdem hist. chron. ab Alexandro VII ad ltmocentium XII, fel. sedentem, Lyon, 1694 ; 4° édit.,

DICT. DE TIILOL. CAIIIOL.

Venise, 1697. Cet ouvrage fut condamné par l’Index, donec corrigatur, le 2 juillet 1697. Encouragé par le succès du Digestum, Carrière publia un petit volume, dont on a fait un in-folio dans les dictionnaires : Medulla Bibliorum exprimens summarie quæ quilibet Veteris Testamenti liber continet et proferens ordinatam ex quatuor evangelistis seriem vitæ Christi…, in-32, Lyon, 1660. Enfin il donna : Commentarius in wiiversam Scripturam sensum littcralem referens capitatim cum brevi et solida latentium et insurgentium qmestionum resolutione, in-fol., Lyon, 1663. Le Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, des PP. Richard et Giraud, trad. italienne, Naples, 1844, lui attribue d’autres ouvrages d’une authenticité douteuse.

Moreri, Le grand dictionnaire historique ; Richard et Giraud, Dictionnaire ; Hurter, Nomenclator, t. il, col. 136 ; Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. ii, col. 323.

P. Edouard d’Alençon.

    1. CARRIÈRE Joseph##


2. CARRIÈRE Joseph, treizième supérieur du séminaire et de la Compagnie de Saint-Sulpice, né le 19 février 1795, à la Panouze-de-Cernon, alors du diocèse de Vabres, puis de Cahors et actuellement de celui de Rodez, mort à Lyon le 23 avril 1864. Ses premières études faites au collège de Saint-Affrique, il fut attiré par l’abbé de Sambucy à Amiens, où durant trois années il enseigna dans une petite communauté de clercs, tout en achevant ses humanités et sa philosophie. Le 29 août 1812, il entra au séminaire de Saint-Sulpice pour étudier la théologie. Déjà tonsuré à Amiens, il reçut à Saint-Sulpice successivement les ordres mineurs (4 juin 1814), le sous-diaconat (8 juin 1816), et le diaconat (31 mai 1817) des mains de M. de Latil et de M. de Boulogne. Son séminaire terminé, il demanda à entrer dans la Compagnie de Saint-Sulpice et n’étant encore que diacre fut chargé d’un cours de théologie pour les élèves que le défaut de place au séminaire de Paris, rue du Potde-fer, avait obligé d’envoyer à Issy. Avant ses 23 ans accomplis, il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1817 sur une dispense signée de la propre main du pape, qui avait voulu donner cette marque d’estime à la Compagnie de Saint-Sulpice dont pas un des membres n’avait prêté serment à la constitution civile du clergé. Rappelé à Paris en 1818 pour enseigner la théologie morale, il fut ensuite chargé de ce qu’on appelait le Grand cours ou cours de théologie plus approfondie pour ceux qui avaient achevé les études régulières du séminaire. C’est là qu’il composa son cours de théologie si remarquable par l’abondance et la sûreté des renseignements, la clarté de l’exposition, la sagesse et la pondération des décisions ; cours dont il n’édita que trois traités : sur le mariage, la justice et les contrats. Ces dernières études le mirent en relation avec les jurisconsultes les plus distingués, comme Delvincourt, ïoulier, etc., qui lui témoignèrent une estime singulière pour sa science et son caractère. Son savoir, sa modestie et sa droiture furent également très appréciés au I er concile de Baltimore en 1829 et aux conciles provinciaux de Bordeaux et de Bennes. C’est parce qu’il vit le danger du système de Lamennais qu’il se mit résolument à le réfuter, lorsqu’il (lait le plus en faveur. Mans son enseignement et sa conduite il fut toujours soumis aux directions du saint-siège : ainsi dans son traité du mariage il avait adopté sur mu’ou deux questions des opinions reçues en France par de nombreux et excellents théologiens ;

dès qu’il connut que le saint-siège ne les approuvait pas, il s’en exprima dans la î" édition du Compendium en ces termes : Cum nihil nobis anliquius fueril guam in omnibus lequi Ecclesiam Romanam omnium allarum Ecclesiarum matrem et magUtram, curavimus opiniones nostras reformare, ubi eas comperimus minu » consentaneas tedit apostolicm traditionibut. Eu 1850, il succéda à M. de Courson comme supérieur

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