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CATECHISME


mœurs, les esprits diffèrent avec le--- pays < i les catégories de personnes, Partout on a an moins deux catéchismes pour graduer l’instruction religieuse. La variété de l’enseignemi ut i puisqu il a

identité du fond ; Un nouveau catéchisme n’aboutira <in.1 augmenta r li diversités (lais la plupart de leurs parlèrent en faveur du projet. Non seulement ils firent ressortir le droit du pape et du concile à imp un catéchisme universel sans.Hier contre le pouvoir des ils insistèrent sur les inconvénients de l’état actuel. Les évéques pouvaient laisser des erreurs se glisser dans les catéchismes diocésains, témoins les évéques jansénistes, remarquait l’archevêque de Toulouse, et Ma’de la Bouillerie rappelait les catéchismes de Joseph II et de Napoléon 1°. Quant à la dillVrence des situations et des âges, l’explication orale s’y accommodera. D’ailleurs, les évéques pourront ajouter des leçons écrites ou rédiger un catéchisme plus grand. La difficulté d’imposer le nouveau catéchisme ne sera pas aussi grande qu’on le prétend. Les évéques réussissent à en introduire dans leurs diocèses ; le pape et le concile échoueraient-ils’.' Les fidèles le désirent ; ils se plaignent des changements continuels des manuels et ne peuvent veiller eux-mêmes à l’instruction religieuse de leurs enfants, parce qu’ils ignorent les formules que ceux-ci apprennent. L’obligation du catéchisme universel réglera la situation embrouillée des diocèses qui ont encore plusieurs catéchismes. La difficulté de traduire le catéchisme latin n’est pas non plus insurmontable. N’existe-t-elle pas pour la traduction de l’Évangile ? Enfin, selon M3 r Clifford, la réforme ne devrait pas se faire tout d’un coup, mais par des modifications successives que les évéques prépareraient dans les conciles provinciaux, en travaillant par exemple sur le texte de Canisius.

Quand la discussion fut close, le 22 février, les présidents estimèrent qu’on ne pouvait approuver le projet. Conformément aux règles tracées pour l’examen des matières disciplinaires, ils dirent que le schéma devait être retouché par la députation pour qu’il soit tenu compte des observations échangées avant de nouvelles délibérations. Le schéma réformé fut distribué le 25 avril. Collectio Lacensis, t. vii, col. 740. Il était plus développé. Il débutait par un paragraphe, qui rappelle le décret du concile de Trente au sujet du catéchisme des curés et les recommandations, faites par les papes, du catéchisme de Bellarmin pour les enfants. Les principales modifications du projet lui-même portaient sur deux points : la version, au lieu d’être littérale, sera fidèle seulement, et les évéques pourront faire des additions, non à part, seorsim, mais dans le texte lui-même, ita ut textus patenter distinclus appai-eat. Jbul., col. 665-G65. La députation avait joint au texte réformé une summaria relatio des modifications. Elle avait elle-même ajouté le paragraphe du début, comme pour attester le droit du pape. Elle avait tenu compte des doutes émis au cours de la première discussion. La grande majorité des évéques avait accepté l’idée, qui lui souriait déjà avant la tenue du concile, de rédiger un petit catéchisme universel. La majorité s’était montrée favorable au dessein de le rendre obligatoire, et à cause des inconvénients de la multiplicité des catéchismes, la députation était d’avis qu’il en fallait taire un précepte. Quanl aux détails, on prendra modèle, non seulement sur le catéchisme de Bellarmin, mais encore sur ceux qui sont les plus répandus. Conformément au désir de quelques Pères, on a dit que la version devait être fidèle plutôt que littérale et que fis leçons ajoutées par 1rs évéques pourraient être insérées dans le texte nuis en fis en distinguant très exactement. On n’a rien dit sur la méthode à suivre dans les catéchismes, sur le temps de leur tenue et sur les conseils pratiques à donner, on s’en remet la-dessus au Siège apostolique. 1

j col. GC.YGG6. L’examen du nouveau projet eut lieu aux i ongrégatiom

al indiqués. Ibid., col. T.

.M." K. Kirch, Der kleine aUgenieine Kalechisnita dex l atikanitt hen KonziU, danSitntnen tuu Mana-Laa- ii, 8 août l’.xii, p. 121-142, a résumé leurs discoui les procèsverbaux conservés aux archives du Vatican. Quelques Pères répétèrent les arguments pour ou contre l’unité du catéchisme. Le cardinal Itonnet, archevêque de Bordeaux, développa trois raisot. faveur du catéchisme universel : il assurera la pureté de l’enseignement religieux, une plus forte unité dans la foi, une plus entière dépendance du saint-siège. Le cardinal Itauscher, archevêque de Vienne, répliqua. Selon lui, si l’uniformité dans la méthode est désirable au moins pour les diverses contrées comme l’Amérique et l’Espagne, l’accord dans les mots et les formules pas nécessaire. Chaque langue a son génie, et chaque pays sa manière de présenter la doctrine. Il faut tenir compte aussi des didérences de la discipline ecclésiastique et des pratiques spéciales aux diverses contrées. Pour introduire le nouveau catéchisme dans les écoles autrichiennes, il faudra le consentement du gouvernement. Dans ces conditions, il vaudrait mieux laisser aux évéques la question du catéchisme. Les autres observations principales portèrent sur la rédaction du futur catéchisme. L’évêque de Guastalla demande que les évéques soient autorisés à transmettre leurs avis aux rédacteurs. Ms » Verot, évéque de Saint-Augustin (États-Unis), désire qu’on procède comme en Amérique pour les travaux préliminaires. $U r Gastaldi, évéque de Saluzze, voudrait que le catéchisme soit non seulemen* approuvé, mais rédigé par le concile. Il propose de nommer une commission de douze membres qui seraient chargés de la rédaction. L’évêque de Parme est opposé à la nomination de cette commission. Selon lui, il faudrait plus d’un catéchisme afin de proportionner renseignement à la capacité intellectuelle des enfants. Il insiste sur la difficulté de faire un bon catéchisme, celui qui conviendra aujourd’hui ne répondra pas plus tard aux besoins de l’avenir. Il conclut qu’il faut laisser au Saint-Siège le soin de composer le nouveau catéchisme. M9 r Ketteler, de Mayence, parle du contenu du catéchisme et désire une Summa theologix plutôt qu’un petit catéchisme ; pour maintenir l’unité d’esprit, elle serait l’œuvre d’un seul auteur. Celui-ci devrait réunir quatre qualités rares : être à la fois théologien, pédagogue et catéchiste expérimenté, enfin être capable de donner à ses expressions une onction qui, comme celle de Canisius, fasse pénétrer dans les âmes la vertu divine de la doctrine. Les évéques compareraient ce travail, avant de l’approuver, avec les meilleurs catéchismes parus. L’évêque de Trêves ne désire qu’un petit catéchisme pour le premier enseignement élémentaire. M9 r Zwerger, évoque de Steckau, répond, au nom de la députation, que le concile n’a pas le temps de s’occuper lui-même de la rédaction du petit catéchisme.

Le résumé des corrections proposées dans cette seconde discussion fut imprimé 1 et distribué après le 30 avril. Les corrections principales étaient que le nouveau catéchisme ne serait pas imposé, que le vote ne serait définitif qu’après l’examen du catéchisme, qu’une commission de douze évéques serait chargée de cet examen, qu’on ajouterait l’obligation faite aux évéques d’avertir les parents de leur devoir de veillera l’instruction religieuse de leurs enfants. Collectio Lacensis. t. vu. col. 1 T 13. Le i mai, Ms 1 Zwerger exposa l’avis de la députation. Le concile, n’ayant pas le temps de s’occuper du catéchisme (il y faudrait plusieurs anné< m ce

soin au pape à l’exemple du concile de Trente. Quant a l’examen du texte, il vaudra mieux le confier à une

don/aine d’évéques que le pipe désignera. Une simple

réédition du catéchisme de Bellarmin ne répondrait pas