raissent quelques-uns des élément* qui constitueront
itéchuménat. La Didachè lo_
ignalent dé mm< pn paration an baptême,
d’une part, un ensi ignemi nt tréa court et substantiel, c lui des deux voies, sur l’ensemble des devoirs à remplir et des tantes à éviter, et, d’autre part, la pratique du jeune imposée tanl à celui qui confère le baptême qu’à celui qui le reçoit. Dans la première moitié « lu saint Justin écrit : « Tous ceux qui ont été convaincus et persuadés, par les enseignements que nous leur avons donnés, que la doctrine du Christ est la vraie, sont exhortés, conformément à cet enseignement, à prier et à jeûner pour obtenir le pardon de leurs péchés passés, et nous-mêmes prions et jeûnons avec eux. Ensuite, nous les conduisons dans un lieu où il y a de l’eau, et là nous les régénérons de la même manière que nous avons été régénérés nous-mêmes. » Apol., i, M, P. G., t. vi, col. 420. Dans le Pasteur, Hermas parle de ceux qui écoutent la parole et désirent i i voir le baptême. Vis., iii, 7, 3, Patres apostolici, édit. Funk, Tubingue, 1901, t. I, p. 446. Dans un fragment de saint [renée, cité par (Kcumenius, il est question d’esclaves qui avaient pour maîtres des chrétiens catéchumènes. P. G., t. vii, col. 1236. Mais vers la tin du IIe siècle et, selon toute apparence, après Marc-Aurèle, sous le règne de Commode, beaucoup de païens, profitant d’une accalmie due soit à l’indifférence de l’empereur, soit à la présence de chrétiens à la cour, sollicitèrent la grâce du baptême. Devant cette afiluence, l’Église, plusieurs fois persécutée jusque là et pouvant l’être encore de nouveau, dut se préoccuper de n’admettre que ceux qui lui paraissaient offrir toutes les garanties d’une préparation suflisante et d’une persévérance courageuse. En conséquence elle prit soin de contrôler d’abord les demandes avant de les agréer ofliciellement ; elle dut ensuite soumettre les candidats à une épreuve, à une sorte de noviciat et d’entraînement avant de procéder effectivement à leur initiation chilienne pour rendre celle-ci aussi efficace que possible : de là, très vraisemblablement, les premiers essais d’une organisation systématique du catéchuménat. Aucun document, il est vrai, ne signale l’acte officiel d’une telle réglementation. Mais, déjà à cette époque et au commencement du m c siècle, on rencontre, soit à Cartilage, soit à Alexandrie, soit en Syrie, le mot de catéchumènes qui sert à désigner leaspirants au baptême. C’est la discipline du catéchuménat qui fait son apparition et qui va marquer, tant au point de vue de la prédication, qu’à celui du culte, une organisation caractéristique : d’une part, celle d’un enseignement privé, exclusivement réservé aux futurs baptisés : et d’autre part, celle d’un ensemble de pratiques liturgiques et ascétiques, auxquelles seront astreints les catéchumènes. C’est ainsi que, parmi les martyrs de Carthage en 202. Révocat, Félicité, Secundulus, Saturninus et Perpétue sont des catéchumènes qui ont pour catéchiste le chrétien Saturus. Allard, Histoire des persécutions pendant la première moitié du ni’siècle, Paris, 1894, p. 106. C’est ainsi que Tertullien emploie le mut de catéchumènes pour distinguer les candidats au baptême des autres lideles et se plaint que les hérétiques, contrairement à l’usage ecclésiastique, ne les distinguent pas de même chez eux : Pariter adeunt, pariter audiunt, pariter crant… ante suni perfecti catechumeni quam edecti. Prœscript., xi i. P. L.. t. ii, col. 56. L’Église admet ses candidats comme auditeurs, De)> ; vii<t., vi,
vu, P. L., t. i, col. 1239, 1240 ; elle les instruit a part. De ixii, !., ’i. P. L-, t. i, col. MOT : elle i lige qu’ils renoncent au démon, à ses pompes et a ses anges, l>, < cor. nul., iii, P. /… tn. COl. 70. Ile pamit., VI, P. /… t. I, col. 1239 ; qu’ils se préparent au baptême par la
prière, les jeûnes, les veilles, la confession de buis
péchés’. De bapt., -x, l’- L., t. î, col. 1222 ; cf. De
. i. iv. col Comme on le voit, i
le cadre du catéchuménat a Cartl
A Rome, cette institution ; ue fonctionne
déjà’t commence a être réglemi
d Uippolyte, (’moins de I
liturgique en vigueur au commencement du i. dans | Eglise romaine comme dans celle d’Afrique, n révèlent quelques-unes di s dispositions relative l’admission, a la préparation et à l’initiation des c chumènes.
A Alexandrie, c’est une école spéciale qui. dès la fin du IIe siècle, pourvoit à l’instruction des catéch -.’, -.r ; -i.-j.-rj in -_, ., _ £iSacxa>Etov. Eusêbe, II. £’., vi, 3, P. < ;., t. xx. col. 528. Son directeur Clément, succesde l’antene. nous parle des veuiTTi y.atr.yoviuvoi ou xatYixr.Toi. Pœdag., I. vi, 36, P. G., t. viii, col. -Puis Origène, distinguant lui aussi les xaTr, yov.iuvoi des t^toc, In.1er., hom’il. XVIII, 8, P. G., t. XIII. col. 480, nous apprend avec quel soin on éprouve ceux qui veulent entendre la parole, comment on les instruit à part des lideles, sans les admettre au service divin. On reçoit, dit-il, ceux qui manifestent quelque proj dans le désir de vivre honnêtement ; les uns sont de simples débutants qui n’ont pas encore reçu le svmbole de la purification ; les autres sont ceux qui ont. selon leurs forces, donné’la preuve qu’ils ont pour but arrêté de ne vouloir que ce qui plaît au chrétien et sont soumis à des surveillants chargés d’examiner leur vit leurs mœurs et de retarder, s il y a lieu, leur admission définitive. Cont. Cels., III. Ll", P. G., t. xi.col. 480. Pour la Syrie, les Homélies et les Récognitions clémentines présentent plus de détails encore. On sait leur prétention à être l’écho de l’enseignement apostolique ; elles témoignent du moins en faveur de ce qui se pratiquait à la fin du He siècle et au commencement du ni’. L’aspirant, y est-il dit. doit s’adresser à Zachée (c’est-à-dire à l’évêque) pour lui donner son nom et apprendre de lui les mystères du royaume des cieux ; il doit jeûner fréquemment, s’appliquer en tout, et, au bout de trois mois, il pourra recevoir le baptême un jour de fête, Recog., ni. 67, ou le dimanche. Ibid., x, 72, P. G., t. I. col. 1311. 1454. La préparation immédiate dure peu, mais elle se fait par le jeûne, l’imposition quotidienne des mains. Hotnil., iii, 73, P. G., t. ii, col. 157.
En avançant. l’Église ne cesse de profiter de chaque période d’accalmie et de paix pour mieux organiser et régler sa vie intime ainsi que la préparation au baptême. De 219 à 25U elle constitue son domaine temporel et étend son action. Les conversions continuent à se multiplier, le recrutement devient plus important. Malheureusement cette fois, les convertis, plus nombreux que solides, aboutissent pour la plupart, sous lii, une apostasie formelle ou simulée. La question des lapsi réclame alors tous les soins. Les persécutions de Valérien et d’Aurélien passent ; l’Kglise. tout en réparant ses brèches, continue à entourer plus étroitement encore le catéchuménat de précautions et de garanties. Mais au lendemain de la persécution de Diocb lien, que la victoire de Constantin et ledit de Milan lui assurent une pleine sécurité, elle complète définitivement l’organisation du catéchuménat. On peut constat, r des lors, grâce aux nombreux témoignages patristiques. que le catéchuménat fonctionne comme une institution r lière dans toute l’étendue de l’Église ; et bien qu’aucun texte officiel ne nous révèle ni la date de sa création, ni l’ensemble des éléments précis qui le composent, ni |, s règles qui le régissent, on peut se faire un. ndant de ce qu’il a été. Plusieurs dispositions ciliaires, en effet, concernent les catéchumènes ; on voit la prédication ordinaire ou l’homélie affecter une forme discute : et des instructions particulières soi : aux compétents. La préparation au baptême s entoure