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CJ-XCO — CEILLIER

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e pour prouver que ce ne fui pai là, en prati refusera Dieu l’omnipotence el > l’homme la responsabilité. .1 c.-i ]n., im’hh ni la ne galion de li liberté humaine qui est reprochée i Cecco, comme une conséquence im luctable de ses doctrines. Surtout est incriminée l’application qu’il a faite de ses théories i Jésus-Christ et à l’Antéchrist. L’horoscope de Jésus aui-ai t établi la nécessité de sa naissance dans une étable, de sa pauvreté, de sa profonde sagesse, de bs passion et de -..i mort sur la croix. Quant à l’Antéchrist, l’observation île s astres démontrait qu’il naîtrait d’une vierge, 2000 ans après le Christ, et qu’il viendrait, lui, i comme un vaillant soldai accompagné de nobles guerriers et non comme un poltron accompagné de poltrons. » lu compatriote de Cecco, le jésuite Appiani, dans Bernîni, Storia di lutte le ercsie, Home, 1707, t. iii, p. 150 sq. ; et. Niceron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, Paris, 1734, t. xxx, p. 160-18."> ; Mazzuchelli, Gli scrittori d’llalia, Brescia, 17."> : i, t. i l>, p. 11511156, et d’autres, à sa suite, ont soutenu l’orthodoxie du malheureux astrologue ; ses écrits, disent-ils, ne renferment point les erreurs qu’on lui imputa, il crut à l’astrologie comme tous les hommes de son temps, et sa mort doit être attribuée à la haine et à la jalousie que lui avaient attirées sa science et la fougue de son caractère. Il est vrai que Cecco eut des ennemis puissants, que tous ses contemporains croyaient à l’astrologie, cf. Bariola, op. cit., p. 32-31, et que les erreurs qui lui sont prêtées, dans la sentence de frate Accursio, ne se retrouvent pas aisément dans ses œuvres (ces œuvres ont été souvent imprimées sans protestation de l’Église) ; en particulier, on n’y rencontre point les affirmations, graves entre toutes, sur Jésus-Christ. Mais il importe d’observer que Cecco fut jugé non seulement sur ses écrits, mais encore sur ses paroles, et que, d’après la sentence, il confessa avoir tenu les propos qu’on donnait comme siens. Cf. G. Boffito, Perché fu condannato al fuoeo l’aslrologo Cecco d’Ascoli" ? dans Studie documenta di storiae diritlo, Rome, 1899, t. xx.

I. Sources.

Le commentaire de Cecco sur le traité de John Holywood est inséré dans l’édition de la Sphxra tnundi, Venise, 1499. Sur les anciennes éditions de YAcerba, cf. Hain, Répertoriant bibliographicum, Stuttgart, 1827, t. ii, n. 4x24-4832, et Coppinger, Si<pp’eme>î* toHairis, Repertoriutn, Londres, 1895, t. ii, n. 4825-4831 ; t. Il a, n. 1552-1553. La sentence inquisitoriale de Bologncest dans Tiraboschi, Storia délia lelteratura italiana, Florence, 1804, t. a, p. 204, et dans Bariola, op. cit., p. 10, note ; celle de Florence se lit, par fragments, dans Cantù, Les hêrétiques d’Italie, t. I, Les précurseurs de la Réforme, trad. Digard et Martin, Paris, 1869, p. 292-295, et dans Lea, op. cit., t. iii, p. 655-657 (non reproduite dans la traduction française), et, en entier, d’après un autre manuscrit, dans I. von Dollinger, Beitràge zur Sektengescliichte des Miltelalters, Munich, 1890, t. ii, p. 585-597.

H. Travaux. — F. Palermo, Manoscritti palatini di Pirenze, Florence, 1854, t. i, p. 1-271 ; P. Fanfani, Cecco d’Ascoli, racconto storico del secolo xiv, 2’éilit., Florence, 1870 ; Lea, op. cit., t. iii, p. 441-444 ; trad. S. Reinach, t. iii, p. 532-536. Voir, en outre, les travaux indiqués au cours de cet article, surtout l’article de Boffito et l’opuscule de Bariola, et CI. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge. Bio-bibliographie, 2- édit., col. 825.

F. Ykrnet.

    1. CEILLIER (Dom Rémi)##


CEILLIER (Dom Rémi), bénédictin de la congrégation lorraine de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe, naquit à Bar-le-Duc, le 14 mai 1088, de Claude Ceillier, marchand, et d’Anne Bertrand, arrière-nièce « le.Nicolas Psaume, évéque île Verdun (1548-1575). liés ses premières années il montra du goût pour la piété et l’étude. Ses parents le ronflèrent aux jésuites qui dirigeaient alors à Bar-le-Duc une école Hérissante, le collège Gilles de Trêves. Rémi Ceillier y lit ses huma. nités et sa rhétorique, puis entra comme novice au monastère bénédictin de Moyen-Moutier dans les Vosges. C’était in 1704 et il n’avait que 10 ans. Il lit profession

h- 12 mai 1705 entre lea mains de son compatriote dom Humbert Belhomme, abbé du ii, . > inq ans

plus tard, il terminait ses études tiiéologiqui transition devenait lui-même professeur di religieux. Il enseigna de 1710 a 1716 ; devint, en 171* ». doyen de Moyen-Mou tier ; on 1718, prieur de Saint-Jacques de Neufchateau ; en 1724, coadjuteur de dom Charles de Vassimont au prieuré de Flavigny-sur-Moi et enfin prieur titulaire do Plavigny, a la mort de Vassimont, le 20 mai 17 ; * !. Il alliait à la science et à l’austérité de la vie bénédictine un esprit 1res positif et très entendu dans les questions d’ordre pratique. A li monastère de Fla ign] connut bous son administration -os plus belles années de prospérité matérielle comme de progrès religieux. Dom Ceillier mourut saintement, dans sa 71 » année, le 20 mai 1763. Il fut inhumé dans l’église de son monastère, où on peut voir encore son tombeau.

Le premier ouvrage de dom Ceillier fut prépar rédigé pondant qu’il enseignait la théologie a Moyen-Moutier, et publié en 1718 : Apologie de la morale des Pères, contre les injustes accusations du sieur Jean Barbeyrac, professeur en droit et en histoire à Lausanne, in-i, Paris, 1718. Voir B.

nrYnve. L’auteur

établit d’abord, dans une dissertation de 40 pages, l’autorité des Pères de l’Église en général. Il aborde ensuite l’apologie de chacun de ceux qui furent particulièrement attaqués par le professeur de Lausanne : Athénagore, Clément d’Alexandrie, Tertullien, Origène, Lactance, saint Cyprien. saint Atbanase, saint Cyrille de Jérusalem, saint Basile, saint Ambroise, saint Augustin, etc. En tout, 17 chapitres où il suit son adversaire pas à pas, discutant toutes ses assertions, répondant a toutes ses attaques.

Le succès de ce premier ouvrage, où l’histoire s’alliait si naturellement à la théologie, engagea dom Ceillier à entreprendre, dans le même ordre, une o’uvre de longue. haleine qui s’étendrait à tous les auteurs sacrés et ecclésiastiques et à tous leurs ouvrages. Iiupin avait publié en 1080 sa Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques. Ceillier voulut faire « quelque chose de plus ample et de plus achevé i. Préface. Le P* volume parut en 1729, sous ce titre : Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, qui contient leur vie, le catalogue, la critique, le jugement, la chronologie, l’analyse et le dénombrement des différentes éditions de leurs ouvrages ; ce qu’ils renferment de plus intéressant sur le dogme, sur la morale et sur la discipline de l’Eglise ; l’histoire des conciles tant généraux que particuliers et les actes choisis des martyrs. Ce long titre nous révèle le plan d’ensemble et la méthode du travail entrepris. Le plan comprend : 1° les auteurs sacrés, c’est-adire les écrivains de l’Ancien et du Nouveau Testament ; 2° les auteurs ecclésiastiques, c’est-à-dire tous ceux qui ont écrit sur des questions touchant le dogme, la morale, la discipline ou l’histoire de l’Eglise* 3° les décrets des conciles et les actes des martyrs, parce que nous dit l’auteur dans sa préface, ces documents, comme les précédents, intéressent le dogme, la morale, etc. La méthode consiste à donner pour chaque écrivain son histoire, la liste de ses ouvrages, l’analyse des écrits qui nous restent, la critique des détails, le jugement d’ensemble, enfin des citations chois Travail énorme qui fut mené assez promptement. aux concours que dom Ceillier trouva chez ses confrères. 23 in-4° se succédèrent de 172’.' a 1763. I xxui* volume parut après la mort de l’auteur. L’ouvrage n’est cependant pas achevé ; il s’arrête au milieu du xiir siècle. La continuation, confiée à dom Aubry. n’aboutit pas. Voir t. i. col. 2264. Une Table générale des matières, préparée par Rondet et Drouet, forma 2 vol., Paris, 1782. Sans parler de la réédition, commencée par le P. Caiilau, voir col. 1305, une nouvelle