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CHYPRE ÉGLISE DE)

île M. Vi i 1171.

I. I i. - Nous adoptoni la division il

Hack ii. /L-/ - / / /L’orthodoa Churchof Cyj y. i L’histoire de l I que de Chypre comprend

trois périodes. La première 15-1191 est la période de a fondation, de son développement et de ses luit. pour i maintien de son autonomie religieuse. La seconde (1191 1571) coïncide avec la domination latine dans l’Ile, et la troisième (1571-1878) avec la domination ottoman*

. vHEsnfi.nE période (45-1191). — 1° Dejutis l’introduction’in christianisme jusqu’au concile d’Êphèse

| ;. ; I. - Saint Paul et saint Barnabe ont introduit le christianisme dans l’Ile. Barnabe était natif de Chypre. Il était issu d une famille jui <’de la trihu de Lévi. Act.. iv, 36. A Jérusalem, il y avait quelques Juifs de Chypre, Act., xi. 20, qui. après le martyre de saint Etienne, annoncèrent Jésus-Christ aux (liées à Antioche. Quelques-uns de ces fidèles dispersés se rendirent a Chypre. Act., xi. 11). Paul et Barnabe, obéissant aux inspirations du Saint-Esprit, xiii. I, quittèrent Antioche et s’embarquèrent pour Chypre. Arrives à Salamine, avec Jean| Marc, cousin de Barnabe, Col., iv, 10, ils annoncèrent aux Juifs la doctrine du Christ. Ils parcoururent l’ile entière jusqu’à Paphos, ou ils aveuglèrent le mage Barjésus et convertirent le proconsul Sergius Paulus. Act., xiii. 5-12. Une tradition ajoute que le proconsul renversa le temple de Vénus. Jauna, Histoire générale des roïaumes du Chypre, etc., t. i, p. 48. Mais le I’. Etienne Lusignan raconte que, dans son second voyage, saint Darnahéohlint par ses prières que ce temple fameux fut détruit de Coud en comble. Chorograf /iæt brève historia universaledeW isoloxli Cipro, p. 6. Ces deux légendes ne méritent aucune croyance. Reinhard, Vollstândige Geschichte des Kônigreiches Cypern, t. i, p. 71-72. Elles sont du reste en contradiction avec les témoignages de Suétone, Titus, v, édit. Teubner, p. 237, et de Tacite, Hist., ii, 2, édit. Teubner, p. 52. Le premier voyage des deux apôtres à Chypre eut lieu en 41, selon Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique, t. i, p. 663, ou en 45, d’après l’opinion plus commune, llackett, p. 2 ; Arsène, Lielopis tzerkovnykh sobytii, Saint-Pétersbourg, 1900, p. 14. Reinhard fait remonter ce voyage au règne de Caligula (37-41). Six ans plus tard, en 51, Barnahé. séparé de Paul et accompagné de Marc, revint à Chvpre. Act., xv, 39.

A ces renseignements fournis par le Nouveau Testament sur la première évangélisation de l’ile de Chypre la légende a ajouté de nomhreux détails dans deux ouvrages du ve -vie siècle. Le premier, IlspioSoi Lai u.aptûpiov toO àyfou’Awocrtoou Bapvâ6a, Acta semetorum, t. njunii, p. 431-435 ; Tischendorf, Acta apostolorum apocryplta, Leipzig, 1851, p. 64-74 ; M. Bonnet, Acta apostolorum apocrypha, Leipzig. 1903, fasc. 3. p. 292302, se donne comme l’œuvre de Jean Marc. Baronius, Annales ecclesiasHci, an. 51. Lucques, 1738, p, 370-372. et Tillemont, op. cit., t. I, p. iI2, ne lui reconnaissent aucune valeur historique. Papebrock loue la précision de ses données géographiques et ne découvre dans son récit qu’une seule erreur, concernant l’incinération du corps de saint Barnabe. Acta tanct., loc, cit., p. 130. Il est vraisemblable que cet écrit a été composé â l’aide d’anciens documents écrits et d’après la tradition orale de l’Église de Chypre. Philippes, BtS^nic io-Topixoù. etc., p. 4-5. L’auteur était un Cypriote, bien au courant de la topographie de l’Ile. Quelques-unes de ses donsont en contradiction avec les Actes des apôtres. Braunsberger Bzela date de sa composition à la seconde moitié du v siècle, et l’attribue à un hérétique qui, pour répandre plus facilement ses erreurs, se couvrait de

l’autorité de Jean M

Lében, mut der ihn

s ;, -ion les II : P. : api

J.IHS p.nilijs, les deui ; nient au

Krommyon, aujourd hui i

deux prêtres idolâtres, Ariston >t Timon. Illérenl ensuite an i liage de Lampadi trouvèrent on

Juif de Tamasaos, non, neH : i loi

conféra le baptême, changea son nom en celai d’H clidès, et le consaci d< Chypre. Acta son

. p. I2tf. Durant i » nt Bara

après un court séjour à Korasion, où lavaient po h-s vents contraires, descendit au cap de Kromn. Il rendit la sautea Timon, malade de la flèvn simple contact de l’Évangile de saint Matthieu A l’alaipapiios (Kooklia) il convertit le prêtre idolâtre Rhodon. A Néapaphos, Barjésus le reconnut, et excita contre lui sis coreligionnaires. A Kurium on céli Irait une i au moment où l’apôtre arrivait. Il demanda a Dieu le châtiment des coupahles, qui furent. :. i c

énorme détaché de la montagne. Bans un ilôt, en face de Salamine. il rencontra Héraclidés, et lui suggéra des moyens pour agrandir le champ de son apostolat. A Salamine. il se mit a prêcher à la synagogue. Sa prédication touchait lis Juifs qui se pres^ pour l’écouter. Mais Barjésus, qui à Paphos el à Amathus avait excité contre lui la colère du peuple, souh Juifs de Salamine. Ils s’emparèrent de lui, le trainen nt hors de la ville, l’étranglèrent et jetèrent son cadavre sur un bûcher. Ses ossements furent réduit-- i cendres. Marc. Rhodon et Timon réussirent à soustraire quelques reliques aux profanations des Juifs, et les transportèrent en Egypte.

D’autres détails sur la fondation île l’Kglise de Chypre sont contenus dans le panégyrique de sainpar Alexandre, moine de Salamine. gardien de 1. élevée sur le tombeau du saint : ’Eyxoqiiov itbv’AwdffvoXov, irporpoeitévio : ùicô voO vu %fù L/£. Soôyou -.ol <rt6aau, 161 oc/ro’j vaov, : / é> ioropf, Tai xï : i t > ; àitoiutXityttùt toi-/ txvTo£ >£.Viv(, ).. Acta tanctorwn, loc. cit., p. 436-453, texte grec ; la version latine se trouve, P. G., t. lxxxvii. col. 4087-1I00. Selon marque de Glykas, P. G., t. ci.vin, col. 473, ce moine est plus panégyriste qu’historien. Son œuvre paraît assez moderne, dit Tillemont. t. i, p. 412. et en plusieurs endroits elle contredit les Actes des apôtres. EHmonte, d’après Braunsberger, p. 11-13, au milieu du VIe siècle. Cf. Bardenhewer. Palrologie, Eribour r - n-Rrisgau, 1901. p. 4^6. Alexandre appelle saint Bai : le plus bel ornement [de l’Église de Chypre. ^4<71r ctorum, loc cit.. p. 433. Son récit ne diffère pas ! coup de celui du pseudo-Marc. Il contient cependant des détails nouveaux sur la mort et la sépultur l’apôtre. Sachant les embûches que lui tendaient les Juils. saint Barnahé réunit ses disciples et les eni i rester inébranlables dans la foi et à ne point craindre la mort. Il se rendit ensuite i où les Juifs, s’élant emparés de lui. le jetèrent dans une chambre étroite et sans lumière. A la nuit tombante, ils lui tirent subir divers supplices et le lapidèrent. Son cadavre fut placé sur un bûcher, mais les Dammes ne purent l’atteindre. A la faveur de-Jean Marc le déposa dans une caverne à cinq stades de distance de la ville.

Ces récits semblent avoir été composés dans le but intéressé de prouver l’autocéphalie de I I Chypre contre les prétentions des patriarches d’Antioche. D’après M, , r Duchesne, le panégyrique du moine Alexandre représente la tonne définitive de la légende cypriote. Aussi bien que le récit du pseudo-Marc, il est postérieur à la découverte du tombeau île l’aj i n 188. Saint Barnabe, Borne, 1892. p. 31.

Les martyrologes et les ménoloj citent au