Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/576

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2461

CHYPRE ÉGLISE DE

2162

uvent dei grandi au( ustins, I i m* siè cle, < II il-’fini I, Pal I I

Valladolid, 1800, t. i, p lit, au dire du P. l a bri, i. m. p. 236, les i ut Jean de

Ifontfi i’ni m. pai’ii pai confoi me à

l i tiistoi ii hplao ni ce tombeau « 1- n - l … lise d

ni établis.i Nicosii i i à Paphos, mai ie pi incipale était au nord de Céi in< s,

Kazaphani, Celte résidenci est connu plusii ura noms : abbaye de la Paix de Lapaii Lusi nan.p, 54, de Bi lia Pæse, abbaye Blanche, Histoire de Chypre, t. m. p. 513, à cause de la couleur de l’habil monastique des prémontrés. L’édifice, dont les raines témoignent <lr sa grandeur et de la pureté’tison architecture gothique, avait été restauré par Hugues III [1267-1284). Les religieux joui— aient d’une

grande renon ie de sainteté el de vertu, et ilscomp ni dans leurs rangs Hayton, baron de Gorhigos, de la famille finale d’Arménie, qui prit leur habiten 1305. Ils eurent plusieurs fois des discussions avec les archevêques de Nicosie, qu’ils ne voulaient pas reconnaître comme leurs chefs hiérarchiques. Histoire de Chypre, t. in. p. 633. Au xvie siècle l’abbaye était en pleine décadence. Les mœurs étaient si relâchées parmi les religieux, que presque tous les frères, d’après le rapport de Bernard Sagrédo au sénat de Venise en 1562, riaient mariés et pires encore. Histoire de Chypre, t. iii, p. 543.

Les templiers avaient des maisons à Limassol et à Paphos, étaient très puissants dans l’Ile, et mal dispos.- à l’égard des Lusignans. Amadi.p. 261 ; Bustron, p. 149. Après la dissolution de l’ordre en 1312, les templiers de Chypre subirent le sort de leurs confrères deFi Loredano, p. 246-248. Ils.’(aient au nombre de 118. Amadi.p. 286 ; Bustron, p. 167. Plusieurs périrent dans des oubliettes ou prisons souterraines aux alentours de Cérines. Leur chef, frère 11, mine de Séliers, mourut de même, après cinq ans de captivité, et fut enterré dans l’église de Saint-Antoine, près de Cérines. Le 7 novembre 1313, le légat du pape, le cardinal Pierre de la Pleine-Chassaigne, dans la cathédrale de Nicosie, en présence des évéqnes, du clergé et de la noblesse, donna lecture de la lettre de Clément Y. qui dépossédait de leurs biens les templiers et les attribuait aux hospitaliers de Saint-Jean. De la sorte les hospitaliers, qui s’étaient fixés à Chypre sous le règne d’Amaurj (1194120Ô !, eurent une cinquantaine de villages et de fiefs, dont ils jouirent jusqu’à la fin de la domination latine. Sous Henry II, les hospitaliers s’établirent a Limassol, et de concert avec les templiers fortifièrent la ille. A plusieurs reprises ils jouèrent un rôle important dans les affaires politiques du royaume. Hackett, p. 631-638. Les rois de Chypre se montrèrent bienveillants à leur égard, el enrichirent de biens et de faveurs leurs résidences de Limassol et de Nicosie L grand commandeur de l’ordre avait lixé son si Col « si. A Limassol on trouvait aussi au siu « -xiv siècle les hospitaliers dits de Saint-Thomas Becket, Histoire de Chypre, t. iii, p. 81-82, et les chevaliers teutoniques. Ibid., p. 213 : Documents nouveaux, p. 357-363. Les premiers étaient aussi établis à Nicosie. Hackett, p. 649.

Les ordres religieux donnèrent beaucoup d’évéqu la hiérarchie latine de Chypre. Nous avons cité plusi archevêques latins de Nicosie, sortis des rangs des moines. Dana la liste des évéques de l remarque deux dominicains, In.is franciscains, un

hospitalier de Saint-Jean et un augustin ; dans celle des évéques de Limassol, neuf dominicains, trois franciscains, un carme ; dans celle des évéques de l’aiii.igouste, six franciscainel trois dominicains.’n ce qui le /ele et les mœurs di i ix latins

établis à Chypre, il est hors de doute que pre-’mil m U incoup di et la

splendeur de h i.iur

activité débord iilier.

Dans la suiti

P. I abri, qui visita Chyj i’I lie put

de stigmatiser b ur conduite / tibut

niendicaniium qui

nantur, i attitate non < ;

t"i, et qui obset antiam tua

ferte habitum

Il bs accuse d’ambition et d leur reproche

d acheter l’épiscopat pour se livrer plus aisément aux

mœurs molles de la vie orientale. Ibid., p. -Ji.’i. Il ;

ndre à plusieurs reprises que la charité- l’obi j garder le silence sur les mœurs corrompu confrères et des autre-- religieux. M.*’., p. £$.">. D’après lui, la décadence morale du clergé latin était due à l absence continuelle des archevêques ou des isiteurs, chargés de corriger leurs sujets, et de déraciner h-s abus introduitdans l.-s monastères, ei au mauvais qde donné par le et luivait que

les schisinatiques gi aéniens (..niaient toute

vénération à l’égard de l’Église romaini sarra sins eux-mêmes en étaient mal impressionnés, / p. 242. Lien plus douloureuse était cependant la condition du clergé séculier, même à une époque où l’o ance (lorissait dans les monastères. Dans les con-iitutions d’Hugues de Fagiano, on lit des décrets aux titres suivants : Ut clerici abstineant a crapula ; Ut non cohabitenl cum mutieribus ; Ut nun eant ad moniales sine liceiitia ; J), - pœna clericorum de nocte euntium. .Mansj, t. xxvi. col. 311. Heureusement, tantôt le zèle de quelques évéques. tantôt la vigilance des souverains pontifes, extirpaient des abus, et par d’util : ions

rappelaient le clergé à l’observance des lois canoniques et à la sainteté- di cerdotale.

Les maronites catholiques.

Les maronites, au dire de Lusignan, formaient dans l’Ile, après les (> la communauté la plus nombreuse. Chorograffia, j Leur émigration dans l’île doit être placée au vin » siècle. Cyrilli, Les maronites de Chypre, dàas La Terre-Sainte, 1899, t. xvi, p. 68. Ils y affluèrent en grand nombre à la suite du roi Guy de Lusignan. qui leur accorda beaucoup de privilèges et leur distribua des fiefs. Sous le roi Henri I" de Lusignan, ils occupaietit dans l’île une soixantaine de villages 1221. Leur nombre évidemment exagéré par ceux qui le portent à 800000, Cyrilli, p. 69, ou à 180000. Hackett. p. 528. Kn 11 il ne leur restait que 33 villages. Leur évêque résidait dans le monastère de Dali, district deCarpasie. Cyprien, p. 64. Leur cathédrale était a Nicosie. En 1596, le nombre des villages habiles par eux était réduit a 19, Le jésuite Dandini fut chargé par Clément VII d’aller les visiter et de faire un rapport sur leur état. Du relation, il comme les villages ou résident les nites. et expose les conditions désastreuses de leur communauté. Ils étaient établis à Métoschi. Flndi, Santa Marina, Osomatos, Gambili, Carpascia, Cormachiti. Trimitia, Casapisani, Vono, Cibo, leri près de Khiiri. Cruscida, Césalauriso, Sotto (Kecrw) Kruscida, Att.du, Cleipirio, Piscopia, Gastria mous suivons l’orthographe du P. Dandini, p. -J ; ’.. L’église qu’ils al è Ni cosie était très pauvre. Dans les autres - ils

avaient une. deux, il même parfois tro : —, ec

deux et trois prêtres, jusqu’à huit a Hétochi, p. "23. In évéque les gouvernait ordinairement. Au passage de Dandini, il n’y en avait pas. Lien des malheurs accablèrent ce petit troupeau. Les Turcs et b s Grecs < chaient à les ruiner, l’our se soustraire aux pers. cuti, .us, beaucoup de maronites se réfugièrent en Syrie. d’autres apostasièrent, préférant le croissant des Tin la cii. i ibs Grecs. A La On du xyip siècle, ils n’avaient