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CISTERCIENS


branches du savoir humain, exégèse, ascétisme, théologie, philosophie, droit canon, histoire, mathématiques, sciences naturelles. On ne trouve chez eux ni ces hommes extraordinaires, ni cette organisation puissante qui ont valu aux bénédictins et aux autres ordres religieux une place des plus honorables dans l’histoire littéraire. Nous allons suivre, en énumérant les écrivains cisterciens et leurs diverses œuvres, l’ordre chronologique.

XIIe siècle. — Saint Etienne Harding, d’origine anglaise, l’un des premiers compagnons de saint Robert, troisième abbé de Citeaux, mort le 28 mars 1134, revisa et corrigea tous les livres de la Bible, son manuscrit est conservé à la bibliothèque de Dijon (cod. 12-15). Cf. J.-P. Martin, Saint Etienne Harding, Amiens, 1887. Il écrivit la Caria cliaritalis, les ZJ sus antiquiorcs ordinis cislerciensis, V Exordium cenobii et ordinis cisterciensis, et quelques lettres. P. L., t. clxvi, col. 13611510 ; cf. Histoire littéraire de la France, t. XI, p. 213236. Saint Amédée, moine à Clairvaux (1125), abbé de Hautecombe (1139) et évoque de Lausanne (1144), mort le 27 septembre 1159, a laissé huit homélies en l’honneur de la sainte Vierge, et une lettre à l’Église de Lausanne. P. L., t. clxxxviii, col. 1277-1346. Le B. Aelred, abbé de Riedval au diocèse d’York, mort en 1166, a écrit 25 Sermons sur diverses fêtes, P. L., t. cxcv, col. 209360, 32 autres sur le prophète Isaïe, ayant pour titre : De oneribus, ibid., col. 361-500, le Spéculum caritatis, ibid., col. 501-658, un livre De spirituali amici lia, col. 659-792, un traité De Jesu puero duodenni, imprimé parmi les œuvres de saint Bernard, P. L., t. clxxxiv, col. 849-870, la Begulasive institutio inclusarum, éditée parmi les œuvres de saint Augustin, P. L., t. xxxii, col. 1451-1474 ; diverses œuvres historiques, De bello standard/ tempore Stephani régis, P. L., t. cxcv, col. 701-712 ; Genealogia regum auglorum, ibid., col. 712-737 ; Vila sancti Edivardi régis et confessoris, ibid., col. 737-789 ; De sanctimoniali de Wattun, ibid., col. 789-796 ; De sanctis Ecclesiæ Hagulsladensis, dans Mémorial of Hexham priory, in-8°, Londres, 1864. Cf. dom Cellier, Histoire générale des auteurs ecclésiastiques, t. xiv, p. 620-623. Serlon, abbé de Savigny (1140), qui soumit son monastère à l’ordre de Citeaux (1147), mort en 1158, est auteur de 22 Sermons sur les fêles et d’un Becucil dépensées moralescl allégoriquespubliées au t. vi de la Bibliotheca cislerciensis. Isaac, abbé de l’Étoile (1147-1159), a laissé 54 sermons, une lettre De anima, une autre à Jean, évêque de Poitiers, Deofficio missse, P. L., t. cxciv, col. 1683-1896. Hugues, abbé de Trois-Fontaines et cardinal évêque d’Ostie, mort en 1153, écrivit une lettre sur la mort d’Eugène III, P. L., t. CLXXXII, col. 694. Gilbert de Hollande, abbé de Swinsed au diocèse de Lincoln, mort le 25 mai 1172, auteur de 48 Sermons sur le Cantique des cantiques, faisant suite à ceux de saint Bernard, de divers traités ascétiques et de lettres. P. L., t. clxxxiv, col. 11-288. Thomas le cistercien qui vécut à la fin du xiie siècle, est l’auteur d’un commentaire assez obscur sur le Cantique des cantiques, P. L., t. cevi, col. 17-362.

i « XIII’siècle. — Il ne reste que deux sermons d’Élie de Coxida, abbé des Dunes, morl eu 1203, ils furent prononcés au chapitre général de l’ordre, P. /_.., t. ccix, col. 991-1006. Adam, d’abord moine de Marmoutier, puis abbé de Perseigne, qu’il gouvernait encore en 1204, a laisséun recueil de 30 lettres, 5 sermons en l’honneur de la sainte Vierge, qui portent le litre général de Mariale, « les Fragmenta mariana, P. L., t. eexi. col. 579-780. Gonthier, mort en Alsace, vers 1210, a écrit un long traité en 12 livres, De oratione, jejunio et nosyna, une Historia capta < Latinis Constantinopolcos, et un poème intitulé Ligurinus, sur la Me de l’empereur Frédéric Barberousse, P. L., t. ccxii, col. 95-480. Hélinand, moine de Proidmont, mort le

DICT. DE TIILOL. CATIIOI..

3 février 1223, est l’auteur d’un recueil de 28 sermons sur les fêtes ; à l’aide de citations empruntées à Vincent, de Beauvais, Hores a Vincenlio Bellovacensi coUecti, il a composé deux traités ascétiques, De cognitione sui et de bono regimine principis. On a encore de lui un Liber de reparatione lapsi, rédigé sous forme de lettre adressée à un certain Gautier, la Passio sanctoruni Gereonis, Victoris, Cassii et Florentii Thebseorum martyrum, une chronique qui va de l’année 631 à 1204 et un poème français sur la mort. P. L. ; t. ccxii, col. 477-1084 ; L. Delisle, La chronique d’Hélinand, dans les Notices et documents publiés par la Société d’histoire de France, in-8°, Paris, 1884. Césaire, moine de Heisterbach, au diocèse de Cologne, mort en 1240, a laissé un recueil de sermons : Homilim super dominicis ac festis lotius anni sive fasciculus moralitatis, in-4°, Cologne, 1615 ; Calalogusarchiepiscoporum Coloniensium ab anno 94-P230, dans Pertz, Monumenta Germanise historica, t. xxiv, p. 332-347 ; llluslrium miraculorum et hisloriarum memorabilium libri XJf, édit. Strange, in-8°, Cologne, 1851 ; Volumen dire rsar uni visionum, dans Kaufinann, Csesarius von Heisterbach, in-8 », Cologne, 1862, p. 163-196 ; De abbalibus Prumiensibus, Bruxelles, Bibliothèque royale, ms. 6761. Voir Potthast, Bibliotheca medii sévi, p. 180-181. Engelhard, abbé de Lanckeim, auteur d’une vie de sainte Math il de abbesse, Acta sanctorum, 3e édit., t. vu maii, p. 436-449, d’une lettre sur cette même vie, Schwarzer, dans Neues Arcliiv, t. vi, p. 523, et d’une biographie de sainte Elisabeth de Schonaug. Ibid., p. 516-521.

xiv siècle.

Jacques de Termes, abbé de Pontigny, défendit contre l’archevêque de Bourges, Gilles, les privilèges et exemptions des réguliers dans un travail, inséré au t. IV de la Bibliotheca cislerciensis. Il mourut en 1321. Guillaume de Guilleville, prieur de l’abbaye de Chaalis, mort vers 1360, a écrit Le roman des trois pèlerinages de l’homme durant qu’est en vie, de l’âme séparée du corps et de Noire-Seigneur Jésus-Christ, qui comprend son histoire tirée des quatre Evangiles, in-fol., Lyon, 1499 ; in-4°, Paris, 1500. Adam, abbé de Boyal-Lieu, monastère cistercien, voisin d’Oxford, fut l’un des adversaires de Wiclef ; il a laissé divers traités : De cavendo ab hæresi ; De online monaslico ; Dialogus ratio7tis et auimse ; il mourut après 1368. Henri Crump, qui mourut après 1382, ne fut pas moins ardent contre Wiclef ; ses polémiques avec les religieux mendiants le rendirent célèbre ; il a écrit les Determinaliones’scholasticse. Henri Colinghan, qui vivait en France vers la même époque, est l’auteur d’un Comment arius sorbonicus de eucharistia.

4°.xve siècle. — Gilles de Damnis, mort dans son monastère des Dunes en 1463, avait étudié au collège de Saint-Bernard de Paris ; il a composé un certain nombre d’ouvrages ascétiques restés manuscrits : Libellas de regimine monialium ; Begula confessons montalium ; Dialogus inter animant et homineni religiosum, etc. (X Mémoires pour servir ù l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. ii, p. 206. Robert [Robertus de Caremadio), religieux d’un monastère inconnu, a publié un recueil de sermons : Cato moralisa tus, ampliatus per sermones rhetoricos et morales, in-4°, Paris, 1495. Jacques K’Polonais (1496) el Jafangatus, religieux lombard, ont laissé des ouvrages ascétiques et historiques.

xvr siècle.

André, abbé de Schonau, au diocèse de Worms, mort en 1513, composa un grand nombre d’ouvrages manuscrits, qui disparurent pour la plupart durant les guerres religieuses du xvr siècle. Conrad Huiler, abbé île Kaisersheim, en Souabe, morl en 1540, a publié un recueil de ses poésies, Morlilogium, AllgSbourg. 1508. Cyprien de la Huerga, cistercien espagnol, professeur a l’université d’Alcala, l’un des commenta*

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