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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.djvu/117

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BAPTÊME D’APRÈS LES PÈRES GRECS ET LATINS

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P. Jérôme, Dial. adv. Lucif., 12, P. L., t. xxiii, col. 175. C’est ce que saint Athanase appelait la grande et bienheureuse profession de foi à la Trinité. De Trinit. et Spir. Sanct., 7, P. G., t. xxvi, col. 1197. Nombreuses sont les allusions des Pères à cette interrogation. Voir en particulier S. Ambroise, De myst., il, 15 ; pseudo-Ambroise, De sacr., ii, 7, 20, P. L., t. xvi, col. 390, 429 ; S. Augustin. Cont. liller. Pelil., ni, 8, 9, P. L., t.xLin.col. 353 ; S. Athanase. Apol. cont. arian., 83, P. G., t. xxv, col. 397 ; S. Grégoire de Nazianze, Orat., xl, 45, P. G., t. xxxvi, col. 424 ; S. Cbrysostome, In I Cor., homil. xl, 1, 2, P. G., t. lxi, col. 347, 318 ; Conslit. apost., viii, 41, P. G., t. i, col. 1041 ; pseudo-Denys, Ecoles, hier., ii, 2, 7, P. G., t. iii, col. 390. Après avoir renoncé à Satan, le visage tourné vers l’Occident, can. 119 d’Hippolyte, Acbelis, op. cit., p. 95-95 ; Testament. D. N. J. C., p. 116-118, et, à Milan, après avoir craché sur le diable, voir t. i, col. 966, les élus se retournaient vers l’Orient, la région de la lumière, pour répondre aux questions, observe saint Cyrille de Jérusalem. Cat., xix, 9, P. G., t. xxxiii, col. 1073. Chacun a été interrogé pour savoir s’il croyait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et vous avez contessé alors la confession salutaire, ùj.oi.o*cr<13.ii ttjv atoTvîpiov ô ; j.o), OYt’av. Cat., xx, 4, col. 1080. D’après les canons d’Hippolyte, l’élu, avant de descendre dans l’eau, fait face à l’Orient et une fois oint de l’huile de l’exorcisme, il dit : Ego credo et me inclino coram le et coram tola pompa tua, o Pater, ctFili, et Spiritus Sancte.Can. 122, Achelis, p. 96. Cf. Testamentum D. N. J. G., p. 128. Après quoi, il descend dans l’eau et subit la triple interrogation, à laquelle il répond trois lois. Ici, la formule de l’interrogation est plus explicite et précise en même temps certains points dogmatiques, en particulier pour ce qui regarde la procession du Saint-Esprit. Credis in Jesum Christum Filium Dei, quem peperit Maria Virgoex Spiritu Sancto, quivenit adsalvandum genus humanum, qui crucifixus est pro nobis sub Ponlio Pilato, qui mortuus est et resurrexit a mortuis terlia die et ascendit ad cœlos sedelque ad dexteram Patris et veniet judicaturus vivos et mortuos ? Credis in Spiritum Sanclum, Paracletum, procedentem a Pâtre Filioque ! Can. 127-131, Achelis, p.96-97 ; Testamentum, p. 128. A chaque réponse affirmative, l’élu est plongé dans l’eau, et à chaque immersion le ministre prononce la formule sacramentelle : Ego te baptizo in nominc Patris et Filii et Spiritus Sancli, qui scqualis est. Can. 133, Achelis, p. 97. Ce dernier point rappelle le non semel sed ter ad singula nomma in personas singidas tingimur de Tertullien. Adv. Prax., 26, P. L., t. ii, col. 190. Mais il n’est pas dit ailleurs que l’immersion se soit pratiquée après chaque réponse. Il est plutôt à croire qu’elle avait lieu pendant qu’était prononcée la formule du baplêrrle, à chacun des noms des personnes de la Trinité. De plus, selon la remarque de Mb’Duchesne, Origines, p. 302, l’immersion baptismale ne doit pas s’entendre en ce sens que l’on plongeât entièrement dans l’eau la personne baptisée. Celle-ci entrait dans la piscine, où la hauteur de l’eau n’était pas suffisante pour dépasser la taille d’un adulte ; puis on la plaçait sous l’une des bouches d’où s’échappaient des jets d’eau ; ou encore, on puisait de l’eau dans la piscine elle-même pour la répandre sur la lète du baptisé. CVst ainsi que le baptême est représenté sur les anciens monuments. Voir 111. BAPTÊME dans LES monuments chrétiens. Ec Testament de Notre-Seigneur, p. 126, indique l’ordre à suivie dans la collation du baptême : les enfants d’abord, les hommes ensuite, les temmes enfin, viennent au baptistère, mais si quelqu’un veut vouer à Dieu sa virginité, il est baptisé par l’évêque. Au sortir de la piscine, le baptisé recevail une onction avec l’huile parfumée du s. uni chrême, le |j, vaov des Grecs.

Celte onction, connue de Tertullien, De bapt., 7, P. L., t. I, col. 1206 ; de saint Ambroise, De myst., vi, 29 ; du pseudo-Arnbroise, De sacr., ii, 7, 21 ; ni, 1, P. L., t. xvi, col. 398, 430, 431 ; de saint Cyrille de Jérusalem, Cat., xxi, 1, P. G., t. xxxill, col. 1089 ; de saint Jérôme, Dial. adv. Lucif., 9, P. L., t. xxiii, col. 173, et laite avec le saint chrême, appartient-elle au sacrement de baptême ou à celui de confirmation ? Actuellement, dans les usages de l’Église romaine, le baptisé est oint de chrême par le prêtre qui vient de le baptiser ; mais, quand il se présente pour recevoir la confirmation, il reçoit une nouvelle onction de la main de l’évêque. Du temps des Pères, il n’est pas question de cette double onction postbaptismale, l’une complément du baptême, l’autre appartenant au sacrement de confirmation. Les Pères latins signalent bien l’onction qui suit immédiatement la collation du baptême ; mais, lorsqu’ils rappellent la collation de la confirmation, ils se contentent d’indiquer l’imposition des mains laite par l’évêque avec la prière qui l’accompagne, sans mentionner l’onction. C’est ainsi que Tertullien dit : Dehinc manus imponitur, per benedictionem advoeaus et invitaus Spiritum Sanclum. De bapt., 8, P. L., t. i, col. 1207. De même saint Ambroise, après avoir parlé de l’onction faite sur la tête du baptisé, ne dit pas s’il y en a une autre quand le baptisé reçoit le signaculum spiritale et les sept dons du Saint-Esprit. De myst., vii, 42, P. L., t. XVI, col. 403. Le pseudo-Ambroise dit que le prêtre, en oignant le baptisé, prononce ces mots : lpse (Deus) te ungat in vitam xlernam, De sacr., Il, 7, 24, P. L., t. xvi, col. 430 ; et ce n’est qu’à la suite qu’il signale le spiritale signaculum, conféré par l’invocation de l’Esprit aux sept dons. De sacr., iii, 2, 8, col. 434. Saint Jérôme dit : Sine chrismate et episcopi jussionc, neque presbyter neque diaconus jus habeut baptizandi, Dial. adv. Lucif., 9, P. L., t. xxiii, col. 173 ; ce qui semble indiquer que la chrismatio appartient au rite baptismal ; car il ajoute que le Saint-Esprit ne se reçoit que par l’invocation et l’imposition des mains de l’évêque. Ibid. Saint Cyrille de Jérusalem consacre une catéchèse à la chrismatio. Cat., xxi, usp’i /pi’<jtj.xTo ;. Mais c’est la seule onction postbaptismale dont il parle, et c’est manifestement celle de la confirmation. Car ce chrême, dit-il, produit en nous le Saint-Esprit, et tandis qu’on l’applique au front, aux oreilles, aux narines et à la poitrine, il est l’instrument d’une grâce multiple et fortifiante, l’âme est sanctifiée par l’Esprit saint et vivifiant. Cat., xxi, 3, P. G., t. xxxiii, col. 1092. D’après les Canons d’Hippolyte, c’est un prêtre qui reçoit le néophyte, quand il sort de la piscine, et l’oint sous forme de croix, avec le chrême eùxapuma :, au front, à la bouche, à, 1a poitrine et sur tout le corps, en disant : Je t’oins au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Can. 134, Achelis, p. 98. Cf. Testamentum D. N. J. C, p. 128. Quand l’évêque intervient à son tour, c’est pour imposer les mains et prononcer la prière appropriée à ce rite. Can. 136, Achelis, p. 98. Deinde insignil frontes eorum signo charitalis osculatur<jue cas, dicem : Dominas vobiseum, can. 139, Achelis, p. 9’.) ; niais, ici, il n’est point question d’une nouvelle chrismatio. Elle est expressément mentionnée dans le Testament, p. 130. Il en est de même dans les Constitutions apostoliques et le pseudo-Denys, l’onction qui suit immédiatement le baptême est la irçpom ; avec le u-jpov, et la seule. Const. apost., vii, 22, 43, » , /’G., t. i, col. 1012, l015 ; Eccl. hier., ii, 2, 7, /’. G., t. iii, col. 396. Mais Innocent [<, dans sa lettre à Heceiilius, évoque d’Eugubio, III, 6, P. /.., t. xx, col. 554 ; t. i.xvii, col.239 ; Ja£fé, 1. 1, p. 17, n. 311, et, à sa suite, saint Isidore de Séville conslaleni l’existence d’une douhle onction après le baptême, l’une faite par le prêtre qui baptise, que l’évêque suit ou non présent, l’autre réservée à révoque seul, quand il confirme : Hoc autein soles ponlificibus deberi ut vel consignent,